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30 juin 2022

Le tour du monde en 80 livres #5

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En juin, j'ai lu 13 livres, j'ai visité 10 pays dont 7 nouveaux, sur 5 continents !

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Belgique :

Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat. Un tout petit album jeunesse que j'avais vu chez Melissande. Un peu d'humour absurde, ça ne fait pas de mal ! Les loups, ça n'existe plus que dans les livres, n'est-ce pas ? Effectivement, d'ailleurs ce loup est devenu aussi plat qu'une feuille de papier, ce qui lui permet de s'introduire dans la maison des petits cochons…

Brésil :

Paulo Coelho, L'Alchimiste. Le récit d'une quête, celle de Santiago, un jeune berger andalou parti à la recherche d'un trésor enfoui au pied des pyramides. Dans le désert, initié par l'alchimiste, il apprendra à écouter son cœur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve.
« Êtes-vous fou ? demanda le jeune homme, quand ils furent à une certaine distance. Pourquoi avez-vous répondu ainsi ? 
— Pour te montrer une loi du monde, toute simple : quand nous avons de grands trésors sous les yeux, nous ne nous en apercevons jamais ? Et sais-tu pourquoi ? Parce que les hommes ne croient pas aux trésors. »

Cambodge :

Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.
Une trilogie dans laquelle l'auteur raconte la vie de sa famille durant les 5 ans qui ont suivi la prise de Phnom Penh par les khmers rouges. Lui-même est né sur la route, trois jours après l'évacuation de la ville, et a passé sa petite enfance sous le régime terrifiant d'Angkar, dans un village dirigé par les khmers rouges, avant que sa famille ne réussisse à s'enfuir vers la Thaïlande, puis la France. Bien des années plus tard, il a sollicité les récits de ses parents, oncles et tantes, pour ne pas laisser s'effacer leur histoire.

Chili : 

Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler. Zorbas le chat a fait trois promesses à la mouette venue mourir sur son balcon : protéger son œuf, élever l'oisillon et lui apprendre à voler. Une belle histoire d'amitié et de solidarité, superbement écrite. En cherchant des titres de cet auteur du fameux Vieux qui lisait des romans d'amour, je suis tombée sur cette histoire que mes enfants avaient en album-CD, raconté par Bernard Giraudeau. L'écriture est vivante, pleine d'humour, et de tendresse, les lecteurs de tous âges y trouvent leur compte et même en connaissant déjà l'histoire, je me suis régalée.

J'ai enchaîné sur Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis. Un conte sur ce que partagent les vrais amis et ce que chacun peut apporter à l'autre. Un peu plus orienté vers les enfants, ce livre m'a moins plu que le précédent.

Royaume-Uni (Écosse) :

Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser. Après les BD de Tian et le roman togolais, j'avais envie d'un peu de légèreté, avec cette comédie romantique. Laurie vient d'être quittée par son amour de jeunesse, après 18 ans de vie commune. Jamie, l'un de ses collègues, mérite bien sa réputation de coureur invétéré. Tous deux ont besoin de donner le change et décident de mettre en scène leur idylle fictive sur les réseaux sociaux. Évidemment que l'on sait comment ça va finir, mais ça n'empêche pas d'apprécier cette romance pleine d'humour ! 

Italie :

Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue. Ce court texte (72 pages) a été écrit pour un comédien, il s'agit d'un récit, l'histoire d'un pianiste extraordinaire, né sur un paquebot dont il n'est jamais descendu. Nous avions eu la chance d'assister à son interprétation par André Dussolier et un quatuor de jazz, un spectacle exceptionnel. J'ai retrouvé la magie du spectacle à la lecture de ce texte.
« L'Océan s'est réveillé / L'Océan a déraillé / l'eau explose dans le ciel / elle explose / elle dégringole / arrache les nuages au vent et les étoiles / il est furieux l'Océan / il se déchaîne / mais jusqu'à quand / personne ne sait / un jour entier / ça finira par s'arrêter / ces muraille d'eau / qui dégringolent / et tout ce bruit  »
« Quand un type te raconte avec une précision absolue quelle odeur il y a sur Bertham Street, l'été, quand la pluie vient de s'arrêter, tu ne peux pas te dire qu'il est fou pour la seule et unique raison qu'il n'est jamais allé sur Bertham Street. Lui, dans les yeux de quelqu'un, dans les paroles de quelqu'un, cet air-là, il l'avait respiré vraiment. Le monde, il ne l'avait peut-être jamais vu. Mais ça faisait vingt-sept ans que le monde entier y passait, sur ce bateau : et ça faisait vingt-sept ans que Novecento, sur ce bateau, le guettait. »

Nouvelle Zélande :

