Plus que trois jours avant… la suite du confinement (nous sommes en zone rouge). Ah, si : on pourra sortir sans remplir d'attestation, sans regarder l'heure, sans se limiter à 1 km, quel soulagement ! Cette attestation, je fais des cauchemars à l'idée de l'oublier, alors que je n'ai jamais été contrôlée.
Et puis surtout, Paul va revenir ! Bon, comme il retourne à la crèche, il va devenir notre risque n°1 d'être contaminés, puisque nous restons tous, jusqu'à nouvel ordre, en télétravail. Le lycée ne rouvrira pas avant l'été, ce qui chagrine Aurore. Et Marie n'a pas de nouvelles de son employeur alors que nous sommes en week-end (mais bon, ils lui ont envoyé son contrat de travail et l'adresse des nouveaux locaux un dimanche soir, la veille de son embauche).
Le week-end dernier a été mouvementé, nous avons fait notre mini-concert avec dix pinces à linge pour tenir la partition sur le pupitre, lui-même lesté d'un pavé pour ne pas être renversé par le vent. Le public a trouvé que c'était un peu court et certains ont proposé de sortir des chaises et des verres le vendredi suivant…
Dans la nuit, le vent a soufflé fort encore, puisque samedi matin, l'arbre au bout de la rue avait perdu deux grosses branches, qui barraient le passage. Après un appel par mail « qui a une tronçonneuse ? », tout le monde est sorti. Deux heures plus tard, l'arbre était coupé et les branches débitées en petits morceaux. Par chance, la déchetterie avait annoncé sa réouverture, des rendez-vous ont été pris… et comme c'était l'heure de l'apéro, chacun est rentré se remplir un verre avant de ressortir. Je ne garantis pas que les distances aient été parfaitement respectées… (mais que ça fait du bien)

Il a plu, encore et encore. La saison des roses est lancée et les pivoines sont magnifiques.


Nous mangeons toujours bien, dimanche soir, les filles avaient préparé un apéritif de compétition.


Les petites pâquerettes des murailles se sont répandues partout entre les pavés

Et le soleil est revenu. J'ai eu ma première réunion zoom, c'est plus convivial que les échanges par messagerie ou le téléphone !
Nous avons observé de curieuses chenilles qui tombent du cerisier, traversent la terrasse et grimpent sur le mur. Grandes (5 cm) et très laides, noires avec des épines oranges. Après recherches, il s'agit de chenilles de Grande tortue, un papillon qui se raréfie (mais dont les chenilles vivent en colonie, ce qui explique que nous en voyons sans cesse, ainsi que nos voisines). J'observe également un nombre considérable de larves de coccinelles, pour ma plus grande satisfaction.

Cet après-midi, grand événement ! Aussitôt ma journée de travail terminée, je suis allée avec Marie à la jardinerie, acheter des plants pour le potager. Nous avons constaté avec surprise de nouveaux aménagements routiers et l'avancement de la future ligne ferroviaire.

Nous nous interrogions sur l'arbuste qui pourrait remplacer le forsythia planté devant la porte-fenêtre du salon, qui pousse dans tous les sens malgré tous nos efforts de coupe, qui se ramifie sans cesse avec des branches dégarnies de feuilles, qui nous gêne pour fermer les volets et dont certaines parties étaient mortes… il semble atteint de vieillesse (26 ans). Lorsque nous sommes passées devant les orangers du Mexique, nous avons pris notre décision : un arbuste qui pousse vite (pour combler le vide), à feuilles persistantes, qui fleurit joliment deux fois par an, ne dépasse par 1m50 de hauteur et se porte bien sur notre terrain ! Nous avons choisi un sujet de belle taille et sommes rentrées très contentes de notre sortie : à part les masques (que l'on finit par oublier), tout semblait tellement "normal".

Au retour (et pour profiter du rendez-vous de demain à la déchetterie), Marie s'est attaquée au forsythia, pendant que je taillais les branches basses du lilas et que je dégageais le lierre qui s'y était enroulé. Au fond du jardin, nous avions déposé sur une bâche les nombreuses branches coupées du laurier-tin, il y a 15 jours, en attendant de nous en débarrasser.

Demain, il faudra planter… mais après une grosse journée de travail, arracher, une souche, ça défoule !
