Cette semaine, j'ai eu l'honneur de choisir le thème du défi photo chez Virginie.

C'est la question des déchets qui nous a décidés à adopter deux poules : depuis janvier, tous les emballages, cartons, papiers, plastiques, vont dans le bac jaune. Comme nous avons un composteur et que nous générons peu de déchets, notre poubelle de cuisine durait facilement deux semaines, d'où un gros problème d'odeurs. Nous avons pensé que les poules mangeraient les quelques déchets organiques qui ne vont pas au compost. C'est un peu plus compliqué, mais elles raffolent des croûtes de fromage (c'est l'éleveur qui nous l'a conseillé), des pépins de melon et des (rares) couennes de jambon. Nous n'avons pas encore essayé les peaux et arêtes de poisson. Quant aux coquilles d'œufs, une fois bien écrasées, elles retournent directement au poulailler pour être recyclées… en œufs tout frais pondus. Un recyclage parfait ! 

Les instructions reçues étaient sommaires : nous vous attendons au Village des jeunes jeudi à 14h. J'imaginais le sanctuaire de Lourdes immense et rempli par la foule et je me demandais comment nous allions retrouver les autres Cléophas, mais tout s'est fait très simplement : arrivés devant le portail, nous avons rencontré un aumônier en chemise violette, qui nous a dit de garer notre voiture et de monter à la chapelle pionniers pour la messe qui débutait dans 5 minutes. Pas le temps de décharger ou de monter la tente, nous avons attrapé nos foulards et nous nous sommes laissés guider jusqu'en haut du village.

Ensuite, nous avons procédé rapidement à notre installation avant de rejoindre le groupe pour le dîner, nous avons retrouvé ceux qui nous connaissions déjà (notamment la maman d'une camarade de classe de Paul… en maternelle !) et fait connaissance avec d'autres. 

Le vénérable Père Sevin est revenu parmi nous pour le dessert et la veillée.

Puis nous avons regagné nos tentes et essayé de dormir (entre la chaleur et les jeunes espagnols en grande forme juste à côté) car le lendemain, les laudes commençaient à 7h15 (mais nous n'étions qu'à quelques mètres de la chapelle).

Samedi, nous avons constitué des ateliers pour échanger sur nos pratiques, discuter des orientations du mouvement et des moyens de les mettre en œuvre ou découvrir des outils ou des ressources. En début d'après-midi, nous sommes descendus au sanctuaire pour un termps de relecture personnelle, puis d'échange, avant la grande messe du centenaire. Le psaume du jour « Seigneur qui séjournera sous ta tente ? » était parfaitement approprié.

Pour fêter ce centenaire, les scouts ont eu droit à un privilège rare : conduire la procession mariale. Le cérémoniaire est monté jusqu'à la chapelle pour donner les instructions aux jeunes qui porteraient la statue ou les flambeaux.

Nous sommes descendus en lente procession jusqu'à la basilique, puis nous avons attendu que tout se mette en place (un concert se terminait). C'était une première pour moi (j'ai un vague souvenir de "retraite aux flabeaux dans mon enfance, je ne sais pas où).

La procession est vraiment impressionnante, d'abord les quelques centaines de scouts, puis les malades, par centaines également, enfin les pélerins.

Après ce grand moment, nous avions encore rendez-vous à la grotte pour renouveler nos promesses. Les souvenirs de mes camps, adolescente, sont remontés.

Nous avons essayé de dormir quelques heures (toujours les espagnols) car une aventure un peu folle nous attendait : partir à 5h30, gravir la montagne et célébrer une messe au sommet du Béout, au lever du jour.

La simplicité des célébrants m'a fait un bien immense. 

Nous avons laissé nos noms sur le petit carnet, partagé fruits secs et fromage (nous avions dîné très tôt la veille)

… avant de redescendre, prendre un petit déjeuner, une douche et plier nos tentes. Un dernier repas, un temps d'échange et nous sommes tous repartis vers nos territoires, pleins d'enthousiasme pour les nouvelles missions qui nous attendent.

Les bagages sont chargés, mais avant de prendre la route vers la prochaine destination, nous avons le temps de passer par Biarritz. L'histoire de la ville, l'architecture, les commerces nous rappellent Dinard : un village de pêcheurs (ici, la pêche à la baleine) qui s'est transformé au début du XiXe siècle avec la mode des bains de mer : luxueuses villas, casino, établissements balnéaires et… boutiques à la mode. De plus, la ville est escarpée, si bien que nous ne regrettons pas d'avoir plutôt choisi Bayonne pour y séjourner.

 Le fameux chocolat chaud ? Une autre fois ! 

 Le petit port de pêche est charmant, mais un peu trop aménagé "pour les touristes"

Avant le déjeuner, nous profitions d'une petite crique bien calme (côté vagues) pour nous rafraîchir

Je trouve enfin un restaurant qui propose des sardines grillées, Guillaume se laissse tenter par l'axoa. Nous retournons une dernière fois à la plage. Après avoir observé les baigneurs, je me jette à l'eau : les vagues sont moins hautes qu'à Bidart et surtout, le fond est lisse, pas de risque de chute, j'ai encore très mal à l'épaule. Et l'eau à 24°C nous semble bien agréable, par rapport à nos habitudes bretonnes.

