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24 septembre 2023

52/2023 : le voyage de Mathurine #4

Nouvel épisode du défi chez Virginie, vais-je arriver à la fin de l'histoire ?

Remontée jusqu'à Venise, Mathurine a eu l'opportunité de prendre un train de légende : l'Orient-Express  Quatre de jours de voyage ont été nécessaires pour gagner Istamboul et de là, elle a pris un autre train vers la Chine. Pendant tout ce temps, elle risquait de s'ennuyer… mais Mathurine a découvert, à bord de ces trains de luxe, de fabuleuses bibliothèques à l'ancienne !

24 septembre - 1

 

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17 septembre 2023

52/2023 : le voyage de Mathurine #3

Nouvel épisode du défi chez Virginie, avec un décor de plus en plus tiré par les cheveux…

(mais vu que je dois partir très vite pour me faire coiffer style XVIIIe – Journées du Patrimoine obligent – on restera sur une photo floue. Mathurine a le teint brouillé parce qu'elle est fatiguée, et elle n'est pas la seule !)

Finalement, Mathurine n'a pris ni le train, ni l'avion. Elle a choisi une voie plus lente mais plus écologique : naviguer de péniche en péniche, de canal en canal, si bien qu'il lui a fallu une semaine pour rallier la Mer du Nord à la Ville Éternelle. Au programme : visiter quelques églises, le Forum et le Colisée, manger des glaces et des pizzas, faire un vœu devant la Fontaine de Trevi, ça fait rêver, n'est-ce pas ?

17 septembre - 1

10 septembre 2023

52/2023 : le voyage de Mathurine #2

Je sens que ça va être compliqué, ce défi chez Virginie, puisque j'ai brûlé tous mes vaisseaux, en termes de décor, dès la première semaine !

Après une navigation sans tempête, Mathurine est arrivée dans la Mer du Nord. La voici débarquée dans une ville des Flandres : un tour sur la grand-place, peut-être un musée, une bière et une gaufre et elle réfléchira à la suite de son voyage… prendra-t-elle le train ? L'avion ? Mais où veut-elle aller, maintenant ?

10 septembre - 1

 

9 septembre 2023

Mes (més)aventures de couture pour homme

Parfois, je me lance dans un projet qui devrait être sans histoire : la veille de l'anniversaire de Guillaume, je décide de lui coudre un polo dans un coupon de jersey d'un beau bleu, que j'avais acheté au Stoffenspaktakel de Reims (ça fait donc pas mal d'années). Ma belle-sœur m'a envoyé plein de chutes de Liberty au mois d'avril, j'en trouve un qui sera parfait pour les détails chics. J'ai tout mon vendredi devant moi, je suis seule à la maison, mais nous avons des invités ce soir et j'ai prévu un repas libanais, je vais donc alterner couture et cuisine, quelle belle journée ! 

Je commence par placer les pièces du patron, mais comme le jersey, lavé hier soir par précaution, a un peu rétréci, il ne fait plus que 145 de laize, c'est moins large que la maille piquée habituelle, j'ai un peu de mal à tout caser. Enfin, j'y suis arrivée, il est 10h, je vais débuter la couture. J'envoie une photo à ma belle-sœur.

6 septembre - 7

Je navigue entre la lingerie, l'ordinateur (pour suivre attentivement les tutoriels de Nabel) et la cuisine. J'ai cousu la patte de boutonnage, préparé du caviar d'aubergine, du taboulé, les salades de chou et la pâte des falafels, tout va bien, il est presque midi, je sors les restes de la veille pour mon déjeuner.

Maintenant, je vais poser le col. Je repère le milieu dos du polo et j'épingle le milieu du col, puis j'épingle tout le côté droit. Bizarre, le col est trop petit. Je recommence en tirant légèrement. Et puis je passe au côté gauche et là, j'ai trois centimètres de col en trop ! C'est alors que j'examine de plus près le devant du polo, je mesure : la patte de boutonnage est décalée et je comprends que j'ai marqué la fente sur l'envers du jersey au lieu de l'endroit ! Je mets un message sur T&N, où une discussion a été créée pour raconter nos erreurs. Nabel me répond qu'elle avait inversé, une fois, les pattes droite et gauche et qu'elle a laissé comme ça. Je me dis alors que ça passera…

Capture d’écran 2023-09-01 à 22

Et je continue, prise dans le timing serré de la journée : le col et le biais qui cache la couture, le houmous et le thon beldi, la fausse poche passepoilée, en la centrant bien dans le pan droit trop large, pour corriger un peu l'effet visuel du décalage (je suis naïve), les garnitures pour les bricks (épinards-fromage frais, thon-pommes de terre, bœuf-oignons), les manches (ah, je n'ai plus de fil pour la surjeteuse, je refais des canettes), la salade fattouch.

