C'est le thème que nous a choisi Virginie pour ce dimanche. 

Pendant 4 jours, nous avons pris un peu de hauteur et je ne me lasse pas de regarder les bateaux entrer ou sortir du port. Du neuvième étage, le paquebot de croisière paraît tout petit toujours gigantesque, plus haut qu’un immeuble de 14 étages, long de 330 mètres !
(Je me demande quel intérêt on peut trouver passer une ou deux semaines de vacances ainsi, à l’étroit dans une cabine sans vue—j’imagine que celles qui donnent sur la mer sont hors de prix—, parcourir d’interminables couloirs et prendre l’ascenseur pour se déplacer du restaurant à la piscine, du cinéma à la salle de sport, à l’intérieur, toujours, sauf pour une courte promenade sur le pont, s’il fait beau (pour regarder un écran géant…)… autant rester chez soi, au moins on ne risque pas le mal de mer !)

Celui-ci nous a gratifiés d'un concert de sirènes : le générique de La Croisière s'amuse, ils ne manquent pas d'humour ! 

Je passerais des heures à admirer le ballet des abeilles (l’un de mes arrière-grands-pères en pilotait une), qui vont chercher les navires au large, les escortent pour entrer et sortir du port, sauf s’il s’agit d’un chimiquier : là, elles s’amarrent, une à l’avant, une à l’arrière, une sur le côté, et le conduisent à quai, il ne faudrait pas qu’il se mettre en travers ou subisse une avarie.

Hop, je passe de l'autre côté de l'appartement, et le voilà entré dans l'avant-port, entre ses deux gardiennes :

Début juillet, j'avais vu passer sur Thread&Needles un tablier de récoltes, qui promettait d'être fort pratique. Un beau jour, lassée de faire 4 allers-retours entre le jardin et la cuisine, je me suis décidée à m'en coudre un. J'ai visionné le tutoriel vidéo (un régal à regarder, et surtout écouter), sorti de mes caisses un très beau, mais très vieux, tissu Boussac, ancien rideau de la caravane lorsque j'étais enfant, je crois me souvenir qu'il séparait le minuscule cabinet de toilette de la minuscule cuisine, et constaté qu'il avait quand même pas mal souffert du passage du temps.

Contrainte par la largeur du rideau, j'ai un peu réduit les dimensions du tablier et de la poche, mais ça me paraissait bien assez grand. Malgré les mises en garde de Aude, j'ai cousu le fond du tablier à l'envers, mais comme je m'en suis apercue au moment des finitions, j'ai décidé que ça pouvait rester ainsi. J'étais assez contente de moi, ayant recyclé un vieux rideau, un vieux reste de biais et un vieux lacet de chaussures de randonnée.

Mais à l'usage, ce tablier s'est révélé beaucoup trop grand et profond : deux kilos de tomates et deux grosses courgettes le remplissaient à peine du tiers et il devenait difficile de marcher avec tout ce poids presque au niveau des genoux.

Aussitôt en vacances, j'ai sorti un autre vieux rideau, en chintz cette fois : moins épais, donc moins lourd à la base. Et j'ai réduit les dimensions de 15 cm en largeur et en hauteur. J'ai également rallongé la ceinture pour pouvoir la nouer devant, mais je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée : le nœud gêne un peu pour remplir la poche. J'ai évidemment fait la même erreur de coudre endroit contre endroit, mais je m'en suis aperçue assez tôt pour la rattraper.

Je n'ai pas eu depuis de récolte faramineuse pour tester le remplissage maximum, mais il me semble parfait pour un ramassage quotidien. J'aurais d'ailleurs pu l'emporter pour aller à la cueillette de Gally ! (je n'y aurais même pas pensé avec le tablier Boussac, qui est tout de même très voyant)

Toujours du recyclage : un ancien rideau de notre appartement versaillais, une chute de biais et le même lacet de chaussures.

Dernière semaine de travail, j'avais besoin de petits projets couture faciles et rapides pour me détendre en rentrant du boulot (vu qu'il pleuvait à verse encore et encore). J'ai commencé par de l'utile : finis les maillots mouillés roulés dans la serviette, parce que l'on a oublié de remettre un sachets plastique dans le sac de plage, au risque de mouiller aussi le livre que l'on a emporté. Comme j'ai encore un joli stock de chutes de montgolfières, j'ai cousu un petit pochon imperméable tout léger.

