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4 septembre 2023

Le tour du monde en 80 livres #18

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En août, j'ai beaucoup lu : 8 livres (et j'en ai écouté un) et j'ai exploré 13 nouveaux pays. Ça y est, j'ai depassé les 80 !

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Je commence par un ouvrage particulier : je n'ai pas l'habitude de lire de la poésie. Mais en faisant des recherches sur les auteurs de certains pays, puis en les croisant avec le catalogue de ma médiathèque, je retombais souvent sur un seul titre : Poésies de terres marines, 31 voix de l'Outre-mer. En outre, c'est un livre audio, ce n'est pas non plus dans mes habitudes. Je l'ai pourtant emprunté, espérant que les textes seraient dans le livret, mais non. Et un soir où nous avons eu une coupure d'électricité à 22 heures, après avoir un peu lu à la faible lueur d'une bougie, j'ai été bien contente de pouvoir écouter ces textes avant de m'endormir. Ils m'ont aussi accompagnée pendant quelques séances de couture.

Avec cette "lecture", j'ai fait un grand bond en avant dans mon tour du monde et découvert les failles du site "Visited countries" : la Guadeloupe et la Martinique, départements français, sont comptées commes des pays, mais pas Mayotte, ni Wallis-et-Futuna qui est un territoire d'outre-mer au même titre que la Polynésie française.

Afrique
Mayotte

Nassuf Djailani, À tous ceux qui accusent le poète de traîtrise à la langue française.
Yazidou Maandhui, Mirage.

Réunion
Aimé Césaire, Calendrier lagunaire.
Myriam Cazalou, Convois vers l'usine sucrière.
Agnès Gueneau, Cause à ou.
Rosemay Nivard, Un quart de pomme.
Patrice Treuthardt, Retour au port natal.

Amérique
Guadeloupe

Jenny Archimède, Dans mon île. Poème, dans Poésies de terres marines.
Daniel Maximin, Natale.
Max Rippon, Cataplasme.
Guy Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre.

Guyane
Léon-Gontran Damas, Solde.
Serge Patient, Cayenne est désolée…

Haïti
René Depestre, Lettre au poète Léon Damas.

Martinique
Nicole Cage-Florentiny, Dans mon île ne poussent pas les saules.
George Desportes, À la crinière du cyclone.
Éric Pézo, On avance la peur…
Joseph Polius, Petits mots…
Julienne Salvat, Dire d'enfance rosée…

Europe
France

Anne Bihan, Craquement nègre…
Alexis Gloaguen, Rien n'est plus paradoxal que la mort.
Catherine C. Laurent, Regarder le pays.

Océanie
Polynésie française

Flora Aurima Devatine, Pas d'i…, pas d'o…
Henri Hiro, Si seulement…

Nouvelle Calédonie
Déwé Gorodé, Les mots sont des innocents.
Nicolas Kurtovitch, Le sens des marées.
Raymond Lacroix, Le nouveau sorcier de la grue aux requins.
Frédéric Ohlen, Ils m'ont dit…
Denis Pourawa, Névarèna.
Paul Wamo, L'épithète.

Wallis-et-Futuna
Virginie Tafilagi, Mes yeux-paroles.

 

Laos

Loo Hui Phang, L'imprudence.

Pour l'enterrement de sa grand-mère, une jeune femme retourne au Laos, avec sa mère et son frère aîné. Ayant quitté le pays quand elle était bébé, elle n'a revu ses grands-parents qu'à deux reprises, à l'âge de 17 et 20 ans, douze jours au total. Dans ce récit, elle s'adresse à son frère qui ne s'est jamais vraiment remis de cet exil, alors qu'elle a conscience qu'elle a gagné, dans cette enfance française, une liberté qui lui aurait été interdite au Laos. Mais dans sa maison natale, auprès de son grand-père, elle renoue avec ses racines, comprend que son caractère affirmé, sa sensualité, lui viennent peut-être de sa grand-mère, qui s'est libérée du carcan familial et a traversé une partie du pays seule, à 12 ans, tandis que son frère s'enfonce dans les regrets.
« Oui, tu pédaleras jusqu'à l'ancien cinéma, même dans la côte au bout de la rue, avec moi derrière toi. Nous ferons ainsi, comme nous l'aurions fait, si nous étions restés à Savannakhet. La place est éclairée comme un décor de film. C'est excessivement charmant. Les bâtiments coloniaux ceignent l'endroit comme des figurants apprêtés. La lumière jaune débordant des lampadaires les maquille d'un éclat nostalgique. On croirait évoluer dans une photo ancienne, une image échappée de la jeunesse de nos parents. »
« Elle nous entraîne devant l'autel. Un portrait de Wàipó est posé au centre, encadré par deux bougies. En offrandes, un bouquet d'encens et un plateau de fruits. Je frémis. C'est une photo d'elle que j'ai prise lors de mon dernier voyage […] les traits imprécis, le regard qui s'échappe. Voilà à quoi ressemblait la gamine fabuleuse. »
« Notre grand-père fume sur la terrasse. Toi, tu luttes contre l'impression née de cette dernière visite. À ton tour, tu as vu ton pendant inversé, ce que tu aurais été si. Ton uchronie. »

 

Costa Rica

Edo Brenes, Bons baisers de Limon.