Notre séjour basque est terminé, nous reprenons la voiture (garée en plein soleil !)  pour la prochaine étape, à deux heures de route, au pied des Pyrénées : Lourdes. Autre paysage, autre ambiance…

C'est le thème de ce dimanche chez Virginie. 

Je pensais avoir le vertige, sur ce balcon au neuvième étage, mais non, à part le jour du déménagement, à voir les meubles du-dessus du vide, sur cette petite plate-forme instable, et les déménageurs qui les souvelaient à bout de bras. Mais maintenant je ne vois que la mer, juste de l'autre coté de la rue.

En revanche, je ne sais pas qui pourrait me convaincre de monter dans l'un des ces nacelles.

Pas de grandes vacances au programme cet été : nous avions décidé, en août dernier, de participer au rassemblement scout Oméga à Lourdes, pour le centenaire (bon, les Scouts de France ont été créés en 1920 par le Père Jacques Sevin, mais les rassemblements prévus en 2020 ont rencontré un petit obstacle… ce qui permet de faire d'une pierre deux coups en célébrant également le centenaire des Guides de France avec un an d'avance). Je n'étais jamais allée à Lourdes, Guillaume oui, mais il avait 6 ans, et c'était l'occasion de (re)découvrir un peu la région. Nous avons donc réservé un appartement à Bayonne pour 3 nuits.

Le trajet, lundi, a été long : camions, travaux, accident, nous sommes arrivés à Bordeaux en toute fin d'après-midi, pour une première étape. Rien de folichon : un hôtel dans une zone d'activités, un peu de marche au brod de la route pour aller dîner au centre commercial le plus proche et retour à l'hôtel où nous avons découvert que des tiques nous avaient attaqués ! Pas de panique, j'avais ma trousse de secours et l'outil adéquat, mais pour la première fois, je n'ai pas réussi à retirer l'entièreté de l'insecte de ma peau.

Le lendemain matin, nous avons enfin atteint notre AirBnB, en sous-sol, qui allait être parfait pour les grosses chaleurs annoncées. Après un déjeuner et une courte sieste, nous sommes partis explorer la ville : la cathédrale, le jardin botanique, les petites rues piétonnes, les rives de la Nive et de l'Adour, l'aglise Saint-André et son chemin de croix émaillé. Dix kilomètres et cinquante maisons à pans de bois plus tard, nous sommes rentrés reprendre des forces pour le lendemain.

Notre hôtesse nous avait conseillé le sentier littoral entre Bidart et Saint-Jean de Luz. Nous sommes arrivés de bonne heure et effectivement, nous en avons pris plein la vue.

Ah, enfin, voici Saint-Jean, nos estomacs commencent à réclamer.

Après deux Taloas bien garnies, nous sommes allés nous baigner dans une petite crique abritée, puis nous avons parcouru la vieille ville, les églises richement décorées, avec trois étages de tribunes pour les hommes, la maison qui a logé Louis XIV pour son mariage avec Marie-Thérèse.

Une curiosité : la comparution de Jésus devant le Sanhédrin en bande dessinée

Enfin, nous avons pris le bus pour regagner Bidart. Avant de reprendre la voiture, nous sommes retournés à la plage, cette fois dans les rouleaux, et j'ai bien cru m'être cassé la clavicule lorsqu'une vague plus haute que les autres m'a projetée au fond !

Jeudi, la chaleur s'accentuant, nous avons pensé que le musée serait une bonne option. Mais il était fermé le matin, nous avons donc opté pour une promenade le long de la Nive (plutôt monotone…)

Et nous étions effectivement soulagés de pouvoir entrer dans la relative fraîcheur du musée, en début d'après-midi.

La vie quotidienne dans un village, celle des bergers

les rites funéraires (lorsque le maître de maison meurt, sa mort est annoncée aux abeilles de ses ruches, qui sont sollicitées pour fournir la cire des bougies), du mobilier régional (comme cet astucieux siège avec tablette rabattable)

un étage consacré à la loge maçonnique et à la marine 

les tableaux de Léon Bonnat (dont le musée est fermé pour travaux) : je note que les coutures de cette robe tirent un peu, la couturiène n'a pas bien cranté… ou repassé

les danses : l'homme-cheval, la danse du verre, le fandango

et bien évidemment les sports : paume, chisterra et pelote

nous avons terminé l'après-midi devant le fronton du rail bayonnais pour admirer la vue

C'était notre dernier jour bayonnais ! 

Le thème du jour, proposé par Virginie, est un proverbe persan : « L'ivresse de la jeunesse est plus forte que l'ivresse du vin. »

Pas de vin ici, de toutes façons, il a fait tellement chaud que ce serait dangereux de boire autre chose que de l'eau, et puis l'ordinaire était frugal. En revanche, pour la jeunesse, nous étions bien entourés !