Reste à ne pas oublier de le remettre dans le sac, avec les maillots à peine secs, pour la prochaine baignade !

Après les garçons de début d'année, c'est le tour des filles !

Bienvenue à Apolline, la trousse est bien arrivée chez Anne.

Et à Célestine. J'ai l'impression de voir encore sa maman comme une petite fille, que le temps passe !

Cette semaine, Virginie nous propose de chercher du bleu. Et ce n'est pas dans le ciel que je vais le trouver : 15 jours de pluie ininterrompue ! Il y a 20 ans tout juste, nous emménagions dans cette maison par 43°C à l'ombre et ce matin, il faisait 30 degrés de moins. Encore un argument fallacieux pour les climato-sceptiques…

Mais s'il y a un endroit où je suis certaine de trouver du bleu, c'est dans mon stock de tissus, que je cherche à réduire, depuis quelques mois. Avant de me rendre au magasin le plus proche , j'ai donc compulsé mon "catalogue", pour voir si j'avais de quoi coudre une blouse assortie au pantalon que je suis sur le point de terminer, et j'ai trouvé le coupon idéal :

Dernière étape de notre périple estival : Metz. Après une rapide traversée du Luxembourg (le temps de faire un plein d'essence) et un pique-nique sur l'autoroute, nous avons rejoint Aurore qui nous attendait pour une baignade rafraîchissante dans la Moselle, grâce à l'opération Metz-Plage. 

Nous sommes prêts pour faire un tour de la vieille ville, puis une visite de la cathédrale (qui possède 7 vitraux dessinés par Chagall)

Il est l'heure de rejoindre la place du marché, où l'harmonie de Metz (la plus ancienne harmonie de France, créée en 1790) donne son concert du 14 juillet. Toutes les places à l'ombre sont déjà prises et nous sommes cuits par le soleil qui tape encore très fort !

Après ce beau concert, nous redescendons au pas de gymnastique vers la gare : le propriétaire du AirBnB nous attend. Nous avons trouvé un appartement à deux pas de la résidence étudiante, c'est idéal. Aurore repasse nous chercher pour que nous allions dîner…

… avant de parcourir une fois de plus le centre-ville pour profiter du festival Constellations (une sorte de fête des lumières, sans la foule lyonnaise, puisqu'il a lieu tous les vendredis et samedis de l'été). 

Il est plus de minuit lorsque nous rentrons, les pieds endoloris.
Samedi s'annonce pluvieux, mais nous avons un programme de visites à l'intérieur.

Direction le Musée de la Cour d'Or, où les gardiens s'amusent de voir Aurore revenir tous les week-ends sur son lieu de stage, accompagnée chaque fois de personnes différentes. Nous avons droit à une visite insolite, fourmillant d'anecdotes sur l'histoire du lieu, les aménagements à venir ou les détails de son travail (la statue qu'elle a nettoyée, le sarcophage qui est parti pour une exposition…)

ou "son" armoire qui n'est pas dans la bonne salle (4 siècles trop tôt), mais va déménager le mardi suivant

pParmi les collections médiévales, un plafond présente un incroyable bestiaire, avec des créatures étranges (le poissons-chat, le loup de mer), telles que le peintre pouvait les imaginer.

Nous passons forcément du temps dans la salle des beaux-arts

Une petite accalmie nous permet de pique-niquer dans un jardin éphémère, installé pour Constellations Jour, avec des spécialités locales

L'après-midi est consacré à Pompidou-Metz, qui acceuille 4 expositions :

Suzanne Valadon

La répétition, où l'on retrouve, oh surprise, Annette Messager, dans un ensemble d'œuvres encore plus malaisantes que celles de Hambourg, avec de petits oiseaux empaillés habillés de gilets ou écharpes tricotés à la main.

Enfin Almgreen & Dragset, Bonne Chance, une plongée dans l'hyper-réalisme.

Il ne pleut plus, nous allons nous promener sur le chemin des corporations, au bord de la Moselle puis de la Seille, jusqu'à la porte des Allemands où nous tombons sur la fin d'un spectacle théâtral, drôle et émouvant, l'histoire d'un clarinettiste (Bien, reprenons, Compagnie Muerto Coco.

Dimanche matin, le soleil est de retour, nous allons au jardin botanique, qui possède, entre autres, de magnifiques serres.

