Tentes : OK
Duvets : OK
Trousse de secours : remplie
Épicerie : pesée au gramme près
Trousse à outils : vérifiée
Vaisselle : au point

Restent les vêtements et là… 2 enfants en Normandie qui ont fait eux-mêmes leurs bagages, une fille qui rentre de camp demain soir… enfin, pour une fois, je serai seule à arbitrer ce que l'on emporte ou pas et ce sera minimal et léger !

Lorsque nous finissions nos travaux de cuisine, une voisine m'a demandé : « Et tu as trouvé une solution pour tes torchons ? ». Ah, l'éternel problème… nous avions de petits crochets près de l'évier, les torchons y restaient rarement, soit ils étaient mal accrochés et tombaient, soit ils finissaient immanquablement sur le dossier d'une chaise, roulés en boule sur la table, dans un coin du plan de travail… il nous fallait un système d'accroche rapide et qui ne demande pas trop de précision. En flânant dans les rayons cuisine du suédois, j'ai été frappée d'illumination (oui, ça m'arrive) devant la barre magnétique destinée à ranger les couteaux. L'aimant m'a l'air puissant (oh que oui, j'ai failli y laisser un bout de doigt lors de la pose, et pourtant le mode d'emploi met en garde contre ce genre d'accident !). Une fois la barre posée, restait à trouver comment y accrocher les torchons. Après avoir songé à coudre une rondelle métallique dans l'angle de chacun de mes torchons (on oublie, c'est long, ça rouille probablement et ça n'est pas assez dense pour soutenir le poids du tissu), testé multitude de boutons (aucun ne contient assez de fer), nous avons fini par conclure qu'il suffisait de « coller » un objet métallique par-dessus le torchon, comme des photos sur un pêle-mêle. Les premières semaines, nos torchons ont donc été accrochés à l'aide de… petites cuillers !

Et enfin, j'ai trouvé des poids pour nappes, assez épais pour être puissamment aimantés, garantis contre la rouille (enfin, je suppose), jolis… et j'ai même récupéré les pinces qui les accrochaient pour en faire des tendeurs pour ma housse de table à repasser qui glisse !

Et tant que j'y suis à fignoler ma cuisine, j'ai cousu de nouvelles maniques pour remplacer les anciennes, usées, brûlées et plus de la bonne couleur.

Vu l'épaisseur de la chose, j'ai remplacé les épingles par des clips pour quilting (achetées à l'origine pour en faire des barrettes) et c'est fort pratique ! Et pour une fois, j'ai posé le biais dans les règles de l'art grâce au super pas-à-pas de ma copine Christina (qui n'a pas de blog, malheureusement), trop facile d'avoir de beaux angles !

Après avoir fini ce tee-shirt, il me restait un bon morceau de jersey à pois, mais pas assez pour un vêtement entier. Comme j'aimais beaucoup ce patron, j'ai coupé le haut en pensant trouver un jersey assorti pour le bas au Stoffenspektakel… j'ai trouvé, en effet, mais ma motivation à coudre une chemise de nuit d'été fin octobre était réduite à néant. J'ai donc mis mes morceaux de côté en attendant d'avoir un peu de temps et de soleil. C'est le cas cette semaine où je suis sans enfant !

Aucune difficulté, j'avais bien mémorisé les étapes de couture et les erreurs à ne pas commettre. J'ai utilisé pour le bas des manches une dentelle élastique achetée il y a longtemps et jamais testée, c'est facile comme tout ! J'ai hésité à en mettre à l'encolure, mais j'ai peur que ça gratouille, je suis très sensible aux couture, étiquettes… Et pour le bas, un pseudo-roulotté, vu que je n'ai pas la plaque ad-hoc sur ma surjeteuse.

Et voilà, coupon terminé, il me reste de quoi faire quelques biais et quelques appliqués, tout au plus. Et dans l'affaire, j'ai récupéré quantité d'épingles, moi qui me demandais où elles disparaissaient…

et puis non, deux finalement !

Elle voulait un appareil photo, pour son anniversaire (et la fête des mères aussi), nous avons sauté sur l'occasion, les idées de cadeau ne sont pas faciles à trouver parfois. Et bien sûr, ce petit appareil (nous en avons acquis trois en quelques mois et ils sont de plus en plus petits) avait besoin d'une pochette pour le protéger. Le fichier de broderie utilisé pour le mien était trop grand, j'ai pris la taille au-dessous, mesuré (autant que le permet la grille de mon logiciel graduée en centimètres), tracé les contours sur l'intissé, re-mesuré, re-aggrandi… et me voilà lancée, brodant, rembourrant, cousant. Et au moment de fermer la pochette : trop petite ! Grrr !

