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attraper le temps qui file…
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28 juin 2022

Chicken run

Le projet s'est précisé il y a quelques mois : installer deux poules au fond du jardin, pour avancer dans la réduction des déchets et dans l'autonomie alimentaire. Aurore, qui était la plus opposée à l'idée, s'est réconciliée avec ces volatiles lors des ses deux derniers camps, passés en partie dans des fermes.

Comme nous avons un grand abri à bois divisé en trois parties, il semblait tout indiqué pour accueillir le poulailler. J'ai commencé par remplir un formulaire sur Poule pour tous, mais je n'ai jamais reçu confirmation de ma demande. J'ai recommencé, toujours rien, puis les ai contactés sur Facebook : il y avait bien deux demandes à mon nom, ils ont supprimé le doublon. Trois mois après, aucune nouvelle…

Mais notre éleveur de poulets renouvelait ses poules pondeuses, comme il le fait tous les deux ans, et proposait de les vendre (vivantes ou à passer à la casserole), nous en avons donc réservé deux et nous sommes mis au travail. 

Entre-temps, nous avons décidé de changer nos volets côté sud, bien abîmés. Les anciens seraient parfaits pour servir de portes ! 

Le but était de récupérer le plus possible de matériaux : les volets donc, des lambourdes, des restes de lames de terrasse et des quantités de vis démontées ici ou là (surtout de l'ancienne cuisine). Il a fallu acheter quelques poteaux, du grillage, des loquets et un peu de quincaillerie. Très vite, nous avons réalisé que ça ne serait pas si simple : aucun mur n'était vertical, les ferrures des volets étaient conçues pour des gonds plus longs que ceux que nous avons trouvés, donc il fallait les déplacer. Une fois les volets recoupés et   démontés, Guillaume les a poncés et lasurés. Le bois était bien pourri en bas, mais quasiment impeccable partout ailleurs, malgré 28 ans d'exposition au soleil et à la pluie ! 

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Très vite, il s'est aperçu que ce serait compliqué : les murs n'était pas du tout droits, 4 cm de différence entre le haut et le bas pour avoir une verticale ! C'est là que l'on est content d'avoir gardé plein de chutes de lames de terrasse.

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Pour éviter à l'abri de se transformer en four en été (le toit est en tôle), il a été isolé à l'aide d'OSB, surmonté d'une vieille couverture en laine et les quelques jours de canicule nous ont permis de vérifier qu'il faisait relativement frais à l'intérieur.

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La plantation des piquets a été ardue, dans une terre argileuse devenue dure comme de la pierre à cause de la sécheresse. Les filles se sont occupées d'y fixer le grillage à l'aide de cavaliers (pas facile !) et Marie a construit un portail grillagé.

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Pour ma part, je me suis chargée de l'aménagement intérieur. J'ai coupé une palette en deux, après avoir enlevé les pieds (soit 30 clous rouillés à scier, entre deux épaisseurs de bois — ne croyez jamais les tutos de bricolage qui vous promettent de créer un salon de jardin en palettes en 2h30… il m'a fallu tout ce temps pour retirer les pieds de la palette et une bonne heure pour la scier en deux ensuite, pour ne pas faire giller le moteur de la scie sauteuse), puis fixé ces deux "échelles" aux murs pour y poser les installations : deux lames de terrasse, un perchoir. 

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Enfin, j'ai réalisé un petit escalier. Pour les pondoirs, nous avons choisi deux paniers plastique, faciles à nettoyer. J'avais lu que les poules aimaient pondre en toute discrétion, j'ai donc fabriqué un caisson amovible pour cacher les pondoirs.

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Sur les conseils de nos voisins, nous avons acheté une mangeoire anti-pies et anti-rats (suspendue), un abreuvoir qui garde l'eau bien propre et du paillage de chanvre, un peu plus cher que la paille mais beaucoup plus absorbant et propre, enfin un sac de graines. Trouver un site qui propose les quatre articles n'a pas été évident (Maxizoo, pour info) et nous avons reçu trois énormes cartons alors qu'un seul aurait suffi…

Le vendredi soir, nous avons attaché le dernier pan de grillage. Tout était prêt !

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Samedi, nous sommes repartis de bon matin vers l'élevage de Charles, avec l'idée de choisir des poules de plumages différents… mais il n'avait que des noires ! Il nous a remis un peu de nourriture aussi, pour ne pas trop les perturber.
À l'arrivée, elles étaient terrées au fond du carton. Finalement, Bertille a fini par passer la tête dehors, puis a posé une patte dans l'herbe. Il a fallu forcer Alphonsine à sortir.

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Elles ont fait quelques pas prudents, puis se sont mises à picorer des graminées, en inspectant les alentours, on les sentait aux aguets. Il leur a fallu une bonne heure pour aller voir le poulailler et une heure de plus pour picorer quelques céréales.