Mais les vacances se terminent, nous avons encore une longue route à faire, nous laissons donc Aurore pour sa dernière semaine de stage et repartons retrouver Marie, qui a gardé la maison (et les poules) et nous a gentiment préparé le dîner.

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En juillet, j'ai lu 6 livres et j'ai exploré 3 nouveaux pays d'Afrique.

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Afrique

Ghana
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part

Kayo, jeune médecin légiste, travaille dans un modeste labo d'analyses biologique lorsqu'il est contacté par la police, qui lui demande de collaborer à une enquête sur une étrange découverte macabre dnas un village éloigné. Pour lui, qui souhaite participer à la création d'une véritable police scientifique dans son pays, c'est peut-être la chance de sa vie… mais il découvre bientôt que les ambitions politiques du chef de la police passent avant tout et que ce qui importe n'est pas tant la vérité que l'élucidation rapide et brillante de cette affaire, avec de préférence une envergure internationale qui mette en avant son commanditaire. Grâce à sa formation et ses expériences en Angleterre, mais également à sa connaissance de la culture tribale et des usages en vigueur auprès des anciens, Kayo obtiendra en quelques jours bien plus d'informations que la brigade de policiers passée avant lui. Mais ce que lui raconte Yao Poku, le vieux chasseur, risque de ne pas être au goût de l'inspecteur principal Donkor. Kayo et son collaborateur l'agent Garba vont devoir élaborer une version des faits satisfaisante pour tous.
La langue (du moins dans la traduction française) reflète ce mélange de modernité et de tradition et reproduit fidèlement la manière de parler des personnages (du moins, c'est ce que m'en a dit Aurore, qui m'a prêté ce livre et y a retrouvé les tournures de phrases qu'elle entendait au Togo), avec de nombreux mots en langue twi. Si la lecture est un peu ralentie au début par ce style, on se laisse peu à peu emporter par la musicalité du récit.
« Ah. J’ai pensé que l’homme là, ou bien il ne connaît pas le respect, ou bien, sεbi, parce que j’ai rasé mes cheveux, il n’a pas vu mes soixante-quatorze années ? Mâcher des arachides pendant qu’il me parle ! Je n’ai même rien dit. J’ai levé ma calebasse, et j’ai bu un peu du vin de palme de Kwaku Wusu. C’était doux. Kwaku Wusu est le meilleur malafoutier des seize villages de notre chefferie et des douze villages de la chefferie de Nana Afari. »
La mauvaise maîtrise de l'anglais est très bien rendue également :« Jé si là dans mon lamaison de Accra, et on ma pélé téléfône pour dit fille là a véni voir chose ici, et ça sent gâté. Vous connais chose dans histoire là ? »

Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.

Ils sont trois jeunes bergers, Waiyaki, Kamau et Kinuthia, qui se sont juré une amitié éternelle, ce qui n'empêche pas les bagarres. Tous trois seront envoyés chez les frères missionnaires pour apprendre à lire, écrire, compter, avec une mise en garde : « Apprends toute la sagesse et tous les secrets de l'homme blanc, mais ne suis pas ses vices. Sois fidèle à ton peuple et aux rites anciens. » Avant son départ, Waiyaki apprend qu'il est l'unique descendant d'une lignée de prophètes et qu'il se pourrait bien qu'il soit le sauveur de son peuple. Or le pasteur Livingstone a déjà converti quelques familles et leur interdit de perpétuer les traditions ancestrales, notamment la circoncision et l'excision, une pratique très importante dans l'éducation des jeunes gens. Les deux communautés s'affrontent et les tensions s'accroissent. Waiyaki est également en butte aux rivalités dans son propre clan, certains jalousent l'autorité qu'il a peu à peu acquise sur les villages environnats, grâce à son éducation. Quand il tombe amoureux de la fille de Joschua, chef de la communauté christianisée, le drame est inévitable.

« Les deux collines étaient allongées côte à côte. L'une s'appelait Kameno, l'autre Makuyu. Entre elles, il y avait la vallée. On l'appelait la vallée de la vie. Derrière Kameno et Makuyu s'étalaient sans ordre beaucoup d'autres vallées et d'autres collines. Elles étaient pareilles à de nombreux lions endormis qui ne s'éveillaient jamais. Elles dormaient simplement du grand et profond sommeil de leur Créateur. »

Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.