Étudiant à Londres, Ramiro revient au Costa Rica pour deux semaines de vacances et en profite pour interroger sa mère sur son histoire familiale, à la faveur d'un carton de vieilles photos qu'elle a sorti du placard. Il rencontre des oncles, des cousins, qui lui montrent aux aussi leurs photos. Au fil des jours, il découvre que le conte de fées de ses grands-parents maternels cache des zones d'ombre. Jusqu'à ce dernier jour où son grand-oncle retrouve des bribes de mémoire et révèle un terrible secret de famille.

C'est une histoire émouvante et prenante qui est racontée par ce roman graphique. Les photos anciennes, commentées par les uns et les autres, alternent avec des retours dans le passé où la véritable histoire est révélée peu à peu. On y découvre aussi la vie au Costa Rica dans les années 40 à 60, qui semble bien plus libre pour les jeunes filles qu'en Europe, ainsi que quelques détails amusants, notamment le permis de conduire les vélos (et les amendes s'ils étaient mal stationnés).

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Djibouti

Abdourahman A. Waberi, Aux États-Unis d'Afrique.

Imaginons que l'on inverse la situation : la Fédération des Etats-Unis d'Afrique prospère avec ses centres d'affaires et ses mégapoles, indifférente au sort des millions de réfugiés d'Europe et d'Amérique qui fuient les guerres interrégionales et la misère. Maya est née en Normandie, où le docteur Papa, en mission humanitaire, l'a sauvée et emmenée en Erythrée. Mais même dans le pays de cocagne, le malheur peut frapper, et c'est après le décès de sa mère adoptive, après des années de souffrances, que Maya, devenue artiste plasticienne reconnue, va souhaiter découvrir la région de sa naissance et retrouver sa mère biologique.

« Nougaro, la notice sur la pochette du disque l'indique clairement, est un chansonnier caucasien de race occitane qui célébrait nos plus grands musiciens, comme le montre cette complainte retrouvée dans un gourbi de Toulouse ravagé depuis par la guerre ethnique  opposant le mouvement patriotique pour la libération de l'Occitanie (MPLO)  aux troupes républicaines de Paris. Troupes qui avaient perdu l'Alsace, la Lorraine, la Vendée, la Bretagne, la Savoie et la Porvence. Ah, toutes ces bouiches que nous devons nourrir par beau trmps ou par khamsin. Les écoliers organiseront cette année encore l'opération « un bol de mil à la sauce gombo », se désolerait Maman au fond de son lit. »
« Tu n'est pas si différente de ces petits écervelés qui manifestent devant les McDiop et les salons de café Sarr Mbock ou arrachent les plants de riz transgéniques dans les rizières lybiennes et namibiennes sous prétexte que ces produits à haute valeur ajoutée nuisent à la santé, agressent la couche d'ozone et polluent la planète. Les chiffoniers de Vancouver et les forçats de Melbourne, résignés à leur rôle de valetaille et de bêtes de somme, sont, eux, ravis d'engloutir le riz du Kalahari et les sandwichs au bœuf du Sahel de l'enseigne McDiop. »

Tanzanie

Abdulrazak Gurnah, Près de la mer.

« Je suis un réfugié, un demandeur d'asile. Ces mots ne sont pas simples, même si l'habitude qu'on a de les entendre fait les apparaître comme tels. J'ai débarqué à l'aéroport de Gatwick en fin d'après-midi le 23 novembre de l'an dernier. »

Dès que Salem Omar, 65 ans, apprend que le Royaume-Uni accorde le droit d'asile aux réfugiés de son pays, il s'organise pour quitter Zanzibar, où a il passé sa vie. Privé de passeport, il s'en procure un au nom de Rajad Shaabam Mahmud, un homme qui a été son ennemi, malgré lui. En fait, tous les deux ont été victimes d'un manipulateur qui les a trompés et qui a provoqué leur perte. Salem n'a presque rien emporté, son bien le plus précieux est un petit coffret d'encens, qui lui est confisqué par les services d'immigration.

