Ce dimanche, Virginie nous propose une balade, ça tombe bien, il ne pleut pas !
Depuis quelque temps, j'ai mal à la hanche après avoir couru, et mal aux genoux aussi. Dimanche dernier, j'ai fait tout ce qu'il ne fallait pas : je suis restée assise 40 minutes en voiture peu après ma course, alors que j'ai besoin d'un temps de récupération active, puis j'ai couru pour retrouver ma princesses avant son départ. Dans l'après-midi, je pouvais à peine marcher. Et ma hanche m'a fait souffrir pendant toute la durée de ma course de mercredi, ce qui n'arrivait jamais auparavant. J'ai donc décidé, pendant un temps, de remplacer mes entraînements par de la marche (et peut-être de la natation, surtout si le plombier tarde encore à venir réparer notre chauffe-eau – 6 jours qu'on attend un devis)
Hier, nous avons profité de la douceur automnale pour une balade dans Paris, au départ de chez Aurore, en passant par une expo aux Archives Nationales, puis dans les petites rues du Marais, place des Vosges pour du thé et retour vers Montparnasse.
Ce matin, j'ai suivi les balises du GR le plus proche (350 m de la maison) pour voir où elles me conduiraient : le long de la Bièvre, visiblement, donc c'est une variante du GR 11. J'ai fait demi-tour au bout de 5 km et je suis rentrée par un autre chemin.
Deux de mes collègues revenaient de congé maternité la semaine dernière. Alors que, fatiguée et débordée, je pensais participer aux cagnottes collectives, j'ai retrouvé de la motivation pour choisir des tissus, des motifs et relancer la brodeuse qui s'ennuyait et j'ai pris plaisir à coudre ces deux trousses.
Malgré une rentrée bien chargée, elle avait décidé de participer à la Course des Princesses, que j'avais faite moi aussi il y a dix ans. Il lui a fallu s'entraîner dans Paris : elle connaît le Luxembourg par cœur à force d'y tourner et retourner.
Elle m'avait demandé un tutu, j'ai acheté 1m30 de tulle rose, un bout d'élastique pour ceinture, une des coutures les plus rapides de ma vie !
J'ai déposé tout mon monde devant la porte Saint-Antoine et je suis partie en quête d'une place de stationnement… en même temps que 2000 autres automobilistes, sachant que les 10000 participants de la course royale occupaient déjà les lieux. Un grand moment d'errance dans les allées de parkings souterrains tous complets. Lorsque j'ai enfin trouvé le graal, j'ai cherché pendant 5 minutes comment sortir du centre commercial, puis j'ai couru vers le parc du château, trouvé le lieu de la course, remonté le long des couloirs de départ en essayant, vainement, de joindre Marie ou Guillaume (le réseau téléphonique était saturé). Évidemment, je suis arrivée au sas "moins de 35 minutes" sans les avoir vus, il m'a fallu redescendre toute l'allée, contourner les dernières coureuses et remonter de l'autre côté, où j'ai enfin trouvé la princesse prête à partir.
Et c'est parti !
Comme le parcours fait le tour du Grand Canal, il n'y a pas moyen de rejoindre la course à mi-temps, nous avons donc attendu un peu. Puis nous nous sommes postés près de l'arrivée pour la guetter.
La voilà !
La princesse a été rapide, elle aussi : alors qu'elle visait 46-48 min (10 km/h, c'est une belle vitesse), elle est arrivée en moins de 44 minutes !
Et elle est contente de sa performance !
Nous sommes nous perdus en regagnant la voiture ? À peine (quel labyrinthe, ce parking !)
Ce dimanche, Virginie nous propose d'être studieux. Et quoi de plus studieux, par définition, qu'un étudiant ? Ces deux derniers samedis, pour notre étudiante, c'était le retour des DS (Devoirs sur Table) : dissertation, puis commentaire d'œuvres la semaine suivante. Et ces premières fois, les devoirs se faisaient à la maison, à chacun de s'approcher autant que possible, selon ses capacités et sa motivation, des conditions du concours : 5 heures sans consulter le moindre document. Elle a choisi de prendre son temps et de regarder ses fiches (mais pas internet) pour la dissertation, dont le thème était « l'eau », et de respecter le temps imparti pour le commentaire (elle ne connaissait qu'une seule des 4 œuvres photographiées, dont il faut citer l'auteur, le titre, la période, la technique, le mouvement artistique, le musée de conservation et l'historique — contexte de création, expositions, propriétaires… du moyen-âge à aujourd'hui, vaste programme).
Je lui ai prêté mon bureau, très agréable par un samedi ensoleillé.
Oups, j'ai failli oublier le rendez-vous de Virginie ! Encore un week-end très chargé qui me désoriente.
Suis-je écolo ? Voilà une question bien embarrassante… certes, je fais la plupart de mes déplacements à vélo, mais nous avons deux voitures (qui ne roulent guère) : une petite au GPL pour la ville et une grande pour les vacances et les co-voiturages. Je m'approvisionne en vrac à la coop bio pour certains produits, mais je n'y ferais pas toutes mes courses. Nous mangeons surtout des fruits et légumes de saison, mais j'achète des bananes, des kiwis et pas mal de surgelés. Nous avons des poules, mais elles sont difficiles et refusent les épluchures (et comme finissons nos restes de repas…)
Lucette et Soizic s'ébattent en liberté dans notre petit jardin, dont la pelouse ne mérite plus le nom de gazon (d'ailleurs, nous n'avons pas tondu de tout l'été), un plant de courgette résiste encore et toujours au froid, je lui laisse la chance de nous donner une ultime ratatouille.
