La part du colibri #3
En écoutant La Terre au carré, j'entends deux points de vue : celui d'Yves Cochet, qui nous prédit un cataclysme inévitable d'ici 2030 et celui d'Hubert Reeves, qui soutient que les petits gestes sont importants et comptent, même s'ils ne suffisent pas. Alors je décide d'être résolument optimiste et de continuer à faire ma part !
Cette fois, il s'agit de réfléchir à la part du jetable dans l'hygiène quotidienne. Après les lingettes de démaquillage (les filles n'utilisent les cotons jetables que pour le mascara waterproof (d'usage très exceptionnel) et le dissolvant à ongles (idem) ; en gros, je dois acheter désormais un paquet de disques jetables par an, voire moins), on va passer à un sujet plus tabou :
Pour la fabrication, rien d'exceptionnel : je me suis inspirée des tutoriels trouvés ici ou là, lu les retours d'expérience, et je me suis lancée, en prenant des serviettes du commerce comme guides pour tracer mes patrons. J'ai commandé toutes mes fournitures chez Tiloudou : PUL, molleton et éponge de bambou. J'ai lu que certaines recyclaient de la toile de parapluie pour la face imperméable, je n'ai pas été convaincue : on ne sait pas trop avec quoi elle a été traitée. Remplacer du chimique par une autre substance louche, bof… quant aux vieilles serviettes de bain, elles sont plus épaisses et moins absorbantes que le bambou, j'ai privilégié le confort.
J'ai instauré un code couleur : bleu pour la nuit, rose pour les journées normales, vert pour une protection plus légère.
J'ai fouillé dans mon stock de chutes de cotons pour l'autre face. J'ai essayé le jersey, plus doux, et renoncé immédiatement devant la difficulté d'assembler une face en PUL pas du tout extensible, qui freine le pied, et une face extensible.
Maintenant, reste à convaincre les utilisatrices potentielles, qui étaient très enthousiastes avant le lancement du projet, mais le sont moins devant le résultat (“c'est grand, c'est épais, ça va tenir ?”). Pour ma part, je testerai le moment venu, quand il reviendra (?) Et on conservera le jetable pour les camps scouts, les voyages, le sport peut-être…
C'est tout de même plus joli qu'un paquet de N**a ou A**s, non ?