Mes réponses qu questionnaire de DrCaso, avec la question subsidiaire d'Anne.

• Qu’avez-vous vu de joli cette semaine ?

Le château de Saint-Germain-en-Laye et la magnifique vue vers Paris que l'on a de la terrasse.

• Quand et contre qui étiez-vous fâché.e la dernière fois et pourquoi ?

Je me suis vraiment mise en colère au téléphone, au cinquième appel du « Service digitalisation France connect » qui se disait chargé de créer un lien entre mes comptes administratifs… la personne au bout du fil me demandant de confirmer mon nom, puis de lui donner ma date de naissance. J'ai répondu qu'il s'agissait de données confidentielles et j'ai eu l'embrouillamini habituel « mais non, Madame, d'ailleurs vous avez dû recevoir un mail de la part d'Ameli. Non ? Ah, je vous le renvoie tout de suite ». Au début j'ai raccroché, mais la 5e fois, j'ai expliqué (sur un ton passablement énervé) à cette dame qu'elle effectuait des opérations illégales, que si elle n'était pas au courant (ben oui, elle travaille pour un salaire de misère et fait ce qu'on lui dit), elle devait se renseigner auprès de son employeur et chercher bien vite un autre boulot, et que si elle était au courant, je voulais bien savoir comment elle pouvait dormir la nuit, puisqu'elle passait ses journées à essayer d'obtenir frauduleusement des données confidentielles pour détrousser ensuite ses interlocuteurs de leurs droits CPF, ou détourner des remboursements de l'assurance maladie en facturant de fausses consultations en visio. Elle n'a pas raccroché et m'a écoutée pendant 10 minutes, en disant qu'elle allait faire remonter l'information. Je ne crois pas avoir fait avancer le schmilblick, mais ça m'a soulagée !

• Quels aliments n’aimez-vous pas mais vous pouvez quand même les manger si vous êtes invités, par exemple ?

Ah, je ne suis vraiment pas difficile et il est rarissime qu'on me serve un aliment que je n'aime pas (comme des huîtres). Mais je dois me forcer pour manger : une portion trop copieuse, un dessert trop sucré, du mousseux ou du vin liquoreux avec le dessert

• Si vous pouviez ajouter un mot dans le dictionnaire, lequel serait-ce ?

Je sèche… ah, si, celui qu'on cherchait hier : l'antonyme de « ingrat »

• Quelles traditions familiales de votre enfance avez-vous adopté avec vos enfants, et/ou quelles traditions avez-vous créées avec votre famille et espérez-vous que vos enfants gardent avec les leurs ?

De mon enfance : les cabanes en carton, le "goûter dinatoire" devenu "que des desserts le soir de mardi gras", les soirées déguisées.
J'espère qu'ils garderont le goût des vacances à vélo (pour Paul, c'est déjà gagné), les petits concerts impromptus offerts aux voisins et les petites fêtes improvisées au moindre prétexte.

• Si vous pouviez observer un événement historique pendant quelques heures ou quelques jours, comme si vous y étiez, quel événement choisiriez-vous ?

L'armistice de la seconde guerre mondiale et les scènes de liesse dans les rues !

• Et la question subsidiaire d'Anne :  Avez vous une manie, un "toc", bizarre ? 

Oui, je compte tout dans ma tête : mes pas, les marches, les secondes quand je cours (mais là, c'est que je trouve le temps long), le nombre de chemises repassées… c'st grave, docteur ?

Pour revenir de St Quentin, nous passions près de Compiègne et j'avais émis l'idée de faire un peu de vélo dans la forêt pour aller voir le wagon de l'armistice, j'en avais gardé un vague souveir de mon enfance. Mais :
- il y avait une alerte météo aux orages ce jour-là
- le wagon n'est pas du tout dans la clairière, enfin, si, mais dans un musée. J'avais vraiment un vague souvenir…

Finalement, nous avons décidé de ne pas sortir nos vélos du coffre et nous avons visité le petit musée qui abrite la fameuse voiture-restaurant 2439D de la Compagnie des wagons-lit. Ce n'est pas la voiture originale (2419D) mise à disposition de l'État-major pendant la 1re guerre mondiale, puisque celle-ci a été envoyée à Berlin après l'armistice de 1940, puis incendiée accidentellement en 1944, mais une voiture-restaurant de la même série, réaménagée avec le mobilier qui avait été mis à l'abri à Compiègne pendant la 2de guerre mondiale.

