Je suis tombée…
… dans la faille spatio-temporelle des fins d'années scolaires.
Ma machine à coudre fait la tête… j'ai allumé la brodeuse hier, mis le tissu dans le cadre et… rien ! Je suis allée l'éteindre après avoir passé 45 minutes à nettoyer la table de cuisson, avec démontage des brûleurs et de leur support, suite à un débordement sournois de la confiture qui a profité de 3 minutes d'inattention de ma part.
Il y a eu une grève de train, personne ne l'ignore. Pour ma part, je m'en serais accomodée : j'ai trois lignes différentes sur mon trajet de 10 minutes et je ne pointe pas au bureau. Mais voilà, Marie, elle, prend un second train à la suite du premier, RER qui ne circulait que toutes les heures, de préférence 10 minutes avant qu'elle n'atteigne la gare proche de son lycée, ce qui lui faisait 50 minutes d'attente chaque jour après les cours et bien sûr, sa ligne a été la dernière à reprendre des horaires normaux. J'ai donc assuré quelques trajets, lorsqu'elle passait un examen ou devait se rendre à un rendez-vous : en ce moment, elle et moi avons 2, 3 ou 4 rendez-vous médicaux par semaine : orthoptiste, dentiste (6 petites caries pour Marie, pourtant suivie tous les 4 mois, et une nouvelle dent à dévitaliser pour moi), orthodontiste et stomatologiste pour Aurore.
Je crois que nous avons trouvé le stomato le plus gentil de la région et le mieux équipé pour les enfants, avec lecteur de DVD et écran au plafond ! Oui, au lieu de fixer les néons pendant l'intervention, elle pourra regarder un film ! Je suis jalouse, je vais demander à ma dentiste si elle peut faire quelque chose, vu les heures que je passe sur son fauteuil, sans pouvoir lui faire la conversation.
Il y a eu le bac, évidemment, avec conduites très matinales du candidat (qui en a profité pour faire grimper son compteur de kilomètres en conduite accompagnée, bientôt 1000 km et le premier RV pédagogique).
Il y a eu la fête de la musique et toutes les répétitions qui l'ont précédée ; dans la même soirée, concert de musique ancienne, orchestre symphonique, groupe folk, 17h-minuit, mes doigts, bras et épaules ont souffert, quel instrument de torture que le violon ! Mais le beau temps aidant, nous avons eu des dizaines de spectateurs qui se sont parfois lancés pour une danse ou deux.
Il y a eu de bonnes nouvelles (bravo à notre candidate préférée qui a brillamment réussi son concours de médecine) et de moins bonnes (ce jeune de 18 ans pour lequel la randonnée vélo tant attendue s'est brutalement changée en cure de chimio).
Il y a eu des repas de fin d'année et des couchers très tardifs, mais les réveils n'en ont pas été moins matinaux, hélas.
En attendant le 4 juillet (non, je ne stresse pas, mais quelle idée, voyons ?), j'ai entamé l'opération "confitures" : dimanche, j'ai dénoyauté, cuit et mis en pots 5 kg d'abricots ; hier matin, nous avons cueilli 6 kg de fraises et 2 kg de cassis (certains aussi gros que des cerises, je n'avais jamais vu ça !), les groseilles seront bientôt mûres, je vais manquer de couvercles, je dois les renouveler régulièrement, ils s'abîment vite.
J'ai un léger espoir de reprendre un peu de couture en fin de semaine, mais je n'ai plus l'échéance des cadeaux à faire aux enseignants pour me motiver ! Je vais prendre les vitamines achetées pour Paul, je crois…