Un petit thé et un biscuit, pendant que je cuis mes pains pita.

Je couds ferme les côtés, puis je plie les bricks, je les enfourne avec les falafels (je suis nulle cuisson de boulettes, je cuis mes falafels au four, dans un moule à mini-tartelettes), je pique à l'aiguille double les ourlets du bas et des manches, puis je dispose tout mes petits plats dans des bols colorés, je hache la coriandre, je dresse la table… les invités vont arriver et j'aurai le temps de terminer ma couture demain matin, entre deux préparations de plats antillais (c'était une semaine gastronomique).

Samedi matin, je finis les fentes de côté avec du biais, je brode les boutonnières, je fouille mes réserves de boutons pour en trouver 3 presque identiques, je les couds et je fends les boutonnières. Ouf, c'est fini.

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On voit bien le problème, n'est-ce pas ?

Je n'ai pas fait de photos de l'essayage, mais il était clair que ce polo n'était pas portable, le décalage de 3 cm du col causait trop d'inconfort, sans parler de l'aspect visuel. J'ai pensé à le photographier seulement après avoir commencé à le découdre.

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Après un temps de réflexion, j'ai envisagé plusieurs solutions, sachant qu'il ne me restait qu'un tout petit morceau de jersey. Et j'ai constaté que si je n'avais pas fendu les boutonnières, j'aurais pu découdre la patte de boutonnage, retracer la fente 3 cm plus à droite et coudre une patte rapportée. J'ai maudit mon obstination à terminer ce polo en voyant comme les boutonnières se décousaient sans laisser de marques ! 

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J'ai envisagé plusieurs solutions : ajouter une large bande contrastante (j'ai du jersey violet assorti au Liberty), comme les polos de rugby, mais cela m'a semblé incompatible avec la poche passepoilée (et le destinataire a fait la grimace quand j'en ai parlé, je dois y aller en douceur, un changement à la fois : cette fois, le polo en maille jersey, la prochaine fois, le polo en trois bandes…). Couper horizontalement juste sous la patte de boutonnage, remplacer la partie gauche du haut, raccourcir le devant d'un centimètre (la valeur de couture) : mais il me fallais découdre et recoudre les fentes et la grande couture horizontale ne serait pas très esthétique. Comme j'avais une chute juste assez grande pour recouper le quart gauche du polo, j'ai choisi de ne remplacer que cette partie.

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J'ai vérifié 10 fois que je jersey était bien sur l'endroit et que j'avais bien ajouté les 3 cm nécessaires (j'aurais été fort capable de me tromper une deuxième fois !). J'ai donc remplacé ce morceau, décousu la sous-patte de boutonnage de droite, reposé celle-ci 3 cm plus loin. 

La couture de la nouvelle pièce et le fait d'avoir dû tirer un peu ont laissé un trou au bord de la fente, il m'a donc fallu masquer le bas de la patte sous un petit cache-misère (en Liberty tout de même !). L'intérieur donne une idée du massacre :

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(Je vais poser un thermocollant en coton)

J'ai reposé le col, en réduisant au plus juste mes valeurs de couture, vu que je les avais  recoupées avant de replier le biais. Pour dissimuler en partie la couture du devant , j'ai ajouté la poche plaquée proposée par le patron. Je n'ai eu à découdre que le devant de la manche et quelques centimètres de la couture côté, juste sous l'emmanchure. 

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Enfin, je suis prête à temps pour le défi de Nabel "couture pour hommes" et je suis sûre que cette fois, personne n'aura cousu un modèle identique ! 

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5 septembre 2023

Les questions de Dr CaSo

C'est la rentrée, avec le retour des questions du dimanche soir !

  • Quelle a été le moment le plus stressant de la semaine dernière ?

Attendre le retour d'Aurore (qui rentrait d'un camp en Bourgogne, avec une jeune conductrice aussi fatiguée qu'elle) en somnolant jusqu'à 2h45… puis je suis descendue regarder mon téléphone et elle m'informait, à minuit, qu'elle restait dormir chez son amie. 

  • Question de Cinabre : pas eu le temps de lancer une machine, et v’là qu’il n’y a plus un slip de propre ! Cul nu, ou vous retournez le bac à linge ?

Je fouille mon tiroir et j'en sors une vieille culotte déformée, puis je lance une lessive (mais je sais déjà qu'il me faudra augmenter le stock quand nous ne serons plus que deux à la maison, pour ne pas faire des machines à moitié remplies)

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  • Préféreriez-vous savoir quand vous allez mourir ou comment vous allez mourir ?

Ni l'un ni l'autre, mais j'espère avoir acquis assez de sagesse pour ne pas être terrorisée le moment venu.