« Voici l'histoire du marchand qui m'a fourni l'ud. Je la raconterai ainsi parce que je ne sais plus qui peut bien écouter. Il s'appelait Hussein, c'était un Perse de Bahreïn, comme il s'empressait de le rappeler à qui le prenait pour un Arabe ou un Indien. Il comptait parmi les marchands les plus aisés, portant le kanzu brodé de couleur crème des Perses du Golfe, toujours bien tenu, parfumé et immanquablement courtois, ce qui n'était pas le cas de tous les marchands qui arrivaient par le mausim. »

Salem nous raconte sa vie à Zanzibar, son ascension sociale comme marchand de meubles, en alternance avec celui de son arrivée et de son installation en Angleterre, dans une petite ville près de la mer. Jusqu'à ce qu'il apprenne que l'aide aux réfugiés, avant de savoir qu'il parlait anglais, lui avait trouvé un interprète qui n'est autre que le propre fils de Rajad Shaabam Mahmud. Lui aussi a quitté la Tanzanie, bien longtemps auparavant, grâce à une bourse d'études. 

« Et voilà que trente-deux ans après la perte de cette maison, un homme du nom de Rajab Shaaban aarive en Angleterre comme demandeur d'asile et a besoin d'un interprète. Ce n'est pas mon père, mort depuis longtemps, je ne peux d'ailleurs pas l'imaginer entreprenant un tel voyage […] quelqu'un avait emprunté le nom de mon pèrs pour, dirons-nous, faire de l'esprit. Et je pensais que ce quelqu'un-là était Salem Omar, qui avait toujours eu une conception détestable de la plaisanterie et dont parfois les facéties n'étaient drôles finaklement que pour lui. »

Les deux hommes se rencontrent, d'abord méfiants et hostiles. Malgré tout, ils sont prêts à essayer d'oublier leurs ressentiments, chacun relit son passé à la lumière ses souvenirs de l'autre et fait évoluer son point de vue. Ils découvrent aussi qu'un lien fort qui les unit : celui d'un pays perdu, avec son histoire, les séquelles de la colonisation et les conflits qui ont suivi son indépendance. Un très joli récit !

Népal

Mahjusshree Thapa, Les saisons de l'envol.

Poussée par son père à progresser dans la vie, Prema semble avoir trouvé sa voie : des études à l'université, un emploi dans une ONG, bien payé, un petit ami. Mais son pays est en proie à la guerre civile, sa petite sœur s'est enrôlée chez les rebelles maoïstes… lorsqu'elle apprend, par hasard, qu'il existe une loterie pour la Green Card américaine, elle choisit de se laisser porter par le hasard. Elle s'envole peu après pour Los Angeles et une nouvelle vie commence pour elle, mais elle peine à trouver sa place : d'abord hébergée et employée par des Népalais, elle devient auxiliaire de vie auprès d'une vieille dame, s'installe en colocation, puis chez son nouveau petit ami et rompt totalement avec son passé, au point de ne plus prendre des nouvelles du Népal.

« “D'où est-ce que vous êtes ?” Si possible, Prema éludait la vérité en disant : Pasadena, Compton ou San Pedro. Il lui arrivait de répondre “Je viens de l'Inde”, parce que les Américains avaient au moins entendu parler de ce pays. La conversation pouvait alors prendre un tour inattendu […] un jour, elle discuta avec le gardien d'une banque et quand elle annonça qu'elle était indienne, il lui répondit : “Moi aussi ! Et vous êtes de quelle tribu ?” Incapable de s'expliquer, elle fit machine arrière : “Je viens de l'Indiana, en fait” »

« Pour la première fois depuis des années, Prima pense au Népal. À la guerre. Elle pense à son père. Était-il en sécurité ? À sa sœur. Bijaya était-elle toujours maoïste ? Était-elle même encore vivante ? Elle ressentit, venu de loin un frisson au plus profond d'elle-même. »

« Luis était parti, fidèle au schéma auquel obéissait sa vie. Tandis qu'elle, elle était toujours à la dérive. Ne progressait pas. Vivait au jour le jour. Survivait. Était-ce donc la la vie qu'elle avait choisie ? Apparemment, oui. Dans tous les cas : était-ce important ? Pourrait-elle un jour — elle qui avait connu si tôt les souffrances du monde — vraiment choisir ? Pourrait-elle progresser ? Elle qui avait toujours suivi un chemin né du hasard et des coïncidences, où qu'il la mène ? Qui avait lié sa destinée au résultat d'une loterie ? »

Peu à peu, Prema se sent perdre pied. il lui faudra identifier les causes de son égarement pour trouver, enfin, un équilibre et pouvoir s'enraciner dans sa nouvelle vie sans oublier ses origines.

Bulgarie

Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer.

Un roman original, dont la jeune héroïne nous partage sa vie, ses rêves enfantins et les bouleversements de l'histoire de son pays. Au tout début, elle a sept ans et entre à l'école. Elle découvre à cette occasion l'existence de Iouri Gagarine, qui est venu, bien des années plus tôt, planter un sapin. C'est décidé, elle sera cosmonaute. Elle finit par partager son secret avec sa meilleure amie, Constantza, et demande un parachute au Père Gel (pas de Noël en Bulgarie sous le communisme) pour s'entraîner… elle recevra un petit chien, Joki. Elle imagine que ses parents, quand ils  s'enferment dans la salle de bain en ouvrant grand tous les robinets, se racontent des blagues dont elle voudrait bien profiter, elle cherche aussi à savoir pourquoi certains journaux ou livres sont enfermés par son père dans le placard difficile d'accès… 
De péripéties en bêtises, de complicité en fâcheries, nous suivons les deux petites filles qui grandissent, tandis que tombe le mur de Berlin, que les profiteurs du régime communiste deviennent les nouveaux mafieux et que les bouleversements de l'adolescence (sur fond de musique punk) viennent ajouter au désordre ambiant.

