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attraper le temps qui file…
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31 mars 2020

Perftect Hostess

Début février, Le Vicomte du Bois-Joli (alias Biquette sur Thread&needles) annonce un nouveau patron à venir, une robe-chemise sans manches, idéale pour l'été et cherche des testeuses. Je me propose, en espérant que ce test rentrera dans un planning chargé. Le patron arrive, avec une date-butoir : 31 mars. Aïe, ça va être un peu tendu ! Et puis Marie me demande de l'emmener au marché aux tissus, à la sortie de son travail, nous repoussons deux fois pour cause de pluie et de Portes-ouvertes universitaires et le 11 mars arrive. J'avoue avoir été un peu mal à l'aise sur ce marché très fréquenté, mais comme j'avais pris une journée le 12 pour l'Aiguille en fête, je me suis dit que ce serait le moment de commencer ma robe. Nous avons trouvé les tissus que nous cherchions, quelle chance !

Vu le peu de choix sur le marché ce jour-là, j'ai choisi un coton-viscose (probablement plus viscose que coton, malgré ce que m'affirmait le vendeur) à petits motifs cachemire, qui sur le moment ne m'enchantaient pas plus que cela, mais plus le temps passe, plus il me plaît.

J'avais bien pris mes mesures qui étaient pile entre le 42 et le 44 (partout, pas comme sur les vêtements du commerce !), j'ai donc imprimé ces deux tailles (c'est tellement confortable de choisir ses calques et d'imprimer juste les tailles souhaitées, avec ou sans marges de couture en plus, quel luxe !) et tracé mon patron juste au milieu. Et puis je me suis lancée. Ce n'est pas une robe très rapide à coudre, il faut s'appliquer un peu, mais tous les repères tombent juste.

Pour une fois, puisque c'était le but de l'opération, j'ai suivi scrupuleusement les explications, qui sont parfaites, à quelques détails près. Au moment de marquer les plis de la jupe, j'ai eu un léger doute : et si le confinement (avec une certaine sédentarité forcée et quelques gâteaux réconfortants) avait un effet sur mon tour de taille ? J'ai donc lâché les coutures du corsage de quelques millimètres partout, mais visiblement, ce n'était pas nécessaire.

Le principal problème rencontré a été celui des boutons : il en faut 12 ! J'ai sorti mon sachet de boutons "blancs ou presque blancs" et j'ai trié

31 mars - 1 (1)

J'ai réussi à récupérer 6 boutons identiques et repéré un modèle très similaire chez Mondial tissus (la gravure est légèrement différente), ainsi je n'aurai pas à tous les changer, lorsque les magasins rouvriront. J'ai cousu deux autres boutons de même diamètre pour ne pas avoir une jupe trop ouverte pour les photos)

31 mars - 8

J'ai loupé une boutonnière, qu'il m'a fallu découdre et j'ai paniqué en pesant que la dead-line était le 30 mars ! J'ai donc renoncé à faire la ceinture, d'autant plus que je n'en porte jamais. Et je n'ai fait qu'une seule poche, ce sont les deux entorses au modèle que je me suis permises.

Place aux photos, faites dehors par 7 °C avec la bise qui soufflait, il fallait être motivée. Autant dire que nous n'avons pas traîné, avec Marie. J'ai même remplacé mes grosses chaussettes de laine par des sandales.

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En mode : j'ai froid et j'ai une branche de forsythia dans la tête

31 mars - 2

Je respecte les consignes : de face

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de profil (il y a du vent !)

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de dos (je ne me tiens pas droite)

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de 3/4

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Bon, encore une dernière avant de rentrer me mettre sous un plaid !