Nous avions passé beaucoup de temps à Péronne en 2019, j'ai parcouru rapidement les salles présentant les uniformes, l'équipement des soldats, les batailles et les morts… mais les courriers de négocation entre le 6 et le 10 novembre étaient nouveaux pour moi. J'ai aussi trouvé très émouvantes les vues stéréoscopiques de la mobilisation, des tranchées, des mouvements de troupes qui rendaient ces scènes, tant vues en photo, bien plus réelles.

L'artisanat de tranchées, les objets-souvenirs sont également touchants.

Dans la clairière, un nouveau monument a été installé à l'automne 2014 : l'anneau de la paix, créé par Clara Halter

Après cette visite, nous sommes passés par Compiègne pour nous restaurer, avant de rentrer prendre le relais de Marie auprès des poules et du chat de nos amis. Pendant ce temps, Paul essayait de parcourir Lyon-Épinal en train… il est arrivé avec 3 heures de retard, le pauvre, quelle belle journée d'anniversaire !

Ah… et il n'a pas plu !

Si le thème du dimanche proposé par Virginie me laisse parfois perplexe, cette fois je n'ai que l'embarras du choix, vu tous les musées que nous avons visités ces derniers temps. Alors, quelle sera la photo du jour ?

Le wagon de l'armistice du 11 novembre 1918 (ou plutôt sa réplique), dans la clairière de Rhetondes, en forêt de Compiègne ?

ou, si l'on remonte le temps jusqu'à la fin du XVIIIe, la première lampe de poche de l'histoire ?
 (Hôtel de la Marine, Paris) 

ou bien, en remontant carrément jusqu'au Paléolithique moyen, le premier collier de nouilles de la fête des mères ?
(Musée d'archéologie nationale de St Germain en Laye)

Nous sommes partis de bon matin, munis de notre pique-nique, pour découvrir une « utopie réalisée » : le familistère de Guise.

C'est un lieu extraordinaire par son architecture, mais aussi son histoire ! Il suffit d'avoir lu Germinal pour comprendre qu'un patron qui décide, au XIXe siècle, de réduire la durée des journées de travail, d'augmenter les salaires tout en accordant une journée de congé à ses ouvriers est déjà hors du commun. Mais Jean-Baptiste-André Godin, issu lui-même d'une modeste famille de serruriers et qui a fait fortune grâce à son génie, a voulu faire plus et offrir à tous des logements salubres, bien éclairés (à une époque où l'impôt sur les portes et fenêtres incitait les familles d'ouvriers à vivre dans des sous-sols), vastes (10 m2 par personne), pourvus d'un certain confort (eau à l'étage, chauffage, vide-ordures !) et leur permettre en outre d'acheter nourriture, boisson et charbon en coopérative, pour réduire les coûts. C'était tellement beau qu'au début, les candidats ne se pressaient pas, pensant qu'il y avait forcément une arnaque !

Nous avons organisé notre journée en fonction des visites proposées : les caves, puis le théâtre, une visite guidée, pique-nique dans le parc, puis visite mystère et enfin visite libre des appartements meublés, de la buanderie-piscine, du jardin… et encore, il n'y avait pas d'exposition temporaire, nous en avions déjà plein les jambes (et les yeux)

La conception des bâtiments est ingénieuse : un système de ventilation qui part des caves et rafraîchit l'air de la cour sous la grande verrière, des conduits de cheminée qui servent de ventilation dans leur partie inférieure (un seul conduit par pièce, afin d'éviter la propagation des incendies), des lieux d'aisance à chaque étage, hommes et femmes séparés, des cloisons modulables pour agrandir l'appartement en fonction des besoins de la famille.

