Ma petite sœur, après le violoncelle, prend des cours de batterie, pour accompagner son fiston pianiste qui se met au jazz. Pour son anniversaire, elle m'avait demandé une housse pour ses baguettes. Après étude des différents modèles présents sur le marché, je me suis lancée :

Extérieur jean, intérieur en Wax (que c'est dur à piquer, ce tissu !), le tout renforcé d'entoilage rigide. Broderies Bunnycup et Kunterbunt.

Attaches pour l'accrocher l'étui à un Tom.

Des passants à l'extérieur, pour éventuellement passer un élastique large, toujours pour accrocher l'étui autour d'un Tom, et deux anneaux pour y fixer une bandoulière, si besoin. Voilà, j'espère n'avoir oublié aucun détail. Ma machine à coudre ne me dit pas merci (la piqûre de la fermeture éclair au travers d'une épaisseur de jean, deux de Wax et l'entoilage rigide a été une rude épreuve pour mes nerfs, tant l'aiguille avait du mal à perforer l'ensemble).

Et fermé :

Je ne sais pas ce qui lui a pris, enfin… peut-être qu'avec toutes les gaffes que j'ai accumulées ces derniers temps, il en a eu assez… il souffrait certainement de surmenage et la façon dont je l'ai traité n'a rien arrangé.

Il a eu besoin d'une pause, de prendre l'air, et s'est caché dans une retraite que je ne parviens pas à découvrir. Oh, je finirai bien par le retrouver, mais il me manque terriblement !

A-t-il seulement pensé comme j'ai besoin de lui, moi, ces jours-ci ? On dit : « un de perdu, dix de retrouvés »… d'abord,  j'en ai retrouvé trois seulement, qui sont très loin d'atteindre sa qualité : ils manquent de piquant, sont moins incisifs, ne savent pas trancher dans le vif…

Allez, je t'en supplie, reviens !!!!!!

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Bien, sûr, vous avez compris que je parle de mon découd-vite !

C'est l'impression que ça me fait, après en avoir cousu une en 12 ans, de passer au 4 ans, pour l'anniversaire de ma nièce. Je n'ai pas élastiqué le bas des manches, n'ayant pas les petits bras musclés de la Miss sous la main. Pas sûre d'ailleurs d'avoir une photo portée, si elle n'est pas d'humeur samedi pour l'essayage ! Je n'ai pas pris de risque non plus pour l'enfilage, et j'ai sagement posé la fermeture-éclair prévue (bien qu'on puisse s'épargner cette peine le plus souvent, la plupart des jeunes enfilant cete robe sans problème par la tête).

Bon, maintenant elle me paraît bien courte et je n'ai pas de petite fille de 4 ans à proximité, vais-je faire le tour du quartier, ma robe à la main ?

Bon, déjà, il faut se rendre à l'évidence : le liberty est très peu encombrant, j'ai passé une heure avant-hier à chercher mon petit coupon d'un mètre dans mes caisses de tissus, je l'ai trouvé finalement dans une caisse que j'avais fouillée plusieurs fois, ce n'est donc pas l'utilisation de ce coupon qui fera diminuer mon stock…

J'avais besoin d'une nouvelle tenue pour samedi prochain, j'ai donc pris un patron déjà testé et approuvé, la blouse 4 de mon livre japonais, avec une deux petites modifications : fermer la fente devant par une couture et rallonger le bas de 5 cm. Quelques heures de travail seulement pour la coudre, aucune bêtise (si ce n'est que j'ai eu beaucoup de mal à distinguer l'endroit de l'envers du tissu, j'espère ne pas découvrir une inversion au bout de plusieurs lavages !

Ahem, pas facile de se prendre soi-même en photo !  Oui, oui, je sais, il faudra un bon coup de fer…

C'est en tout cas le sens que je donne à ce nom. Plus précisément, il s'agit d'un patron de robe Farbenmix. Une robe de fiiiille, qui tourne, avec volants, froufrous…

J'en avais fait une l'an dernier (elle est dans ma bannière, à droite), je réitère cette année pour la communion de ma fille. Le plus dur a été de trouver un assortiment de tissus blancs assez distincts les uns des autres : sous-robe en coton blanc, volant et dos en broderie anglaise, volants de voile blanc brodé et crêpe, sur-robe en voile blanc, brodée tout en blanc aussi. Pour la broderie, j'ai utilisé pour la première fois de l'intissé hydrosoluble.

Cette robe est assez longue à faire (enfin, la partie volantée), surtout si on y ajoute une bonne liste de bêtises :
- acheter du crêpe blanc pour la sur-robe sans voir qu'il est en 115 (ce qui a donné 110 après lavage), et donc ne pas en avoir assez (pas grave, je n'étais pas convaincue, c'est beaucoup plus chic en voile)
- monter le dos en oubliant les élastiques
- se piquer en épinglant les fronces et mettre du sang partout
- imprimer les broderies pour essayer différentes dispositions, ne pas voir que l'imprimante a craché de l'encre sous la feuille, salir ses mains, la table à repasser, le voile blanc (donc, la sur-robe aura été lavée déjà 3 fois…)
- laisser sécher le voile après broderie et trempage de l'intissé (la broderie était toute rétractée, j'ai dû re-mouiller et repasser directement le tissu mouillé)
- un grand classique : faire les coutures anglaises à l'envers, mais ça, je m'en suis aperçue au bout de quelques cm, ça m'est arrivé trop souvent !
- assembler sur- et sous robe endroit contre endroit (ah non, pas cette fois, ça c'était l'année dernière), au lieu d'envers contre endroit (c'est un peu déroutant, ce montage)
- assembler sur- et sous-robe en oubliant les bretelles, à la surjeteuse évidemment, sinon ce n'est pas drôle

Broderie blanche sur fond blanc, pas facile à photographier !

Le résultat est cependant à hauteur de mes espérances et l'intéressée est ravie, évidemment, et encore plus pressée d'être fin mai ! Mais pas question qu'elle la porte avant, elle est bien trop douée pour les taches résistantes à tout détachage…