Nous avons cru les statistiques météo qui disaient qu'avril et mai sont les mois les moins pluvieux aux Pays-Bas… qu'est-ce que ça doit être le reste de l'année ! Bon, nous n'avons pas eu de chance : partis vendredi sous le soleil, nous sommes rentrés mardi sous le soleil et nous avons été copieusement arrosés entre les deux.
Vendredi, donc, direction la Belgique (et ses routes en travaux) où un petit apéritif et un bon repas nous attendaient. Nous passions la nuit chez des amis, avant de retraverser la moitié du pays, direction le Nord, Anvers, Rotterdam et enfin La Haye où nous avions réservé un petit studio. L'accueil était fort sympathique, la chambre joliment aménagée, paisible et pourvue de tout ce que nous pourrions désirer : thé et café, petits chocolats, quelques boissons dans un mini-frigo, livres (en anglais et néerlandais), cartes et guides touristiques, trousse de secours, mini-trousse à couture, ainsi que des vélos et… des parapluies !
Nous sommes aussitôt partis découvrir la ville, à pied. L'architecture est assez particulière : un mélange de bâtiments anciens (de la fin du moyen-âge au XVIIIe siècle), avec de nombreuses traces d'occupation française, d'immeubles très modernes et surtout de très nombreuses constructions du début du XXe siècle, dans un style art-déco assez différent de celui que l'on trouve à Bruxelles (la brique rouge peut-être, ou l'omniprésence de petites tourelles dans les angles). Le nombre de parcs est impressionnant, le goût pour les fleurs aussi : chaque maison a son petit jardin en pots.
Enfin, fatigués d'avoir tant marché, nous sommes rentrés dans notre petit quartier tranquille et avons dîné "à la hollandaise" : soupe et sandwich.
Dimanche, nous avons enfourché les vélos pour nous rendre au Mauritshuis. Il nous a fallu une petite phase d'adaptation au système de freinage par rétropédalage, surtout pour redémarrer. La météo annonçait "pluie faible" et "rares averses", parfait !
Deux bonnes heures de déambulation parmi les Rembrandt, Vermeer, Steen, dans un magnifique palais du XVIIe, avec un petit coté La Belle et la Bête de Cocteau.
Essayer de reconnaître les tableaux dans le tableau (j'en ai déjà un, qui se trouve à présent au Louvre)
Celui-ci pourrait s'intituler : “Jésus non plus ne faisait pas ses nuits”
Pouvoir s'approcher très près (attention, ne pas franchir la ligne, sinon la gardienne vous rappelle à l'ordre) et scruter les détails…
… les coups de pinceau
… la transparence, les dentelles, les plissés
Ensuite, nous avions faim, et il pleuvait, alors nous sommes allés nous restaurer dans une micro-brasserie (très bonnes bières)
Avant de récupérer nos vélos…
… de nous perdre un peu (toutes ces avenues qui se ressemblent et ne se croisent pas à angle droit !)
et d'arriver un peu (beaucoup) mouillés au Gemeentemuseum
pour découvrir que Mondrian, c'est évidemment cela :
mais aussi :
Aussi surprenant que le jeune Picasso !
Le musée fermait à 17 heures, nous avons dû abréger la visite ; et cette fois, c'était une belle averse qui tombait, et qui ne voulait pas s'arrêter. Nous nous sommes encore un peu perdus et nous sommes rentrés dégoulinants à notre studio. Nous avons donc décidé de laisser les vélos et d'emprunter cette fois de solides parapluies pour sortir dîner d'une Table de riz (restaurant indonésien).
Lundi, les musées étaient fermés et… surprise : il pleuvait !
Direction Delft (où le Vermeer Centrum était ouvert). Une petite traversée de canal en bateau car le pont était en travaux
La Grand-Place (où l'on voit comme le temps était engageant)
Le "musée", qui ne conserve aucun tableau original mais présente toutes les œuvres du peintre par ordre chronologique, ses influences, ses techniques, le rendu de la lumière… très bon complément à l'exposition du Louvre l'an dernier ainsi qu'aux émissions sur France culture qui étaient diffusées à la même époque
… se prendre pour l'un des modèles
enfin déambuler dans cette jolie petite ville aussi longtemps que l'on supporte le froid
puis revenir à La Haye et se réfugier dans les magasins ou le passage couvert
Aline : si tu avais vu ce magasin ! Mora en 5 fois plus grand ! (mais je n'ai pas trouvé ce que je cherchais)
Nous aurions bien pris un petit goûter pour finir, mais… les pâtisseries ferment à 17 heures elles aussi ! Alors nous sommes rentrés nous faire un thé, puis une soupe et des tartines.
Et mardi, pour le retour, évidemment, il ne pleuvait plus ! Enfin, nous avons fait des réserves de sommeil et de calme, au moins.