J'avais besoin d'une petite couture "détente", pas compliquée et rapide. J'ai trouvé, dans des tissus donnés par mon ancienne voisine, un molleton rouge orangé, j'ai une grosse bobine de gros fil orange, acheté pour coudre du cuir, qui ne va pas dans ma machine, mais qui est hyper solide. Quelques bouts de feutrine verte, le rembourrage d'un vieil oreiller, de vieux boutons, un peu de patience et d'application et le tour est joué !
Le thème du jour choisi par Virginie est "On fire". Elle avait peut-être en tête l'idée de forêts aux couleurs flamboyantes, ou des premiers feux réconfortants dans la cheminée ?
Mais l'automne est vraiment en retard cette année, grâce aux pluies abondantes de septembre et à la douceur de ce mois d'octobre, la forêt est encore bien verte et la cheminée à l'arrêt (tant mieux pour notre facture d'énergie !)
Alors j'ai puisé dans mes archives avec :
la flamme que l'on déposera demain sur le rebord de la fenêtre
le feu qui permet de traverser en toute sécurité, dont les Berlinois ont carrément fait une marque, avec produits dérivés
ou le ciel qui s'embrase, le soir venu
Le sujet du jour nous est proposé par Mathilde.
Les formes ne sont pas forcément figées, tout dépend de la façon dont on regarde (les nuages en sont un exmeple flagrant)
Et puis je suis allée faire un tour chez les autres participants et Gilsoub m'a donné une autre idée, en me rappelant l'un de mes plus grands succès de déguisements maison (Marie était effrayée de voir tant de monde, pas moyen de la faire poser correctement) :
Lorsque j'ai essayé ma tenue médiévale, j'ai constaté que la jupe était désagréable à porter : le coton grossier accroche, surtout si je porte un collant. Une collègue m'a suggéré un jupon, sauf que j'ai bien quelques jupons ou fonds de robe hérités de ma Maman, mais ils sont en nylon (encore pire avec les collants) et surtout, ils sont de coupe droite. Or, je rappelle que je joue de la viole de gambe.
Il me fallait donc coudre un jupon de toute urgence (ça tombait bien, je n'avais que ça à faire !), de préférence avec un tissu en stock, même si j'allais à Paris pour les rubans, pas question de m'encombrer d'un coupon supplémentaire. C'est alors que j'ai pensé à un reste de viscose qui serait parfait.
Le calcul des volants a été un peu casse-tête, à cause de l'ampleur exigée aux genoux et de mon tour de hanches. Par rapport à ma jupe rouge, j'ai restreint le nombre de volants de 4 à 3 (question de temps, mais aussi de métrage) et j'ai dû réduire les fronces : mes volants font 1m30, 1m80 et 2m30 de long pour 29 cm de haut. J'ai pris le temps de coudre une poche prise dans le côté et j'ai réussi à utiliser toute ma chute (j'avais 88 cm dans la laize + une hauteur de 1m sur 45 de large). J'ai donc fait d'une pierre trois coups : liquidé un coupon, confectionné mon jupon et cousu une jupe qui sera parfaite l'été prochain, en un après-midi seulement (c'était intense, quand même) !
Chaque musicienne devait avoir une robe longue, ou un ensemble jupe-blouse à manches longues. Notre accordéoniste frileuse a emprunté une jupe rouge d'un précédent spectacle qu'elle a portée avec une polaire, une autre était en noir, mais de mon côté, je n'avais pas de jupe longue unie. J'ai donc acheté un coton d'un joli vert canard qui m'a tapé dans l'œil dans le magasin pour me coudre un ensemble blouse et jupe, plus pratique à entretenir qu'une robe : dans les bals, j'ai souvent très chaud, entre les danses (quand j'ai le loisir de danser) et les projecteurs, et mon haut devra être lavé après chaque soirée, mais pas la jupe.