En 1984, dans la ville de Sarh, au Tchad, Kandji, 7 ans, est fasciné par un tableau accroché au mur de l'appartement et rêve de peindre plus tard. Il déploye aussi, avec ses amis, mille ruses pour délivrer le singe en cage du marchand Absakine, de petites bêtises d'enfants indifférents à la situation tendue de leur région, victime de la guerre avec la Lybie.
Six ans plus tard, Kandji a grandi. Son père est tué par une balle perdue, sa mère et lui quittent Sarh pour Ndjamena, à la frontière nigérienne. C'est un oncle qui tient désormais le rôle de chef de famille et qui ordonne à Kandji de travailler à la briqueterie en dehors des heures scolaires. Mais l'adolescent ne rêve toujours que de dessin et préfère se coucher le ventre vide plutôt qu'obéir. Il tente alors de monnayer ses trompe-l'œil qui commencent à remporter un certain succès, mais ce n'est pas facile de se faire payer en espèces plutôt qu'en nature.
Un roman graphique en noir et blanc, pas très facile d'accès car on entre tout de suite dans le vif de l'histoire, sans présentation des personnages ou du contexte politique, mais qui se lit d'une traite. J'espère que ma médiathèque achètera la suite lorsqu'elle sortira !

Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.

Enfermée dans le couloir de la mort pour un crime qu'elle n'a pas commis, Memory écrit à journaliste américaine. Elle raconte son enfance au sein de sa famille, un père aimant, une mère instable, des drames et, surtout, l'ostracisme dont elle était victime à cause de sa maladie de peau. Et puis le jour où l'impensable se produit : ses parents la vendent à Lloyd, un riche universitaire blanc. Malgré ce traumatisme, elle va se laisser apprivoiser, soigner, éduquer et partira faire des études à l'étranger.
Parallèllement à ce récit, la jeune femme évoque sa vie en prison, les femmes qu'elle côtoye quotidiennement, sans tristesse ni misérabilisme. Toutes espèrent une amnistie, une révision de leurs procès.
Un jour, une visite apporte à Memory un éclairage totalement différent sur son passé. 
Un roman, émouvant, drôle, érudit, qui nous plonge dans la vie quotidienne d'un pays dont j'ignorais presque tout, y compris son histoire, truffé de phrases, de mots en langue shona, qui ne sont pas traduits mais donnent de la musicalité au récit dans en gêner la compréhension.
« J'ai pensé aujourdhui au paillon tacheté. Comme cet insecte, j'ai dû changer de forme et de couleur pour m'adapter à mon environnement. Et comme le papillon tacheté, j'ai voleté à l'aveugle, changeant de couleur, m'efforçant de m'adapter, de survivre. Peut-êttre que cela suffit… pour se résoudre à l'idée que je vais survivre. Et recommencer ma vie entièrement, que ce soit ici ou dehors, mais recommencer avec la vérité pleinement déployée devant moi. Peut-être que cela suffit pour commencer. »

États-Unis
Toni Morrison, Beloved.

Je ne vais pas résumer ce roman bien connu ! Mais j'ai été happée par cette lecture, la violence des sentiments de Sethe et de ses filles, Beloved et Denver, la force de l'amour que se portent les uns aux autres, un amour qui peut aller jusqu'à la destruction. J'ai été évidemment choquée par les tortures infligées aux esclaves, mais aussi par les règles de bienséance qui font que toute une ville, même habitée par des hommes et des femmes qui ont vécu le pire, peut rejeter à son tour celle qui a enfreint les règles de la société. Qu'il est long à venir, le temps du pardon !

 France

Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.

Toujours aussi touchée par l'écriture de cet auteur, je continue à explorer son œuvre, avec ce titre qui clôiturait mon émission préférée (et regrettée) de l'été, il y a des années : Dernier parking avant la plage (également un roman noir de Sophie Loubière).

Jacques Rainier, industriel de 59 ans, a des difficultés dans ses affaires alors qu'il vit une liaison passionnée avec Laura, une jeune brésilienne. Peu à peu, la peur de vieillir et de perdre sa virilité l'obsède et l'empêche de vivre son bonheur.