Pour l'hygiène, une buanderie en libre-service, où mes hommes rentrant de l'usine peuvent également se laver avant de rentrer chez eux, une piscine (à fond mobile) pour que les enfants apprennent à nager. Un dispensaire pour soigner les maladies les plus courantes, un système de mutuelle pour permettre aux blessés de se gaire soigner à l'hôpital, aux ouvriers malades d'être indemnisés pendant leur absence, une caisse de retraite (les retraités pouvaient conserver leur appartement, ainsi que les veuves !)

Et une crèche, afin que les mères puissent travailler, une école maternelle pour sociabiliser les enfants au plus tôt, une école mixte obligatoire jusqu'à 14 ans ! Un théâtre pour l'éducation de tous, une gestion associative des lieux et des activités : Godin ne s'est pas fait que des amis dans la société de son temps.

L'association a perduré jusqu'en 1968 et ce sont les difficultés économiques de l'usine Godin qui y ont mis fin. Une grande partie des appartements sont encore occupés, mais les copropriétaires ont du mal à faire face aux dépenses d'entretien des parties communes, qui se détériorent. Les lieux sont donc peu à peu repris par le syndicat mixte créée en 2000, qui fait un travail formidable de restauration et de mise en valeur après du public. Leur prochain projet est d'ouvrir un hôtel de 1 à 4 étoiles, pour respecter l'idée de mixité sociale de Godin, dans l'un des bâtiments.

Il est possible de prendre un billet jumelé pour le château-fort de Guise, si l'on a l'énergie d'enchaîner les deux… nous sommes juste montés jusqu'au château et avons fait un petit tour dans Guise (à la recherche d'une glace, sans succès)

Au revoir Cambrai, bonjour Saint-Quentin ! La première chose que nous avons vue était la fête foraine, en cours de démontage, sur la grand-place… décidément ! Et la ville était carrément déserte, en ce 15 août, presque tous les restaurants fermés, l'office de tourisme également. Après un petit tour en centre-ville, nous avons attendu que la messe de l'Assomption se termine pour visiter la basilique. Les chanoines voulaient une église plus grande que toutes celles des environs (Noyon et Soissons), de sorte que ses dimensions sont celles de Notre-Dame de Paris mais… ils n'ont pas eu les moyens de la terminer et de construire une façade à deux tours et rosace. Celle-ci a donc conservé son aspect de l'époque carolingienne et a nécessité d'importantes restaurations après la première guerre mondiale.

Quelques vitraux d'origine ont résisté aux bombardements, d'autres sont récents.

Dans le chœur, au-dessus des stalles, on remarque des notations musicales, en plein-chant. Un aide-mémoire pour les chantres ? Les spécialistes ont identifié une antienne du temps de Noël.

Le mur extérieur du chœur est orné de bas-reliefs racontant l'histoire de Saint Quentin et près de l'entrée, on peut admirer un arbre de Jessé (l'arbre génélogique de Jésus). Sous la tribune de l'orgue, le labyrinthe du XVe subsiste encore, mais il était caché par un échafaudage.

La ville comporte un bon nombre de bâtiments art-déco. Il existait un parcours de visite, mais nous sommes arrivés deux fois juste après la fermeture de l'office de tourisme (les horaires en ligne étaient erronés).

Nous avons réservé un deux-pièces… deux heures avant, la responsable nous a appelés : le lit était cassé, mais un studio était disponible dans le même immeuble, elle se chargeait de changer notre réservation et de nous rembourser la différence. Nous sommes arrivés sur place en même temps que deux jeunes filles et nous avons constaté que nous devions occuper le même studio ! En fait, elles avaient réservé juste avant notre changement. Quelques messages plus tard, nous avons enfin obtenu le code de la bonne boîte à clés et constaté que nous avions désormais les codes des trois appartements de l'étage ! Codes qui nous ont été bien utiles quand nous avons constaté qu'il n'y avait pas d'eau chaude dans la douche. Nous avons prévenu la propriétaire, en l'informant que nous allions prendre nos douches dans l'appartement initialement réservé. J'espère qu'elle n'avait pas fait le plein de locataires pendant quelques jours car elle allait avoir du boulot ! 