J'ai donc refait une pochette dans la soirée, un peu plus grande, et il n'y a rien de trop (il faut dire que j'ai bien molletonné la chose). Doublée en microfibres, pour essuyer automatiquement l'écran !

Et puis…

… j'ai récupéré une petite jeannette (et une tente mouillée), je l'ai collée sous la douche (la jeannette, pas la tente, celle-là, je l'ai étalée au soleil), elle a consciencieusement vidé son sac à dos dans le salon (semant des milliers de débris de feuilles mortes alors que je venais de faire le ménage), le linge a été lavé et séché et le lendemain matin, nous repartions pour le bord de mer, pour un week-end idyllique (plage, balades, rencontres entre cousins et repas de fête) qui a bien rechargé nos batteries, avant de rentrer, à deux, dans une maison vide… Au programme de mes soirées : des rangements (comme chaque été), du ménage un peu plus poussé que d'ordinaire, un peu de bricolage et surtout les bagages des vacances à préparer. Ne rien oublier surtout, faire en sorte que tout tienne dans 10 saccoches, prévoir des sacs étanches au cas-où, prévoir un itinéraire, appeler les campings en espérant de pas avoir à réserver…

Comme l'été était enfin arrivé, nous sommes allés à la cueillette aux fraises. À l'entrée, nous trouvons des barquettes avec l'indication suivante : 1 barquette = 1,2 kg environ. Je voulais au moins 2 kg de fraises, nous voici donc Paul et moi munis chacun d'une barquette avec mission de la remplir. Au début, les fraises ne sont pas mûres, ou abîmées par la pluie, elles sont toutes petites, on a  l'impression qu'il nous faudra des heures… 20 minutes plus tard, nos 2 barquettes sont bien pleines. Nous passons à la caisse : 4,750 kg ! Nous gagnons l'autre partie de la cueillette à la recherche de cassis, ce sera plus laborieux : 45 minutes pour en obtenir 500 g, grain par grain.

Après un pique-nique bien mérité et quelques courses au centre commercial proche, nous voici revenus pour laver les fruits (les fraises sont terreuses, on se demande pourquoi…), équeuter, mixer une partie des fraises avec un sirop léger pour faire du sorbet, conserver les plus belles pour le dîner, en cuire 3 kg en confiture, faire du coulis aussi, qu'il sera si agréable de sortir du congélateur cet hiver (sur un cheesecake, par exemple).

Là, j'ai frisé la catastrophe, voilà ce que c'est que de faire plusieurs choses à la fois !  Mais noooon, je ne traînais pas sur le net, j'étais juste à côté à ébouillanter les pots !

Et puis, j'ai été alléchée par les glaces salées qui fleurissent cet été (mais bien moins par leur prix…), j'en ai donc réalisé deux dans la foulée (la turbine à glaces n'avait pas autant tourné depuis longtemps)

Voici les recettes improvisées :

Sorbet tomate-poivrons :
Ébouillanter, éplucher et épépiner deux beaux poivrons (un rouge et un jaune), mixer finement la chair. Mélanger avec 20 cl de coulis de tomates et un sirop obtenu avec 10 cl d'eau et 20 g de sucre. Ajouter une cuillère à café de vinaigre balsamique, saler légèrement (selon le salage du coulis), poivrer. Laisser prendre en sorbetière.

Excellent sur une quiche aux courgettes froide, une salade de concombre, des filets de maquereaux froids.

Glace chèvre-thym :
Faire infuser 5 brins de thym frais dans 10 cl d'eau bouillante et 20 g de sucre. Laisser refroidir. Battre 200 g de fromage de chèvre frais et 100 g de fromage blanc. Couper en petits morceaux 1/4 de poivron rouge et jaune grillé, quelques olives noires, quelques tomates séchées… ou autre légume coloré à votre goût. Mélanger le tout, saler légèrement, poivrer, faire prendre en sorbetière.

Hier soir, nous l'avons dégusté avec une salade de pâtes, poivrons, tomates, olives ; c'était délicieux !

Décousue, retaillée en 36 sans marges de couture, re-fil-de-froncée, recousue, surpiquée… il y a encore 2 ans, je crois que j'aurais laissé tomber, finalement, je fais quelques progrès !

Expédiée en camp, à 10 km de sa sœur mais… sous le soleil !