« Ce n'est pas non plus un appel au secours et je ne mettrai pas ce manuscrit dans une bouteille pour le jeter à la mer. Depuis que l'homme rêve, il y a déjà eu tant d'appels au secours, tant de bouteilles jetées à la mer, qu'il est étonnant de voir encore la mer, on ne devrait plus voir que des bouteilles. »
« — Qu'est-ce qu'il y a, Jacques ?
— Rien. Monologue intérieur.
— On peut savoir ?
— … N'avouez jamais.
Elle vint s'agenouiller près de moi, s'appuya sur les coudes, se pencha sur mon visage.
— J'exige !
— Je pensais à la chute de l'Empire romain. La chute de l'Empire romain, c'est la chose la mieux partagée au monde, mais chacun s'imagine qu'il est le seul à qui ça arrive. »
« je raccrochai, me tournai vers Laura et tous ces mots qui ne savent pas parler devaient se presser dans mon regard. Il y avait longtemps que je n'avais été plus heureux qu'en ce silence. »

Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles. 

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre. 

Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs. 

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba. 
Fatou Diome, Celles qui attendent. 

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce. 

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis  
Jack London, Martin Eden. 
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté. 

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue. 

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes. 

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie. 

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina. 

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin. 
Riad Satouff, Le jeune acteur. 
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art. 
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène. 1. Ils m'ont menti.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel. 

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande. 

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie. 

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer. 

Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose. 

Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno. 
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock. 

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).

Au départ de Hambourg, l'autoroute s'annonce dégagée, nous avons donc le temps de faire un petit détour par Brême, où j'étais allée en 1984, j'avais gardé le souvenir d'une charmante ville médiévale, avec bien sûr les célèbres animaux musiciens.
Si notre passage a été rapide (moins d'une heure), je n'ai pas été déçue ! Autour de la Marktplatz, on peut admirer l'hôtel de ville, les riches maisons de marchands.

La petite église Unser Lieben Frauen

avec une particularité que j'ai vue dans plusieurs églises protestantes : près de l'entrée, des tables prêtes à accueillir des convives pour un repas ou un thé, avec même parfois un réfrigateur : pour des réunions ? Un temps convivial après le culte ?

Et puis la cathédrale Sankt Petri

Sur la place, la statue de Roland fait face aux animaux musiciens du conte des frères Grimm.

Un peu plus loin, la bibliothèque s'est dotée de sa propre version : les animaux lecteurs

Avant de repartir, nous passons par la fameuse rue des Tonneliers, avec la maison aux carillons

Les maisons médiévales y côtoient les bâtiments Art-déco

Mais Brême n'est pas notre destination, alors nous repartons, nous sommes attendus chez Sonja, dans la banlieue de Cologne. Nous nous installons dans notre studio bien frais (au sous-sol) et ressortons les vélos du coffre, direction la célèbre cathédrale.

Et je dois avouer que j'ai été déçue. La pierre noircie par la pollution, la foule (la fatigue peut-être aussi de toutes ces visites), le gigantisme du bâtiment… certes il y a des chefs-dœuvres de sculptures, peintures, mais la magie n'a pas opéré.

Et surtout, les alentours de la cathédrale sont moches ! Nous avons essayé d'aller dans le quartier juif, signalé par le guide, mais avons buté à chaque fois sur les palissades d'un gigantesque chantier. Nous n'avons pas eu plus de succès avec le Rathaus, dont il était impossible d'approcher. Bref, il faudra peut-être revenir à Cologne dans dix ans…

Nous avons pu tout de même admirer (mais d'un seul côté car de l'autre, les tables des restaurants voisins y étaient collées) la fontaine qui illustre la légende des lutins :il fut un temps où les artisans vivaient heureux et tranquilles : des lutins venaient chaque nuit terminer le travail commencé dans la journée.

Mais l'épouse d'un taileur, trop curieuse, s'est levée la nuit pour les espionner. Fâchés, ils ont disparu à jamais (enfin, mon avis est qu'ils sont toujours là, mais maintenant ils s'amusent à cacher nos affaires). 

Nous sommes allés dans le quartier belge pour trouver un restaurant plus tranquille et… sommes tombés sur une place occupée par des dizaines de food-trucks ! Mais nous avons quand même pu nous attabler pour goûter la spécialité locale : le boudin noir fumé, accompagné de pommes et de purée (et de bière, bien entendu).