  • De quoi pourriez-vous parler pendant des heures ?

De musique, de couture, de cuisine… mais pas trop longtemps quand même

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  • Question de Bleck : Premier repas chez belle-maman/chez la belle-fille, une toute petite limace, toute mignonne s’est glissée dans le pli d’une feuille de salade. Vous prenez votre courage à deux mains ou vous prenez le risque d’offenser votre hôte en refusant d’avaler “la couleuvre” ?

Je laisse le bout de salade sur le bord de mon assiette (avec un frisson : je déteste les limaces !)

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4 septembre 2023

Le tour du monde en 80 livres #18

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En août, j'ai beaucoup lu : 8 livres (et j'en ai écouté un) et j'ai exploré 13 nouveaux pays. Ça y est, j'ai depassé les 80 !

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Je commence par un ouvrage particulier : je n'ai pas l'habitude de lire de la poésie. Mais en faisant des recherches sur les auteurs de certains pays, puis en les croisant avec le catalogue de ma médiathèque, je retombais souvent sur un seul titre : Poésies de terres marines, 31 voix de l'Outre-mer. En outre, c'est un livre audio, ce n'est pas non plus dans mes habitudes. Je l'ai pourtant emprunté, espérant que les textes seraient dans le livret, mais non. Et un soir où nous avons eu une coupure d'électricité à 22 heures, après avoir un peu lu à la faible lueur d'une bougie, j'ai été bien contente de pouvoir écouter ces textes avant de m'endormir. Ils m'ont aussi accompagnée pendant quelques séances de couture.

Avec cette "lecture", j'ai fait un grand bond en avant dans mon tour du monde et découvert les failles du site "Visited countries" : la Guadeloupe et la Martinique, départements français, sont comptées commes des pays, mais pas Mayotte, ni Wallis-et-Futuna qui est un territoire d'outre-mer au même titre que la Polynésie française.

Afrique
Mayotte

Nassuf Djailani, À tous ceux qui accusent le poète de traîtrise à la langue française.
Yazidou Maandhui, Mirage.

Réunion
Aimé Césaire, Calendrier lagunaire.
Myriam Cazalou, Convois vers l'usine sucrière.
Agnès Gueneau, Cause à ou.
Rosemay Nivard, Un quart de pomme.
Patrice Treuthardt, Retour au port natal.

Amérique
Guadeloupe

Jenny Archimède, Dans mon île. Poème, dans Poésies de terres marines.
Daniel Maximin, Natale.
Max Rippon, Cataplasme.
Guy Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre.

Guyane
Léon-Gontran Damas, Solde.
Serge Patient, Cayenne est désolée…

Haïti
René Depestre, Lettre au poète Léon Damas.

Martinique
Nicole Cage-Florentiny, Dans mon île ne poussent pas les saules.
George Desportes, À la crinière du cyclone.
Éric Pézo, On avance la peur…
Joseph Polius, Petits mots…
Julienne Salvat, Dire d'enfance rosée…

Europe
France

Anne Bihan, Craquement nègre…
Alexis Gloaguen, Rien n'est plus paradoxal que la mort.
Catherine C. Laurent, Regarder le pays.

Océanie
Polynésie française

Flora Aurima Devatine, Pas d'i…, pas d'o…
Henri Hiro, Si seulement…

Nouvelle Calédonie
Déwé Gorodé, Les mots sont des innocents.
Nicolas Kurtovitch, Le sens des marées.
Raymond Lacroix, Le nouveau sorcier de la grue aux requins.
Frédéric Ohlen, Ils m'ont dit…
Denis Pourawa, Névarèna.
Paul Wamo, L'épithète.

Wallis-et-Futuna
Virginie Tafilagi, Mes yeux-paroles.

 

Laos

Loo Hui Phang, L'imprudence.