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Mes impressions : cette robe est très confortable, j'ai trouvé la taille très haute en essayant le corsage (même pour moi qui ai un petit buste), peut-être que je la descendrai d'un centimètre une prochaine fois. Elle est relativement simple à coudre, il faut de la minutie pour placer les plis et le col mais rien de compliqué. Seul bémol : les parementures d'entournure ne restent pas en place devant, même cousues aux marges de couture et fixées à plusieurs endroits. J'essayerai de les thermocoller au vliesofix, mais si ça ne suffit pas, il me faudra les surpiquer, ou les remplacer par un biais rabattu.

EDIT : à la demande de Loulou, je fais un gros plan sur la poche, prise dans la couture, mais avec une ouverture arrondie très pratique pour trouver l'ouverture sans batailler avec sa jupe ! Je n'avais jamais vu ce montage auparavant.

31 mars - 1 (2)

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30 mars 2020

J-17

Une semaine de plus, le temps passe vite, contre toute attente ! Nous sommes bien occupés, entre notre travail dans la journée et les diverses sollicitations le soir, les appels téléphoniques… et la consultation plusieurs fois par jour, des sites d'information pour essayer d'y trouver une lueur d'espoir. Nous nous relayons en cuisine et profitons bien de ces repas tous les quatre.

Nos voitures n'ont pas bougé depuis le 15 mars, nous allons faire les courses deux fois par semaine à pied, histoire de garder une activité physique autre que le tour du quartier, et c'est là que nous percevons le plus l'irréalité de notre quotidien : beaucoup de produits ont disparu des rayons, on se surprend à se réjouir d'avoir trouvé un pot de crème fraîche égaré sur les étagères – vides – des yaourts), la farine et le sucre sont des denrées rares, ainsi que la sauce tomate et le gruyère râpé (il faut bien que les gens accomodent leurs 63 paquets de pâtes), les mouchoirs jetables ne sont plus qu'un lointain souvenir (nous étions revenus au tissu, de toutes façons, mais si l'un de nous s'enrhume ?) Devant la biocoop, la pharmacie, il faut attendre, une personne tous les deux mètres, qu'un client sorte pour entrer. Nous croisons de plus en plus de personnes masquées. Pour ma part, je refuse de tomber dans la psychose : nous ne côtoyons pas de malades éternuant ou toussant, un mètre de distance et un bon lavage des mains en rentrant, ça suffit. 

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Nous essayons de nouvelles recettes        
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Le laurier-tin n'a jamais eu autant de fleurs et ça bourdonne ! 

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Le cerisier nous promet une aussi belle récolte que l'an dernier         et le jeune mirabellier fait des efforts lui aussi

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Mercredi, j'ai décidé de profiter de ces semaines pour faire de la musique tous ensemble. Nos voisines (mère et fille) jouent du cor, j'ai donc fait une petite recherche et trouvé le Sextuor op. 81b de Beethoven, parfait pour les filles qui vont (peut-être) passer le bac musique, ça leur fera une œuvre complémentaire à la 5e symphonie. J'ai consacré l'après-midi à saisir la partition, la transposer (elle est écrite pour des cors en mib), préparer des parties séparées, extraire des fichiers audio pour répéter (lentement, puis à la bonne vitesse) et expédié le tout à ma voisine. Elle m'a d'abord dit que son prof de cor leur avait envoyé plein de travail, puis lui en a parlé « mais c'est très difficile, même moi je ne saurai pas le jouer, ça monte trop haut », puis lui a envoyé ma version « ah, oui, comme ça c'est jouable, très bien, on va le travailler alors » (certains professeurs ont proposé des cours par skype ou whattsapp). L'idée est de répéter chacun dans son coin (notre quatuor et leur duo) puis, quand il fera moins froid, ensemble de part et d'autre du mur du jardin, et lorsque nous serons à peu près au point, sur la placette, que tous les voisins en profitent.

