Ce dimanche, Virginie nous propose de faire des étincelles. Et comme d'habitude, je n'ai pas anticipé : fini, le givre qui fait étinceler la moindre brindille. Rangées, les décos de Noël.

Mais il y a les verres tout juste lavés, à la main, qui ne sont pas blanchis par l'usage du lave-vaisselle :

Et ce petit haut d'Aurore, lavé cette semaine, qui a semé des paillettes sur tous les vêtements foncés de la fournée (et au sol de la lingerie, et sur mes mains…) : un peu de magie dans une semaine toute grise.

Ce dimanche, Virginie pour propose de prendre de la hauteur. Ah, j'en aurais bien besoin, occupée que je suis depuis 8 jours à repérer des itinéraires pour une petite randonnée lors de laquelle une quinzaine de groupes doivent marcher, au départ de plusieurs lieux (à définir) vers un même point, dans un temps donné, de préférence sans se rencontrer.
Le plan de la ville ne m'aide guère, il est vieux et peu précis. La carte ign manque aussi de précision et ne relève pas les innombrables sentiers piétons existants.

Ah, si j'avais des tours sur lesquelles grimper !

ou bien des montagnes…

ne pensons même pas à l'avion, trop rapide et trop haut

Bon, eh bien j'en reste à ma méthode : un vague repérage sur les cartes, avant de sillonner les quartiers sur mon vélo (qui a l'avantage d'aller deux fois plus vite qu'à pied, mais guère plus), histoire de déjouer les embûches  : le cheminement complètement barré pour cause de travaux (dommage, c'était le seul moyen de traverser la 6 voies sans faire de large détour), le sentier impraticable à cause de la boue (et encore, il fait sec depuis 10 jours) ou la piste cyclable certes sécurisée mais longeant une avenue bruyante et moche.
Ma batterie de téléphone est chargée et mes pieds dégelés, j'y retourne ! 
 

J'ai longtemps cherché l'idée des petits cadeaux cousus main que je prépare pour toute la famille (il y a deux ans, j'avais préparé des pochettes à savons). Et c'est mi-décembre, après avoir à deux reprises égaré mes écouteurs, et constatant que la petite pochette offerte par une amie couturière a un problème de fermeture, que je suis me dit que c'était l'idée que je cherchais. J'ai dans ma boîte à fermetures pas mal de petits modèles, notamment des fermetures de poches récupérées sur d'anciens vêtements.

J'ai alors sorti mes trois tiroirs de petites chutes de tissus et cherché des morceaux assez grands pour y couper les trois pièces des trousses (un cercle de 12 cm et deux demi-cercles), assortis aux fermetures et à d'autres tissus unis pour les doublures. Je n'ai pas fait de photo mais on aurait juré qu'une bombe avant explosé dans la lingerie, il y avait des morceaux de tissus partout, sur le sol, l'évier, la planche à repasser… 

En quelques soirées, j'ai cousu neuf trousses et il faudra me croire sur parole* car je n'ai pas pensé à les photographier ! 

Elles ont servi de récompenses pour les participants au cluedo de Noël que j'avais organisé.
 

* Je constate que c'est une habitude de fin d'année, vu qu'il y a deux ans, j'avais oublié de photographier les turbans en éponge!

Ce dimanche, Virginie nous propose un peu de géométrie : révisons les angles ! 

On n'y réfléchit plus, mais il y a des angles que l'on sait calculer d'un seul coup d'œil : Oh, déjà ! Il faut vite que j'aille poster ma participation !

Mais ce matin, j'étais sortie, à vélo malgré le froid, pour aller repérer un lieu : la toute nouvelle église locale, toute en angles et courbes, et ses alentours.

Ceci dans le cadre d'un futur rassemblement scout : j'ai donc mis ma chemise et mon foulard, correctement roulé pour des angles de rubans parfaitement alignés.

Puis je suis rentrée pour coudre et j'en suis à l'étape que j'aime le moins : bien aligner les angles, les coudre et les couper pour donner du volume à la trousse.

Si vous voulez vous joindre à nous, c'est très simple : la liste des thèmes est là, il suffit de publier votre photo et de laisser un commentaire chez Virginie.

J'ai remporté un défi de taille cette semaine : les tissus, commandés fin décembre, sont arrivés lundi. Le soir-même, je les ai prélavés, séchés (avant de m'apercevoir, au repassage, d'une erreur dans la commande) et, profitant que Guillaume était parti en réunion, coupés.
Mercredi, j'ai cousu trois caleçons, continué jeudi, passé les élastiques et cousu les boutons (le plus long a été de les trouver dans mon tiroir de boutons dépareillés) vendredi en rentrant du travail. Le cadeau était prêt à offrir le soir-même.