Pour l'enterrement de sa grand-mère, une jeune femme retourne au Laos, avec sa mère et son frère aîné. Ayant quitté le pays quand elle était bébé, elle n'a revu ses grands-parents qu'à deux reprises, à l'âge de 17 et 20 ans, douze jours au total. Dans ce récit, elle s'adresse à son frère qui ne s'est jamais vraiment remis de cet exil, alors qu'elle a conscience qu'elle a gagné, dans cette enfance française, une liberté qui lui aurait été interdite au Laos. Mais dans sa maison natale, auprès de son grand-père, elle renoue avec ses racines, comprend que son caractère affirmé, sa sensualité, lui viennent peut-être de sa grand-mère, qui s'est libérée du carcan familial et a traversé une partie du pays seule, à 12 ans, tandis que son frère s'enfonce dans les regrets.
« Oui, tu pédaleras jusqu'à l'ancien cinéma, même dans la côte au bout de la rue, avec moi derrière toi. Nous ferons ainsi, comme nous l'aurions fait, si nous étions restés à Savannakhet. La place est éclairée comme un décor de film. C'est excessivement charmant. Les bâtiments coloniaux ceignent l'endroit comme des figurants apprêtés. La lumière jaune débordant des lampadaires les maquille d'un éclat nostalgique. On croirait évoluer dans une photo ancienne, une image échappée de la jeunesse de nos parents. »
« Elle nous entraîne devant l'autel. Un portrait de Wàipó est posé au centre, encadré par deux bougies. En offrandes, un bouquet d'encens et un plateau de fruits. Je frémis. C'est une photo d'elle que j'ai prise lors de mon dernier voyage […] les traits imprécis, le regard qui s'échappe. Voilà à quoi ressemblait la gamine fabuleuse. »
« Notre grand-père fume sur la terrasse. Toi, tu luttes contre l'impression née de cette dernière visite. À ton tour, tu as vu ton pendant inversé, ce que tu aurais été si. Ton uchronie. »

 

Costa Rica

Edo Brenes, Bons baisers de Limon.

Étudiant à Londres, Ramiro revient au Costa Rica pour deux semaines de vacances et en profite pour interroger sa mère sur son histoire familiale, à la faveur d'un carton de vieilles photos qu'elle a sorti du placard. Il rencontre des oncles, des cousins, qui lui montrent aux aussi leurs photos. Au fil des jours, il découvre que le conte de fées de ses grands-parents maternels cache des zones d'ombre. Jusqu'à ce dernier jour où son grand-oncle retrouve des bribes de mémoire et révèle un terrible secret de famille.

C'est une histoire émouvante et prenante qui est racontée par ce roman graphique. Les photos anciennes, commentées par les uns et les autres, alternent avec des retours dans le passé où la véritable histoire est révélée peu à peu. On y découvre aussi la vie au Costa Rica dans les années 40 à 60, qui semble bien plus libre pour les jeunes filles qu'en Europe, ainsi que quelques détails amusants, notamment le permis de conduire les vélos (et les amendes s'ils étaient mal stationnés).

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Djibouti

Abdourahman A. Waberi, Aux États-Unis d'Afrique.

Imaginons que l'on inverse la situation : la Fédération des Etats-Unis d'Afrique prospère avec ses centres d'affaires et ses mégapoles, indifférente au sort des millions de réfugiés d'Europe et d'Amérique qui fuient les guerres interrégionales et la misère. Maya est née en Normandie, où le docteur Papa, en mission humanitaire, l'a sauvée et emmenée en Erythrée. Mais même dans le pays de cocagne, le malheur peut frapper, et c'est après le décès de sa mère adoptive, après des années de souffrances, que Maya, devenue artiste plasticienne reconnue, va souhaiter découvrir la région de sa naissance et retrouver sa mère biologique.

« Nougaro, la notice sur la pochette du disque l'indique clairement, est un chansonnier caucasien de race occitane qui célébrait nos plus grands musiciens, comme le montre cette complainte retrouvée dans un gourbi de Toulouse ravagé depuis par la guerre ethnique  opposant le mouvement patriotique pour la libération de l'Occitanie (MPLO)  aux troupes républicaines de Paris. Troupes qui avaient perdu l'Alsace, la Lorraine, la Vendée, la Bretagne, la Savoie et la Porvence. Ah, toutes ces bouiches que nous devons nourrir par beau trmps ou par khamsin. Les écoliers organiseront cette année encore l'opération « un bol de mil à la sauce gombo », se désolerait Maman au fond de son lit. »
« Tu n'est pas si différente de ces petits écervelés qui manifestent devant les McDiop et les salons de café Sarr Mbock ou arrachent les plants de riz transgéniques dans les rizières lybiennes et namibiennes sous prétexte que ces produits à haute valeur ajoutée nuisent à la santé, agressent la couche d'ozone et polluent la planète. Les chiffoniers de Vancouver et les forçats de Melbourne, résignés à leur rôle de valetaille et de bêtes de somme, sont, eux, ravis d'engloutir le riz du Kalahari et les sandwichs au bœuf du Sahel de l'enseigne McDiop. »

Tanzanie

Abdulrazak Gurnah, Près de la mer.

