Cette année, parmi les thèmes concoctés par Virginie, il y a des phrases tirées de ses lectures (ou de celles de Mirovinben).

« N’oublie jamais que le meilleur moyen de combattre le mal de mer, c’est de s’assoir sous un chêne », Gilles Legardinier, Une Chance sur un Milliard.

Bon, cette semaine, ce n'est pas le mal de mer que j'ai décidé de combattre, mais la déchance physique bien réelle depuis plus d'un an, entre les confinements qui ont mis fin à mes courses plus ou moins régulières, l'arthrose du pied, puis cette opération (ratée ?) depuis laquelle je ne fais pas un pas sans souffrir… de nouveau, je m'essouffle en montant un étage, en grimpant une petite côte à vélo, et les kilos perdus en 2020 se sont réinstallés. Je fais un peu de gym avec Marie mais beaucoup d'exercices sont compliqués quand on ne peut pas prendre appui sur les orteils. Alors ce matin, j'ai chaussé mes baskets (qui ne me font pas mal au pied, au moins) et j'ai repris le programme à la base (1 min de course, 1 min 30 de marche) dans la forêt, à la recherche d'un chêne.

Et j'en ai trouvé quelques-uns, même s'il y a une forte majorité de châtaigniers (la maladie de l'encre fait des ravages) et de hêtres.

Ah, ah, ah, Virginie nous a fourni là un thème d'actualité !

Il y a quelques jours, je me suis réveillée avec un gros rhume, après avoir eu mal à la gorge toute la nuit. Je n'étais pas très inquiète : j'avais clairement pris froid les jours précédents. Confinés à la maison (vacances et télétravail), nous n'avions approché personne sans masque depuis 8 jours. Pourtant, constatant que j'avais perdu l'odorat, j'ai décidé d'aller me faire tester avant le retour d'Aurore (3me-dosée ce jour), en me demandant comment nous allions l'isoler pour le week-end, si j'étais positive.

9h30 : je suis à la pharmacie, je constate qu'il y a déjà une très longue file d'attente devant la salle de tests. La pharmacienne me confirme qu'il y a plus d'une heure et demie d'attente, dehors ; il fait froid et il pleut… si j'arrive avec un rhume, je repars avec une bronchite ! Je suis donc son conseil et achète une boîte d'auto-tests.

10h15 : soulagement. Et je commence à sentir l'odeur du café et de la clémentine (prenez de la vitamine C, m'a dit la pharmacienne)

No covid, donc ? Eh bien, je ne sais pas, finalement, parce que jamais un rhume ne m'aura autant épuisée. 

Non, ce n'est pas seulement la galette ! Le 10 janvier, c'est la St Guillaume et bien souvent, je lui offre un petit cadeau cousu-main, faute d'avoir trouvé le temps avant Noël. Et je fais d'une pierre deux coups en participant au défi « je couds pour un homme » d'Annabelle.

Bon, je ne me renouvelle pas beaucoup, mais l'intéressé n'est pas très demandeur de changement : des chemises, des pantalons, des caleçons. Ces derniers s'usant à toute vitesse (j'ai beau choisir les tissages les plus serrés, les fronces le long de l'élastique ne résistent pas longtemps), je renouvelle le stock très régulièrement.

Cette fois, j'ai choisi un beau coton à chemise qui m'avait été offert dans ce but (probablement du marché de Dinard) et le reste de la robe d'Aurore (celui-ci sera moins durable).

 J'ai beau en avoir cousu et cousu, j'ai trouvé le moyen de me tromper de sens de boutonnage devant, je ne comprenais pas pourquoi mes parementures du dessous étaient trop étroites ! En fait, j'ai été trompée par le caleçon que je venais de repasser et qui avait été coupé à l'envers.

Et parce qu'il faut aussi renouveler les mouchoirs, les "Cholet" de son adolescence partent en lambeaux, j'ai recyclé des manches ou devants de chemisettes (les dos ont été transformés en bee-wraps ou toiles de patrons), ces mouchoirs sont donc assez petits mais tant mieux : ils déforment moins les poches ! Rien de plus doux qu'une chemise de coton bien usée. J'ai récupéré l'ourlet de bas de manche, pour le rouge (en mode flemme).