Exploitation des chutes de tissu Londres, pour une housse de téléphone, avec doublure microfibres (toujours des serviettes de piscine, que j'achète en soldes, je commence à avoir une belle collection de coloris) et, en guise de bord-côtes, le haut d'une chaussette esseulée (ça y est, je vois une utilité à conserver toutes ces chaussettes qui ne retrouvent jamais leur jumelle, un drôle de mystère, tout de même !)

Et une journée de travail au milieu de tout ça, je n'ai pas eu de mal à m'endormir !

Alors, si j'étais allée voir de très près les commentaires chez les JCA (et parfois ça ne suffit pas, il faut encore aller consulter chaque blog pour avoir les détails), j'aurais lu ceci :
« Il s'agit donc de la blouse D du livre Tuniques, robes, etc. (livre 64 des JCA), en taille S, mais retouchée dans le dos avec deux pinces pour enlever de l'ampleur. Une fois ajustée, elle est très agréable à porter. »

ou cela :
« Un petit chemisier tout mimi avec des petites manches bouffantes. C'est alors que sans hésitation elle taille le patron dans un joli coupon vichy rouge. Après avoir bâti les différentes pièces… Premier essayage… oh my god ! mais je croyais que les modèles jap taillaient petits ??? Mais c'est que Mrs T doit être toute minuscule ! Parce que les petites manches bouffantes lui arrivent aux coudes et côté largeur bah… elle a l'impression de se retrouver dans une de ses tuniques de fin de grossesse… Pffffff pas grave on ne pleure pas on s'arme de ses ciseaux et on recoupe les manches… Deuxième essayage… c'est un peu mieux mais ce n'est pas encore ça...on ne lâche rien ! non non et non ! On va jouer sur les fronces pour ajuster tout ça et mettre des élastiques aux manches pour bien les froncer ! Troisième essayage... c'est mieux ça commence même à plaire »

ou encore :
« Tout d'abord, j'ai taillé un 42 comme d'habitude sauf que j'aurais pas dû… A l'essayage je constate que c'est trop grand, vraiment trop grand… j'ai retiré 10 cm de chaque côté ! »

Et le coup de grâce :
« Toujours une taille 36 pour un 42 du commerce, et elle est encore large »

Alors, je copierai 10 fois :

- Je ne me lancerai plus dans un patron japonais sans avoir d'abord consulté en détail le blog des Japan Couture Addicts !
- Je ne me lancerai plus dans un patron japonais sans avoir d'abord consulté en détail le blog des Japan Couture Addicts !
- Je ne me lancerai plus dans un patron japonais sans avoir d'abord consulté en détail le blog des Japan Couture Addicts !
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Parce que, ce que je ne vous ai pas dit… c'est que j'ai passé toute la matinée de vendredi à découdre le biais d'emmanchures de ma blouse en soie rouge pour recouper les emmanchures qui me gênaient…  alors que j'aurais pu lire ça : « Quelques modifications apportées au patron de base : tunique rallongée de 4 cm sans ourlet mais biais invisible, et emmanchures plus creusées car trop justes à mon goût »

Je promets qu'on ne m'y prendra plus ! Je préfère passer 45 minutes à lire les commentaires que 45 minutes à découdre à m'en user le bout des doigts (et encore, je n'ai pas fini, mais c'est le temps que j'ai passé dans le train ce matin, pour un trajet habituel de 8 minutes, suite à un concours de circonstances… comme j'ai été bien inspirée de prendre avec moi ma blouse et mon découd-vite !)

Du niveau 1 - débutant, avec les coussins promis à Paul depuis fin avril (la honte !), 10 minutes chacun à la surjeteuse, fermeture par pressions résine, un jeu d'enfant ! Mais ils sont exactement comme il les voulait, alors tout est pour le mieux…

Du niveau 3 - qualifié, avec un autre coussin, un cadeau de mariage cette fois, en retard également car le mariage a eu lieu le 21 avril. J'avais ce cadeau en tête lorsque j'ai acheté les beaux coupons Love Map de Motif personnel, mais vu que j'étais en arrêt maladie et qu'il me fallait du passepoil introuvable sur place, j'ai remis la réalisation à plus tard. Les jeunes mariés, de retour de voyage de noces, dîneront chez nous la semaine prochaine, c'était l'occasion rêvée pour mettre mon projet à exécution ! La principale difficulté a été la pose d'un deuxième passepoil à 2 mm du premier, le tout dans les couleurs du mariage : orange et fuschia.

