Des jeux pour les scouts

Ces deux derniers mois, j'ai passé des heures et des heures à préparer une journée pour les adultes du territoire : grouper la démarche pélerine avec une formation demandée par quelques chefs en 2020) aux temps spi. La date avait été fixée fin juin, nous avions annoncé le programme : matinée de marche, escape-game, ateliers et courte célébration. En août, nous avons testé un itinéraire. Mi-septembre, j'ai vérifié la disponibilité d'une salle paroissiale. Comme c'était le jour du vide-grenier au village, j'en ai profité pour acheter deux jeux d'occasion : un memory et deux puzzles identiques (j'en ai trouvé un lot de trois, heureusement)

J'ai commencé par le memory, dont j'ai changé les images. Problème : cet été, j'avais fait un grand tri et jeté tous nos calendriers scouts en double ! Finalement, j'en ai retrouvé un qui avait échappé au tri, ainsi que nombre de paquets de cartes de vœux. Un coup de râpe à bois sur les cartes, pour que la colle accroche bien, un peu de découpage, de la patience, et me voici avec un memory scout parfait !

Pour le puzzle, ce fut plus compliqué : j'ai d'abord passé un certain temps à choisir l'illustration, en rapport avec l'énigme à résoudre. Comme pour le mémory, j'ai commencé par frotter au papier de verre la surface du puzzle, puis je l'ai enduite de colle blanche avant d'y appliquer mon image, tout en me disant que le découpage, au cutter de précision, ne serait pas une partie de plaisir. Le lendemain, j'ai repris mon puzzle… dont les pièces étaient bien collées les unes aux autres !

Après avoir laborieusement séparé deux pièces (sur 49), je me suis rendue à l'évidence : les pièces étaient trop abîmées pour s'emboîter corectement et esthétiquement, ce n'était pas top non plus. J'ai passé en revue les autres options : peindre moi-même une image sur un autre puzzle (heureusement, j'en avais trois — bien qu'incomplets — avec une découpe identique des pièces), recommencer l'opération collage en ne mettant de la colle qu'au centre des pièces, reproduire le dessin de la découpe sur le papier, découper l'image en morceaux puis les coller un à un sur le carton.

C'est la troisième solution qui a été retenue. J'ai décalqué la forme des morceaux, puis l'ai reportée sur le verso de l'image, que j'ai découpée avec de petits ciseaux. Chaque pièce a été ensuite collée à l'aide de vernis-colle sur la pièce correspondante du puzzle d'origine. 

Enfin, comme les pièces ne s'emboîtaient pas bien, j'ai redécoupé plus finement le bord du papier, comblé les "trous" avec du feutre, poncé à la toile émeri ultra-fine, tout en recollant régulièrement les bords du papier qui se relevaient à chaque manipulation. C'était tellement long et pénible que j'ai décidé que toute la partie sombre du puzzle serait fixe : seules 26 pièces sur 49 seraient à placer.

Enfin, j'ai repris une partie de l'image que j'ai collée sur une pièce du dernier puzzle (c'est pour cela que je voulais 2 puzzles identiques) : ce morceau en trop, numéroté au dos comme tous les autres, permet aux joueurs d'avoir un chiffre du code final

Pour le reste de l'escape-game, j'ai eu la chance de pouvoir emprunter deux coffres-forts, une lampe UV (le code était inscrit à l'encre invisible sur une reproduction de tableau) et un cryptex.

Marie m'a réalisé un magnifique chiffre en carton

Et dans le coffre-fort final : des paquets de bonbons et des insignes, confection maison !

Le jeu a remporté un franc succès, les équipes devaient chercher dans le nouveau testament tous les passages parlant de St Thomas (j'avais fourni les références quand même) et les relier aux énigmes afin d'avoir le code dans l'ordre (8 chiffres et une lettre)

 

Le timing d'une heure était parfait

 

Il a fait beau toute la journée, la forêt où nous marchions était magnifique, les participants étaient enthousiastes… nous aurions juste aimé avoir un peu plus de chefs inscrits !