Bref, comme beaucoup, l'écologie me préoccupe, j'essaye de faire des efforts et d'intégrer beaucoup de petits gestes dans mon quotidien mais je suis très loin des 2 tonnes de CO2 préconisées !
L'hôtel à insectes se délabre doucement, il est assez peu habité. La vigne vierge est venue toute seule et colonise joliment toute la clôture (que nous n'avons jamais lasurée)
Bon, quand même : mercredi, je suis allée à la médiathèque sous la douche pluie, jeudi j'ai pris mon vélo pour un pot de départ à Versailles (20 km aller-retour avec une météo menaçante et humide), hier soir nous sommes allés et revenus du théâtre à vélo (il n'y avait même pas d'arceaux pour les attacher, la honte !) et ce soir, nous prendrons nos fidèles montures pour le bal du jumelage, même s'il se termine à minuit, entre autres parce que je me suis équipée de l'étui à violon qui va bien (léger – moins d'1 kg – et à bretelles, contrairement à l'ancien… mais fabriqué en Chine). L'an dernier, j'aurais préféré la voiture.
Il y a tout juste 6 jours, sur le groupe des formateurs pour les scouts, la question a été posée : « Est-ce qu'on a un déguisement de pieuvre ? » Heu… l'imaginaire est les animaux de la forêt*, que vient faire la pieuvre là-dedans ? Réponse : c'est la nouvelle mascotte du territoire. Comme j'avais ma tenue de St Francois à coudre, mes fiches à finaliser et imprimer, une heure de formation à préparer, en toute logique, j'ai répondu « Je vais bricoler un truc à partir de la structure de Barbapapa, je passerai au marché aux tissus mercredi ». Mercredi matin, j'avais fini les ourlets de ma robe de bure et je n'avais pas trop envie d'attendre l'ouverture du marché à 14h pour espérer trouver le tissu voulu. J'ai regardé un peu les déguisements de pieuvre vendus dans le commerce et décidé qu'avec de la polaire blanche (que je n'avais pas — oui, la pieuvre, en plus, devait être blanche) et du molleton (que j'avais), ça devait être jouable. Je suis donc partie à la médiathèque et je suis passée dans l'un des magasins à côté où, bingo, j'ai trouvé deux plaids à 3 euros.
J'ai commencé par tracer le patron d'un gros ballon, j'ai un peu coupé la base et je l'ai cousu, en doublant chaque quartier de polaire d'une couche de molleton épais. Quand je suis arrivé au bout de mes chutes de molleton, j'en ai pris du plus fin que j'ai renforcé d'une couche d'intissé.
* C'est-à-dire, avec les déguisements disponibles : un sanglier, une vache, un bélier, une girafe, une grenouille, un lapin rose, un loup, un panda roux et un pingouin.
Puis j'ai tracé le patron d'un tentacule, que j'ai coupé en double et cousu d'un zig-zag sur le bord en plaçant des bouts de molleton au milieu, pour donner du volume sans vraiment les rembourrer.
Le lendemain, j'ai coupé 7 autres tentacules, deux fois chacun, en maudissant l'équipe pédagogique d'avoir choisi cet animal ! Le soir, Marie m'a gentiment préparé un délicieux dîner pendant que je cousais. Puis elle m'a aidée à tracer l'ouverture pour le visage et j'ai confectionné une cagoule en jersey blanc, que j'ai doublée pour être certaine qu'elle résisterait au poids de la boule de polaire/molleton. Seule la couture autour du visage relie la cagoule à la tête.
Vendredi soir, j'ai entrepris de couper la "cape" qui relierait la tête et les bras, mais je n'avais plus que des bandes assez étroites que j'ai dû d'abord assembler entre elles. Pour plus de solidité, j'ai coupé deux fois cette pièce en croisant le sens des "rayures" et j'ai posé les tentacules entre les deux épaisseurs en cousant une fois de plus en zig-zag. J'ai cousu l'ouverture de la cape au bas de la tête sur 20 cm au niveau du menton.
Après essayage, j'ai constaté que la tête s'affaissait sous son propre poids. J'ai envisagé de la rembourrer avec du plastique-bulle (trop bruyant, avoir cette masse contre les oreilles serait insupportable pour le porteur du costume), puis avec des ballons de baudruche (mais je devais en acheter). Enfin, je me suis résignée à poser des coulisses le long des coutures entre les 6 quartiers de la tête, afin d'y glisser des baleines.
Puis j'ai posé le costume sur mon mannequin et j'ai attaché solidement, à la main, la tête aux épaules.
Ce déguisement a remporté un franc succès, tout le monde a voulu le porter à tour de rôle et je pense qu'il sera de sortie pendant toute l'année aux événement territoriaux !
Ce dimanche, Virginie nous propose de recycler, ça tombe bien, je suis adepte des recyclages/ détournements en tous genres. En revanche, ce sont surtout des photos que je vais recycler cette semaine car j'ai été très prise par la préparation d'une journée de formation (qui a lieu ce dimanche, pensez à moi qui me suis levée aux aurores !)