Mercredi soir et vendredi, nous avons participé à l'Assemblée territoriale des scouts en ligne. La plate-forme, bien conçue, permet à un animateur de présenter les résolutions en vidéo, un membre du National est aussi là en audio et peut activer les micros des participants, il y a un grand tableau au milieu avec des boutons pour voter et un chat sur le côté (très animé par la quarantaine de participants, moitié sérieux, moitié délires, comme d'habitude, l'avantage est que l'on profite de tous les aparté sans que cela ne gêne la réunion. En même temps, j'échangeais avec Paul (qui participait) sur mon téléphone. Nous avons bien travaillé et bien ri aussi, sans pour cela finir trop tard. À la fin nous avons essayé de chanter le prière soute tous ensemble et c'était un désastre (il fallait couper soit son micro, soit son haut-parleur), nous sous sommes donc tous trouvés à chanter seul devant son écran sans entendre les autres, surréaliste !

Samedi, nous avons emprunté à un autre voisin son scarificateur, pour essayer de sauver notre pelouse envahie de mousse. Un passage de tondeuse, deux passages de scarificateur entrecoupés de ratissages, puis re-tondeuse pour ramasser les débris de mousse. Enfin, nous avons semé ce qui nous restait de graines, reste à attendre la pluie…

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Et pendant ce temps, Guillaume ponçait…

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Le lilas, c'est pour bientôt

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Dimanche, c'était la journée anglaise : breakfast (avec des scones ratés, il faut dire que la recette me semblait suspecte : une pâte brisée que l'on étale en couche épaisse pour seulement 10 min de cuisson ?)

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Puis je suis sortie à la recherche du Graal : des patates douces ! Et j'en ai trouvé, comme je l'espérais, au petit primeur où l'ambiance était étrange, les clients cherchant à s'éviter dans une toute petite boutique, la prière musulmane en fond sonore et la gentillesse et la bonne humeur habituelles du patron.

Nous avons passé l'après-midi à essayer de résoudre une enquête de Sherlock Holmes (mais il nous manque un témoignage capital, qui pourrions-nous encore interroger ?), avec une pause thé-gâteau chocotat-bananes

… avant de terminer la journée par un apéritif-buffet bien garni. Une journée pas diététique du tout, mais il fait froid et la bise souffle fort, dehors.

30 mars - 11

Avec un peu de retard (les réseaux sociaux et moi…) j'ai découvert ce projet de musique baroque en confinement et les défis que se lancent les musiciens :

Jouer tout seul à 6 voix

Jouer à la fois de l'orgue et du clavecin

Ou le talent et la grâce chez cette jeune harpiste qui, dans mon souvenir, est une toute petite fille qui court en bottes dans le jardin (eh oui, Aurore n'avait que six mois !)

Et c'est reparti pour une semaine de travail, intense pour moi car je vais essayer de boucler le maximum d'articles avant mes congés.

 

 

29 mars 2020

Défi de Virginie : 13/52 - bleu

Je n'ai pas eu de mal à trouver du bleu parmi mes dernières photos, alors que choisir ?

Le bleu du ciel, immuable depuis le début du confinement ?

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Les fleurs croisées ce matin sur mon trajet ?

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Ou les chaussures qui me permettent de m'évader un peu ?

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24 mars 2020

Corona-couture #2 - Urgence

Quand on a plusieurs réunions téléphoniques par jour (c'était déjà le cas avant le confinement) en continuant à taper sur son clavier, il faut être équipé. Guillaume s'était donc acheté un casque avec micro. Mais les mousses étaient en piteux état (carrément en loques) et il avait mal aux oreilles. J'ai donc cherché par quoi les remplacer :

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Une chute de crêpe polyester (il fallait un tissu très fin pour se glisser dans la fente autour du haut-parleur), un morceau de chaussette trouée (que je n'ai finalement pas utilisé) et un petit rond de molleton épais. J'ai passé un cordonnet autour du cercle de crêpe et ensuite… j'ai bataillé pour que le molleton reste en place et que le crêpe rentre dans la fente, un tissu fuyant sur une surface de plastique glissante, imaginez le nombre d'essais ! Finalement, à 3 mains, et en poussant le cordonnet à l'aide d'une aiguille à bout rond, on a réussi ! Et pour l'instant, le tissu est resté bien en place.