J'avais un autre impératif pour coudre ma tenue : pour cette soirée (et probablement d'autres prévues dans l'année sur le thème des danses renaissance), je devais jouer de la viole de gambe, instrument, comme son nom l'indique, qui est tenu entre les jambes… ce qui nécessite une circonférence de jupe de 1m50 au niveau des genoux. Je ne pouvais pas, comme l'a fait notre guitariste, acheter une robe médiévale sur ce site (pourtant, elles sont belles !).
Je ne voulais pas de masse de fronces à la taille, j'ai donc coupé des trapèzes de 40 cm de large en haut, 80 en bas, le second tête-bêche et un troisième moitié moins large à côté des pièces de la blouse. Je les ai simplement assemblés à la surjeteuse (j'étais vraiment prise par le temps), puis j'ai cousu une ceinture dans le haut, dans laquelle j'ai passé un élastique. J'ai arrondi le bas et cousu un ourlet, on ne peut faire plus simple !
Pour le haut, j'ai pris un patron qui me va bien et dans lequel je suis libre des mes mouvements : la blouse parfaite. Et je me suis fait plaisir en utilisant un point fantaisie pour border le col et les poignets.
Une photo prise à la va-vite entre le retour du travail de ma grande et son départ pour le cours de violoncelle, d'où la blouse mal rentrée dans la jupe !
Pour l'instant, le coton gratte un peu, mais il devrait s'adoucir au fil des lavages. Pourvu qu'il ne se décolore pas trop !
* Ce mois de mai, chanson de Clément Janequin
Il y a 3 semaines, le chef de notre ensemble folk-tradi nous a parlé de costumes pour le bal médiéval-renaissance du 15 octobre (et d'autres à venir), en précisant que chacun devait acheter son costume et qu'il fallait se décider rapidement. Mais les photos envoyées le lendemain m'ont fait réagir : la description (approximativement traduite du chinois) était « Robe médiévale à manches longues vintage Victoria Halloween renaissance ». J'ai immédiatement répondu que les grandes manches pendantes étaient incompatibles avec le violon (surtout avec un micro accroché au bord de l'instrument), que je ne pouvais pas porter de polyester à même la peau, que l'expédition se faisait de Chine, donc grosse incertitude sur le délai de réception ainsi que les conditions de fabrication que l'on connaît, surtout vu le prix dérisoire… les autres femmes de l'ensemble m'ont soutenue, tant sur le polyester et les manches que sur l'aspect "déguisement d'époque incertaine" et "trop aristocratique pour des musiciennes". Pour les hommes, il proposait un tabart tout simple, en coton, bicolore, d'une boutique en ligne espagnole, rien à dire, donc, si ce n'est un maigre choix de coloris et le délai de "plus de deux semaines" sans compter un éventuel blocage à Roissy.
J'ai alors proposé une solution alternative : coudre moi-même les fameux tabarts, ainsi que des surcots tout simples qui seraient portés sur une robe longue, ou un ensemble blouse-jupe, quitte à ce que chacune se couse une jupe à taille élastique. Quelques musiciens se sont proposés pour aider, j'ai envoyé des liens vers les cotons basiques disponibles dans le magasin le plus proche. S'en est suivi, comme toujours dans ce groupe, une longue liste de mails discutant des couleurs, de la possibilité de louer des costumes (60 euros le costume pour une journée !), des fournitures restant du précédent spectacle, des tenues déjà cousues dans le passé, des préférences des uns ou des autres.
Une horreur, ces projecteurs bleus, en plus on les avait dans les yeux
J'ai cousu une toile dans un vieux drap, que les musiciennes ont essayée début octobre. L'une d'entre elles avait une merveille dans son stock de tissus : 5 mètres de panne de velours mordorée. Comme les hommes sont habillés dans différentes couleurs, le chef a préféré varier également pour les femmes et nous avons acheté du fuschia (pas sur la photo) et du prune. La découpe a été un peu laborieuse, mais la couture fort rapide : deux coutures aux épaules et c'est tout, puisque ce tissu ne s'effiloche pas. On verra à l'usage, s'il roule trop, il faudra faire un faux ourlet avec du coton. J'ai tout de même fait une piqûre de soutien pour éviter que l'encolure ne se détende trop et, pour les roses, j'ai piqué un zig-zag près du bord car je voyais déjà des signes d'effilochage dû à la moindre qualité du velours.