« Je suis un réfugié, un demandeur d'asile. Ces mots ne sont pas simples, même si l'habitude qu'on a de les entendre fait les apparaître comme tels. J'ai débarqué à l'aéroport de Gatwick en fin d'après-midi le 23 novembre de l'an dernier. »

Dès que Salem Omar, 65 ans, apprend que le Royaume-Uni accorde le droit d'asile aux réfugiés de son pays, il s'organise pour quitter Zanzibar, où a il passé sa vie. Privé de passeport, il s'en procure un au nom de Rajad Shaabam Mahmud, un homme qui a été son ennemi, malgré lui. En fait, tous les deux ont été victimes d'un manipulateur qui les a trompés et qui a provoqué leur perte. Salem n'a presque rien emporté, son bien le plus précieux est un petit coffret d'encens, qui lui est confisqué par les services d'immigration.

« Voici l'histoire du marchand qui m'a fourni l'ud. Je la raconterai ainsi parce que je ne sais plus qui peut bien écouter. Il s'appelait Hussein, c'était un Perse de Bahreïn, comme il s'empressait de le rappeler à qui le prenait pour un Arabe ou un Indien. Il comptait parmi les marchands les plus aisés, portant le kanzu brodé de couleur crème des Perses du Golfe, toujours bien tenu, parfumé et immanquablement courtois, ce qui n'était pas le cas de tous les marchands qui arrivaient par le mausim. »

Salem nous raconte sa vie à Zanzibar, son ascension sociale comme marchand de meubles, en alternance avec celui de son arrivée et de son installation en Angleterre, dans une petite ville près de la mer. Jusqu'à ce qu'il apprenne que l'aide aux réfugiés, avant de savoir qu'il parlait anglais, lui avait trouvé un interprète qui n'est autre que le propre fils de Rajad Shaabam Mahmud. Lui aussi a quitté la Tanzanie, bien longtemps auparavant, grâce à une bourse d'études. 

« Et voilà que trente-deux ans après la perte de cette maison, un homme du nom de Rajab Shaaban aarive en Angleterre comme demandeur d'asile et a besoin d'un interprète. Ce n'est pas mon père, mort depuis longtemps, je ne peux d'ailleurs pas l'imaginer entreprenant un tel voyage […] quelqu'un avait emprunté le nom de mon pèrs pour, dirons-nous, faire de l'esprit. Et je pensais que ce quelqu'un-là était Salem Omar, qui avait toujours eu une conception détestable de la plaisanterie et dont parfois les facéties n'étaient drôles finaklement que pour lui. »

Les deux hommes se rencontrent, d'abord méfiants et hostiles. Malgré tout, ils sont prêts à essayer d'oublier leurs ressentiments, chacun relit son passé à la lumière ses souvenirs de l'autre et fait évoluer son point de vue. Ils découvrent aussi qu'un lien fort qui les unit : celui d'un pays perdu, avec son histoire, les séquelles de la colonisation et les conflits qui ont suivi son indépendance. Un très joli récit !

Népal

Mahjusshree Thapa, Les saisons de l'envol.

Poussée par son père à progresser dans la vie, Prema semble avoir trouvé sa voie : des études à l'université, un emploi dans une ONG, bien payé, un petit ami. Mais son pays est en proie à la guerre civile, sa petite sœur s'est enrôlée chez les rebelles maoïstes… lorsqu'elle apprend, par hasard, qu'il existe une loterie pour la Green Card américaine, elle choisit de se laisser porter par le hasard. Elle s'envole peu après pour Los Angeles et une nouvelle vie commence pour elle, mais elle peine à trouver sa place : d'abord hébergée et employée par des Népalais, elle devient auxiliaire de vie auprès d'une vieille dame, s'installe en colocation, puis chez son nouveau petit ami et rompt totalement avec son passé, au point de ne plus prendre des nouvelles du Népal.

« “D'où est-ce que vous êtes ?” Si possible, Prema éludait la vérité en disant : Pasadena, Compton ou San Pedro. Il lui arrivait de répondre “Je viens de l'Inde”, parce que les Américains avaient au moins entendu parler de ce pays. La conversation pouvait alors prendre un tour inattendu […] un jour, elle discuta avec le gardien d'une banque et quand elle annonça qu'elle était indienne, il lui répondit : “Moi aussi ! Et vous êtes de quelle tribu ?” Incapable de s'expliquer, elle fit machine arrière : “Je viens de l'Indiana, en fait” »

« Pour la première fois depuis des années, Prima pense au Népal. À la guerre. Elle pense à son père. Était-il en sécurité ? À sa sœur. Bijaya était-elle toujours maoïste ? Était-elle même encore vivante ? Elle ressentit, venu de loin un frisson au plus profond d'elle-même. »

« Luis était parti, fidèle au schéma auquel obéissait sa vie. Tandis qu'elle, elle était toujours à la dérive. Ne progressait pas. Vivait au jour le jour. Survivait. Était-ce donc la la vie qu'elle avait choisie ? Apparemment, oui. Dans tous les cas : était-ce important ? Pourrait-elle un jour — elle qui avait connu si tôt les souffrances du monde — vraiment choisir ? Pourrait-elle progresser ? Elle qui avait toujours suivi un chemin né du hasard et des coïncidences, où qu'il la mène ? Qui avait lié sa destinée au résultat d'une loterie ? »

Peu à peu, Prema se sent perdre pied. il lui faudra identifier les causes de son égarement pour trouver, enfin, un équilibre et pouvoir s'enraciner dans sa nouvelle vie sans oublier ses origines.