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23 mars 2020

Colibri #6 - l'hôtel est ouvert !

Voici un point positif du confinement : nous obliger à faire des des choses que l'on remettait sans cesse à la semaine suivante. Comme l'installation de ce samedi.

C'est resté longtemps à l'état de projet, j'avais pris des notes et j'attendais le retour de Marie (en juillet dernier donc…) pour le construire. En août, nous sommes allées acheter quelques fournitures nécessaires : une lame de terrasse en mélèze (il faut un bois qui résiste au pourrissement sans traitement), des vis, du grillage fin, un lot de petites équerres métalliques, deux briques creuses. Marie a dessiné les plans et s'est attelée à la découpe et au montage. Le toit et le fond ont été réalisés dans des chutes de lambris, nous avions suffisamment de chutes de tasseaux en tous genres pour renforcer les angles.

Et puis il a fallu le remplir… et nous avons regretté d'avoir exploité toute la longueur de la lame de mélèze : de toute évidence, nous avions vu (trop) grand ! J'ai quémandé des bambous auprès de collègues ou de voisins, récupéré des cageots, des branches de forsythia (très bien, les tiges à moëlle), percé des trous dans un billot de bois (et cassé deux mèches). Deux coffrets offerts avec des bouteilles de vin nous ont été d'un grand secours pour faire des abris à bourdons (l'un est rempli de feuilles sèches, l'autre de carton ondulé), mais nous avions toujours du mal à remplir les cases (c'est qu'il en faut, des tiges creuses !).

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Le fond des briques devait être bouché avec de l'argile (qu'ils disaient). J'ai acheté de l'argile, bouché tous les trous un à un ; au séchage, l'argile s'est craquelée et rétractée. J'ai recommencé, quand j'ai soulevé la brique après séchage, l'argile est tombée en morceaux. J'ai réalisé un coffrage avec du carton, coulé du ciment et posé la brique dessus : ça n'a pas tenu (franchement, je ne construirais pas un mur avec ces briques anti-adhérentes !). Pour finir, j'ai découpé une plaque de polystyrène que j'ai calée au dos des briques.

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Une fois que nous avons estimé que c'était bon, Marie a agrafé une couche de grillage et nous avons posé l'hôtel sur la terrasse en attendant de lui trouver un emplacement (nous étions fin novembre, aucun insecte ne s'y installerait avant le printemps).

Et une tempête est arrivée, il est tombé, le pot de fleurs (rempli de paille, retenue par un bout de grillage) s'est cassé et les brindilles et bambous sont passés au travers du grillage, les "cases" qui n'étaient pas fixées se sont déplacées.

En février, j'ai décidé de reprendre les choses en main, j'ai racheté un pot, posé de nombreux tasseaux pour solidifier les séparations, j'ai resserré les bambous, posé une couche de grillage supplémentaire sur les petits éléments, j'en ai profité aussi pour aller chercher des pommes de pins, que nous avions oubliées la première fois, et les installer dans l'espace libéré par le tassement.

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Et j'ai choisi l'emplacement de l'hôtel. Et peint une enseigne.

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Restait à retourner la grosse pierre qui lui sert de base… un mois plus tard, c'est donc chose faite !

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22 mars 2020

Défi de Virginie : 12/52 - fumée

Le thème du jour a été choisi par Mirovinben et m'a donné du fil à retordre : comment photographier la fumée ? Le sujet lui-même a été facile à trouver, en soufflant la bougie posée sur la fenêtre, jeudi soir, j'ai vu qu'elle fumait joliment. Et c'est une odeur que j'apprécie particulièrement, qui me rappelle de bons moment : les bougies de l'Avent, les anniversaires, la veillée pascale…

Mais pour la photo, j'ai eu du mal, avant de trouver ce qui fonctionnait : avec flash, sur un fond foncé non-réfléchissant (donc pas devant la fenêtre ou la cheminée). Avec une bougie allumée pendant au moins deux minutes, sinon ça ne fume pas. J'ai utilisé pas mal d'allumettes avant d'avoir une photo assez nette. Et ça m'a pris du temps, ça tombe bien, du temps, j'en ai en ce moment !