Pour le deuxième dimanche de l'année, Virginie nous propose de raconter les fêtes de fin d'année. 

J'ai choisi une version gourmande, avec par ordre d'entrée en scène

La bûche du 24 : griottes/pistache

Les planches apéritives du 28

La bûche du 28 : pommes tatin/vanille

L'apéritif de la St Sylvestre

La brioche des rois

Puisque je suis dans la série, continuons ! Mon beau tablier fleuri a bien vécu, je m'apprêtais à changer la bande d'encolure qui est très usée, mais j'ai constaté, en sortant mon reste de tissu, que les couleurs étaient bien passées.

Il me restait suffisamment de ce tissu fleuri que j'aime toujours autant et j'avais du coton uni assorti, alors pourquoi changer ? Me voilà rhabillée (en cuisine) pour quelques années.

Pas celui de Sempé, mais un bébé qui aura la chance de voir des girafes, éléphants et autres animaux de la savane dans la nature ! Car c'est au Congo que ses parents se sont rencontrés et qu'ils vivent actuellement, une occasion pour moi d'utiliser ce tissu "animaux de la Savane".

Cette année, Virginie a monté le niveau du défi du dimanche, avec des citations à illustrer, des histoires à raconter. Je ne sais pas si j'ai tout compris, mais je remonte dans le train.

« Une bonne année répare le dommage des deux mauvaises », a dit Voltaire.

Je ne sais pas si ces deux dernières années ont été mauvaises pour vous. De mon côté, il y a eu de très beaux momens, mais aussi de l'anxiété, des tensions.

Je souhaite donc que 2022 soit à l'image de cette photo, prise lors de notre balade d'hier : lumineuse comme le ciel douce comme la mousse, avec de petits signes pour nous montrer la route à prendre !

Hauts et bas, projets chamboulés, gros coups de stress, ce mois de décembre n'aura pas été de tout repos. Dès le début du mois, je confondais mon pass navigo avec le bip du portail du boulot ou j'oubliais le filtre de la cafetière. Pourtant, on commençait bien, les festivités de Noël étaient calées, les listes de cadeaux presque complètes, les calendriers de l'avent installés… et puis la liste de couture s'est allongée, notre troisième dose, programmée en janvier, est devenue indispensable, mais nous a mis à plat pendant 2 jours, une commande annulée est arrivée en fanfare à 6h30 un matin, ma machine à coudre m'a lâchée, Aurore a appris le 19 qu'il lui fallait une nouvelle carte d'identité en moins de 3 semaines, j'ai regardé monter la courbe du virus en me demandant si tous nos préparatifs ne seraient pas inutiles. Le 22 au soir, j'ai soufflé, tout était prêt et rien ne pouvait plus gâcher la fête (oui, je suis naïve). Paul et Alice cas-contacts le matin de Noël, Papa cas-contact la veille de notre Noël familial, le parrain d'Aurore, qui devait venir dimanche, positif… nous sommes passés au travers des mailles du filet pour l'instant, mais ce n'est peut-être qu'une question de jours. J'espère toutefois que le soleil va bientôt reprendre le dessus sur les nuages !