Nous sommes rentrés le long du Rhin, sur une piste cyclable plus agréable que celle de l'aller sauf… le pont ferroviaire sur lequel nous avons dû monter par les escaliers (et il était haut !)

mais qui nous offrait une belle vue sur la ville

Juillet est passé à toute allure et je m'étonne d'être déjà au milieu de l'été, à la fin également de nos deux mois tous les deux à la maison, une sorte de répétition générale avant la grande étape qui viendra dans quelques années : le "nid vide". Pour l'instant, le principal problème pratique est la lessive : je n'ai plus de quoi remplir mon lave-linge et me trouve régulièrement à court de sous-vêtements, problème qui peut se régler assez facilement donc. Nos vacances en Allemagne n'ont pas été très reposantes, à parcourir des villes du matin au soir et à changer chaque jour de logement. Je profite maintenant du calme de la maison tout en essayant (vaguement) d'avancer dans ma longue liste des choses-à-faire-avant-fin-septembre, pour éviter une rentrée redoutable. Côté sommeil, la stratégie médicale a payé : il m'arrive de ne me réveiller qu'une ou deux fois par nuit. 

1/ Me voici en demi-vacances (plus d'activités extra-scolaires-professionnelles), mais deux invitations impromptues nous arrivent pour la prochaine semaine : je décide donc de mettre en bocaux les deux énormes courgettes du jardin que nous n'arriverons pas à manger et de congeler des œufs (battus en omelette), des quiches et de la mousse au chocolat (une première).
2/ Dernière rencontre territoriale scoute, avec un départ à vélo de bon matin, des croissants, un peu de travail, des discussions, des crêpes, des adieux et quelques nouveaux arrivants (et retour à vélo évidemment).

3/ Marie vient passer la soirée pour coudre un peu.
4/ Un dîner chez des amis, en petit comité, nous passons une très bonne soirée (et la pluie d'orage qui est tombée dès notre arrivée cesse juste avant que nous enfourchions nos vélos pour repartir).
5/ Après une journée passée à préparer des bagages, cuisiner les œufs et les courgettes qui restent, faire du ménage et attendre que la lessive sèche (pour terminer les bagages), nous allons fêter l'anniversaire d'un filleul de Guillaume, dans le jardin de sa marraine.
6/ Deux trouvailles lors de notre balade à Aix-la-Chapelle : du Bienenstich (piqûre d'abeille), un gâteau qui nous avait été présenté de façon très imagée par une correspondante allemande lorsque j'étais au collège (nous en partageons une demi-part — la boulangère avait l'air étonnée — c'est largement suffisant pour notre goûter), et une petite brosse à long manche, que je recherchais depuis longtemps, pour nettoyer les semelles intérieures de mes sandales.

7/ Le trajet a été long et pénible, nous arrivons bien trop tard pour visiter Marienkirche, mais Lübeck est tout de même une jolie ville, la voiture est bien garée et demain commence l'aventure.
8/ Le bonheur de faire du vélo en Allemagne : il y a des itinéraires cyclables partout, les automobilistes font attention et… les piétons s'écartent en s'excusant, si par hasard il marchaient sur la piste cyclable (en France, ils ne bougent pas et nous insultent). Notre trajet Lübeck-Wismar est bien agréable et nous sommes accueillis aimablement dans notre AirBnB.
9/ Après les 80 km d'hier, la journée de pédalage est plus courte, nous trouvons un peu avant midi un endroit pour nous baigner dans le lac et nous arrivons à Schwerin une heure plus tard, nous avons tout le temps de visiter ce magnifique château.
10/ Le trajet de retour vers Lübeck est moins sympa, mais nous arrivons à destination à temps pour entrer dans Marienkirche, qui méritait bien cette visite ! Une glace plus tard, nous repartons pour notre court trajet vers Hambourg.
11/ Un autre souvenir d'adolescence que je retrouve : des Toffifee (j'avais visité l'usine avec ma classe) ! 

12/ Comme la pluie était annoncée, c'est la journée idéale pour visiter la Kunsthalle. Puis dejeuner légèrement pour goûter sans complexe aux gâteaux qui nous font de l'œil depuis quelques jours.
13/ Sur la route, de nouveau, avec une petite pause pour revoir (pour moi) ou découvrir (pour Guillaume) le petit centre historique de Brême, puis rouler vers Cologne où nous sommes gentiment accueillis par Sonja.
14/ Partis de bon matin, c'est juste après le déjeuner que nous retrouvons Aurore. Hop, direction Metz-Plage pour une baignade dans la Moselle, avant le programme touristique concocté par notre guide préférée.