22 mars - 1

 

21 mars 2020

J-8

Voilà  une semaine que nous sommes à la maison et la vie s'est organisée, enfin… se réorganise plutôt, au fil des nouvelles restrictions.

Samedi, nous avons réduit nos sorties au minimum : un tour à la pharmacie, au magasin bio. Nous avons été désappointés de constater que la médiathèque était déjà fermée.

Dimanche, après être allés récupérer mon matériel de travail, nous sommes sortis voter, puis faire un tour en forêt. Il y avait du monde autour des étangs, mais dans l'ensemble, personne ne commettait d'imprudence, les familles restaient à l'écart les unes des autres.

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Lundi, Marie a pris la voiture plutôt que le bus pour sa dernière journée dans l'entreprise, son ordinateur personnel a été équipé du nécessaire pour télétrévailler, elle a récupéré ses dossiers et reçu les consignes de ses responsables. À son retour, nous sommes sortis faire quelques achats alimentaires, j'ai bien regretté de ne pas avoir fait demi-tour à l'entrée du magasin en voyant les gens, pris de folie après l'annonce d'une nouvelle allocution présidentielle à 20h, se jeter sur les rayons presque vides avec frénésie et entasser tout ce qui pouvait se manger. Enfin tout… seulement des conserves, de l'eau, des pâtes (encore !), des mouchoirs jetables. Comme nous avions besoin de produits frais, nous avons pu remplir notre panier sans problème (à part la farine, le sucre, le lait). Je me suis indignée de trouver des melons et des haricots verts en provenance du bout du monde, et qui allaient être jetés, en plus, faute de trouver preneurs.

Mardi, chacun est installé dans son bureau, que l'on a tenté de rendre aussi agréable que possible :

Ici, des tests informatiques sont programmés, des milllons de données transitent et encombrent les serveurs, des réunions se succèdent, en anglais pour la plupart et le manque de personnel dans les équipes est critique.

21 mars - 8

Là, un livre avance bien, des allers-retours se font entre l'autrice et l'équipe d'éditions (sauf que je suis l'équipe à moi toute seule : maquettiste, sécrétaire de rédaction, correctrice, graveur de musique, infographiste…), un autre livre démarre et je jongle entre les outils de messagerie instantanée et les conversations pour garder le contact avec mes collègues. La pause café de 10 heures est maintenue, où l'on parle de tout sauf de travail.

21 mars - 16

Au lycée, ça s'organise tout doucement, certains professeurs ne sont pas à l'aise avec les outils numériques et nous avons fini par comprendre que le travail et les cours provenaient de différents canaux : ENT, pronote élève, pronote parents.

21 mars - 10

Le bureau d'études de l'entreprise de paysage n'est pas encore au chômage : pour l'instant, une partie des chantiers perdurent et il y a de toutes façons beaucoup de travail en amont qui garantit à Marie 3 semaines de boulot au moins (c'est le moment aussi de rattraper les retards et de cesser de faire des heures supplémentaires).

21 mars - 621 mars - 5

Paul, en chômage partiel, se contente de faire la cuisine pour tous le midi : il a laissé tout ses dossiers en cours chez A. (il a lui aussi du retard à rattraper). La nouvelle du confinement ne le réjouit pas du tout. Les autres membres de la famille prendront le relais à tour de rôle (sauf moi : je cuisine déjà tous les soirs)

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Les jolies assiettes des filles : 

21 mars - 421 mars - 14

En fin d'après-midi nous sortons faire le tour des étangs au soleil, nous ne croisons pas grand-monde, le chemin est assez large pour laisser plus d'un mètre de distance entre les familles.