1/ Attention, roulement de tambour… le couvreur (passé en mai) a envoyé son devis !
2/ Deux petites heures de soleil, enfin un peu de lumière, ça fait du bien.
3/ Aurore rentre contente de sa semaine de concours blancs (en revanche, 2 classes de prépa fermées, ça commence à sentir le roussi).
4/ Une jolie répétition de l'ensemble baroque, on a bien avancé.
5/ Quelques pas de dansesau bal du Téléthon, entre deux prestations musicales, et un quart d'heure de magie avec notre amie qui joue de la kora.
6/ J'apporte des mannele pour la St Nicolas, ce qui ravit notre petite stagiaire de troisième.
7/ Et ma collègue a fait quatre boîtes de savoureux bredele… mauvaise semaine pour la ligne ! 
8/ Après-midi couture chez Julie, que j'aide à découper et organiser ses carrées de tissus pour un tapis d'éveil ; en échange, elle me sort sa ceinture obi (elle a vécu au Japon) et des photos de son mariage, et nous voyons ensemble comment plier les ceintures des kimonos que j'ai cousus. Pendant ce temps, Arthur dort comme un ange (il a tout juste sursauté lorsque j'ai déchiré du taffetas).
9/ Une belle journée ensoleillée durant laquelle Guillaume expérimente (avec succès) son fumoir.
10/ Retour d'une Aurore souriante, contente de ses deux colles et ravie de pouvoir souffler un peu, après ce trimestre intense.
11/ Le baptême de la toute petite Jade, que rien n'a pu tirer de son sommeil paisible, ni l'eau versée sur son front, ni l'huile, ni les applaussements de l'assemblée.
12/ Notre petit pélerinage automobile pour aller, avec 3 jeunes scouts, récupérer la flamme allumée à Bethléem, qui a voyagé par avion (Jérusalem-Vienne), puis de scout en scout, pour gagner la frontière austro-allemande, la traverser malgré le confinement autrichien, arriver jusqu'à Strasbourg et être rapportée par 3 éclaireurs, qui nous l'ont transmise.
13/ Premier jour de "la semaine sandwich", celle où je tente d'arriver au bout des achats de Noël sur ma pause de midi : une plaque à biscuits pour remplacer la plus usée (elle doit avoir 25 ans) et un nouveau moule à bûche, un passage au moulin pour les farines, levure, levain et chocolat et un très mauvais sandwich de la supérette car la boulangerie du quartier n'en vend plus à cette heure !
14/ Ce midi, ce sera le magasin de thés (et un bien meilleur sandwich que la veille) et la pharmacie.
15/ La fin d'un gros projet couture (qui, je pense, a poussé ma machine au suicide, en tout cas elle a de gros soucis de tension) et la tournée des magasins de surgelés en vélo, à la recherche du Graal (trouvé, mais j'ai oublié à la caisse le fil de fer que je venais d'acheter, pff…)
16/ Expédition vers un centre commercial bondé pour nous faire vacciner. Au passage, une bénévole perd ma fiche-navette dans la dernière ligne droite, mais je réussis à récupérer un QR-code valide.
17/ Une dernière journée de travail tranquille, j'ai eu le temps de tout sauvegarder soigneusement et de passer en librairie boucler (ou presque) mes achats de cadeaux.
18/ Un peu de musique, beaucoup de couture, une sieste, enfin les vacances !
19/ Un gros coup de stress, un début de solution, puis une petite séance de musique de chambre familiale pour se changer les idées.
20/ Aucun de nous n'a bien dormi, mais la secrétaire de la lointaine mairie qui nous a reçues a été compréhensive et s'engage à envoyer le dossier en urgence.
21/ Ma machine à coudre "pour les gros travaux" vient à mon secours et coud sans trop de problème le tissu fluide de ma robe. Et je suis très satisfaite du résultat. Pendant ce temps, les filles se relayent devant mon ancienne machine, installée dans la chambre d'Aurore. La maison est devenue un petit atelier du Père Noël.
22/ Quelques déboires lors de la préparation de mes bûches, même si ce n'est pas très beau, ce sera très bon.
23/ Nous voici arrivés au Havre, pour quelques jours en famille.
24/ Une belle journée que l'on termine par un délicieux repas.
25/ Aïe, nos lyonnais sont cas contact ! Heureusement qu'ils sont logés à l'hôtel, l'échange de cadeaux se fait au pied de l'immeuble et ils gardent le masque pour les balades, par précaution.
26/ Le traditionnel cinéma de Noël, 1h30 apaisante devant des paysages sublimes. Pendant ce temps, Paul et Alice profitent de leur isolement pour visiter Étretat.
27/ Retour à la maison pour s'activer en cuisine. Aïe, cette fois, c'est mon Papa qui est cas-contact (et son contact positif est bien malade, lui).
28/ Après plusieurs changements de programme, nous sommes réunis pour deux repas de fête (et les test PCR sont négatifs, youpi ! En revanche, la guigne frappe de nouveau, mais plus de peur que de mal).
29/ Vu le déluge, je conduis mon filleul à la gare, avant de me recoucher… puis je passe la journée à reprendre le contrôle du linge.
30/ Une journée presque printanière que nous passons à Paris : une petite visite à Boticelli, un bagel, une bonne marche dans les rues les plus chics de la capitale, un passage à la boutique de santons, puis un sprint entre le métro et la gare qui nous a achevés (mais on a eu le train !)
31/ Une autre journée douce et ensoleillée et l'une de mes inquiétudes levées : Aurore aura sa nouvelle carte d'identité quelques jours avant la date fatidique !

