Vacances suisses
« Si tu racontes notre séjour en Suisse, avec de belles photos, tout le monde va vouloir y aller et Loulou sera bien embêtée » m'a dit Guillaume. Bon, en voici donc "une" version :
- Les limitations de vitesse changent sans arrêt et c'est très stressant de conduire *
- On nous a obligés à manger de la raclette en plein mois d'août
- Il a fallu marcher, marcher… et monter des chemins pleins de cailloux
- Nous avons été attaqués par l'armée suisse
- La fouine a encore frappé, laissé ses traces (et une crotte !) sur notre voiture toute propre
- Nous avons mangé des tomates dures (je plaide coupable : elles venaient de notre jardin et ont souffert du manque d'eau)
- Loulou m'a fait un croche-pied dans la descente
Ça va, j'en ai assez dit pour vous décourager ?
* ça, c'est vrai, mais en France, en ce moment, ce n'est guère mieux : heu, le panneau 90, il veut dire 90 ou 80 ? Et puis rouler à 80, c'est difficile, on n'a pas de repère. Certes, il y a le limiteur, mais sur les nationales, on passe tous les 3 km de 110 à 90, 80, 70… nous avons passé nos trajets à surveiller le compteur de vitesse ! En revanche, les automobilistes du Jura sont beaucoup plus courtois que dans les Alpes, personne pour vous forcer à monter sur le talus lors du croisement ou pour vous doubler sans visibilité. À égalité : les routes pleines de travaux d'été, ce qui rallonge forcément les temps de parcours.
Alors en vrai, nous avons été accueillis magnifiquement, deux jours et trois nuits sans la moindre préoccupation. Nous avons bien mangé et bu, bien dormi (quel calme !), bien papoté, nous ne savions plus où regarder au milieu de ces magnifiques paysages.
Une vraie raclette nous attendait le premier soir, accompagnée de plein de délicieux petits légumes (et de bon vin). Après des heures de route, après 8 semaines de canicule, trouver enfin la fraicheur et être accueillis comme si nous faisions partie de la famille, quel bonheur !
Après une nuit réparatrice, nous sommes descendus au bord du lac. D'abord, une petite remontée du temps, du moyen-âge à la préhistoire, au Laténium, superbe musée d'archéologie, Aurore était enchantée !
Je suis toujours fascinée de voir, intacts, des objets en verre deux fois millénaires. La tenue en roseaux, en revanche, ne me fait pas envie.
Puis nous avons fait un tour de la vieille ville, superbe avec ses pierres ocres, ses volets colorés (et à rayures !)
Après une pause-déjeuner, nous sommes allés faire un petit tour en montagne, doucement pour commencer
En réalité, le début de la montée était assez raide et je paye un printemps assise devant mon clavier au lieu de courir ! Donc en toute logique, je suis toujours la dernière, d'autant plus que je dois lâcher les bâtons pour sortir l'appareil-photos et que… le paysage est tellement beau que j'ai envie de tout photographier !
Au retour, nous avons trouvé Titou, qui avait passé l'après-midi avec son Papapic, puis Petit mammouth et sa maman sont arrivés, ainsi que le papa de Titou, tout ce monde s'est installé autour de la table, imaginez la joyeuse ambiance ! Et le Mont Blanc s'est un tout petit peu montré dans la soirée…
Le lendemain, nous avions prévu une vraie randonnée. C'est là que nous avons remarqué que la fouine était passée pendant la nuit, mais elle ne s'est pas attaquée aux gaines de câbles, heureusement ! (pour la voiture, c'était la première fois qu'elle était lavée… elle était tellement sale que j'ai pensé qu'on ne nous laisserait pas passer la frontière suisse). Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo : il faisait un temps magnifique et pas trop chaud !
Nous avons d'abord longé les gorges de l'Areuse, pour découvrir le charmant petit pont de pierre
avant de monter, en pente douce, vers la ferme Robert (où fut tué le dernier ours du Jura)
Dans les bois, nous n'avons donc pas croisé d'ours, mais des militaires en entraînement, armés (à blanc, je suppose) et chargés de lourds sacs à dos. Après la ferme, nous avons emprunté le sentier du Single, qui présente tous les charmes de la randonnée en montagne : de fraîches fontaines, de l'ombre, de jolies trouées vers la vallée, lorsqu'on se retourne et qu'on constate qu'on est montés drôlement vite.
Après le pique-nique, ça montait un peu plus raide !
Enfin, nous voici arrivés au Creux-du-Van, il ne faut pas avoir le vertige !
Encore un petit effort et nous atteignons le sommet (et là, nous ne sommes pas seuls car on peut aussi monter par la route…)
Après une petite pause rafraîchissante, Loulou nous a demandé si nous étions partants pour la descente. Mais oui ! C'est parti pour le sentiers des quatorze contours (nous avons oublié de les compter). C'était aussi un test pour moi : je valide l'usage des bâtons (aucune douleur au genou) et je suis pleinement rassurée : ma tendinite est guérie !
(il y en a une qui pourrait courir dans les montées, donc elle nous attend…)
Ah, une fontaine ! Ça tombe bien, nos gourdes sont vides (forcément, car la gourde, c'est moi : j'ai oublié la mienne sur la table de la cuisine… dire qu'au début du sentier, je m'étonnais de ne pas sentir son poids dans mon sac à dos)
Évidemment, sur la fin, je relâche mon attention, dérape sur un caillou et m'étale de tout mon long, sans l'aide de personne (non non, pas de photo de mon genou écorché, j'épargne les âmes sensibles)
Dernier joli détail de la balade : attendre le passage du train pour traverser la voie.
Et ce dont je ne me lasse pas : le concert de cloches des vaches (montez le son)
16 août
Merci, merci les amis pour ces quelques jours de vacances. Nous vous attendons, maintenant !