Un peu trop parfois : nos tentes sont proches de celles des scouts espagnols, qui ont de l'énergie à revendre bien après minuit et le font savoir bruyamment, alors que nous voulions juste fermer l'œil pendant quelques heures, car le réveil a sonné à 5h15 ce matin.

 Pour le centenaire, jeunes et moins jeunes étaient réunis.

Allumer le feu, on avait dit ! Mais ils ont attendu d'être sortis de la forêt (en vrai, ils ont suivi scrupuleusement les consignes du cérémoniaire : conduire la procession aux flambeaux est un honneur rarissime). En tout cas, leur joie a été communicative et j'espère en garder un petit peu au fil des semaines.

Le thème du jour proposé par Virginie est bien d'actualité. : je les attends avec impatience, ces 9 jours de vacances ! Et, comme un avant-goût, nous avons fait escale en Normandie (où il pleut moins que chez nous !) pour une joyeuse cousinade, une façon de tirer un trait sur ces deux ans et demi de séparation…

Comme souvent, c'est juste avant le départ en vacances que je décide de coudre quelques accessoires indispensables ! Pas d'exception cette année, alors que la semaine est chargée et que quelques imprévus se sont invités (comme les mites dans ma housse de viole, qui mangent les crins de l'archet… alors que 5 archets sont stockés dand la même pièce)

J'ai tout de même trouvé un peu de temps pour coudre des voiles d'ombrages pour nos poules (le mirabellier est bien petit pour leur faire de l'ombre), plus jolis que le petit drap que je change de place en milieu de journée. J'avais cette nappe, offerte par une amie ivoiriennen qui n'allait sur aucune table. Je l'ai découpée au milieu, pour remettre les éléphants à l'endroit, et voilà un paysage dépaysant pour les poulettes.

Et puis ceci, qui nous manquait… mais qu'est-ce que c'est ?

On ouvre les pressions, on soulève le rabat

Et voilà !

Avec cette toile enduite, achetée pour des bavoirs, et jamais cousue.

Mes réponses aux questions de Dr CaSo.

- Qu’est-ce qui vous a bien énervé cette semaine ?

Attendre que certains rendent leurs articles en retard pour pouvoir avancer dans mon travail, et que l'un d'eux exige des modifications de détails très chronophages à mon collègue de bureau qui assure comme il peut le travail de deux personnes (il ferait mieux de terminer son article !)

- Pensez-vous souvent à l’environnement et y faites-vous très attention, pas mal attention, de temps en temps attention, ou pas du tout attention ?

Oui, de plus en plus : rouler à vélo, économiser l'eau et l'énergie, cultiver bio, réduire les déchets, protéger les insectes. Mais j'ai l'impression navrante que ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan, quand je vois les sur-emballages, les frigos ouverts dans les supermarchés (mais quelle hérésie !) et toutes les "nouveautés" jetables que l'on essaye de nous vendre sans cesse.

- Qu’avez-vous acheté récemment ?

En plus de la nourriture : deux poules, 8 mètres de tissu (j'avais dit que je vidais le stock !), un visa pour le Togo.

- Si vous pouviez changer une chose, petite ou grande, aujourd’hui, dans votre vie, que serait-ce ?

Je réduirais la distance Paris-Lyon à moins de 200 km.

- Avec qui avez-vous eu une longue conversation, récemment ?

Avec une musicienne de notre ensemble, qui est venue en septembre "juste pour voir", est restée toute la répétition, et nous a dit, lundi, qu'elle était vraiment très heureuse de nous avoir trouvés et de faire de la musique avec nous.

- Et la question d’Anne : quelle est votre fleur préférée ?

Quelle question, le coquelicot, évidemment !

Le thème du jour proposé par Virginie est une citation : « Le chaos est un ordre qui n’a pas encore été décrypté ». Extrait de l'intro du film Enemy réalisé par Denis Villeneuve.

Je n'ai pas vu ce film… mais ces deux dernières semaines, le chaos a pris le dessus à la maison.
Notre peintre habituel était passé faire un devis pour repeindre la chambre d'Aurore ; le 15 juin, il nous a informés qu'un désistement lui permettait de venir le lundi suivant, sinon la première date libre était… mi-novembre ! Branle-bas de combat, la Miss s'est empressée de trier ses cours, vêtements et bibelots et nous avons casé la plupart des meubles ici ou là, entre deux heures de bricolage, une réunion et une répétition. Évidemment, après 15 jours de beau temps, la météo prévoyait de la pluie, donc impossible de déposer lit, bureau et  cartons sur la terrasse pour quelques jours. Elle s'est installée dans la chambre d'amis (habituellement salle de musique) et, pour couronner le tout, a rendu sa chambre d'internat le vendredi (= cartons de livres, vaisselle, deuxième couette, oreiller, étagère…). Comme le peintre alternait par demi-journées avec un autre petit chantier, il a enduit, poncé et peint pendant 10 jours. Et bien entendu, l'escatrappe pour le grenier se trouve dans cette pièce. Impossible donc d'y ranger le gros carton de la fête des voisins, mais on n'est plus à un carton près, n'est-ce pas ?

 Encore une petite semaine pour un séchage complet.