J'ai dû faire un saut (de 3 heures…) chez Fil 2000 pour trouver du ruban de velours assorti, même pour le fuschia Mondial Tissus n'avait rien.
Et notre accordéoniste a confectionné quelques couronnes de toute beauté. J'ai réalisé la mienne : un boudin de panne de velours rembourré, quelques chutes de ma jupe, un peu de galon restant, je crois, d'un déguisement de mousquetaire, quelques perles pour fixer les rubans et un voile d'organza, que de la récupération !
le ruban doré ne reste pas en place, je vais devoir le fixer par quelques points
Verdict après la première soirée : nous avons eu un franc succès.
*Pavane éditée dans l'Orchesographie de Thoinot Arbeau
Et voici mes réponses au questionnaire du Dr Caso :
Une viole de gambe, une salamandre (sorte de réchaud en fonte), L'encyclopédie de la vie pratique, édition non datée (début XXe siècle), en trois volumes : L'habitation (comment choisir ses domestiques, l'entretien du linge et la broderie, recettes de cuisine diverses et variées), Savoir-vivre (organiser un bal, écrire une lettre, mais aussi des notions de comptabilité de droit, d'histoire…), La vie rustique (gérer son domaine, cultiver ses terres, élever des vaches, des chèvres, une basse-cour, faire son fromage…)
Coudre avec ma grande fille, discuter ou prendre le train avec la plus jeune, voir la forêt de parer de magnifiques couleurs d'automne, sentir les vacances approcher, déguster (et humer) les premières clémentines.
Je me lève AVANT les poules (ce qui n'était pas le cas cet été, misère, à 6h30 elles chantaient à tue-tête, samedi et dimanche compris). Blague à part, longtemps je me suis levée de bonne heure mais mes nuits étant ce qu'elles sont (du genre, hier, réveil toutes les heures et 20 minutes à chaque fois pour me rendormir), j'ai de plus en plus de mal à sortir du lit le matin. Par chance, je n'ai plus de collégiens/lycéens à tirer du lit.
Un bon petit déjeuner, un déjeuner assez léger quand je travaille, un peu de grignotage en cuisinant le soir, un dîner "normal", de plus en plus végétarien. Et beaucoup trop de chocolat !
Je note avec effarement les augmentations de prix ! Mon caddie de courses est de plus en plus cher, mais nous pouvons nous le permettre. Comme j'avais peu acheté de légumes cet été (grâce au potager), je suis sidérée par le prix des endives, des courgettes ou même des pommes de terre. Pour l'instant, le gaz en bouteille a peu augmenté et l'électricité pas encore, mais je fais la guerre au gaspillage, je groupe les cuissons au four et je circule encore plus qu'avant à vélo. Nous avons toujours été très petits consommateurs d'eau et d'électricité, il sera donc difficile de réduire (le chauffage à 19° ? il est réglé à 18,5° le jour/16,5° la nuit chez nous. Passer la durée de la douche de 9 min — moyenne nationale — à 8 min ? J'ai chronométré : je reste sous l'eau 2'45 en tout et j'ai largement le temps de me laver !)
Et comme chaque mardi, j'attends la question subsidiaire d'Anne : Avez-vous un rituel indispensable avant démarrer votre journée ?
Pas de rituel mais une routine : douche, habillage, petit déjeuner, coiffure, lavage de dents, vérification de mes poches : clés, téléphone, pass navigo, livre pour le train, c'est bon, je peux y aller ! Et en télétravail, c'est pareil, les poches en moins.
Le thème du jour est une sitation empruntée au blog de Morivinben par Virginie : « Brume du matin gristouille le pélerin ». Eh bien ça fait 15 jours que je guette le moindre brouillard matinal en vain ! Après une longue période de soleil éclatant, c'est la pluie qui a pris le relais, mais de brume, pas la moindre petite écharpe.