« Récapitulation.
Ton grand-père est communiste.
Constantza est une peste.
Berlin n'est pas un homme.
Iouri Gagarine a été kidnappé par des extraterrestres.
Ta mère découvre les dénonciations contre elle à la Sûreté intérieure, pour des activités dissidentes au sein d'une radio illégale.
Ta grand-mère droit en Dieu.
La Marine nationale a fait faillite.
Ton indestructible bâtard Joki ne sera jamais un cosmonaute.
Ton oncle a été un espion à la solde du gourverment communiste.
Constantza est ta peste éternelle qui tu aimes plus s-que tout au monde.
Iouri Gagarine est un soviétique.
Toi, tu n'y es pour rien, car seuls les enfants sont innocents, te dit un homme à la télévision.
La démocratie a explosé. »


Pour terminer le mois, j'ai lu deux livres en parallèle, l'un dans le train, l'autre à la maison :

Angleterre
Herman Melville, Bartleby le scribe.

Je ne suis pas assez bonne en anglais pour lire ce court roman (71 pages) dans la langue originale, mais je sais qu'aucune traduction ne peut rendre exactement la phrase favorite de Bartleby :« I would perfer not to ». Je connaissais pas mal d'extraits de cette œuvre et je voulais la lire en entier. En réservait le volume à la médiathèque, j'ai découvert que Daniel Pennac et son frère étaient passionnés par ce personnage et que c'était l'un des sujets titre ci-dessous, que je me suis empréssée de réserver également.

France
Daniel Pennac, Mon frère.

« Je ne sais rien de mon frère mort si ce n’est que je l’ai aimé. Il me manque comme personne mais je ne sais pas qui j’ai perdu. J’ai perdu le bonheur de sa compagnie, la gratuité de son affection, la sérénité de ses jugements, la complicité de son humour, la paix. J’ai perdu ce qui restait de douceur au monde. Mais qui ai-je perdu ? » 
Ce livre est un magnifique hommage de Daniel Pennac à son frère Bernard, mais également au roman de Melville, qu'il a adapté pour la scène. Bernard aimait beaucoup Bartleby et l'avait fait découvrir à son jeune frère.
« Un de mes regrets — mais bien sûr ça ne veut rien dire — c'est que Bernard n'ai pas vu le spectacle. « Bartleby… en voilà un qui n'ajoutait pas à l'entropie. » C'est ce qu'il m'aurait dit à coup sûr. »
Le récit de leur enfance, de leur complicité, mais aussi celui plus douloureux de la lente déchéance de ce frère aîné qu'il admirait tant, alterne avec le texte de sa pièce, j'ai ainsi lu deux fois, en parallèle, Bartleby, avec parfois une lumière apportée par Pennac sur un passage un peu obscur (comme l'affaire Adams-Colt, connue uniquement des contemporains de Melville, même si on en devine l'argument). Pennac assure que c'est cet aîné qui lui a appris à parler, qui lui a donné le goût des mots : on peut donc lui en être infiniment reconnaissants !
« Un soir de notre adolescence, nous prenions l'apéritif mon frère et moi, chez une tante haute en couleur et en mots. Les mots étaient son affaire. Elle en appréciait l'exactitude. Elle savait les faire entrer dans leur juste case. C'était d'ailleurs une cruciverbiste émérite. L'heure tournant, je me levai :
— Bon, ce n'est pas tout ça mais il faut qu'on y aille, on va manger chez les R. 
Ma tante me regarda comme si elle avait avalé son dictionnaire :
— Mais non, voyons, vous allez dîner chez les R !
Mon frère tempéra doucement :
— Oui, mais tu connais Daniel,il en profitera certainement pour manger quelque chose. »

 Août 23

 

Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.

Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Toni Morrison, Beloved.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène. 1. Ils m'ont menti.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).
Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).

 

 

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3 septembre 2023

52/2023 : Mathurine part en voyage

Pour les cinq prochaines semaines, Virginie a placé la barre très haut : « Je trouve un objet/personnage et je le mets en scène : je raconte une histoire ». J'ai cogité toute la semaine pour trouver une idée !

Mathurine a décidé de partir en vacances, au moment où tout le monde reprend le travail, c'est idéal, non ? Elle a donc bouclé ses valises et pris le train pour une grande ville portuaire. Bateau de croisière, ferry ? Elle n'a que l'embarras du choix.