Alors, forcément, la première chose que je recycle, ce sont des vêtements, pas trop pour en faire de l'habillement (je l'ai fait mais les tissus sont déjà bien usés et ne durent guère), mais pour des déguisements.
ou la déco d'un anniversaire
Nous avons réemployé nos anciens volets, des palettes et diverses chutes de bois pour aménager le poulailler
Une ancienne applique Ikea a connu plusieurs vies, s'adaptant à chaque changement de déco de la chambre
un atlas routier périmé me sert régulièrement de papier à origimi
et j'ai trouvé aussi comment mettre en valeur des timbres du bout du monde
Mais souvent, j'ai beaucoup plus d'idées que de temps pour les réaliser, alors je garde des objets "au cas où" ou "pour plus tard"…
Il y a 15 jours, lors de la préparation d'une journée de formation chez les scouts, le thème de l'imaginaire m'a laissé perplexe : les animaux de la forêt, avec deux déguisement déjà trouvés, une grenouille et un lapin rose. Je me voyais mal, déguisée en écureuil ou en renard, présenter la proposition spirituelle du mouvement (et comment relier la formation au thème ?). Mais au petit matin, la solution m'est apparue : François d'Assise prêchait aux animaux ! Avec un lien tout trouvé vers l'Encyclique Laudato Si (largement évoquée dans la démarche des deux années à venir) et le dialogue inter-religieux, puisque St François a rencontré un sultan à Damiette lors de la cinquième croisade. Je n'avais plus qu'à trouver mon costume, ou plutôt à me coudre une robe de bure. Ce qui fut fait, et rapidement !
J'ai pris mon patron de blouse de base, que j'ai simplement allongé, en omettant de coudre les pinces devant et dos (j'ai toutefois conservé les pinces de poitrine pour ne pas avoir à redessiner les côtés).
Pour le capuchon, j'ai découpé un large cercle, tracé rapidement le contour de la capuche de mon imperméable, puis coupé cette capuche en double avant de la coudre sur l'encolure de la "cape". Un ourlet rapide et le tour était joué.
Comme ce costume sera transporté dans un sac à dos, j'ai employé un tissu que je déteste habituellement, mais qui se coud très facilement, est léger, pas cher et ne se froisse pas : du Burlington (polyester). J'ai passé commande chez Rascol* un mercredi soir et reçu mon colis le samedi, comment faire plus rapide ?
La perruque gratte un peu beaucoup et les cheveux sont trop longs dans le cou, mais elle reste en place, c'est le principal, je ne la porterai que deux heures tout au plus**.
Marie m'a fait promettre de ne jamais me teindre les cheveux en noir : je lui fais peur ainsi !
* Qui vient tout juste de récupérer son site, après plus d'un mois de panne suite à un piratage, je suis bien contente pour eux !
** j'avais prévu de faire toute la formation déguisée, mais vu qu'au bout de 5 minutes j'ai une furieuse envie de me gratter la tête et que le polyester me démange, je pense que je ne tiendrai pas…
C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En septembre, j'ai passé du temps dans les transports : j'ai lu 7 livres et visité 6 nouveaux pays, en Asie, en Afrique et en Europe. J'arrive à un total de 137 pays, la carte est bien rose maintenant !
Libéria
Leymah Gbowee, Notre force est infinie.
Leymah a dix-sept ans et s'apprête à entrer à l'université, mais son pays sombre dans la guerre civile et la violence avec les troupes de Charles Taylor qui font régner la terreur. Elle pense trouver un peu de stabilité dans une relation conjugale avec un homme plus âgé, mais lorsqu'il se révèle violent et dominateur, elle se sent piégée avec un enfant, très vite suivie par un autre, et nombre dans la dépression. Pourtant, cette femme extraordinaire va trouver l'énergie de sortir de ce cercle vicieux. D'abord tournée vers l'assistance sociale et psychologique, elle découvre le pouvoir de la non-violence et la force de persuasion que peuvent avoir les femmes lorsqu'elles s'unissent pour la paix.Peu après la sortie de ce livre, elle a reçu le Prix Nobel de la Paix (2011). Sans aucune complaisance, elle révèle aussi ses failles : sa vie de famille qu'elle a sacrifiée et son dangereux penchant pour l'alcool, qui a failli l'anéantir.
« J’en ai tiré une seconde leçon, dont je n'avais pas conscience à l'époque. Chaque jour,j'avais subi la vie dans laquelle je me trouvais, j'avais survécu. Je ne pouvais rien faire d’autre,c'était tout ce que je me croyais capable de réaliser. Cette femme, elle, avait compris que sa tragédie la dépassait, qu’elle concernait aussi toutes les femmes et tous les hommes de son pays.C'était une tragédie politique. Jamais je n’oublieraice qu'elle a dit, mais il m'afallu beaucoup de temps pour saisir ce que ça signifiait. »
« Construire la paix ne signifie pas pour moi mettre fin aux combats en se dressant entre deux factions opposées mais soigner les blessures des victimes, leur rendre leur force, les faire redevenir ceux qu’ils ont été. C’est aider les bourreaux à redécouvrir leur humanité afin qu’ils soient à nouveau utiles à leur communauté. Construire la paix, c’est enseigner qu’on peut résoudre les conflits sans prendre les armes. C’est reconstruire les sociétés où on a utilisé des armes et les rendre meilleurs. »
« Parmi eux, il y a les femmes. Il faut consulter les femmes en priorité. Quand il s'agit de prévenir un conflit ou de construire la paix, il se trouve que ce sont des expertes. Songez combien les femmes connaissent leur maison ! Les lumières éteintes, nous pouvons passer de pièce en sans rien heurter. Si un étranger est entré, nous le sentons Nous connaissons aussi intimement notre communauté. Nous connaissons son histoire. Nous connaissons ses habitants. Nous savons comment parler à un ex-combattant et obtenir sa coopération, parce que nous savons d'où il vient. Ces gens qui arrivaient de l'extérieur, comme les représentants des Nations unies, voyaient ces soldats comme un problème à gérer. Pour nous, ils étaient nos enfants. »
Bangladesh
Shirshendu Mukhopadhyay, La tante qui ne voulait pas mourir.