Et j'ai parcouru toute ma photothèque en vain… sauf ces photos, mais ce n'est pas tout à fait une brume matinale.
Souvenirs rafraîchissants du vallon des brumes à Chaumont-sur-Loire
Encore une semaine de folie et le rythme devrait se calmer, donc logiquement la tension dans mes épaules également. Le même week-end, on cumule l'assemblée territoriale (avec quelques interventions à préparer l'un et l'autre), la soirée du jumelage (pour laquelle j'ai proposé de coudre des costumes il y a même pas 15 jours), une journée de formation pour les chefs scouts. On y ajoute des journées de travail assez denses, pas mal de réunions et de petits travaux urgents, la vague gestion de la maison et trois visites hebdomadaires chez le kiné, l'arrêt de mes petits entraînements de course (faute de temps, alors qu'il fait si beau) et on obtient un cocktail détonant : insomnies, douleurs articulaires et musculaires, nervosité. Vivement les vacances !
Qu’est-ce qui rend votre job plaisant ou non ?
Je suis relativement libre de m'organiser comme je le veux, tant que je réussis à terminer les projets en temps et en heure, je touche à plein de métiers différents, je travaille avec des personnes que j'apprécie, pour la plupart, dans un domaine qui me passionne.
Le côté moins plaisant est que je me trouve en bout de chaîne et que je suis tributaire du retard des uns et des autres, il m'est arrivé d'avoir de longues semaines de désœuvrement et d'autres beaucoup plus intenses.
J'ai recuit ma gelée de coings qui était restée liquide, puis j'ai coupé et cousu des costumes en série (comme mercredi, jeudi et vendredi soir), aidée par deux autres musiciennes durant l'après-midi, où nos langues ont été aussi actives que nos mains.
J'aime avoir mes enfants près de moi, partager un temps seule avec l'un ou l'autre, j'aime quand la maison est pleine, ce qui devient plus rare. Avec nos familles, l'éloignement relatif complique un peu les choses, nous sommes les seuls à avoir quitté notre région d'origine. Reste le téléphone et les petits séjours en Normandie, et les rassemblements familiaux qui sont toujours de très bons moments, sans tension (ce qui est appréciable). De mon côté, c'était ma Maman qui faisait un peu le lien entre tous, et elle n'est plus là depuis si longtemps…
Je me suis lancée en décembre dernier dans un tour du monde de lecture, je choisis donc chaque livre en fonction de la nationalité de l'auteur, du court résumé qui le présente et de sa disponibilité à la médiathèque (12 médiathèques en réseau, le choix est heureusement vaste). Je viens de terminer Vie et mort en quatre rimes d'Amos Oz et j'ai bien aimé, plus que ce que j'en attendais.
Oh, je copie-colle la réponse de DrCaso (même si je pense être mieux lotie qu'elle dans ce domaine) :
« J’aimerais ne plus toujours avoir mal partout, c’est tout. Ca me rendrait la vie tellement plus supportable. »
J'ai toujours mal à l'orteil qui a été opéré début 2121, une tendinite au poignet droit, ma chute dans une vague du Pays Basque m'a tassé l'épaule droite (déjà atteinte de bursite) et pour l'instant, je n'ai pas trouvé d'ostéopathe capable de me la remettre en place, l'épaule gauche se rebelle elle aussi et mon estomac réagit fortement au stress du moment. Mais comme disent certains « à partir d'un certain âge, quand on n'a plus mal nulle part, c'est qu'on est mort » donc… je suis bien vivante !
Le thème du jour, porposé par Virginie, est "symbolique". Alors je suis allée piocher dans mon tiroir à trésors, car ce qui s'y trouve n'a aucune valeur, si ce n'est à mes yeux !
On remarquera que plus le temps passe, moins il y a d'informations ! Marie avait été étiquetée et placée aussitôt en couveuse, tant il faisait froid au bloc, quant à Aurore, le bracelet avait été préparé avant sa naissance.
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