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Une heure plus tard, Bertille s'était envolée jusqu'au toit (elle avait l'air embêtée, ne sachant comment descendre de cette surface où elle n'avait aucune prise…) Branle-bas de combat : on a poussé les deux volatiles dans leur "chambre" et fermé la porte, puis sorti le rouleau de grillage, réfléchi tous les quatre pour trouver comment le fixer. En quinze minutes, l'enclos était remonté de 60 cm, ce qui protégeait également les nouvelles venues d'une éventuelle visite du chat, on ne sait jamais, s'il voulait jouer…

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J'ai entrouvert la porte : les cocottes étaient perchées, en position nuit. Ensuite, elles ont bu, mangé, gloussé, et le soir venu, sont allées se coucher sans demander leur reste. Nous avons constaté que Gribouille ne s'était quasiment pas montré de la journée, il est passé en début de soirée, a regardé dans l'enclos, puis a filé dans son jardin sans même nous jeter un regard, je crois qu'il boude.

Dimanche matin : les poules ont dormi sur le toit des pondoirs, où je trouve les restes de deux œufs à la coquille molle et fine, qui semblent s'être brisés aussitôt pondus. Aucun espoir d'œufs à la coque pour ce soir ! J'enlève le caisson, qui visiblement ne sert à rien.

Après une matinée calme, je pars avec les filles acheter des cache-pots et Bertille en profite pour fuguer : Guillaume l'aperçoit sur le claustra, entre les deux jardins, elle saute dans le saule, puis le houx et dégringole piteusement. À notre retour, nous ne sommes pae-s trop de quatre, armés de planches, pour coincer la fugitive et lui faire réintégrer l'enclos (où elle a essayé de rentrer au travers du grillage). Elle recommence illico sous nos yeux, ce qui nous permet de trouver la faille : elle vole, se perche sur le haut de la porte, puis prend son élan pour voler plus haut. Du même coup, nous comprenons comment Lemon (l'une des deux poules voisines) s'échappe : elle peut monter sur la table de jardin qui sert d'abri à leur mangeoire.

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Les mesures à prendre sont simples : ne plus ouvrir le volet de gauche et plaquer celui de droite contre le grillage. Bertille se charge du test en s'envolant de nouveau : les pattes sur le volet, elle ne peut pas se redresser suffisament pour un nouvel envol et retombe au sol. Nous avons gagné le set. Je visionne toutefois quelques vidéos explicatives sur le rognage des ailes : très simple, une fois qu'on a attrapé la poule (impossible pour l'instant, donc). Pendant ce temps, Alphonsine mène sa petite vie tranquille.

Après quelques tours d'enclos, à gratter le sol, Bertille trouve une nouvelle idée de bêtise : elle se perche sur le bord des pondoirs et les renverse. Les paniers sont trop légers. Après réflexion, nous décidons de les visser sur des planches stratifiées, dont nous avons de nombreuses chutes. Les voilà lestés, ça devrait aller.

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Nouvelle alerte : Alphonsine se met à chanter à tue-tête ! Je croyais que les poules chantaient quand elles avaient pondu ? Ah, Bertille est dans le pondoir et gratte furieusement la paille, s'agite… lorsqu'elle ressort, je vais voir : un œuf cassé, presque sans coquille. Je cherche sur internet : si nous avons affaire à une mangeuse d'œuf, on est mal ! Je nettoie rapidement les dégâts en espérant que la fautive n'a pas pris goût au jaune d'œuf, sinon il faudra la dégoûter avec un œuf rempli de moutarde… encore faudrait-il trouver de la moutarde ! Il nous reste la possibilité d'acheter un pondoir sécurisé où l'œuf roule dans un tiroir, mais je préférerais éviter les équipements d'élevage en batterie. Espérons que seul le stress est en cause : les poulettes avaient l'habitude des grands espaces et de nombreuses compagnes, il faut qu'elles trouvent leurs marques.

29 juin - 13

Lundi a été tranquille, aucun œuf. En début d'après-midi, le voisin a sorti sa tondeuse, provoquant une inquiétude visible, mais Aurore s'est installée avec un livre près de l'enclos, puis a sorti son Ukulélé et chanté des berceuses aux cocottes, qui se sont couchées au sol et ont fermé les yeux.

Et mardi matin : Alléluia ! 

 29 juin - 20

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
eh oui les animaux comme les humains sont stressés par les déménagements et en plus elles ont perdu toutes leurs amies!!!<br /> <br /> moi aussi j'aimerais avoir des poules pour réduire les déchets et manger des œufs de ma production (bon j'ai une petite cousine qui a un élevage et qui vend sa production sur le marché de ma commune ), mais je n'ai pas de cabanon au fond du jardin (toutes les maisons du lotissement en ont un sauf moi et ma voisine qui en sommes privées) et mon mari "freine des 4 pattes" pour construire un petit quelque chose....<br /> <br /> bonne soirée et bonne omelette
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