3 septembre - 1

2 septembre 2023

Août

Un mois presque entier de congés, dont je n'ai pas profité autant que j'aurais voulu, entre des semaines de pluie déprimantes et quelques jours de canicule. Nous nous sommes reposés, j'ai fait quelques bricolages, quelques réaménagements (je commence à coloniser la chambre laissée par Marie), nous avons bien mangé, profité des tomates et courgettes du jardin, et j'ai apprécié le fait de vivre presque sans horaires ni contraintes. Gribouille nous a tenu compagnie (il s'ennuyait, seul chez lui) et j'ai lâché l'affaire : comme il ne fait ni saletés, ni bêtises (et qu'il se fait vieux), je le laisse désormais entrer à sa guise dans la maison.

2 septembre - 2

1/ Comme il ne pleut pas ce matin, je vais à Versailles à vélo, d'abord au bureau récupérer mes sacoches et une commande de mercerie (avec mes collègues, nous partageons autre choses que des réunions), puis au marché.
2/ Nous allons chercher les filles à Orly, où leur avion a atterri en pleine tempête avec 40 min de retard, puis rentrons par le chemin le plus long, puisque l'autoroute est fermée pour travaux nocturnes (si l'avion était arrivé à l'heure…), bien contents de les retrouver.
3/ J'accompagne Marie, bien malade (vive la pluie irlandaise !) chez le médecin, à la pharmacie, puis à son appartement déposer sa valise, puis je la ramène à la maison pour la dorloter encore un peu.

2 septembre - 5

4/ Un après-midi couture avec Aurore (et une ancienne robe déchirée transformée en short), elle se débrouille de mieux en mieux.
5/ Recevoir une lettre recommandée, ce n'est pas courant, mais quand deux collègues se sont vu proposer une rupture conventionnelle qu'ils ont refusée, c'est source d'inquiétude… heureusement, la lettre présentée hier en notre absence était à la poste ce matin (un samedi) et il s'agit d'une chose sans importance.
6/ Notre amie Véronique nous invite pour le goûter, c'est-à-dire trois heures de papotage en buvant du thé.
7/ Aurore s'est mise à la couture, après une version "récup" dans une robe déchirée, nous allons lui acheter du tissu pour deux nouveaux shorts.
8/ Je passe prendre Marie pour cueillir des fraises, nous nous laissons tenter par les mirabelles (et laissons la rhubarbe pour plus tard, car j'ai déjà au travail pour transformer tout cela en confitures avant ce soir) (et terminer mon pantalon, préparer les bagages, répéter en famille un morceau de musique…)

2 septembre - 32 septembre - 4

9/ En route vers Le Havre, nous faisons pour une fois une étape à Giverny, Marie n'avait jamais vu le jardin qui est magnifique en cette saison (avec notamment des dizaines de variétés de dahlias).
10/ Une belle journée avec plage (elle était bondée, il faisait chaud) et un dîner avec un ami, que nous voyons d'habitude en coup de vent dans sa pharmacie.
11/ La plage quand il pleut, c'est bien aussi, il n'y a personne et c'est plus facile de se mettre à l'eau.

1 septembre - 71 septembre - 6

12/ Pour ne pas déroger à la tradition estivale, nous préparons une grande cocotte de moules, et bien sûr des frites. 
13/ L'exposition Marquet au MuMa, est vraiment superbe et plus importante que je ne l'attendais (une soixantaine d'œuvres). Je redécouvre toujours avec plaisir ce beau musée où j'ai passé tant d'heures, quasiment seule, quand je préparais mes devoirs d'histoire des arts à l'université.

2 septembre - 1

14/ De retour à la maison, je commence par un tour au magasin de bricolage, suivi d'un bon nettoyage du jardin (envahi de champignons que les poules picorent et qui ne sont peut-être pas vraiment comestibles)

1 septembre - 1

15/ Une matinée en cuisine pour fêter Marie.
16/ Aurore envoie un message disant qu'elle sera là pour le dîner, en mère indigne, je pensais qu'elle ne rentrait que demain ! 
17/ Du coup, nous partons toutes les deux à la chasse aux perles (difficiles à trouver cette année, et celles que nous avions à la maison ont disparu) et au joli tissu.
18/ Cette fois, c'est à vélo que nous allons à la cueillette, pour de la rhubarbe que je transforme immédiatement en confiture (malgré la chaleur qui devient étouffante).