Eleanor Catton, La répétition. Dans un lycée de jeunes filles, un professeur de musique a une liaison avec l'une de ses élèves. L'affaire fait scandale, au point que les étudiants de l'institut de théâtre tirent leur pièce de fin d'année des articles parus dans la presse, sans savoir que leur bâtiment accueille également une prof de saxophone et, parmi ses élèves, de nombreuses lycéennes perturbées par cet événement, qui se confient à elle. Tout ce petit monde se croise, se parle, se lie, il devient difficile de faire la différence entre vie réelle et intrique théâtrale : les personnages sont-ils sincères où jouent-ils un rôle ? Pour achever de perdre le lecteur, l'auteur navigue sans cesse dans le temps et l'espace.
« Les filles étaient naturellement plus douées pour cacher leur vrai moi sous un manteau fictif […] C'était, se dirait-il, l'aptitude des filles à fonctionner en mode multi-tâche, le petit côté sorcière qu'elles avaient toutes […] Les filles pouvaient, sans s'emmêler les pinceaux, faire toujours le départ entre elles-mêmes et l'impression qu'elles voulaient donner, entre la forme et le fond […] Les filles étaient tout le temps en train de jouer la comédie. »

Suisse :

Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. Je suis mitigée sur cet auteur : son style n'a rien de remarquable et je suis souvent agacée par ses renvois incessants à ses livres précédents, comme s'il en faisait la publicité (et ça marche : maintenant, je veux lire Le livre des Baltimore). Mais je dois reconnaître que les intrigues sont bien ficelées et qu'il est difficile de lâcher le livre avant d'avoir le fin mot de l'histoire (toujours très compliquée, avec de multiples rebondissements et surprises, plusieurs chronologies entremêlées). Suite au décès de son éditeur, l'auteur a créé sa propre maison d'édition et… ça se voit : l'impression est pleine de défauts (ou bien je suis tombée sur un exemplaire défectueux), il manque des mots, il y a des fautes d'orthographe ou des erreurs de date. Aurore (qui a reçu ce livre pour son aniversaire, c'était sa première lecture "loisir" depuis deux ans) en a remarqué quelques-unes et moi encore plus, déformation professionnelle.

Togo : 

Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir. Je suis tombée par hasard sur ce livre à la médiathèque, je commence à avoir un radar pour les destinations inconnues ! 
C'est l'orateur qui raconte, au cours d'une nuit d'attente, les événements qui ont marqué sa jeune vie : l'Annexion, période au cours de laquelle son père est déporté vers un camp de travail forcé et sa mère internée en asile psychiatrique, quatre années passées auprès de Maman Maïs, une femme généreuse qui a recueilli de nombreux orphelins, puis le retour de son père, devenu mutique, les années de lycée, son amitié avec un libraire peu conventionnel, la mort de son père, l'enrôlement de son frère adoptif et le retour de celui-ci, au bord de la folie, enfin le télégramme le convoquant à l'épreuve de la frontière, pour une guerre qui ne dit pas son nom. Et le voilà déserteur, traversant le pays, « recueilli et hébergé par des inconnus qui ne m'ont pas donné leur nom et qui m'ont demandé d'oublier leur visage en signe de gratitude ». Au terme de ce périple, cette nuit où il doit se défaire de ses biens mais aussi de ses souvenirs, avant le grand saut dans l'inconnu :
« Il faut se déshabituer de soi avant de continuer la route, perdre la coutume de donner son nom, d'évoquer sa naissance — la date, le lieu, le nom de gloire de son pays d'origine, sa précieuse lignée, toutes ces marques qu'on nous a élevés à porter en devanture, tous ces signes extérieurs par quoi on s'imagine soi-même, ces possessifs que j'accepte de confier à l'oubli par le feu. »

Japon :

Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo. J'avais déjà vu le film il y a quelques années, mais j'avais carrément oublié la moitié de l'intrigue ! C'est une belle amitié qui se noue entre trois personnages que tout devait séparer : une vieille femme malmenée par la vie, un homme qui a connu lui aussi des années difficiles et une collégienne. Ensemble, ils vont apprendre la patience, la tolérance et la liberté. Après cela, on a envie de se lancer dans la confection de dorayaki.

 

Afrique

Algérie :
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso :
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Maroc : 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria : 
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda :
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal:
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

 

Amérique

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Colombie :  
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis :  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Mexique :
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou :
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

 

Asie

Chine :

Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde :
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Japon :
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 

Vietnam :
Kim Thúy, Man. 

 

Europe

Allemagne :
Eduard von Keyserling, Altesses.

Belgique :
Amélie Nothomb, Antéchrista.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)

Hongrie :
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

République Tchèque :
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni :
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno

Suède :
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté

Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie

Australie :
Joan Lindsay, Pique-nique à Hanging Rock

 

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Commentaires
F
Wow !!!! Très beau résultat pour juin !!! 34 pays, je suis admirative ! :-) "Les délices de Tokyo" : déjà lu et aimé. Quant à Joël Dicker, il est très fort pour ficeler des intrigues mainstream mais qu'on a du mal à lâcher ! Bonne suite de challenge international :-)
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C
Wouahou ! Mais tu voyages plus vite que ton ombre !!!
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