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7 novembre 2019

Escapade automnale

Nous avions reçu, il y a deux ans, une box pour une nuit en chambre d'hôtes. Après quelques difficultés (il s'avère que très peu de prestataires acceptent d'accueillir les voyageurs pour une seule nuit, au vu de la faible part du prix de la box qui leur est destinée, outre le fait que nombre d'entre eux ont arrêté de leur collaboration, mais sont pourtant encore répertoriés sur le site…), nous avons choisi la Picardie pour notre petite escapade. Deux nuits, donc, puisque c'est la règle (non annoncée) du jeu.

Nous avons commencé notre voyage par Amiens, qui nous a vraiment séduits :

La cathédrale, qui a conservé toutes ses sculptures malgré les guerres et la révolution (mais pas ses vitraux originaux)

4 novembre - 1

Malheureusement, Viollet-le-Duc n'a pas pu s'empêcher de précéder à une "restauration" conséquente des sculptures !

4 novembre - 24 novembre - 3

Les bas-reliefs du chœur fourmillent de détails

4 novembre - 44 novembre - 5

Tiens, la tête de Saint-Jean-Baptiste, rapportée par le chanoine Picquigny Walon de Sarton en 1206 ! Je suis perplexe, surtout que je viens d'apprendre qu'il existe une troisième (et certainement pas dernière) tête à Saint-Jean-l'Angély, rapportée par Pépin Ier.

Nous avons ensuite déambulé dans les charmantes petites ruelles du quartier Saint-Leu

4 novembre - 84 novembre - 9

4 novembre - 74 novembre - 6 

et déclaré forfait pour la visite en barque des hortillonages, vu la température. Et puis mon appareil est tombé en panne de batterie et la nuit est arrivée.

4 novembre - 104 novembre - 11

Nous avons rejoint notre chambre d'hôtes, puis Bapaume et sa chaleureuse pizzeria.

Le lendemain, nous avons gagné Arras, très belle ville également ! Nous avons nettement préféré la Place des Héros (et ses façades du XVIIe entièrement reconstruites à l'identique après 14-18) à la Grande-Place (plus ancienne, mais détruite et reconstruite elle aussi) encombrée par les voitures et les travaux.

5 novembre - 15 novembre - 25 novembre - 3

Après quelques déambulations, nous avons réservé nos visites de l'après-midi et déjeuné de délicieuses andouillettes (la spécialité locale). Nous avons commencé les visites par les boves, d'anciennes carrières de craie, désafectées au Moyen-âge lorsque le centre-ville a failli s'effondrer, utilisées comme magasins (au sens de réserves) par les commerçants du marché, puis comme  souterrains strétégiques pendant la Grande-Guerre et abris anti-bombardements en 39-45.

5 novembre - 45 novembre - 5

Comme nous étions le 31, il y avait en même temps des visites d'enfants déguisés et nous avons croisé quelques squelettes ou sorcières dans les souterrains.

Ensuite, nous sommes montés au beffroi (détruit et reconstruit lui aussi), pour avoir une jolie vue sur la ville et ses environs (pas bien loin, vu le temps couvert). Malgré les prévisions météo, il n'a pas plu, le soleil a même fait quelques apparitions.

5 novembre - 65 novembre - 7

5 novembre - 85 novembre - 9

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Nous nous sommes ensuite perdus au fil des rues, admirant les façades art-déco, découvrant l'Université des compagnons du Tour de France, les riches hôtels particuliers (pour certains, reconstruits eux aussi, toujours par Pierre Paquet qui a eu un boulot monstre, mais a fait un travail remarquable — pas comme Viollet-le-Duc — en étudiant soigneusement les sources iconographiques et les plans anciens).

5 novembre - 1 (1)5 novembre - 2 (1)

En fin d'après-midi, nous avons gagné la Carrière Wellington, mémorial de la bataille d'Arras : entre 1916 et 1917, les sapeurs Néo-Zélandais ont relié entre eux tous les souterrains de la ville (anciennes carrières de craie), puis percé des tunnels au-delà de la ligne de front. Ces souterrains ont ensuite abrité les 24000 soldats britanniques qui sont sortis de terre au matin du 9 avril, à la grande surprise des allemands qui n'avaient rien soupçonné. Nous étions affublés de casques de sécurité, plus pour l'ambiance car nous avions beaucoup plus de risque de nous cogner la tête dans les boves !

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La visite était très émouvante, de nombreux objets sont restés sur place, témoins de la vie de ces jeunes soldats qui attendaient le jour de la bataille, où la plupart ont été tués.

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Nous sommes retournés au centre-ville pour chercher un restaurant (le choix, à Bapaume, est limité), avant de rentrer nous coucher, en prenant garde aux lièvres ou autres lapins qui se jetaient imprudemment sous nos roues (à cause de l'arrachage des betteraves, qui se poursuivait tard dans la nuit ?)

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Le dernier jour est arrivé, nous avons décidé de passer par Péronne (comme dans la chanson du Petit roi). Au passage, nous nous sommes arrêtés au Mémorial aux Terre-Neuviens (pas facile à photographier, vous remarquerez qu'on ne voyait même pas le sommet des éoliennes !)

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Puis aux trois cimetières de Rancourt : Français, Britannique et Allemand

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Il ne nous restait plus qu'à aller nous réchauffer à l'Historial de la Grande Guerre à Péronne.

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Un musée très bien conçu, riche en objets, affiches de toutes sortes, beaucoup d'explications également, des chronologies, un parcours assez varié pour ne pas voir passer les 2 à 3h de visite :

Des équipements de soldats

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Les officiers anglais ne renoncent jamais à leur confort

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Un violon de poilu, fabriqué avec les moyens du bord

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On voit qu'à cette époque, on avait déjà inventé les produits dérivés pour récupérer de l'argent ; mes préférés : la peluche Clémenceau et les boules de Noël Kitchener

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Quelques affiches pour mieux faire passer les privations : 

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Les enfants ne sont pas en reste, avec des jeux ou jouets pour en faire de bons patriotes :

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Alors que dès 1919, le revirement est radical :

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Nous avons bien profité de ce petit séjour, nous avons trouvé un accueil vraiment chaleureux partout (sauf dans le premier restaurant), les gens étaient détendus, personne ne se pressait… notre voiture a changé de couleur, en revanche, maculée de la boue laissée sur les routes par les arracheuses !

 

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Commentaires
A
Ben dis donc vous avez rempli ces trois jours à bloc!<br /> <br /> Mes parents ont habité à Arras une douzaine d'années et nous n'en avons pas vu autant que toi en une journée! Il faut dire que nous ne venions que pour Noël.
Répondre
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