Le tour du monde en 80 livres #8
C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En septembre, j'ajoute seulement 4 lectures et 3 pays à ma liste, mais j'ai aussi commencé d'autres livres que j'avais emprutés et que j'ai abandonnés au bout de quelques pages. À ce stade, je ne peux plus parcourir au hasard les rayons de la médiathèque et me fier à la couleur des couvertures ou aux noms des auteurs, je retombe trop souvent sur des pays déjà visités. Il va me falloir préparer un peu plus mes voyages littéraires !
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Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn. Treize nouvelles regroupées en deux parties : La femme et la vie, La femme et la mort, écrites pendant la dictature communiste en Afghanistan. Tout est hostile dans ces nouvelles, les personnages n'ont plus aucun repère et nombre d'entre eux sombrent dans la folie (la nouvelle "les signatures" m'a fait fait penser à Kafka), les voisins ne prêtent plus attention les uns aux autres. Quelques nouvelles évoquent plus directement la violonce des occupants, ou la violence faite aux femmes.
Une très belle écriture (du moins la traduction, puisque l'ouvrage a été écrit en persan), mais à lire quand on a le moral !
« Je rêvais que ces signatures se mettaient en mouvement : leurs jambages se tordaient et devenaient de grands personnages qui me menaçaient du regard et s'approchaient de moi avec lenteur, les yeux chargés de haine. Je voulais m'enfuir mais, de quelque côté que ce fût, je me heurtais de tout mon corps aux murs du bureau. »
Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane. La narratrice relate sa liaison amoureuse avec Piki, qui vit recluse dans son appartement d'Helsinki, par peur panique de sortir, ses vaines tentatives pour la guérir, ses gestes de folie également, qui aboutissent à une rupture, puis le contact qui se rétablit pour faire tourner leur petite entreprise très particulière. La fin reste énigmatique : que s'est-il vraiment passé, ce jour-là ? Un roman sur la dépression, le mal de vivre et la jalousie.
« Et je croyais que tout cela était possible, je n'avais aucune raison d'en douter. Nos rêves n'avaient rien d'irréaliste : c'étaient de jolies choses, qui ne nécessitaient rien d'autre qu'une bien-aimée et assez d'amour, ce dont on avait à profusion. Il fallait aussi le désir de les réaliser, bien sûr, mais cela aussi on l'avait. On avait tout ce qu'il fallait pour accomplir ces choses. On irait à Linnanmäki ; à un jeu de tir ou de massacre, Piki me décrocherait un gigantesque animal en peluche que je serais fière de porter toute la journée. On irait se promener dans la neige fraîche et on contemplerait nos traces de pas contiguës derrière nous. On ferait cela ensemble. Tout cela serait à nous. »
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse. Linnea s'est sacrifiée pour son neveu Kauko, qu'elle a recueilli tout petit. Lorsqu'il sort de prison et vient chaque mois, avec ses amis, dans sa petite maison à la campagne lui extorquer la plus grosse partie de sa pension et la malmener, c'en est trop et elle décide, si elle ne peut échapper au trio infernal, de mettre fin à ses jours. Mais le destin va contrecarrer ses plans de manière inattendue.
Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely. Un recueil de sept nouvelles sur la Thaïlande d'aujourd'hui : Les farangs (touristes occidentaux) dont tombe régulièrement amoureux le jeune Luk, amourettes qui durent le temps de leur séjour dans l'hôtel que tient sa mère, les relations conflictuelles entre deux frères, le dernier voyage d'un fils avec sa mère qui perd la vue, les réfugiés cambodgiens chassés de campement en campement, la cruauté des combats de coqs… ce sont avant tout les rapports humains et sociaux qui sont peints dans ce recueil, ainsi que la méfiance universelle vis-à-vis de ceux qui l'on ne connaît pas.
« À l'époque, j'avais vaguement compris qu'il était dangereux d'être Khmer rouge, comme d'être cancéreux par exemple. Quand on avait le khmer rouge, on devait perdre ses cheveux, devenir tout pâle et beaucoup trop maigre, et cracher des glaires vertes dégoûtantes comme l'oncle Sutichai que nous allions voir à l'hôpital les dimanches. Si cette petite fille avalt le khmer rouge, il fallait à tout prix l'empêcher de le refiler à Dong. »
Afrique
Algérie :
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles.
Burkina Faso :
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.
Ghana :
Yaa Gyasi, No home.
Maroc :
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre.
Nigeria :
Chigozie Obioma, Les pêcheurs.
Rwanda :
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises.
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.
Sénégal:
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba.
Fatou Diome, Celles qui attendent.
Togo :
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.
Amérique
Brésil :
Paulo Coelho, L'Alchimiste.
Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.
Chili :
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.
Colombie :
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.
États-unis :
Jack London, Martin Eden.
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Mexique :
Laura Esquivel, Chocolat amer.
Carlos Fuentes, Une certaine parenté.
Pérou :
Mario Vargas Llosa, La Tante Julia et le scribouillard.
Asie
Cambodge :
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.
Chine :
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.
Inde :
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.
Iran :
Fariba Vafi, Un secret de rue.
Japon :
Haruki Murakami, Le passage de la nuit.
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.
Sri Lanka :
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.
Vietnam :
Kim Thúy, Man.
Europe
Allemagne :
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.
Belgique :
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !
Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie.
Espagne :
Carlos Ruiz Zafón, Marina.
France :
Maurice Leblanc, Arsène Lupin.
Riad Satouff, Le jeune acteur.
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art.
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Hongrie :
Magda Szabó, La porte et Abigaël.
Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel.
Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande.
Italie :
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.
Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie.
Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer.
République Tchèque :
Kafka, Le procès et La métamorphose.
Royaume-uni :
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno.
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
Suède :
Camilla Läckberg, Femmes sans merci.
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes)
Suisse :
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders.
Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.
Océanie
Australie :
Joan Lindsay, Pique-nique à Hanging Rock.
Nouvelle Zélande :
Eleanor Catton, La répétition.