21 mars - 721 mars - 12

Le soir, petite réunion WhatsApp avec notre DT et l'aumônier : le scoutisme doit perdurer, il faut juste trouver de nouvelles façons de fonctionner, sans trop retenir les enfants devant les écrans. Nous optons pour l'opération « Ensemble, illuminons la France de la lumière de l’Espérance » qui propose de placer une bougie à sa fenêtre pour la St Joseph (jeudi) et l'Annonciation (le 25). Nous trouvons une prière adaptée aux circonstances et qui parlera à tous les âges.

Mercredi, j'ai donc 291 mails à envoyer… cela m'occupe un bon moment, je ne peux pas envoyer à plus de 10 personnes à la fois et je dois laisser un petit délai entre chaque envoi, sous peine d'être bloquée ! Comme je ne travaille pas, je m'enferme dans la lingerie pour poivoir coudre et écouter mes podcasts sans gêner personne. Il fait toujours aussi beau, nous pouvons garder les fenêtres ouvertes tout l'après-midi et c'est un bonheur d'aller en lisière de forêt admirer les premiers arbres fleuris ou voir les cygnes en pleine parade nuptiale.

21 mars - 1121 mars - 13

Paul a décidé de retourner chez A. Je n'étais pas ravie de le voir prendre les transports en commun, mais maintenant c'est impossible. En voiture ? Il ne saurait pas où stationner. Il décide d'y aller en vélo, c'est le plus raisonnable : aucun contact avec personne, il peut passer la forêt. Mais c'est risqué car l'autorisation qu'il faut remplir pour se déplacer ne prévoir évidemment pas ce cas de figure, même s'il ne met personne en danger avec son déplacement, pas comme les milliers de parisiens qui se sont rués dans les bars samedi soir, ou dans les gares lundi et mardi. Il part jeudi, en début d'après-midi et je guette son coup de fil. Ouf, il est bien arrivé, il n'a vu qu'un seul barrage et il s'agissait de contrôler les automobilistes (et de toutes façons, il était à 400 m de la maison). J'ai eu l'impression qu'il passait la ligne de démarcation… pour retourner en zone occupée : à deux dans un petit appartement, c'est beaucoup moins confortable qu'à la maison. Surtout qu'il n'y a aucune date prévue pour son retour.

Je profite du soleil pour déplacer les primevères qui ont poussé sur la pelouse, avant que Marie passe la tondeuse, puis je vais acheter mon panier de légumes, le maraîcher s'est installé sur le parvis devant la gare. Il n'y a qu'un seul client et la place est déserte, quel calme !

Le matin, je commence par un coup de ménage, je n'allume pas l'ordinateur avant mon heure habituelle de travail. Certains de mes collègues font de très longues journées, il faut se fixer un rythme, conserver ses horaires, garder de vrais temps de pause, se lever régulièrement de sa chaise. La première mauvaise nouvelle arrive vers 9h30 : le préfet a décrété que les forêts, plaines et étangs seraient des lieux interdits !  

Dimanche dernier, j'écrivais « En principe, personne ne nous interdira d'aller marcher en forêt, nous n'avons que deux rues de notre hameau à emprunter pour cela », oui mais voilà, il reste encore beaucoup d'inconscients qui manquent de civisme au point de braver les interdictions : des familles qui envoient jouer leurs enfants dehors sans les surveiller, des ados qui ne peuvent supporter de ne pas voir leurs copains, fumer en groupe ou jouer au foot, sans parler des provocations délibérées (certains qui sont allés se pavaner devant un commissariat). Je suis en colère, j'ai l'impression que nous sommes injustement punis à cause de quelques-uns, comme autrefois, à l'école, toute la classe subissait les conséquences des bêtises de 3 ou 3 élèves. 

21 mars - 15 
Allez, on va manger le dessert sur la placette, pour se réconforter.