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19/ Grâce à cette chaleur humide, mon pain au levain est magnifique. Je prépare aussi deux grands plats de lasagnes, car nous attendons Per Eric, venu de Suède pour la randonnée cycliste Paris-Brest-Paris.
20/ C'était une agréable rencontre (j'ai un peu souffert pour suivre la conversation en anglais et beaucoup cherché mes mots — déjà que je les cherche en français…). Comme notre hôte était musicien, il nous laisse la partition d'un air traditionnel suédois, qu'il avait emportée comme brouillon.
21/ Un peu déçue par ma dernière couture, je reprends immédiatement l'encolure pour un meilleur résultat, puis j'enchaîne sur la transformation d'une robe que je ne porte pas car le haut est trop échancré.
22/ Une cueillette de mûres en fin de journée, sur un terrain en friche, elles sont belles cette année, mais elles se défendent bien et les sangliers ont labouré le sol, ce qui rend l'expérience assez acrobatique par moments. Nous réussissons à rentrer sains et saufs (mais griffés).
23/ Après une journée étouffante, je suggère de tester le poke bowl (2 chaînes ont ouvert récemment dans le centre commercial) et c'est un succès : bon, frais et salle climatisée, ça fait du bien.
24/ Un petit passage chez le réparateur de vélo pour régler mon dérailleur, depuis 2 jours, je dois mouliner à toute vitesse, c'est épuisant. Comme il a du temps, il s'y met tout de suite et m'explique chaque étape, je pourrai peut-être me débrouiller seule une prochaine fois.
25/ Passer la journée en cuisine, et entendre à l'arrivée des invités, quand on donne le menu « Oh, j'adore ça ! »

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26/ Nous terminons à midi les plats libanais d'hier soir, puis je me mets avec Marie à la cuisine antillaise pour l'anniversaire de Guillaume.
27/ Vendredi, j'ai complètement raté ma couture à cause d'une étourderie au tout début, aujourd'hui j'ai passé la journée sur un déguisement, pour un résultat encore trop moyen, avec plein de déboires, dont deux casses d'aiguilles. Mais en fin de journée, je trouve comment rattraper mon ratage sans tout découdre, je m'y mettrai tranquillement un peu plus tard.

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28/ Reprise du travail, en comité restreint cette semaine. C'est bon, pour une fois, je n'ai pas perdu la mémoire pendant les vacances et les réflexes sont toujours là.
29/ Deux rendez-vous qu'on attendait depuis 15 jours : Guillaume est fixé sur ses douleurs étranges et nous pourrons de nouveau ouvrir le coffre de la voiture sans manche à balai. Les vérins qui lâchent au bout de 5 ans d'utilisation très modérée, c'est une très mauvaise surprise ! Heureusement que ça n'est pas arrivé 3 semaines plus tôt, en Allemagne, quand on devait ranger nos vélos dans le coffre tous les jours, ce qui était déjà très sportif en soi.
30/ Le kiné met le doigt (au sens propre) sur la douleur au talon que je ressens depuis quelque temps : aponévrosite plantaire, et me donne quelques conseils pour me soulager. Je n'ai pas envie de repasser par la case "semelles orthopédiques", si pénibles pour me chausser ensuite, mais s'il le faut…
31/ Après 4 versions différentes, j'ai enfin réussi à coudre un système de coulisses pour les baleines qui doivent supporter le déguisement de Barbapapa et installé une première crinoline. J'espère qu'à l'essayage, on pourra en rester là, car je n'ai presque aucun moyen de prendre des mesures, il me faut ajuster au fur et à mesure et j'en ai un peu assez. Mais réutiliser ce déguisement est une satisfaction en soi.

 

 

 

30 août 2023

Pain à l'ancienne

Au début de l'été, une collègue m'a donné du levain, ainsi que quelques recettes de pains. Comme mon principal problème, lors de mes essais précedents, était la cuisson au four, j'ai opté pour le pain sans pétrissage avec cuisson en cocotte fermée. J'ai un peu tâtonné, avant de comprendre que les levées devaient se faire à température ambiante (je remettais la pâte au frigo). Et puis, je n'avais pas de cocotte, à part un baeckeoffe beaucoup trop grand. J'ai utilisé une terrine en verre, trop petite, le pain soulevait le couvercle en cours de cuisson, mais le résultat était savoureux. Je me suis alors mise en quête d'une petite cocotte en fonte chez Emmaüs, puis à la recyclerie, en vain. Et puis je préférais un pain long plutôt qu'une boule de campagne. C'est alors que Guillaume a déniché un moule à pain en céramique, justement en fin de série (dans ce coloris). J'ai été surprise par ses dimensions (même si elles étaient indiquées), il peut contenir un pain fait avec 1 kg de farine ! Mais la moitié  convient tout aussi bien, sans donner un pain raplapla.

moule-a-pain-de-campagne

Pour la dernière levée, j'utilisais auparavant un moule à cake garni d'un torchon fariné, mais je devais désormais trouver un récipient plus long. J'ai donc acheté un banneton aux Moulins de Versailles : les dimensions sont parfaites, mais l'habillage laisse à désirer, une toile au tissage lâche, dont les coutures, au ras du tissu et même pas surfilées,  promettaient de lâcher au premier lavage.

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J'ai donc repris le vieux torchon en métis, bien usé, qui me vient de ma grand-mère et j'y ai coupé de quoi garnir ma corbeille (en visant entre les trous). J'ai mis mon banneton en service immédiatement et c'est parfait : la pâte ne colle pas du tout dans le torchon fariné et le pâton fait exactement les dimensions du moule.

