Il y a des semaines fastes…
Ce sont les hasards du calendrier, nous sommes beaucoup sortis ces derniers jours et pas que pour des réunions. De temps en temps, je me rends au concert du jeudi à la Chapelle royale. C'est gratuit (il suffit de réserver le vendredi précédent), c'est en fin d'après-midi et ça dure une heure environ. Le seul bémol est que je télétravaille ce jour-là, il faut donc que je me déplace… en train c'est long, en voiture, le stationnement est hors de prix, il m'arrive donc de prendre mon vélo (19 km aller-retour quand même !). Cette fois, Guillaume avait décidé de m'accompagner et a presque regretté car le programme était beaucoup plus long que d'ordinaire et l'a bien mis en retard pour sa réunion du soir. Mais la musique de Charpentier est toujours aussi sublime.
Le lendemain, nous nous installions à nos places favorites au troisième balcon du théâtre, pour le Malade Imaginaire dans une version aussi proche que possible (texte, diction, mise en scène, musique, costumes et décors) de celle de 1673. Le décor, peint par Antoine Fontaine, s'intégrait merveilleusement bien dans ce théâtre, construit un siècle plus tard. Après la version du Malade Imaginaire « dans sa splendeur » qui nous avions vue en 1990, Charpentier a dû revoir à la baisse l'effectif des musiciens et chanteurs pour ne pas s'attirer les foudres de Lully qui défendait férocement son privilège.
La représentation avait lieu 350 ans, jour pour jour, après ce 17 février où l'auteur a joué ce rôle pour la dernière fois, avant de rentrer chez lui à bout de forces et de succomber à une maladie pulmonaire (covid du XVIIe ?) dont l'épidémie ravageait Paris cet hiver-là.
Après, on a fait une petite pause, le temps de fêter mardi gras
Et puis j'avais un rendez-vous mystère dans mon agenda, vendredi à partir de 18h « un truc ». Nous avons pris le train, marché quelques minutes seulement. Guillaume avait pris des billets pour le spectacle que je rêvais de voir !
1h30 de rire (avec un peu d'émotion quand même), une énergie incroyable. Sur la photo, nous sommes au 3e rang.
Samedi, j'ai conduit Aurore à son stage BAFA, quel courage : une semaine, sous la tente, avec des températures négatives, j'en suis malade pour elle (en fait, je suis vraiment malade, un virus qui court de collègue en collègue).
Et dimanche, avec une amie, nous avons bravé le froid et la bise pour rentrer, pour la première fois, dans l'auditorium de Radio-France. Un concert, sublime, toujours du Charpentier : la Missa assumpta est et le Te Deum.