L'après-midi, nous avions prévu de visiter le Musée des métiers anciens/Motobécane. Une association de passionnés a récupéré, auprès d'artisans ou de particuliers, une multitude d'objets anciens, ainsi que des anciennes ou boiseries entières de magasins, et les a mis en valeur dans l'ancienne usine Motobécane en recréant des boutiques, le long de petites rues. Nous y avons longuement déambulé, en reconnaissant certains objets ou jouets.

Dans une autre salle, ce sont les cycles, vélomoteurs ou prototypes Motobécane qui sont exposés. Je suis à peu près certaine d'avoir reconnu mon premier vélo, qui était pliant.

Saint-Quentin nous a un peu déçus, on a vite fait le tour de la ville et nous n'avons pas trouvé un seul marchand de glaces ! 

Heureusement, nous avions un autre projet pour le lendemain et on m'avait prévenu qu'il fallait y consacrer la journée entière…

Le thème proposé par Virginie pour ce dimanche est une citation de Simon Lafage (qui est-ce ? L'ostéopathe ?) : « Les plus belles rencontres sont toujours inattendues ».

Toujours ? Non, on peut aussi se préparer à rencontrer quelqu'un que l'on attend, que l'on se fait une joie de retrouver, dont on a entendu parler…

Comme ces rencontres avec des couturières que je ne connaissais que par nos échanges sur le forum et dont je découvrais tout à coup le visage, la voix… et qui sont devenues au fil des ans de belles amitiés

Ou, plus inattendue, la rencontre avec nos voisins, tous très sympathiques (depuis que les deux pénibles ont déménagé), quelle chance nous avons !
(cette fois où certains avaient eu l'idée folle de couvrir la placette pour protéger notre fête de la pluie… qui n'est finalement pas tombée)

Mais si on parle de rencontre inattendue, voici plutôt ce que j'imagine… et le terme de "belle" ne convient pas vraiment

Après une journée caniculaire passée en voiture, pour rentrer de St Gaudens, je n'avais qu'une envie pour notre prochain séjour : aller pas loin et au Nord ! C'est alors que j'ai repensé à la carte postale de Chickypoo : les Hauts-de-France seraient parfaits pour 4 nuits (nous sommes rentrés le jour du départ de Marie, pour remplir notre rôle de gardiens de poules et de chats). L'avantage des régions peu touristiques, c'est qu'on peut réserver son hébergement presque à la dernière minute (le revers, c'est que la majeure partie des restaurants sont fermés… et pour les températures, c'était raté : il a fait encore plus chaud que chez nous, ces jours-là)

Notre première destination a été Cambrai. À l'arrivée, nous avons découvert un détail imprévu : la Grande Ducasse, une immense fête foraine qui occupait tout le centre-ville, je n'ai jamais vu autant de manèges et de "grapins" (auxquels personne ne gagne jamais, on a bien observé !) Nous logions à quelques rues de là, suffisament loin pour ne pas être gênés par le bruit, mais pour les restaurants ouverts, en revanche, c'était flonflons, cris et bonimenteurs en fond sonore.

Nous avons débuté notre visite par la chapelle des Jésuites, une église baroque désaffectée qui accueille, pour l'été, l'exposition de Marcoville Lumières célestes : des dizaines de vierges, des centaines d'anges et des milliers de poissons de verre, taillés et gravés dans des matériaux de récupération (fenêtres, vitrines, pare-brises…)

La cathédrale se trouve juste en face et date également du XVIIe siècle, construite dans un style plus classique que la chapelle des jésuites.

Les vitraux de la fin du XIXe n'ont pas résisté aux bombardements de 1918. De nouveaux vitraux Art Déco ont été posés vers 1930, ainsi que deux séries plus modernes, en 1980 (dans les tons gris) et 1982.

Je n'ai pas trouvé le nom de ce personnage, mais son gisant, peu ordinaire, illustre bien la notion de "repos éternel"

 Puisnous avons déambulé dans les rues en suivant l'un des circuits proposés : Métropole religieuse, en faisant quelques détours sur le circuit Ville frontière pour admirer les portes et tours des anciens remparts.