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J'ai pour l'instant rangé la machine à pain, même si le levain demande de l'organisation : rafraîchissement du levain avant de partir travailler le mardi matin, pétrissage en rentrant, travail de la pâte toutes les heures pendant 3 heures, une nuit au frigo, le mercredi matin, je sors la pâte, je la façonne une heure plus tard, puis je m'enfourne au bout d'une heure. Je dois donc penser à faire du pain 28 heures à l'avance, c'est beaucoup par rapport aux 3h30 du pain en machine, mais le goût et la texture n'ont rien à voir.

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27 août 2023

52/2023 : jaune

Cette semaine, avec Virginie, on continue à explorer les couleurs ; après le vert, le bleu et le rose, c'est le tour du jaune.

Au printemps dernier, un peu trop tard peut-être, Aurore a semé des graines de tournesols nains qu'elle avait reçues en cadeau. Elle a vu les premières pousses, puis est partie à Metz, me laissant les arroser. Lorsque les tiges ont commencé à donner des signes de faiblesse et à pencher vers la fenêtre, j'ai déterré les plus beaux plants et je les ai mis en pleine terre au pied des ganivelles. Cinq seulement ont survécu et le terme de tournesols nains n'est pas usurpé : les tiges ne font que 20 cm de haut et je doute que nous récoltions des graines dans le cœur des fleurs. Mais ils se tournent bien vers l'est le matin et vers le sud à midi.

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Un peu plus loin, c'est dans le potager que je trouve du jaune : les tomates cerises qui nous régalent presque chaque jour

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la troisième petite courgette de ce plant décidément bien décevant, qui ne produit quasiment que des fleurs mâles

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ou cette fleur de butternut qui, si elle vient à bout de son développement, nous offrira peut-être une toute petite courge

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20 août 2023

52/2023 : Chaud

Cette fois, Virginie, la météo est raccord avec le thème ! Qu'est-ce qu'il fait chaud, ces jours-ci, mais surtout une chaleur humide, assez pénible à supporter. Alors on ouvre tout grand le matin, quand il fait frais moins chaud dehors que dans la maison, puis on referme fenêtres, volets et stores, au moins du côté Sud.

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Et ensuite, au mépris de toute logique, on allume le four pour y cuire des lasagnes…

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18 août 2023

Un déclic

Au début de l'été, j'ai téléchargé plusieurs patrons gratuits, dont la blouse Declic de l'Atelier Scämmit, une marque de patrons que j'apprécie malgré ma déception du livre de blouses sur mesure. Lorsque j'ai décalqué le patron, je me suis tout de même interrogée sur l'ampleur et la longueur, j'ai donc commencé par une toile et c'était une bonne idée :

Les emmanchures descendent très bas, même en respectant bien le repère sur le patron (ce que je n'avais pas fait sur ma toile, trop rapidement cousue sans regarder les explications). Je suis faciement gênée l'été par des emmanchures tros étroites, mais là, le bas du soutien gorge était visible !
La blouse est ample et les côtés droits ne sont pas très seyants, du moins sur moi. Je les ai cintrés, jusqu'à reprendre 3 cm de chaque côté au niveau de la taille. À ce stade, j'aurais peut-être dû prendre la taille au-dessous…
Le décolleté était un peu profond à mon goût, je l'ai remonté d'un centimètre.
Enfin, la longueur initiale est bien trop importante pour moi, le bas m'arrive à mi-cuisses, je l'ai donc remonté de 14 cm et c'est encore bien long. J'en ai profité pour légèrement arrondir le bas.

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Après toutes ces modifications, j'ai trouvé dans mes caisses un voile plumetis blanc, acheté probablement il y a 12 ans (décidément, je déstocke cet été) et j'ai pris un grand plaisir à coudre les plis, assembler, coudre des ourlets fins sur un tissu agréable à travailler (parfois, je pouvais coudre sans même épingler). J'étais ravie du résultat… jusqu'à ce que je prenne la photo.

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Donc, soit je découds la parementure pour la remplacer par un biais retourné, soit je la remplace par une parementure plus large (mais impossible d'aller jusqu'aux emmanchures) parce que là, il y a un effet "bavoir" indéniable ! 

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De toutes façons, j'éviterai le soutien-gorge blanc

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17 août 2023

Chez Monet

Bon, c'est bien joli d'avoir un nouveau pantalon, mais avec quoi vais-je le porter ? J'ai cherché dans mon stock de tissus et trouvé ce charmant imprimé fleuri. Je n'en avais pas beaucoup : 1m20 en 110, largement de quoi refaire une version de ce chemisier que je porte très souvent (le pantalon assorti a viré au vert bouteille bien moche).