La jeune Somlata épouse un homme bien plus âgé qu'elle, d'une caste supérieure et appartenant à une riche famille. Dans la maison, outre ses beaux-parents, beau-frère et belle-sœur, vit la terrible tante Pishima qui, mariée et veuve alors qu'elle n'était qu'une enfant, a vécu cloîtrée toute sa vie. Somlata comprend vite que cette famille oisive, qui considère comme une déchéance de travailler, a peu à peu dilapidé sa fortune et compte sur les bijoux de la tante pour se renflouer. Mais lorsque celle-ci meurt, son fantôme charge la jeune femme de mettre son trésor à l'abri. Par la suite, elle ne cesse de la terroriser, essayant de la rendre aussi méchante qu'elle l'a été et de la pousser à l'adultère. Mais c'est par amour que Somlata va lui résister et, finalement sauver la famille de la ruine.
Une lecture plaisante, même si l'on ne comprend pas bien au début qui est Boshon, la jeune fille des chapitres pairs. L'histoire semble légère mais prend de la densité lorsque Somlata décide de prendre les choses en main et de résister aux tentations que lui souffle la tante (vraiment diabolique !)
« Mariée à sept ans, veuve à douze, je n'avais même pas l'âge de comprendre. Avant même que mon corps se réveille, on m'a rasé les cheveux, j'étais réduite à un plat de riz par jour et je jeûnais pour ekadoshi. Comment peux-tu comprendre ce que j'ai vécu ? »
« Il était le centre de mon univers. Si je l’aimais, ce n'était ni pour sa beauté ni pour ses qualités. Je l’aimais parce que je ne pouvais faire autrement. C'était cet amour qui gardait en vie la flamme dans mon cœur. Je n'aurais pas pû expliquer cela à quiconque, pas même à mon mari. Je vivais et respirais pour lui. »
« Grossi par l'hiver, le torrent avait étalé un tissu de sable fin. La lune était presque éblouissante. Elle brillait tellement qu'on aurait pu retrouver une épingle. Je m'arrêtai à un coude de la rivière. Une colline isolée se dressait sur l'autre rive. Silencieuse, muette, immobile. L'eau gargouillait entre mes pieds. Je pouvais distinguer le gravier sur le lit du ruisseau au clair de lune. Fixant le vide qui s'étendait à l'infini, il me vint brusquement à l'esprit que j'avais une chance inouïe d'être aussi seule, que personne au monde ne m'attendait. C'était le mieux pour moi. »
Mozambique
Mia Couto, Le chasseur d'éléphants invisibles.
Ce petit recueil de courtes nouvelles aborde des sujets aussi variés que l'absurdité des mesures anti-covid dans le désert, la place des femmes dans la société africaine, la vieillesse, l'impossibilité du deuil, le terrorisme, la société post-coloniale, avec beaucoup de délicatesse et d'humour, en navigant entre rêve et réalité, dans l'esprit du conte.
« Les techniciens du ministère avaient leur leçon bien rodée et ils débitèrent leur directive. Ils expliquèrent d'abord que le virus était invisible. L'homme hocha la tête, acquiesçant vigoureusement. C'était sa spécialité, les créatures invisibles. Et il sourit, confiant. Il était finalement entre collègues. Il n'y avait pas de plus haute compétence : les animaux qu'il chassait surgissaient la veille comme des entités sans corps. Même l'éléphant paraissait plus petit que le néant. Ils sont mails, les animaux de ce monde. Ils ne s'en tiennent pas à une seule taille et n'évoluent pas dans une seule vie. […] Et il présenta alors sa méthode pour vaincre les êtres qui feignent d'être invisibles. Cette méthode avait un nom : le rêve. »
« Ce fut alors que l'archéologue Nicolau promit solennellement : si la fouille donnait des résultats, le chef, c'est-à-dire les chefs, ou mieux encore, le village au complet, serait dûment rétribué. Le lendemain tous les villageois, y compris le chef de nuit, s'employèrent à approfondir le trou. L'archéologue freinait les élans, recommandant mille précautions: les réminiscences des anciens rois sont délicates. Soudain, comme par miracle, le fond du trou se remplit d'eau. On entendit le murmure sourd d'un fleuve souterrain assaillant le vide. Quelqu'un murmura : on lui a coupé une veine, vous allez voir. Ezequiel Nicolau était l'image de la désolation. Autant d'efforts pour rien. Et il s'effondra sous le poids de la tristesse. Il se souvint alors des paroles de sa vieille mère : il y a des moments où Dieu enseigne combien le genou a besoin du sol. Quand il releva le visage, il vit, étonné, comme les villageois faisaient la fête. Ce qu'ils cherchaient était là, au fond de ce trou. Le roi, notre roi !, criaient-ils. Et tous imitèrent le geste de l'archéologue : ils s'agenouillèrent et rendirent grâce à Dieu. »
Soudan
Tayeb Salih, Saison de la migration vers le Nord.
Un jeune étudiant rentre dans son village au bord du Nil, après plusieurs années passées à Londres. L'un des habitants qui est inconnu : Moustafa Saïd. Attiré par cet homme, dont il se méfie pourtant, le narrateur l'entend, un soir, réciter de la poésie anglaise. Peu à peu, il va l'amener à lui raconter son histoire, celle d'un jeune homme brillant qui a provoqué, en Angleterre, le suicide de plusieurs femmes. Mais Moustafa se noie dans le Nil, laissant son récit inachevé.
Ce roman a déjà été publié, incomplet, en 1972 mais le nouveau traducteur s'est attaché à rendre la poésie et la musicalité de la langue, ce qu'à mon avis il a parfaitement réussi.