Notre parcours nous a conduits à l'église Saint-Géry, de style… baroque ! Je crois que je n'en avais pas tant vu depuis Rome. Celle-ci a une particularité : la hauteur de la construction initialement prévue a été réduite au moment de bâtir la nef, d'où une différence de niveau habilement "masquée" par un groupe d'anges.

De petits chérubins mignons font le signe de croix au bas de la chaire.

Après avoir marché plus de 10 km, nous sommes rentrés nous reposer un peu dans notre chambre, elle aussi remarquable : c'était la blbiliothèque d'une maison-forte du XVIIIe, un mur entier était donc garni de vitrines, certaines encore pleines de livres. Elle donnait sur une cour, au calme… c'était sans compter sur les voisins du dessus qui sont rentrés à 2h et se sont ensuite disputés jusqu'à 4h !

Le lendemain matin, nous sommes allés pédaler le long du canal, vers Noyelles : à cet endroit, un pont-canal le fait passer au-dessus de l'Escaut et on peut voir que le canal n'est vraiment pas profond ! 

La balade était rafraîchissante, nous avons pu admirer de nombreux hérons, pas farouches du tout.

 Chickypoo m'avait conseillé le musée de la dentelle de Caudry, nous y sommes donc allés en début d'après-midi. Le tullier était en vacances, nous n'avons pas vu les machines fonctionner, mais il y a de nombreuses vidéos (et un couple d'anciens ouvriers étaient là, racontant leur passé à leurs petits-enfants, qui, manifestement, écoutaient moins attentivement que moi — mais peut-être avaient-ils déjà entendu ces récits des dizaines de fois)

Quelle patience il faut pour passer un fil de nylon dans chacune de ces 300 bobines (et de très bons yeux) !

 Comme pour les pianos mécaniques, ce sont des cartons perforés qui permettent à la machine de reproduire les dessins

 À l'étage, l'exposition temporaire accueillait la maison de couture On aura tout vu, sur le thème « (Re)belles dentelles », avec des robes… originales

 des dentelles en plastique, des matériaux surprenant (des pailles, des tubes…)

et quelques merveilles

En sortant, il était encore tôt, alors nous avons poussé jusqu'au Cateau-Cambrésis et son musée Matisse. Bonne surprise : l'entrée est gratuite après 17h, il était 16h45, la personne à l'accueil nous a donc conseillé d'attendre un peu. Le musée possède une belle collection de toiles et sculptures de Matisse, des peintures, estampes, vitrail et mobilier d'Auguste Herbin, ainsi qu'une importante collection de dessins de Chagall, Picasso, Giacometti qui appartenait à l'éditeur Tériade.

 Une exposition temporaire, L'Harmonie des sphères, présentait des photos de Thomas Pesquet mises en parallère avec des œuvres d'arts contemporaines.

 Puis retour à Cambrai et son ambiance (bruyante) de fête foraine. Nous aurions bien visité la confiserie de bêtises, mais elle était fermée (samedi, dimanche, lundi férié — mauvais timing)

Le thème proposé par Virginie pour ce dimanche est « on récolte ce que l’on sème… ».

J'aurais pu parler de relations sociales, des racines et des ailes que l'on donne à ses enfants… mais je suis en vacances et il fait trop chaud, donc je suis restée au premier degré.

Je ne fais pas de semis, je ne suis pas équipée pour (la superbe pouponnière de Madame Mirovinben) et je n'ai pas cette patience, je préfère donc acheter des plants de bonne qualité et avoir des tomates avant septembre. Mais la météo est aussi importante que les soins apportés au jardin…

Cette année, donc, pas de festin de mirabelles (un mois de mars trop chaud, suivi d'un bon coup de gel en avril). Nous en avons mangé une chacun, la quatrième est tombée au sol, dans l'enclos des poules qui ont profité de cette aubaine)

les potimarrons qui se sont semés tout seuls produisent… pour une dinette de poupée

mais 2022 sera incontestablement l'année de la tomate !

S'il pleut comme prévu dans les jours prochains, les courgettes devraient faire leur grand retour, donc je ne désespère pas pour la ratatouille maison.