Au dos, j'ai brodé leurs initiales et la date…

Vous remarquerez les adorables petits pots de confitures maison que nous avons reçu en remerciement de notre participation musicale à la célébration.

Enfin, le projet qui m'a demandé le plus de temps, la blouse D de Tuniques, blouses etc,
 niveau 3, catégorie ratage ! Je ne sais pas pourquoi, mais c'est beaucoup trop large, les manches font chauve-souris (ah, mais peut-être est-ce que je n'aurais pas dû écouter cette émission sur les chauves-souris pendant que je cousais ?), l'encolure est trop grande, les manches tombent…

Pour le bas des manches, aucune longueur de biais n'est précisée sur le patron, j'ai peut-être fait trop large, effectivement, mais pour l'encolure, j'ai suivi scrupuleusement les repères ! Je vais étudier les commentaires des JCA avant de tout démonter, repasser les doubles fils de fronces, recoudre le biais, surpiquer… mais là, je suis un peu découragée.

Mais j'aime trop le tissu pour laisser tomber !

Il fallait un repas rapide à préparer et à manger à notre retour de l'aéroport hier soir (j'ai bien fait d'ailleurs de préparer ma pâte avant de partir : 20 min de retard de l'avion + 30 min pour les bagages + 1 bonne heure d'embouteillages au retour… j'étais contente de récupérer ma fille mais je me serais couchée direct en arrivant !)

J'avais donc prévu des gaufres salées, ce qui m'a donné l'occasion de participer au Défi Fête foraine sur Recettes de cuisine. La pâte peut être préparée plusieurs heures à l'avance, il suffira de battre les blancs en neige et les incorporer juste avant la cuisson. Avec une petite salade, c'est l'occasion de faire la fête à peu de frais !

Pour 4 à 5 personnes

250 g de farine (j'ai mis 1/3 de farine de sarrazin pour plus de goût)
5 g de levure sèche de boulanger
50 g de crème fraîche
5 g de sel
2 œufs
35 cl de lait
125 g de courgette râpée
50 g de fromage râpé

Délayer la levure dans un peu de lait tiède et laisser gonfler. Mélanger la farine avec le sel, les jaunes d'œufs, la crème et la moitié du lait, bien battre la pâte pour ne plus avoir de grumeaux. Ajouter ensuite la levure délayée et le reste du lait. Laisser reposer 1h à température ambiante. Juste avant la cuisson, ajouter les courgettes et le fromage, puis les blancs battus en neige. Cuire selon les indications de votre appareil.

      Oups, je n'ai pas résisté ! 

Une fille partie le matin, une autre rentrée le soir, je passe mon temps à réfléchir pour savoir combien j'en aurai à table ! Et je me morfonds en regardant la pluie tomber car une fois de plus, les jeannettes campent pas loin… on va dire que c'est moins pire que l'année dernière, mais à force d'ajouter une paire de bottes, une polaire de plus, de grosses chaussettes de laine pour la nuit, son sac pesait la moitié de son poids !
Je me console en me disant qu'une jeannette n'a jamais froid, une jeannette a toujours le sourire, une jeannette est toujours pleine d'entrain… celle-ci, en tout cas.

Si je compte bien, 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 = 6. Autant dire que je fais ce modèle presque les yeux fermés, et que j'aimerais bien en trouver un autre aussi confortable à l'usage et aussi pratique pour le placement des broderies, pour changer un peu… d'autant que j'en ai encore un en commande pour la fin de l'année.

Lorsque le sac bleu a été offert, une collègue s'est exclamée : « Est-ce que tu pourrais m'en faire un en rouge ? ». Quelques échantillons de tissus et de broderies plus tard, voici donc le sac rouge.

J'aurais aimé trouver un ruban assorti, mais j'ai écumé toutes les merceries, en vrai, en ligne… et en vain ! Alors j'ai dégainé un point fantaise de ma machine pour les anses. Et comme toujours, les détails maison : poche extérieure, 4 poches intérieures, un mousqueton (très utile pour trouver ses clés en moins de 15 secondes).

Quelques heures de travail, sans anicroche pour une fois, et une destinataire ravie… que demander de plus ?

Sauf que… la vie nous rappelle parfois que tout n'est pas rose, deux décès le même jour, deux pères de familles nombreuses, amis des années lycée, sept enfants orphelins, des nouvelles peu rassurantes qui laissent penser que ce n'est pas fini… c'est dur ! Je vais ce soir prier dans l'une des familles, j'aurai certainement quelques pensées pour les autres.