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28 novembre 2012

première fois… aux urgences

Dans mon enfance, il y a eu probablement plusieurs passages aux urgences, nos chutes de vélo étaient fréquentes et spectaculaires (je me souvins au moins d'une radio de la tête et d'un genou ouvert au point de voir le tendon) mais je n'ai aucun souvenir de l'arrivée à l'hôpital et de l'attente qui a certainement suivi…

En revanche, quand on devient parent, là ça marque un peu plus ! Un passage aux urgences de l'hôpital du Havre pour Paul, qui s'était ouvert la tête sur un radiateur, un autre, plus rigolo, pour Marie : elle avait avalé une pièce de 20 centimes (de francs) qui  lui était restée au travers de la gorge (j'ai conservé la radio), provoquant des vomissements à répétition, mais pas d'étouffement, donc nous y sommes allés tranquillement, on nous attendait, et suite à la radio, l'ORL a récupéré la pièce après une légère anesthésie, suivie d'une nuit passée à l'hôpital, pour vérifier que tout allait bien ; tout le service l'appelait "la tirelire" (oui, nous avons récupéré la pièce !)

Le souvenir le plus traumatisant (en tant que parent) datait de deux mois avant : le dimanche, Marie (18 mois) tombe de la table à langer… pleurs, aucun traumatisme apparent, je me réveille toutes les 3 heures, comme je l'avais appris lors de la chute sur le radiateur sus-mentionnée, pour controler ses pupilles… lundi matin, tout va bien, mais Paul vomit en partant à l'école, je décide donc de le garder au chaud à la maison (Marie est chez sa nourrice, heureusement). Vers 10 heures, j'entends des bruits supects et le vois convulser (j'ai tout de suite su de quoi il s'agissait). J'ai réussi à le porter dans mes bras, à saisir le téléphone, à appeler le 15…  un quart d'heure, le plus long de ma vie… et voici 2 camions de pompiers et l'ambulance du Samu au pied de notre immeuble * … va-et-vient, agitation, oxygène, départ en ambulance pour l'hôpital, toutes sirènes hurlantes. J'ai vécu des heures d'angoisse, à attendre le scanner, l'électro-encéphalogramme, à espérer qu'il allait se réveiller enfin (en fait, il a fait la plus longue sieste de sa vie, tant la crise l'avait épuisé). Une infirmière compatissante m'a apporté un café au lait et une tartine en milieu d'après-midi. Après une nuit éprouvante (père et fils ont un rythme cardiaque de grands sportifs, très bas, mais je n'ai jamais obtenu que l'on désactive l'alarme qui se déclenchait au-dessous de 50 pulsations/minute), mon petit bonhomme est en grande forme. Mais il faut attendre… que le neurologue ait un créneau libre pour le voir, qu'il y ait une place pour un nouvel encéphalogramme. En fin de journée, je craque, Paul ne tient plus en place et j'ai un bébé à la maison ! Nous sortons… Il y a eu, deux semaines plus tard, les signes d'une nouvelle crise d'épilepsie, la neurologue a voulu d'emblée le placer sous traitement lourd, j'ai refusé, souhaitant attendre un peu, soutenue par mon pédiatre…

… il n'a jamais refait de crise !

Et puis il y a deux ans, j'ai connu de nouveau les joies du transfert en ambulance (Waouh, voir toutes les voitures s'écarter devant soi sur une autoroute bondée, c'est impressionnant ! Mais ma fièvre à 40°C, l'urticaire géant et les taches rouges que je voyais apparaître ici et là sur ma peau m'empêchaient un peu de profiter… 6 jours d'hôpital et des dizaines de prises de sang plus tard, eh bien je n'en sais pas plus, un virus non identifié, m'a-t-on dit !

Mais nos urgences "à nous", à moins de 10 km, dans une clinique privée, je ne dirais pas qu'on y va avec joie (un front ouvert, un ongle arraché, un poignet cassé, une violente migraine ne sont pas une partie de plaisir)… mais sans inquiétude, l'odeur même qui y règne me semble rassurante. C'est presque toujours le même médecin qui nous reçoit, il demande des nouvelles, connaît les établissements scolaires, plaisante parfois sur l'accident qui nous amène là. On sait qu'on va y passer une heure ou deux, rarement plus, et qu'à la sortie, on sera soigné, soulagé, rassuré… et pour les petites urgences médicales, la maison médicale de garde, parce qu'on ne va pas encombrer la salle d'attente de la clinique pour une angine un dimanche ! J'ai conscience de la chance que nous avons, tous ne sont pas si bien lotis.

D'autres premières aux urgences chez Anne (avec photos)

 

* les pompiers viennent de passer pour leurs étrennes, ils sont toujours bien reçus chez nous (juste qu'ils ne comprennent pas que je refuse de prendre leur calendrier, l'année dernière, j'ai voulu leur donner un calendrier scout en échange…)

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Commentaires
Z
Pfff, ça va paraître calme par chez nous... Et tant mieux!
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A
Des convulsions!!! Oulà ce n'est pas de la dentelle! <br /> <br /> Trop bien le parcours en ambulance! Nous avons un copain qui lui a fait un tour dans l'hélico du Samu. Il n'en a pas profité: il était inconscient!
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