Voilà, c'est fait. Après un peu plus d'un an d'entraînement, poussée par Mamanlit et Lapunaise, je me suis fixé comme objectif d'arriver à courir 8 km. Objectif atteint en octobre (5 mois après être partie de zéro), puis l'hiver est arrivé ; je redoutais le froid (aucun problème), la pluie (aucun problème à part la boue), les rhumes (aucun !), j'ai régressé, probablement à cause de la boue, j'ai recommencé à marcher au milieu des séances, j'ai vu tomber ma vitesse moyenne sous les 9 km/h, mais j'ai continué à courir entre 6 et 8 km deux fois par semaine, pas question de perdre ce qui avait été durement gagné.
La semaine dernière, j'ai apporté le certificat à signer à ma généraliste, elle m'a demandé si j'allais courir avec mon mari (qu'elle avait vu quelques jours avant) « Non, lui, il court depuis plus de 20 ans, il va vite et il court longtemps, non, moi, je fais “seulement” 8 km ».
Ce matin, après l'épreuve de la recherche d'une place de stationnement, j'ai gagné le village de la course, chargée de deux sacs à dos et d'une glacière, j'ai vu partir la course royale, j'ai fait un petit tour des stands, me suis changée, j'ai loupé l'arrivée de mon Roi (forcément, je guettais les tee-shirts bleus ou verts et il avait mis le magnifique tee-shirt jaune fluo offert avec le dossard ; je me demande comment j'avais fait pour ne pas le remarquer lorsqu'il est descendu de voiture !).

Et puis j'ai cherché La Punaise, à coups de SMS « Je suis au départ » « Oui, mais où? » « 4e haut-parleur », ainsi que Oui et Alors ?, nous avons attendu ensemble le départ, j'ai trouvé que ce temps, que je redoutais, passait assez vite finalement. Nous sommes parties ensemble, puis j'ai accéléré.


1 km, ça va, mais il fait chaud, (alors qu'il crachinait tout à l'heure), j'aurais dû mettre un débardeur.
2km, nous arrivons face au château. Le tapis vert n'est plus vert du tout…

3km, ça va, il y a un peu de vent.
Tout au long, nous sommes applaudies et encouragées, je n'aurais jamais cru que ça aide à ce point ! Je me surprends à saluer comme la Reine d'Angleterre. À ma grande surprise, je double pas mal de coureuses.
4km500, on nous annonce le ravitaillement… mais avant, il faut aller tout au fond du parc, vers St Cyr, ça semble loin. Un dernier regard vers le château.
5km, vous avez déjà essayé de boire un verre d'eau et manger des abricots secs en courant, vous ? J'arrive à boire un peu, j'en renverse beaucoup sur moi, ça rafraîchit. Je croque de tout petits bouts d'abricots et manque m'étouffer au passage.
6km, ouille, une montée dans l'herbe, c'est dur !
7 km, comment ça, 7 km? Mon GPS me dit 7km400, lui !

Tiens, revoilà le Grand Canal, j'aperçois des coureurs de l'autre côté, on a encore tout ça à faire ?
(non, c'étaient les coureurs de la course royale qui repartaient d'un bon pas)

7km500, embarcadère du Grand Trianon. Mon mari est là et m'accompagne jusqu'au bout (il a déjà 15 km dans les jambes lui), heureusement car les 300m de montée manquent de m'achever. Il m'encourage, je sprinte sur les 200 derniers mètres (à plat), je ne crois pas le chrono : 52 min ! Je l'ai fait, je suis une princesse !

J'en oublie d'enlever mon diadème que je vais garder sur la tête durant le trajet de retour et le pique-nique, qui aura lieu finalement dans notre jardin — comme ça, nous sommes assis sur des chaises, on peut prendre un petit coup de vin et du café à volonté.
Après consultation des résultats, j'ai fait 50:12, je doute de pouvoir améliorer ce score un jour… la durée de la course, peut-être.
Et maintenant, nous partons pour Paris jouer avec une partie de notre groupe folk pour la fête de la musique (je vais peut-être enlever mon diadème) ; et le réveil est fixé à 4h45 demain, misère !
Mamanlit, on t'attend l'an prochain, sans faute !