Il n'est jamais trop tard pour progresser !
Ma première machine (enfin, celle de Maman) c'était celle-ci :
Pour démarrer la couture, il fallait lancer énergiquement le volant à droite et se mettre à pédaler, à la bonne vitesse, sinon ça patinait. On pédalait avec les deux pieds, un en avant, l'autre en arrière (plus tard, j'ai aussi joué un peu de l'harmonium à pédales, avec un soufflet sous chaque pied, mais c'est une autre histoire). Et pour arrêter la machine, on appuyait de toutes ses forces sur la pédale pour la stopper… ce qui m'a valu quelques déboires, en cinquième, lorsque j'ai dû coudre du papier (!) avec une machine électrique en cours d'EMT (éducation manuelle et technique, aujourd'hui, on dit technologie, ça fait plus chic) : pour m'arrêter, j'appuyais sur la pédale et je tirais sur le papier, qui se déchirait inévitablement (à la rencontre Parents/profs, Mme G. avait dit que jamais je n'arriverais à coudre quoi que ce soit… ahem, je me faisais déjà des déguisements et des sacs)
Et puis peu après, Maman a décidé qu'il était temps de coudre autre chose que des rideaux et qu'il nous fallait une machine digne de ce nom ; notre deuxième Singer était donc une électronique hautement perfectionnée (qui est tombée en panne très vite après la fin de la garantie…) et voici donc 30 ans que je dois savoir coudre une fermeture-éclair avec le pied ad-hoc.
Bon, maintenant, j'ai ma troisième Brother (je n'en suis pas ravie, soit dit en passant) et hier soir, je cousais une fermeture comme j'en ai l'habitude, en pestant contre le pied qui ne remonte pas assez haut et complique singulièrement la tâche au moment de déplacer le curseur vers l'arrière pour finir la surpiqure (oui, sur la photo, le pied est remonté, pas terrible comme marge de manœuvre, n'est-ce pas ?)
Et soudain, j'ai eu l'illumination ! Mais bien sûr, puisque je remonte le pied, pourquoi ne pas en profiter pour tourner mon tissu et passer ainsi le curseur DEVANT le pied plutôt que DESSOUS ?
30 ans d'expérience, pour en arriver là !