« Le lendemain de mon arrivée, sur mon lit d'enfance, dans la chambre, entre les murs qui furent témoins de mes années espiègles… je me laissai, heureux, au bruit du vent. Et par Dieu si je connais, dans ce pays, sa forme de joyeux murmure ! Le vent dans les palmiers,- ou selon qu'il souffle sur les champs de blé est d'un bruit changeant. À travers la fenêtre, j'aperçus dans la cour notre vieux palmier au tronc robuste, élancé, ses racines plongeant dans la glèbe et ses palmes nonchalantes dont le bouquet vert débordait la cime. Ainsi ne suis-je pas plume au vent, mais créature, pareille à ce palmier, de haut lignage et de sûre destinée. »
« Mon grand-père n'a rien du chêne puissant plongeant ses racines dans une terre humide et fertile ; mais pareil aux chardons du désert, barbe drue, épines acérées, défiant la mort, parcimonieux de ses ressources vitales. L'étonnement est là : dans sa survivance aux épidémies, aux famines, aux guerres, à l'incurie des gouvernements. Et le voilà, sur sa centième année »
« Nombre de choses trouvent ici origine et fin. Une zone de demi-vérité traversant la canicule du désert. Les bruits, les voix, les cris d'oiseaux, d'animaux, parviennent à l'oreille amortis comme des inquiétudes, et le cliquetis de la pompe à eau renforce l'irréalité. Et le fleuve, sans lequel il n'y aurait ni commencement ni fin, coule, invariablement, vers le Nord ; et rien ne peut le dévier : une montagne le plie vers l'est, une dépression l'attire à l'ouest, mais, tôt ou tard, il est ramené à son irrévocable destinée, vers la mer, vers le Nord. »
Azerbaïdjan
Tchinguiz Abdoullaïev, Le fardeau des idoles.
Un journaliste est assassiné à Moscou. Le fameux détective privé Drongo est chargé de retrouver le — ou les— coupables. Entre-temps, une jeune journaliste surprend dans l'enceinte du Parlement une conversation extrêmement suspecte. Elle est prise en chasse et met en péril la vie de ses collègues : pour peser sur les élections, certains politiciens sans scrupules n'hésitent pas à manipuler des adolescents et semer la terreur dans le pays. Ce roman policier fait partie d'une série dont j'aurai plaisir à lire les autres volumes.
« Je ne représente pas une compagnie d'assurance et je ne suis pas tout-puissant. Je peux échouer, je peux ne rien trouver. Mais ma réputation m'oblige à me démener beaucoup plus qu'une dizaine de flics. Chacun tient à son image de marque. — Et les délais ? demanda son interlocuteur. — C'est à vous de me les fixer. Compte tenu, autant que possible, des réalités. Si vous me dites trois jours, comme dans les anciens contes de fées, cela restera un conte de fées, cela restera un conte de fées. Si vous me dites un an, c'est que vous n'êtes pas sérieux. Il me semble qu'un mois ou deux devraient suffire. Peut-être arriverai-je à boucler mon investigation en moins de temps encore. »
« Vous êtes un certain Drongo, je crois. C'est bien ça ? — Je sens que ma popularité commence à me jouer de vilains tours, maugréa Drongo. Quand pourrais-je passer vous voir ? — Quand vous voudrez, répondit Bozine. Je serai heureux de vous connaître. Drongo reposa l'appareil et regarda Sorokine. — Une fois votre enquête terminée, je prendrai ma retraite, promit-il. Je ne peux plus travailler. Tout le monde est au courant de chacune de mes apparitions dès le lendemain. »
Érythrée
Sulaiman Addonai, Le silence est ma langue natale.
Pendant la guerre entre l'Érythrée et la Somalie, Hagos et Saba arrivent avec leur mère dans un camp de réfugiés. Le garçon est muet et sa sœur et lui ont, en quelque sorte échangé leurs rôles : à lui les tâches ménagères, la cuisine, à elle les études. La jeune fille se prête en outre aux caprices de son frère, se laissant coiffer, parer et maquiller. Mais l'ambiguïté de leurs rapports suscite des commérages et l'indocilité de Saba fait scandale. Il lui faudra céder aux injonctions (ou du moins faire semblant) pour gagner un peu de liberté.
« Saba étala l'autre couverture du côté opposé de la case. C'estlà que Hagos et elle dormiraient, partageraient des rêves et une nouvelle vie. Ce serait un lieu de réunion. lls passeraient leurs soirées à parler, à rire, à chanter, à évoquer des histoires du pays. Et à relater leurs souvenirs d'enfance. Saba tâcherait de rattraper les années durant lesquelles elle avait négligé Hagos, les années durant lesquelles elle n'avait rien vu d'autreque ses manuels scolaires. La guerre l'avait rapprochée du premier être qu'elle avait vu en ouvrant les yeux. Leur mère leur racontait souvent que Saba, à peine âgée de quelques heures, avait cherché le lait sur la poitrine de Hagos. Son prénom était aussi le premier qu'elle avait prononcé. Hag. Les autres lettres, o et s, étaient arrivées plus tard. Et comme pour son prénom, elle ne devait comprendre que peu à peu la présence de son frère dans sa vie. »
« Et ils'éloigna, saluant ceux qu'il croisait dans différentes langues, même celles qu'avaient introduites les colonisateurs. Saba se demanda s'il était en paix avec lui-même parce que les conflits de son sang mêlé appartenaient au passé. Mais pour l'Éthiopienne-Érythréenne Saba, issue pour moitié d'un pays occupé, et pour l'autre moitié du pays occupant, le conflit durait encore.Une moitié d'elle était en guerre avec l'autre moitié, c'est pourquoi elle se trouvait dans un camp. »
Lituanie GiédRé, La boîte de petits-pois.
