Je ne sais pas comment j'ai réussi à coudre la première chemise taillée dans ce coupon ! Les problèmes ont commencé lors de la coupe : le tissu se déformait, au point de ne pas pouvoir couper mes pièces en double sans avoir un gros décalage des carreaux, il m'a fallu tout couper en simple épaisseur. J'ai ensuite laissé ce projet en attente, il n'y avait aucune urgence à coudre une nouvelle chemise, surtout que le destinataire n'en porte plus beaucoup, étant en télétravail pour une durée indéterminée.
C'est le défi « coudre pour un homme » de Nabel qui m'a décidée à me débarrasser d'un en-cours encombrant. Mais si j'avais su quelle galère ce serait, j'aurais peut-être enterré le sachet en papier au fin fond de la lingerie… impossible d'avoir une couture propre sur l'envers (et parfois même sur l'endroit). Depuis quelques semaines, j'ai constaté un problème de tension du fil inférieur. J'ai réglé le boîtier de canette et résolu à peu près la question pour des tissus fins ou moyens (ma machine aurait peut-être besoin d'une petite révision) mais la toile de cette chemise est épaisse et raide.
J'ai changé 3 fois d'aiguille (la microtex est le moins pire des choix), 2 fois le fil, j'ai refait ma canette en tendant un peu plus le fil, mais j'ai dû défaire et refaire à maintes reprises mes surpiqûres. De plus, mon tissu n'était pas correctement entraîné, malgré l'augmentation de la pression du pied, il m'a fallu tirer le tissu pour avoir des points à peu près réguliers. Le poids de la chemise, aussi, avait tendance à faire glisser les pièces sous le pied, d'où des valeurs de couture irrégulières si je ne tenais pas fermement mon tissu. J'ai renoncé aux coutures anglaises, pour abréger mes souffrances.

J'ai donc terminé la couture avec de grosses contractures aux épaules et mal aux mains ! Et pour finir, je me suis trompée de côté pour la première boutonnière (heureusement que l'épaisseur du tissu permet de découdre sans trop de dommages) et ma machine a raté la deuxième…
Bref, une mauvaise expérience d'un bout à l'autre du travail. Mais une chemise tout à fait portable, tout de même.


Comme, lors du repassage de la version à manches courtes, j'hésite toujours entre l'endoit et l'envers, j'ai coupé les pièces de doublure dans un bleu uni plus léger (et puis je n'avais plus assez de tissu à carreaux, de toutes façons).


Vu l'épaisseur de la toile et la température de ce jour, je renonce à demander à Monsieur de poser pour les photos, d'autant que sa journée de travail n'est pas terminée et que tout ne roule pas comme prévu pour lui non plus, à en croire ce que j'entends des réunions téléphoniques ! Il y a des jours sans…
Enfin, pour ce défi, j'ai aussi commencé le travail de sauvetage que j'avais envisagé pour l'édition de juillet :
Le vélo, ça use les boxers ! Attention, âmes sensibles s'abstenir :

Une vraie boucherie :

Jusque-là, j'en rachetais un stock tous les 3 ans et je décousais les élastiques de la taille (une bonne galère, avec le fil mousse) pour équiper les caleçons de Monsieur. Mais j'ai constaté que le reste du boxer est en (presque) parfait état et que la pièce usée est justement un morceau à part. J'ai fait d'une pierre deux coups : liquider de petites chutes de jersey et donner une seconde vie aux boxers, sans trop de travail : je coupe sur les coutures de la pièce usée, je découds quelques cm d'ourlet de part et d'autre, je couds la pièce d'entrejambe à la surjeteuse, je surpique les coutures puis je refais les ourlets.


Et c'est reparti pour plusieurs mois !