Bulgarie

Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer.

Un roman original, dont la jeune héroïne nous partage sa vie, ses rêves enfantins et les bouleversements de l'histoire de son pays. Au tout début, elle a sept ans et entre à l'école. Elle découvre à cette occasion l'existence de Iouri Gagarine, qui est venu, bien des années plus tôt, planter un sapin. C'est décidé, elle sera cosmonaute. Elle finit par partager son secret avec sa meilleure amie, Constantza, et demande un parachute au Père Gel (pas de Noël en Bulgarie sous le communisme) pour s'entraîner… elle recevra un petit chien, Joki. Elle imagine que ses parents, quand ils  s'enferment dans la salle de bain en ouvrant grand tous les robinets, se racontent des blagues dont elle voudrait bien profiter, elle cherche aussi à savoir pourquoi certains journaux ou livres sont enfermés par son père dans le placard difficile d'accès… 
De péripéties en bêtises, de complicité en fâcheries, nous suivons les deux petites filles qui grandissent, tandis que tombe le mur de Berlin, que les profiteurs du régime communiste deviennent les nouveaux mafieux et que les bouleversements de l'adolescence (sur fond de musique punk) viennent ajouter au désordre ambiant.

« Récapitulation.
Ton grand-père est communiste.
Constantza est une peste.
Berlin n'est pas un homme.
Iouri Gagarine a été kidnappé par des extraterrestres.
Ta mère découvre les dénonciations contre elle à la Sûreté intérieure, pour des activités dissidentes au sein d'une radio illégale.
Ta grand-mère droit en Dieu.
La Marine nationale a fait faillite.
Ton indestructible bâtard Joki ne sera jamais un cosmonaute.
Ton oncle a été un espion à la solde du gourverment communiste.
Constantza est ta peste éternelle qui tu aimes plus s-que tout au monde.
Iouri Gagarine est un soviétique.
Toi, tu n'y es pour rien, car seuls les enfants sont innocents, te dit un homme à la télévision.
La démocratie a explosé. »


Pour terminer le mois, j'ai lu deux livres en parallèle, l'un dans le train, l'autre à la maison :

Angleterre
Herman Melville, Bartleby le scribe.

Je ne suis pas assez bonne en anglais pour lire ce court roman (71 pages) dans la langue originale, mais je sais qu'aucune traduction ne peut rendre exactement la phrase favorite de Bartleby :« I would perfer not to ». Je connaissais pas mal d'extraits de cette œuvre et je voulais la lire en entier. En réservait le volume à la médiathèque, j'ai découvert que Daniel Pennac et son frère étaient passionnés par ce personnage et que c'était l'un des sujets titre ci-dessous, que je me suis empréssée de réserver également.

France
Daniel Pennac, Mon frère.

« Je ne sais rien de mon frère mort si ce n’est que je l’ai aimé. Il me manque comme personne mais je ne sais pas qui j’ai perdu. J’ai perdu le bonheur de sa compagnie, la gratuité de son affection, la sérénité de ses jugements, la complicité de son humour, la paix. J’ai perdu ce qui restait de douceur au monde. Mais qui ai-je perdu ? » 
Ce livre est un magnifique hommage de Daniel Pennac à son frère Bernard, mais également au roman de Melville, qu'il a adapté pour la scène. Bernard aimait beaucoup Bartleby et l'avait fait découvrir à son jeune frère.
« Un de mes regrets — mais bien sûr ça ne veut rien dire — c'est que Bernard n'ai pas vu le spectacle. « Bartleby… en voilà un qui n'ajoutait pas à l'entropie. » C'est ce qu'il m'aurait dit à coup sûr. »
Le récit de leur enfance, de leur complicité, mais aussi celui plus douloureux de la lente déchéance de ce frère aîné qu'il admirait tant, alterne avec le texte de sa pièce, j'ai ainsi lu deux fois, en parallèle, Bartleby, avec parfois une lumière apportée par Pennac sur un passage un peu obscur (comme l'affaire Adams-Colt, connue uniquement des contemporains de Melville, même si on en devine l'argument). Pennac assure que c'est cet aîné qui lui a appris à parler, qui lui a donné le goût des mots : on peut donc lui en être infiniment reconnaissants !
« Un soir de notre adolescence, nous prenions l'apéritif mon frère et moi, chez une tante haute en couleur et en mots. Les mots étaient son affaire. Elle en appréciait l'exactitude. Elle savait les faire entrer dans leur juste case. C'était d'ailleurs une cruciverbiste émérite. L'heure tournant, je me levai :
— Bon, ce n'est pas tout ça mais il faut qu'on y aille, on va manger chez les R. 
Ma tante me regarda comme si elle avait avalé son dictionnaire :
— Mais non, voyons, vous allez dîner chez les R !
Mon frère tempéra doucement :
— Oui, mais tu connais Daniel,il en profitera certainement pour manger quelque chose. »

 Août 23

 

Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.

Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Toni Morrison, Beloved.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène. 1. Ils m'ont menti.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).
Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).

 

 

3 septembre 2023

52/2023 : Mathurine part en voyage

Pour les cinq prochaines semaines, Virginie a placé la barre très haut : « Je trouve un objet/personnage et je le mets en scène : je raconte une histoire ». J'ai cogité toute la semaine pour trouver une idée !

Mathurine a décidé de partir en vacances, au moment où tout le monde reprend le travail, c'est idéal, non ? Elle a donc bouclé ses valises et pris le train pour une grande ville portuaire. Bateau de croisière, ferry ? Elle n'a que l'embarras du choix.

3 septembre - 1

2 septembre 2023

Août

Un mois presque entier de congés, dont je n'ai pas profité autant que j'aurais voulu, entre des semaines de pluie déprimantes et quelques jours de canicule. Nous nous sommes reposés, j'ai fait quelques bricolages, quelques réaménagements (je commence à coloniser la chambre laissée par Marie), nous avons bien mangé, profité des tomates et courgettes du jardin, et j'ai apprécié le fait de vivre presque sans horaires ni contraintes. Gribouille nous a tenu compagnie (il s'ennuyait, seul chez lui) et j'ai lâché l'affaire : comme il ne fait ni saletés, ni bêtises (et qu'il se fait vieux), je le laisse désormais entrer à sa guise dans la maison.

2 septembre - 2

1/ Comme il ne pleut pas ce matin, je vais à Versailles à vélo, d'abord au bureau récupérer mes sacoches et une commande de mercerie (avec mes collègues, nous partageons autre choses que des réunions), puis au marché.
2/ Nous allons chercher les filles à Orly, où leur avion a atterri en pleine tempête avec 40 min de retard, puis rentrons par le chemin le plus long, puisque l'autoroute est fermée pour travaux nocturnes (si l'avion était arrivé à l'heure…), bien contents de les retrouver.
3/ J'accompagne Marie, bien malade (vive la pluie irlandaise !) chez le médecin, à la pharmacie, puis à son appartement déposer sa valise, puis je la ramène à la maison pour la dorloter encore un peu.

2 septembre - 5

4/ Un après-midi couture avec Aurore (et une ancienne robe déchirée transformée en short), elle se débrouille de mieux en mieux.
5/ Recevoir une lettre recommandée, ce n'est pas courant, mais quand deux collègues se sont vu proposer une rupture conventionnelle qu'ils ont refusée, c'est source d'inquiétude… heureusement, la lettre présentée hier en notre absence était à la poste ce matin (un samedi) et il s'agit d'une chose sans importance.
6/ Notre amie Véronique nous invite pour le goûter, c'est-à-dire trois heures de papotage en buvant du thé.
7/ Aurore s'est mise à la couture, après une version "récup" dans une robe déchirée, nous allons lui acheter du tissu pour deux nouveaux shorts.
8/ Je passe prendre Marie pour cueillir des fraises, nous nous laissons tenter par les mirabelles (et laissons la rhubarbe pour plus tard, car j'ai déjà au travail pour transformer tout cela en confitures avant ce soir) (et terminer mon pantalon, préparer les bagages, répéter en famille un morceau de musique…)

2 septembre - 32 septembre - 4

9/ En route vers Le Havre, nous faisons pour une fois une étape à Giverny, Marie n'avait jamais vu le jardin qui est magnifique en cette saison (avec notamment des dizaines de variétés de dahlias).
10/ Une belle journée avec plage (elle était bondée, il faisait chaud) et un dîner avec un ami, que nous voyons d'habitude en coup de vent dans sa pharmacie.
11/ La plage quand il pleut, c'est bien aussi, il n'y a personne et c'est plus facile de se mettre à l'eau.

1 septembre - 71 septembre - 6

12/ Pour ne pas déroger à la tradition estivale, nous préparons une grande cocotte de moules, et bien sûr des frites. 
13/ L'exposition Marquet au MuMa, est vraiment superbe et plus importante que je ne l'attendais (une soixantaine d'œuvres). Je redécouvre toujours avec plaisir ce beau musée où j'ai passé tant d'heures, quasiment seule, quand je préparais mes devoirs d'histoire des arts à l'université.