Holly R., illustratrice
Sous un aspect léger (une BD, classée au rayon jeunesse, avec des illustrations naïves aux crayons de couleur), l'autrice fait le récit de son enfance en URSS, ainsi que de la jeunesse de sa mère et de son oncle. Elle a plutôt de bons souvenirs de la Lituanie communiste, où les enfants partageait entre eux le moindre petit cadeau reçu, où personne n'était sans travail ni sans logement, et de l'incroyable débrouillardise dont faisait preuve sa grand-mère pour leur procurer quelques friandises. Ce n'est que bien plus tard qu'elle a compris ce qu'ont enduré ses proches et pourquoi sa mère a gagné la France dès la chute du mur de Berlin.
« C'est le quotidien d'une République soviétique, ses files d'attentes, ses idéaux et ses paradoxes, racontés par GiedRé, une petite fille qui découvrira en arrivant à Paris en 1991 qu'il existait pendant tout ce temps un autre monde, rempli de bananes, où chaque enfant a sa propre gomme à l'école et où les boîtes de petits pois n'étaient pas le met le plus raffiné qui soit. Une autre planète débordant de supermarchés pleins de produits mais où, apparemment, il ne suffit pas de se servir pour avoir le droit de les avoir. »
Afrique
Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine.
Algérie
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles.
Angola Ondjaki, GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique.
Bénin
Florent Couao-Zotti, La traque de la musaraigne.
Burkina Faso
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.
Burundi
Gaël Faye, Petit pays.
Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.
Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.
Côte d'Ivoire Marguerite Abouet, Aya de Yopougon, tomes 1, 2, 3.
Djibouti
Abdourahman A. Waberi, Aux États-Unis d'Afrique.
Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.
Éthiopie Maaza Mengiste, Le roi fantôme.
Gabon
Janis Otsiemi, La vie est un sale boulot.
Ghana
Yaa Gyasi, No home.
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part.
Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.
Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.
Lybie
Hisham Matar, Une disparition.
Malawi William Kamkwamba, Le garçon qui dompta le vent.
Mali
Aya Cissoko, N'ba.
Maroc
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre.
Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.
Nathacha Appanah-Mouriquand, Blue Bay Palace.
Mayotte
Nassuf Djailani, À tous ceux qui accusent le poète de traîtrise à la langue française, poème.
Yazidou Maandhui, Mirage, poème.
Niger Fatima, Esclave à 11 ans.
Nigeria
Chigozie Obioma, Les pêcheurs.
Ouganda Jennifer Nansubuga Makumbi, Kintu.
République démocratique du Congo
Denis Mukwege, La force des femmes.
Réunion
Aimé Césaire, Calendrier lagunaire, poème.
Myriam Cazalou, Convois vers l'usine sucrière, poème.
Agnès Gueneau, Cause à ou, poème.
Rosemay Nivard, Un quart de pomme, poème.
Patrice Treuthardt, Retour au port natal, poème.
Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba.
Fatou Diome, Celles qui attendent.
Somalie
Farah Nuruddin, Du lait aigre-doux.
Soudan
Abdelaziz Baraka Sakin, Le Messie du Darfour.
Tanzanie
Abdulrazak Gurnah, Près de la mer.
Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.
Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.
Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.
Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.
Amérique
Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce.
Bolivie
Edmundo Paz Soldán, Norte.
Brésil
Paulo Coelho, L'Alchimiste.
Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.
Chili
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.
Colombie
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.
Costa Rica
Edo Brenes, Bons baisers de Limon.
Cuba
Leonardo Padura, Adios Hemingway.
États-unis
Jack London, Martin Eden.
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Toni Morrison, Beloved.
Équateur
Alfredo Noriega, Mourir, la belle affaire !
Guadeloupe
Jenny Archimède, Dans mon île, poème.
Daniel Maximin, Natale, poème
Max Rippon, Cataplasme, poème.
Guy Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre, poème.
Guatémala
Miguel Angel Asturias, Le Pape vert.
Guyane française
Léon-Gontran Damas, Solde, poème.
Serge Patient, Cayenne est désolée…, poème.
Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.
Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.
René Depestre, Lettre au poète Léon Damas, poème.
Honduras
Horacio Castellanos Moya, Effondrement.
Jamaïque
Kei Miller, By the Rivers of Babylon.
Martinique
Nicole Cage-Florentiny, Dans mon île ne poussent pas les saules, poème.
George Desportes, À la crinière du cyclone, poème.
Éric Pézo, On avance la peur…, poème.
Joseph Polius, Petits mots…, poème.
Julienne Salvat, Dire d'enfance rosée…, poème.
Mexique
Laura Esquivel, Chocolat amer.
Carlos Fuentes, Une certaine parenté.
Paraguay
Augusto Roa Bastos, Fils d'homme.
Pérou
Mario Vargas Llosa, La Tante Julia et le scribouillard.
Salvador
Horacio Castellanos Moya, Effondrement.
Uruguay
Juan Carlos Onetti, Les adieux.
Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.
Asie
Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.
Mahmud Nasimi, Un Afghan à Paris.
Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.
Cambodge
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.
Chine
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.
Corée du Nord
Hyeonseo Lee, La fille aux sept noms.
Corée du Sud
Ch'oe Yun, Là-bas, sans bruit, tombe un pétale.
Georgie Boris Akounine, Pélagie et le bouledogue blanc.
Inde
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.
Indonésie
Pramoedya Ananta Toer, Le monde des hommes. (Buru Quartet tome 1)
Iran
Fariba Vafi, Un secret de rue.
Zoyâ Pirzâd, On s'y fera.