15/ Après toutes ces visites, nos pieds demandent grâce, nous mangerons donc dans notre appartement.
16/ Une dernière visite, au jardin botanique, un déjeuner en terrasse, et nous laissons Aurore (non sans emporter la moitié de ses affaires) pour revenir chez nous, où nous attend Marie.
17/ Je retrouve un petit cadeau sur mon bureau, pour une reprise en douceur.
18/ Une soirée en tête-à-tête avec Marie, venue terminer sa jupe.
19/ Après une demi-heure de lecture dans la salle d'attente du kiné, je réalise que je n'ai pas rendez-vous car il est en vacances ! C'est mieux que les deux fois où j'avais oublié de venir.

20/ Je continue mes essais de pain au levain : j'approche de la perfection mais je manque toujours d'un moule adéquat pour la cuisson.
21/ Après un marathon-cuisine (3 quiches et deux gâteaux), je vais récupérer Paul et Alice à Versailles pendant que Guillaume part chercher Aurore gare de l'Est : nous voilà au complet à la maison.

22/ Une bonne nouvelle annoncée lors du déjeuner familial et une baignade rafraîchissante.
23/ Nous fêtons joyeusement l'anniversaire de Mutti.
24/ Cette semaine au bureau va être très calme… mais productive.
25/ Les filles sont bien arrivées à Dublin (bien mouillées aussi, mais c'était prévisible).
26/ Des abricots délicieux en promo, j'en profite pour commencer à regarnir l'étagère aux confitures qui s'était bien vidée.
27/ Oh, une promotion sur les mangues, il est temps aussi de refaire du chutney !

28/ Quand je sors du bureau, l'ambiance est tropicale et je suis en nage en quelques minutes, mais la maison me semble délicieusement fraîche : surtout, ne pas ouvrir les fenêtres.
29/ J'ai trouvé des graines pour les poules, en sac de 8 kg donc transportable à vélo, Alphonsine et Bertille ne mourront pas de faim.
30/ Notre petite sortie annuelle avec notre amie Florence : on se retrouve au centre de Paris, un restaurant, un musée et une année de nouvelles à échanger (en vrai, on se téléphone quand même de temps en temps).
31/ La brodeuse a repris du service, avec deux nouvelles trousses bébé.

En voilà, un thème qui n'est pas facile : Virginie a proposé « la première fois que j'ai voyagé ». Mais je ne m'en souviens pas, et puis comment retrouver des photos ? j'ai quand même fouillé ma boîte à souvenirs et j'ai trouvé :

L'une de mes premières sorties (avec ma maman et ma marraine), je reconnais la résidence de ma grand-mère

Le lieu de toutes mes vacances d'été, la première fois j'avais entre trois et quatre mois et ce devait être en Deux-chevaux (ici j'ai trois ans, avec ma toute petite sœur) : Carantec. Le voyage était long, il n'y avait pas d'autoroute, nous partions le soir, pour voyager de nuit, avec une étape à Villedieu-les-Poêles. Je me souviens de la liste des villes du parcours, posée sur le tableau de bord (j'ai refait pareil lors de notre périple en Allemagne).

Cette photo est un mystère : qui sont ces enfants autour de moi ? Je dois avoir à peine plus d'un an, c'est probablement en Bretagne, dans le jardin d'une des cousines de ma Mamie

Et nos premières vacances d'hiver à la montagne (il n'y en a pas eu beaucoup pas la suite), à Crest-Volant. Nous avions voyagé en train-couchette et au retour, oublié sur le trottoir, à la station de taxi gare de Lyon, la petite malette contenant les cadeaux et souvenirs achetés là)-bas. Que ces bonnets étaient moches ! Et les après-ski en peau de mammouth…

Après, il y a eu mon premier voyage à l'étranger (échange scolaire en Allemagne), le premier voyage en avion (toujours un voyage scolaire, en Grèce), mon premier voyage seule, dans des trains de nuit (relier Tournemire-Roquefort à Morlaix sans passer par Paris, toute une aventure !), puis le premier voyage à vélo avec Guillaume (Carantec-Le Havre), mais les seules photos que j'en ai sont dans ma tête.