2 septembre - 1

14/ De retour à la maison, je commence par un tour au magasin de bricolage, suivi d'un bon nettoyage du jardin (envahi de champignons que les poules picorent et qui ne sont peut-être pas vraiment comestibles)

1 septembre - 1

15/ Une matinée en cuisine pour fêter Marie.
16/ Aurore envoie un message disant qu'elle sera là pour le dîner, en mère indigne, je pensais qu'elle ne rentrait que demain ! 
17/ Du coup, nous partons toutes les deux à la chasse aux perles (difficiles à trouver cette année, et celles que nous avions à la maison ont disparu) et au joli tissu.
18/ Cette fois, c'est à vélo que nous allons à la cueillette, pour de la rhubarbe que je transforme immédiatement en confiture (malgré la chaleur qui devient étouffante).

1 septembre - 2

19/ Grâce à cette chaleur humide, mon pain au levain est magnifique. Je prépare aussi deux grands plats de lasagnes, car nous attendons Per Eric, venu de Suède pour la randonnée cycliste Paris-Brest-Paris.
20/ C'était une agréable rencontre (j'ai un peu souffert pour suivre la conversation en anglais et beaucoup cherché mes mots — déjà que je les cherche en français…). Comme notre hôte était musicien, il nous laisse la partition d'un air traditionnel suédois, qu'il avait emportée comme brouillon.
21/ Un peu déçue par ma dernière couture, je reprends immédiatement l'encolure pour un meilleur résultat, puis j'enchaîne sur la transformation d'une robe que je ne porte pas car le haut est trop échancré.
22/ Une cueillette de mûres en fin de journée, sur un terrain en friche, elles sont belles cette année, mais elles se défendent bien et les sangliers ont labouré le sol, ce qui rend l'expérience assez acrobatique par moments. Nous réussissons à rentrer sains et saufs (mais griffés).
23/ Après une journée étouffante, je suggère de tester le poke bowl (2 chaînes ont ouvert récemment dans le centre commercial) et c'est un succès : bon, frais et salle climatisée, ça fait du bien.
24/ Un petit passage chez le réparateur de vélo pour régler mon dérailleur, depuis 2 jours, je dois mouliner à toute vitesse, c'est épuisant. Comme il a du temps, il s'y met tout de suite et m'explique chaque étape, je pourrai peut-être me débrouiller seule une prochaine fois.
25/ Passer la journée en cuisine, et entendre à l'arrivée des invités, quand on donne le menu « Oh, j'adore ça ! »

1 septembre - 3

26/ Nous terminons à midi les plats libanais d'hier soir, puis je me mets avec Marie à la cuisine antillaise pour l'anniversaire de Guillaume.
27/ Vendredi, j'ai complètement raté ma couture à cause d'une étourderie au tout début, aujourd'hui j'ai passé la journée sur un déguisement, pour un résultat encore trop moyen, avec plein de déboires, dont deux casses d'aiguilles. Mais en fin de journée, je trouve comment rattraper mon ratage sans tout découdre, je m'y mettrai tranquillement un peu plus tard.

1 septembre - 4

28/ Reprise du travail, en comité restreint cette semaine. C'est bon, pour une fois, je n'ai pas perdu la mémoire pendant les vacances et les réflexes sont toujours là.
29/ Deux rendez-vous qu'on attendait depuis 15 jours : Guillaume est fixé sur ses douleurs étranges et nous pourrons de nouveau ouvrir le coffre de la voiture sans manche à balai. Les vérins qui lâchent au bout de 5 ans d'utilisation très modérée, c'est une très mauvaise surprise ! Heureusement que ça n'est pas arrivé 3 semaines plus tôt, en Allemagne, quand on devait ranger nos vélos dans le coffre tous les jours, ce qui était déjà très sportif en soi.
30/ Le kiné met le doigt (au sens propre) sur la douleur au talon que je ressens depuis quelque temps : aponévrosite plantaire, et me donne quelques conseils pour me soulager. Je n'ai pas envie de repasser par la case "semelles orthopédiques", si pénibles pour me chausser ensuite, mais s'il le faut…
31/ Après 4 versions différentes, j'ai enfin réussi à coudre un système de coulisses pour les baleines qui doivent supporter le déguisement de Barbapapa et installé une première crinoline. J'espère qu'à l'essayage, on pourra en rester là, car je n'ai presque aucun moyen de prendre des mesures, il me faut ajuster au fur et à mesure et j'en ai un peu assez. Mais réutiliser ce déguisement est une satisfaction en soi.

 

 

 

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