Irak
Abbas Khider, Lettre à la république des aubergines.
Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes.
Japon
Haruki Murakami, Le passage de la nuit.
Durian Sukegawa,Les délices de Tokyo.
Jordanie Nadia Shammas (autrice), Sara Alfageeh (illustratrice), Écuyère.
Laos
Loo Hui Phang, L'imprudence.
Liban
Jabbour Douaihy, Il y avait du poison dans l'air.
Mongolie
Galsan Tschinag, Belek, une chasse dans le Haut-Altaï, suivi de Une histoire Touva.
Népal
Mahjusshree Thapa, Les saisons de l'envol.
Ouzbékistan
Hamid Ismaïlov, Dans les eaux du lac interdit.
Pakistan
Daniyal Mueenuddin, La saison des mangues introuvables.
Palestine Sahar Khalifa, Chronique du figuier barbare. Nadia Shammas (autrice), Sara Alfageeh (illustratrice), Écuyère.
Singapour
Balli Kaur Jaswal, Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique.
Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.
Sri Lanka
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.
Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.
Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.
Turquie
Orhan Pamuk, La femme aux cheveux roux.
Vietnam
Kim Thúy, Man.
Yémen
Ali al-Muqri, Le beau Juif.
Europe
Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !
Allemagne
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.
Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord.
Daniel Glattauer, La septième vague.
Belgique
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !
Bulgarie
Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer.
Chypre
Tefcros Michaelides, Petits meurtres entre mathématiciens.
Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.
Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie.
Espagne
Carlos Ruiz Zafón, Marina.
Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets.
Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.
France
Maurice Leblanc, Arsène Lupin.
Riad Satouff, Le jeune acteur.
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art.
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation.
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène : 1. Ils m'ont menti. 2. Terminus Malaussène.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).
Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.
Daniel Pennac, Mon frère.
Anne Bihan, Craquement nègre…, poème.
Alexis Gloaguen,Rien n'est plus paradoxal que la mort, poème.
Catherine C. Laurent,Regarder le pays, poème.
Sophie Hénaff, Poulets grillés,Rester groupés, Art et décès.
Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.
Hongrie
Magda Szabó, La porte etAbigaël.
Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel.
Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande.
Italie
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.
Goliarda Sapienza, L'Art de la joie.
Macédoine
Rumena Bužarovska, Mon cher mari.
Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.
Monaco
Prince Albert II, L'homme et l'océan.
Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie.
Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer.
Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.
Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.
République Tchèque
Kafka, Le procès et La métamorphose.
Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.
Royaume-uni
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno.
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser. William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.
Herman Melville, Bartleby le scribe.
Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.
Serbie
Filip Grbic, Errance.
Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.
Slovénie
Drago Jankar, Cette nuit, je l'ai vue.
Suède
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes)
Suisse
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders.
Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.
Vatican
Pape François, Laudato si, encyclique sur la sauvegarde de la maison commune.
Océanie
Australie
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock.
Nouvelle Calédonie
Déwé Gorodé, Les mots sont des innocents, poème.
Nicolas Kurtovitch, Le sens des marées, poème.
Raymond Lacroix, Le nouveau sorcier de la grue aux requins, poème.
Frédéric Ohlen, Ils m'ont dit…, poème.
Denis Pourawa, Névarèna, poème.
Paul Wamo, L'épithète, poème.
Nouvelle Zélande
Eleanor Catton, La répétition.
Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).
Flora Aurima Devatine, Pas d'i…, pas d'o…, poème.
Henri Hiro, Si seulement…, poème.
Wallis-et-Futuna
Virginie Tafilagi, Mes yeux-paroles, poème.
Malgré le rush de la rentrée qui m'est tombé dessus sans prévenir (disons que je faisais un déni de rentrée), le mois commençait plutôt bien, avec cette fête en Normandie, du soleil et la soutenance tant attendue d'Aurore. Mais les embûches de son inscription à la Sorbonne, puis ses inquiétudes face à cette année de prépa qui débute, ont bien dégradé mon sommeil. La pluie presque continue n'a pas aidé à garder le moral. Et puis il y a eu ce drame qui a touché tout le groupe scout et, plus particulièrement, des personnes qui nous sont très proches. Enfin, j'ai du travail par-dessus la tête, je n'en suis pas trop mécontente car il m'est arrivé dans le passé de faire face à des semaines de désœuvrement qui m'épuisait, mais voir arriver tous les 10 jours une nouvelle publication urgente (et imprévue), sans pouvoir avancer sur les travaux à long terme, est un peu pénible. J'en suis déjà à attendre avec impatience les vacances, fin octobre, je n'ai quasiment pas touché ma machine à coudre et, en cherchant des photos pour illustrer le billet, je n'avais presque rien, il m'a fallu fouiller dans mon téléphone.
1/ Se coucher à 3h n'est plus de notre âge ! Mais après une bonne nuit de sommeil, nous retrouvons les invités sur le lieu de la fête, mangeons rapidement pour déposer une invitée à la gare, reprendre l'autoroute de bonne heure et éviter ainsi les bouchons du retour.
2/ Je repars au travail plus sereine que la semaine dernière, ce petit week-end maritime m'a fait du bien.
3/ Mes efforts paient : je peux remettre un pantalon remisé depuis des années, duo parfait avec ma blouse déclic.
4/ Aurore soutient enfin son mémoire de master. Je le trouvais bon, mais sans pouvoir vraiment juger de l'apport de ses recherches dans un domaine qui m'est étranger. En fait, elle a brillamment réussi ! (et son jury, qui a jeté un œil sur ses brouillons pendant les délibérations, l'a complimentée sur la beauté de son écriture ! Je suis d'accord, je n'arrive pas à jeter ses cahiers de CP, mais bon, en master…)
5/ J'ai réservé la dernière table du petit restaurant sans prétention, mais bon et aux serveurs attentionnés, pour fêter nos 32 ans.