En achetant de quoi coudre les pantalons, j'avais aprécié la qualité de cette viscose blanche à motifs bleu marine et j'en avais pris deux mètres supplémentaires. C'est là que le vendeur m'a précisé que le prix était de 3 euros/m au lieu de 2, tarif habituel sur le marché. OK, je ne vais pas me ruiner non plus ! 

J'ai longtemps hésité sur le modèle : Sureau ou Joséphine ? Forcément l'une des deux, je n'avais pas envie de me lancer dans un nouveau patron et faire une toile, je voulais ma robe pour l'été et j'avais déjà une liste à coudre longue comme le bras. J'ai opté pour une Mademoiselle Joséphine sans manches, avec une jupe plus froncée que le modèle original et une  encolure dos légèrement creusée. J'ai vérifié rapidement que j'avais de quoi couper, mais c'était tout juste : le tissu était en 135 de laize et l'élargissement de la jupe compliquait un peu la donne, mais finalement c'est mieux ainsi : je n'ai pas de chutes à ranger, il ne me reste que des miettes ! Je n'ai même pas eu de quoi couper une poche.

La chaleur a fait tourner mes neurones au ralenti, j'ai eu toutes les peines du monde à comprendre mes propres explications pour la doublure partielle et il m'a fallu plusieurs fois découdre parce qu'il était impossible de retourner, ou parce que j'avais un tour dans l'une des pièces (ou dans la fermeture invisible). En parlant de fermeture invisible, j'ai complètement loupé la pose, rien à faire, le bord de la fermeture refusait de rester dans la rainure du pied, le tissu faisait des plis, du jamais vu !

Mais j'ai réussi à terminer ma robe avant la fin de la 4e vague de chaleur, ouf ! C'est loin d'être ma robe la plus réussie, le dos fait des poches (il faudra peut-être que je surpique l'encolure), mais elle est légère et très agréable à porter par cette température, c'est l'essentiel.

Les vacances sont un moment idéal pour m'attaquer à de petites (ou plus grandes) améliorations de la maison. Cette fois, je devais régler le problème de la réserve d'eau de pluie.

Alors que notre premier réservoir, en place depuis une bonne douzaine d'années, ne pose aucun problème, se remplit assez rapidement (il recueille la pluie de la moitié du toit de la maison) et fournit une eau relativement claire, celui que j'ai installé il y a 3 ans est problématique : lorsqu'il est plein, il se déforme et le couvercle ne ferme plus. L'eau y tourne au bout de quelques jours, même sans grosses chaleurs, elle devient verdâtre, avec une odeur épouvantable. Le couvercle laisse passer les feuilles du laurier et du lilas situés au-dessus, le toit qui recueille la pluie est bas (sous deux autres ilas, plantés dans le jardin voisin), il est impossible d'installer un système de "filtrage" d'eau comme il en existe pour les descentes de gouttières verticales car la gouttière n'est située que 10 cm au-dessus du réservoir. D'autre part, les moustiques continuent à y pondre en quantité alors que le choix de ce bac avec couvercle devait justement régler ce problème posé par l'ancien tonneau.

Bref, je dois utiiser l'eau sous 4 ou 5 jours, ce qui n'est pas forcément possible après une grosse pluie. Je suis donc contrainte de vider le réservoir et perdre 100 à 200 litres, quel gâchis !

J'ai commencé par nettoyer le toit (mais je ne peux pas non plus le faire toutes les semaines) pour limiter les déchets végétaux. Puis j'ai installé un filtrage sommaire à la sortie de la gouttière, à l'aide d'un morceau de moustiquaire et de grillage plastifié (qui se bloque tout seul entre deux jonctions du tuyau). La plupart des débris sont filtrés, l'inconvénient est que ce filtre est très vite obturé. Si je peux le nettoyer au début de l'averse, ça va, sinon une partie de l'eau déborde de la gouttière. Je verrai à améliorer le système (avec des filtres successifs ?)

Restait la question des feuilles de laurier et des moustiques, là je leur ai facilement barré le passage 

Et puis j'ai placé un morceau de charbon dans le bac. Maintenant, on attend la pluie…

(sinon, on reprendra un poisson rouge)