Un peu plus tard, j'apprends que plusieurs collègues ont été testés positifs au virus. La nouvelle m'affecte peu : ils vont bien, et ça doit bien faire 15 jours que je n'ai embrassé ou serré la main de personne, que nous avons tous gardé nos distances. Au pire, j'ai touché des poignées de porte, mais je me lavais systématiquement les mains après chaque déplacement. Je suis plus inquiète, paradoxalement, de sentir s'installer des douleurs à l'épaule, dans le haut du bras et des brûlures au coude, malgré tous mes efforts, je n'ai pas une position idéale pour travailler et les tendinites menacent. Je choisis donc de travailler un peu plus sur papier, ça soulagera mes yeux aussi.

45 minutes de jardinage, je me fais sauvagement agresser par les orties (qui me piquent au travers des gants et du jean !), mais j'ai arraché tous les chardons et pissenlits du parterre, je suis contente de moi. Nous voilà en week-end, il va falloir s'occuper. Nous commençons par chanter avec les filles, à 4 vois, avant de suivre notre retraite de carême du vendredi. Le thème colle parfaitement à l'actualité : apprendre à relativiser les petites contrariétés, se dire que ce n'est pas grave que ce sont juste des expériences supplémentaires et ne pas les laisser affecter notre humeur pour la journée. On est en plein dedans ! Et on relativise beaucoup, depuis quelques jours.

Nous voici en week-end, qu'allons-nous faire ?

 

 

18 mars 2020

Corona-couture #1

Mi-février, bien avant que notre quotidien ne soit bouleversé, j'avais coupé une nouvelle blouse Be Pretty dans ce coton fleuri des Tissus du Chien vert. Je savais qu'elle ne serait pas cousue tout de suite : j'avais un pantalon à coudre en priorité, et puis il y avait le concert Purcell (tout un samedi), la messe des scouts (en plein air, sous la pluie, puis la neige), les portes-ouvertes de Nanterre, les répétitions de la chorale qui allaient débuter, le stage et le bal de la Saint-Patrick, les animations de messes, la fête de groupe des scouts… et soudain, notre emploi du temps s'est vidé, pour une période indéterminée. Il a fallu d'abord procéder à quelques aménagements, déplacer des meubles, installer un bureau dans chaque pièce, ranger.

Mais dimanche, j'ai pu commencer à coudre ma blouse, sans me presser. Et réaliser les finitions cet après-midi seulement (c'est fou comme les journées passent vite, en télétravail !), juste avant notre petite sortie quotidienne pour prendre l'air, dûment munis de nos attestations (comment ça, la case "prendre des photos pour le blog" n'existe pas ?)

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 Je mesure à quel point nous avons de la chance, de pouvoir marcher 4 km sans croiser plus de 15 personnes, chacun s'écartant bien de part et d'autre du chemin pour laisser la distance réglementaire.

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Chez Fil 2000, le vendeur m'avait d'abord présenté des passepoils ton sur ton « Non, je veux quelque chose qui tranche, avais-je répondu, je trouve que ça manque de couleur ». J'en ai donc choisi un qui brille !

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Je n'ai pas fait les poignets boutonnés mais comme les manches longues sont plutôt larges, je les ai réduites en faisant deux plis superposés, fixés par l'ourlet et un joli bouton.

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J'ai encore quelques en-cours, mon cuir jaune qui attend toujours que je surmonte ma peur de le couper, du stock de tissus  et des patrons jamais testés, je peux tenir un siège !

15 mars 2020

Défi de Virginie : 11/52 - Loisir

En début de semaine, j'avais plein de photos à faire, notre emploi du temps de fin de semaine était bien rempli… et puis tout s'est vidé en deux jours : les scouts, le bal de la St Patrick, nos rencontres paroissiales. J'ai eu un dernier cours de musique samedi matin ; en allant faire le plein de livres et de DVD, nous avons constaté que la médiathèque était déjà fermée. Je me souviens d'une longue période où j'étais alitée, sous menace d'un accouchement prématuré, ma radio préférée était en grève et je n'avais pas beaucoup de livres, quel ennui ! À présent, il y a les podcasts, on peut louer des films, j'ai ma liseuse. Pour la musique (activité sociale avant tout), nous avons encore le droit (la chance) d'improviser des quatuors en famille. En principe, personne ne nous interdira d'aller marcher en forêt, nous n'avons que deux rues de notre hameau à emprunter pour cela.