6/ Comme l'an dernier, l'année débute par une petite audition musicale entre collègues. Je ne me suis toujours pas décidée à jouer quelque chose (le niveau est bien trop élevé pour moi), mais j'ai participé à une contredanse.
7/ Comme un an sur deux, le forum des associations a lieu sous la pluie (l'autre année, c'est un soleil écrasant) et nos danseurs étaient bien dans l'ambiance bretonne-irlandaise ! Un dîner entre amis clôture la journée (avec deux ados qui ont grandi de façon spectaculaire depuis janvier).
8/ Pas de repos : on enchaîne avec la messe de rentrée, suivie d'un après-midi en équipe territoriale pour lancer l'année.
9/ Plutôt que d'aller courir, j'emmène une Aurore au bord des larmes faire un tour de l'étang, durant lequel elle me déroule la liste de ses sujets d'inquiétude. Nous trouvons ensemble, sinon des solutions, du moins des pistes pour avancer.
10/ Deux points ont été réglés, elle est en bonne voie pour pouvoir s'inscrire à l'université, mais il faut encore attendre que le système informatique mouline pendant la nuit.
11/ Ouf, inscription faite et stage programmé.
12/ Je cours comme une tortue ce soir, mais je n'ai pas renoncé à mon entraînement malgré les averses (et je suis passée être les gouttes). Ça ira mieux la prochaine fois ?
13/ Deux longues conversations téléphoniques avec des personnes chères que j'appelle trop rarement (mais tous vont bien).
14/ Après une bonne séance d'entretien des espaces verts de la rue, nous retrouvons nos voisins pour un apéritif qui se prolonge (du moins tant que nous résistons au froid).
15/ Je continue le nettoyage (puisqu'il ne pleut plus) en coupant l'un des deux houx qui se sont installés au jardin et en taillant la lavande, puis j'égraine celle de l'an dernier, j'en fais des sachets que je vais distribuer à mes collègues demain.
16/ J'ai retrouvé un sac que je cherchais depuis plus d'un an, probablement tombé derrière un meuble quand je lavais ma vaisselle et retrouvé à l'occasion d'un grand ménage au boulot.
17/ Nous renouons avec les bonnes habitudes : la répétition se termine avec gâteaux et boissons.
18/ Une belle journée ensoleillée pour marcher dans Paris avec Aurore, faire quelques emplettes indispensables puis découvrir son futur chez elle (merci, les amis !)
19/ Deux jours pour remettre les robes d'été et les sandales, ça fait du bien.
20/ Je suis sortie courir assez longtemps (6 km) et j'arrive à la maison deux minutes avant l'orage, ouf !
21/ Aurore nous fait visiter "sa" bibliothèque (superbe Salle Labrouste) puis, dans l'après-midi, "sa" galerie. Nous continuons, avec Marie, par la tour Jean Sans-Peur, devant laquelle je suis souvent passée sans chercher son histoire. Malheureusement, la journée se termine par une horrible nouvelle.
22/ Après un atelier "fabrication de cosmétiques" un peu décevant (et loin), je retrouve mes collègues cléophas pour une réunion "en vrai" avant d'aller à la veillée de prière, belle, intense, partagée notamment avec de très nombreux scouts venus de tout le territoire.
23/ Aurore, heureusement a de quoi s'occuper l'esprit avec son emménagement : même si son studio est tout équipé, elle réfléchit à ce qui lui manque, fait des listes, des sacs.
24/ Concentrée sur mon écran, je pose ma tasse de café sur un stylo et la renverse… mais j'ai le réflexe de soulever immédiatement l'ordinateur, qui échappe à l'inondation. Seules pertes à déplorer : quelques feuilles de papier et mon téléphone fixe, qui ne craint rien. Au moins ça m'aura donné l'occasion de laver la surface de mon bureau !
25/ Mes achats du jour, inventaire à la Prévert : une perruque de moine, une pelote de laine jaune, de nouvelles coupelles à raclette (on est prêts pour l'hiver), du grillage fin, un lampadaire, une brassière de course, une planche à découper, une housse de matelas, un marchepied, des pots à épices des petites cuillères (cette fois, elles ne sont pas oubliées !) et je me récompense avec une orchidée.
26/ Je sors courir, dans la demi-heure où il ne pleut pas : chacune de mes sorties, en ce moment, est une petite victoire sur moi-même, mais l'énergie reviendra…
27/ Aurore m'a gardé une place dans la cathédrale, sinon je n'aurais pas pu entrer, malgré ma demi-heure d'avance. La messe était belle, émouvante et musicale. Nous nous retrouvons tous les quatre dans Paris en début de soirée pour une sortie théâtrale qui fait du bien à tous.
28/ Notre nouvelle poulette est là et c'est finalement une Coucou (il n'y en avait plus lorsque j'ai passé commande) : Soizic est vive et un peu sauvage, Lucette ne l'attaque pas trop (mais ne la laisse pas approcher et grogne toute la journée), il va falloir l'apprivoiser maintenant.
29/ Le potager n'a pas aimé le froid : je récupère les tomates vertes, un concombre et deux mini-courgettes avant de tout arracher, puis je m'attaque aux ronces, je finis de couper l'un des houx et dépose mes six sacs devant la maison pour qu'ils soient ramassés demain matin.
30/ L'un de mes plaisirs de l'automne est de composer de belles coupes de fruits (et de me régaler les jours suivants).
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