L'an dernier, j'avais profité d'une promotion Deer and Doe pour m'acheter ce patron en version papier, mais il m'a fallu un an pour me décider à la coudre. C'est la superbe version en velours de Tarentellina qui m'a décidée, ainsi que celle de Nabel. J'ai sagement coupé une toile pour en vérifier le confort (j'étais en pleine période "blouse infernale").

Je vous montre à quel point mes toiles sont minimalistes : un vieux drap-housse, pas de parementure, une seule manche, un début de jupe… c'est rapide et ça suffit pour voir si des retouches sont nécessaires. 

J'avais déjà noté que l'encolure a tendance à bailler et repéré le tutoriel pour y remédier. Je savais également que je devais corriger de 5 mm la pente d'épaule. Enfin, j'étais un peu serrée au niveau de la poitrine, j'ai donc fait un petit ajustement FBA (1 petit centimètre).

J'ai pas mal hésité sur le tissu à employer : c'est une robe à manches longues, je ne la porterai qu'en l'hiver, or les tissus conseillés sont tous légers et j'ai surtout vu des versions estivales. Lorsque j'ai vu ce twill de viscose sur le stand Sudocoud du salon, j'ai su que ce serait LE tissu pour ma sureau. J'ai eu quelques inquiétudes en constatant à quel point il se froissait, lors de la couture, mais finalement ma robe se repasse tout seule lorsque je la porte, le rêve ! Pour Noël, je l'avais pliée au fond du sac de voyage.

La seule difficulté a été de bien répartir les fronces de part et d'autre de la fausse patte de boutonnage : malgré les deux fils de fronces parallèles et un épinglage serré, le tissu glissait sous le pied de la machine, j'ai décousu un côté pour égaliser mais c'est loin d'être parfait.

J'ai ajouté une poche dans la couture de la jupe (indispensable, n'est-ce pas ?), mais je me suis trompée et je l'ai posée du côté gauche. J'avais recoupé les marges de couture, il était trop tard pour changer, j'ai donc pris le risque de ne mettre qu'une fermeture de 20 cm et ça passe facilement.

Cette robe est si confortable qu'elle aura des petites sœurs, c'est certain.

Il y a le sac que souhaitait Alice, avec une demande particulière : des poches à chaque bout pour y ranger une petite trousse de toilette et un peu de linge sale. Je me suis beaucoup interrogée sur la façon de confectionner ces poches, tout en obtenant un sac doublé dans coutures apparentes. J'ai fini par modifier mon modèle habituel et rendant les bouts plus "carrés", j'ai cousu deux poches plates sur le modèle de la housse d'ordinateur, puis appliqué les poches au sac en les ouvrant et en cousant à l'intérieur de celles-ci… pas facile, surtout quand ma machine a calé devant les épaisseurs, ou les différentes textures (sergé fin mais fortement entoilé et doublure très lâche qui ne se tenait pas du tout — grosse déception sur ce tissu, acheté en ligne, initialement pour faire le fond du sac). J'ai fini par sortir ma Necchi, qui a piqué le tout sans broncher (mais non sans bruit).

Pour le fond, j'ai trouvé une belle gabardine bleu marine dans laquelle je n'étais autrefois cousu un pantalon. Le sergé  vient de Mondial tissus, le sac de Marie avait beaucoup plu à Alice et comme elle m'a signalé qu'il existait également en jaune moutarde…

 J'avais pris deux mètres de fermeture chez Fil 2000, pour ne pas me trouver à court. Il me reste 40 cm et un curseur. L'entoilage coton (Fil 2000 également) donne une belle rigidité au sac.