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Avant de couper, je me suis rappelée que j'avais modifié l'encolure, qui ne restait pas en place : j'avais descendu l'arrondi et mis un bouton supplémentaire. Je me suis empressée de rectifier le patron et le chemiser a été vite cousu. J'avais même pensé à acheter des boutons en accompagnant Aurore au magasin de tissus.

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Et comme ce n'était pas la canicule le 9 août, c'était la tenue idéale pour aller flâner à Giverny, n'est-ce pas ?

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16 août 2023

Presque parfait

En novembre dernier, j'ai vu passer sur Thread & Needles ce qui m'a semblé le pantalon parfait : taille haute et bien ajustée, coupe droite, il ressemblait à ceux que j'achète dans le commerce et dont je suis de plus en plus déçue : les coloris ne tiennent pas dans le temps, le tissu est fragile et se déchire facilement, tout ça pour un prix élevé.

Les semaines ont passé, j'ai fini par obtenir mon patron imprimé (3 planches, à cause des variantes, j'aurais préféré avoir la version "simple" sur une planche et les variantes sur une autre, car je ne les coudrai pas), j'ai encore un peu traîné avant de le décalquer, puis j'ai fait une toile dans un tissu (un peu trop) extensible, j'ai essayé : nickel, il suffira juste de resserrer la taille.

Lors d'un passage à Paris, j'ai cherché la gabardine idéale, solide, assez extensible et dans un coloris sympa, mais c'est le mouton à cinq pattes (surtout en cette saison), j'ai fini par me rabattre sur un coupon de satin de coton.

Et puis l'un des deux pantalons qui me restaient a craqué… il avait tout de même bien tenu le coup après sa mésaventure. Je craignais que le passage à la javel ne cuise le tissu, mais il a résisté presque 3 ans.

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Comme je savais que je n'allais pas me coudre un pantalon en une journée, surtout en juin, j'ai tenté ma stratégie habituelle : condamner l'une des poches du dos et récupérer le fond de poche pour en faire une pièce. Mais j'ai commis une erreur irréparable en collant le Vliesolix sur l'endroit de ma pièce ! Toutes mes tentatives pour la nettoyer ont échoué. J'ai alors ressorti le bas du pantalon, coupé pour faire l'ourlet, qui était resté bleu ardoise évidemment, je l'ai "javellisé", puis thermocollé avant de le fixer au zig-zag.

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Pas très classe, mais en marchant vite, ça passe !

Enfin en vacances à la maison, j'ai pu m'atteler à mon premier pantalon Douce, qui sera suivi d'une longue série (si je trouve les tissus qui vont bien). Confiante dans ma toile, j'ai tout cousu sans aucun essayage, jusqu'au moment de monter la ceinture. Là, j'ai enfilé le pantalon et j'ai eu un doute : il me semblait trop serré aux jambes, un peu juste aux hanches et bien trop large à la taille. J'ai laissé passer une dizaine de jours (Marie a squatté ma machine, Aurore s'est cousu deux shorts et venait toutes les 5 minutes me demander de l'aide, j'ai fait de la confiture d'abricots, de la gelée de groseilles, de la confiture de fraises et de mirabelles, du chutney de mangues…), puis j'ai décidé de le terminer quand même, j'ai repris le haut, bien tiré sur la ceinture (un tout petit peu trop, il y a des soupçons de fronces), soigné la pose des passants, brodé la boutonnière et… je suis bien dedans, pas hyper confortable mais ça passe beaucoup mieux qu'avec un pantalon du commerce ! Et pas besoin de ceinture (pour l'instant, mais il va peut-être se détendre), il se plaque bien dans le creux du dos.

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Je trouve la ceinture très large, je vais probablement la réduire d'un petit centimètre sur le prochain exemplaire

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Le test ultime :

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Comme il est assez léger, je l'ai porté pendant une journée d'été (mouais, enfin de CET été), pour une sortie ensoleillée à Giverny.

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Avec un chemisier de circonstance… la suite très bientôt !

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Patron : Douce de Lamericana (il existe une version taille basse : Douceur)
Satin de coton des Coupons de Saint Pierre

 

15 août 2023

Bonne fête

Enfin, nous pouvons de nouveau manger au jardin ! Et pour recevoir Marie, j'ai utilisé un maximum de produits locaux.

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Un tian avec courgettes (jaune et verte) et tomates du jardin, aubergine de l'Amap (oignons de Normandie)

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Nous avions des épis de maïs dans notre panier de l'Amap, une première pour nous. Je les ai cuits 10 minutes à l'eau bouillante (non salée, indiquait la recette), puis ils ont doré sur le barbecue, c'était délicieux.

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Et café gourmand, avec mousse au chocolat (œuf d'Alphonsine), tartelette aux framboises du jardin, fromage blanc et coulis de fraises de Gally, financiers café-noix (du jardin voisin), crumble pomme-rhubarbe (du jardin). 

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Et une bonne sieste pour digérer tout cela, avant d'aller en famille au magasin de bricolage…

 

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