Dans la série les scouts libèrent les parents : les week-ends de groupe où nos 3 enfants campent, nous avons la soirée à nous, youpi ! (oui, bon, on va dire que ça compense les heures de covoiturage dans les campagnes profondes et les forêts lointaines, même qu'on se perd, des fois…). Samedi dernier, c'était fête de groupe, avec réunions des diverses unités auparavant. Après 2h45 de cours de musique le matin, 2h de répétition l'après-midi, je rentre dans un état second, rêvant d'une sieste, mais non, il faut se préparer pour être sur le lieu de la fête à 17h, en ayant réparti le pique-nique de notre progéniture en plusieurs parts. Nous arrivons à l'heure, bizarre, il n'y a presque pas de voitures sur place… nous débarquons sur le vaste terrain occupé par de petits groupes de chemises orange, bleues, rouges, vertes, ça chante, ça joue, ça répète. Nous trouvons Paul, lui demandons où nous devons aller « Mais je crois que vous ne deviez pas venir, en fait… ». Effectivement, le responsable que nous arrivons à repérer nous confirme que cette fête est juste pour les jeunes, il faudrait apprendre à lire les mails ! Nous sommes repartis prendre un thé au jardin, lire, dîner en tête-à-tête, commencer un film avant de récupérer Aurore à 22h et ça nous a fait du bien ! Marie dormait sur place, Paul est rentré en vélo à 1h30, oups !
Dans la série les scouts vous pourrissent les vacances : il y a eu l'épisode 2013 avec les dates de camp annoncées en avril, du 27 juillet au 10 août, avec pour conséquence notre passage par le Jura en descendant dans les Alpes pour y prendre Marie au passage et Paul qui nous avait rejoints en train plus tard. Cette année, les dates ont été anoncées relativement tôt (fin février), avec pour indications : Aurore près de St Nazaire du 12 au 26 juillet, Marie dans les côtes d'Armor du 3 au 17 août (Paul se débrouille, il est chef et son camp ne dure qu'une semaine). Vu que Marie quitte le lycée le 18 juillet pour y retourner le 25 août, nous avions une petite "fenêtre" de vacances en famille d'une semaine, à condition d'aller chercher Aurore sur son lieu de camp, puis de conduire Marie… Quand la troupe de scouts-guides a été lâchée par ses correspondants et qu'ils ont envisagé de déplacer le camp à Royan, on s'est dit que ça allait compliquer les choses, mais pourquoi pas ? Voici donc le gîte réservé dans le Morbihan… Et puis les chefs bleus sont allés sur place le 8 mai, ont trouvé un emplacement catastrophique, entre l'autoroute et la voie de TGV. Il leur a fallu trouver très vite un autre plan… trouvé ! Oui… à 40 km de Lyon. Bon, eh bien… Paul a besoin de faire des km en conduite accompagnée !
Dans la série Les scouts vous font passer de bons moments : Il y a eu la couture de sacs avec les guides,


les spectacles attendrissants des jeannettes, la générale (encore très approximative) de la pièce de théâtre des pionniers-caravelles l'an dernier, les moments très émouvants des engagements…
Hier, le groupe de Marie organisait sa "course de karts" sur une petite route en forêt. D'abord, ils ont eu du mal à rejoindre le lieu de la course, certains véhicules avaient les roues qui faiblissaient déjà. Son équipe avait assemblé un avant de vélo, une palette, deux roues de vélo à l'arrière et un fauteuil de bureau au-dessus, un skate venait solidifier l'arrière qui pliait, le tout peint très artistiquement :


D'autres avaient équipé une brouette de roulettes arrière fixées par des rails de placo


Une autre équipe : une planche et quatre roues de vélo (le problème était que la tige filetée qui reliait les roues qui n'était pas bloquée par des écrous spéciaux, si bien que la tige tournait à chaque tour de roue, donc qu'ils devaient fatalement perdre leurs deux roues gauches au bout d'un moment — en attendant, la tige filetée dépassant largement d'un côté pouvait menacer les autres chars, façon Messala)

Les chefs avaient aménagé une poubelle à roulettes, en la couchant et en ajoutant deux petites roues avec système de direction par ficelles (pas très maniable mais solide)
L'équipe de Marie a perdu ses roues arrière dès la première course ; heureusement qu'ils avaient ajouté le skate au dernier moment, ils ont pu finir avec un véhicule difficile à diriger, mais "roulant"

Bref, nous avons bien ri ! Aucun véhicule n'avait de système de direction fiable, ce qui a occasionné quelques collisions. Nous avions (les parents) des bombes à eau à leur lancer. Certains parents avaient été désignés comme juges (forcément) impartiaux, sachant que les barêmes étaient parfaitement équitables (les chefs avaient d'office 40 points supplémentaires parce qu'ils sont chefs… mais ils ont perdu malgré tout)
Je me demande comment ils ont ramené ensuite leurs chars déglingués au local… pour notre part, nous les avons lâchement abandonnés car nous devions animer un bal breton pour clôturer un stage de danse. La perspective de finir cette radieuse journée dans une salle étouffante ne nous enchantait pas, mais nous avons trouvé des danseurs suffocants qui nous ont demandé de nous installer dehors, c'était un vrai bonheur !