Il me reste un loisir solitaire et sans risque, j'ai des stocks de tissus et patrons et mes filles m'ont passé de nombreuses commandes.

15 mars - 1

À part Paul, encore dans l'incertitude (sera-t-il réquisitionné pour aller garder à domicile des enfants de médecins ?), aucun de nous n'est au chômage technique, chanceux que nous sommes ! L'espace de co-working est en plein aménagement : Guillaume est installé depuis déjà quelque temps sur le bureau (pour cause de ligne de train fermée), Aurore va étudier dans sa chambre, Marie sera dans la chambre d'amis (elle aura dès demain une connection à distance avec le serveur de son entreprise) et, après un peu d'hésitation (je suis théoriquement seule dans mon bureau et à mon étage), j'ai décidé hier soir de ne plus prendre le train et je suis allée récupérer mon ordinateur professionnel et les quelques documents nécessaires pour travailler… dans notre chambre. Reste à organiser la vie commune,  fixer des horaires et des tours de cuisine pour la "cantine".

10 mars 2020

10 du 10 : la lettre F

Sur une proposition de J'habite à Waterford (c'est bon, on n'a jamais fait la lettre F).
À chaque fois, je pars le matin en me demandant ce que je vais bien pouvoir photographier et puis, en fin de journée, j'ai parfois trop de clichés ! 

C'est le Feu que je guette chaque matin, parce que je le vois de loin : rouge ? J'avance à mon rythme. Vert ? Je pédale plus vite : si j'arrive avant qu'il ne passe au rouge, ou peu après, j'ai encore 17 secondes pour traverser.

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Puis commence la deuxième partie de mon trajet, Ferroviaire cette fois (alors, il arrive ou pas, ce train ?)

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Sur l'avenue, les Fleurs de printemps sont déjà bien installées (si la météo pouvait d'y mettre aussi, ça nous changerait)

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Je pense en avoir déjà parlé ici : l'impôt, introduit par la loi du 4 frimaire an VII ( 24 novembre 1798 ), qui est resté en vigueur de 1798 à 1926, taxait les propriétaires de maison en fonction du nombre de portes et fenêtres de leur construction. Si bien que le nombre de fenêtres réelles était réduit, mais pour conserver l'équilibre de la façade, de fausses fenêtres ont été intercalées entre les vraies. Beaucoup de maisons versaillaises ont encore leurs Fausses Fenêtres, soit juste soulignées par une bordure

10 mars - 5

ou encore peintes en trompe-l'œil

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Les Flaques ne manquent pas, ces temps-ci. Celle-ci dessine des arbres sur le trottoir.

10 mars - 6

Ordinairement, à cette heure, il y a Foule ! Mais la suppression d'une ligne de train et la crainte de la contagion ont vidé la gare (depuis le début de l'épidémie, je n'ai pas croisé le moindre voyageur enrhumé, c'est étrange, d'habitude, en février-mars, ça tousse et ça mouche dans le wagon)

10 mars - 7

L'immeuble de cinq étages a été démoli en un temps record, mais pour les Fondations, ça semble plus compliqué.

10 mars - 8

Un Fromager vient de s'installer dans notre centre commercial, je le trouve bien courageux ! Il y a peu de petits commerces traditionnels, par ici.

10 mars - 9

J'ai eu peur en découvrant mon épicerie asiatique Fermée ! Mais ils ont simplement pris deux semaines de congés (du jamais vu en cette saison, j'espère qu'il n'y a pas de lien avec le coronavirus)

10 mars - 10

 

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attraper le temps qui file…
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