Il faut dire qu'il y avait urgence, plusieurs caleçons étant tellement usés qu'il était inutile d'essayer de les sauver en y cousant des pièces. Voilà le stock reconstitué pour un bon bout de temps.

J'ai pris le temps de faire des coutures anglaises, mais j'ai simplifié encore le modèle initial en piquant tout le bord de la braguette, simplement décorative : jusque-là je me contentais de coudre en place les boutons, alors que Belle-Maman brodait patiemment les boutonnières à la main, mais finalement, c'est une plaie à repasser. Et puis, lorsqu'un bouton se décousait, le destinataire se retrouvait dans une position très inconfortable…

Monsieur a choisi lui-même les tissus sur le site de Butinette : je prends toujours les tissus patchwork de la série Mona, d'une qualité constante, doux, solides et faciles à repasser. Pour la première fois, j'ai reçu un mauvais coupon (une erreur de référence, le motif n'avait rien à voir avec ce que j'avais commandé) et le service client a été impeccable, le bon tissu m'a déjà été expédié et je garde celui que j'ai reçu (et lavé — en même temps, que feraient-ils d'un coupon de 30 centimètres ?)

Il me l'avait demandé en octobre, mais j'ai tardé à m'y mettre et, comme d'habitude, ça s'est fini en heures passées à côté de la brodeuse, à changer les fils, positionner les morceaux de feutrine dessus, dessous, éviter qu'ils se chevauchent ou se plient (il y a eu quelques ratés).
Comme je n'avais pas vérifié mon stock de feutrine, je n'ai pas fait les champignons, ni les parts de pizza. Ce sera pour plus tard.
Une fois tous les légumes brodés, j'avais encore devant moi une longue séance de découpage, coupe de fils, retournage de carottes… qui est passée finalement sans douleur* pendant une conversation téléphonique avec ma meilleure amie (qui, elle, emballait ses cadeaux). 

Tout ça pour jouer à la crèche, à son âge ! 

* À part un engourdissement du pouce droit qui a persisté 48h.

En décembre, j'ai fait une petite pause dans mon tour du monde littéraire, mais j'ai tout de même voyagé avec des lectures sur le thème de Noël.

Suède
Selma Lagerlöf, Le livre de Noël.
Ce recueil est une compilation de plusieurs publications de l'autrice du Merveilleux voyage de Nils Holgersson. On y apprend comment le rouge-gorge a obtenu ses plumes de couleur, pourquoi Sainte-Lucie est-elle fêtée en Suède, notamment par les enfants, ou comment Jésus a rencontré Judas. Ce ne sont pas des contes, des récits ou des légendes mais un mélange poétique de tous ces genres, idéal à lire avant les fêtes.

« Rien ne peut surpasser le bonheur de se trouver là, avec dans les mains un livre plaisant reçu en cadeau pour Noël, un livre que l'on n'avait jamais vu auparavant et que personne d'autre dans cette maison ne connaît non plus, et de savoir que l'on pourra en lire les pages l'une après l'autre, pour autant que l'on sache rester éveillé. Mais que faire durant la nuit de Noël si l'on n'a pas reçu de livre ? »
« Quand les maitres maçons voulaient dire : "Passe-moi du torchis", ils disaient à la place : "Kolvippen, kolvappen !". Et quand les apprentis leurs demandaient ce qu'ils désiraient, ils répondaient : "Erbe, derbe, mirbe, marbe ?" Les maîtres pensaient que les apprentis se moquaient d'eux, mais alors qu'ils voulaient dire : "Parlez correctement !" il leur venait à la bouche à la place : "Ullen dullen dorf !" Et quand les apprentis voulaient demander aux maîtres pourquoi ils avaient l'air si en colère, ils ne savaient dire autre chose que "Abracadabra !" »

Sénégal
Karine Silla, L'absente de Noël.
Sophie, 20 ans, est partie à Dakar faire du bénévolat dans un orphelinat, mais n'est pas rentrée la veille de Noël, comme il était prévu. Sa mère Virginie, son beau-père Gabriel, sa demi-sœur Chloé, son grand-père René, et même Antoine, son père, et Fanny, son épouse : tous partent à sa recherche au Sénégal. Alors que l'existence même de Sophie était occultée par la famille d'Antoine, ce voyage inattendu et improvisé, où tous doivent dépasser leurs préjugés, pourrait bien être un premier pas sur le chemin de la réconciliation.

« Que faire des sentiments qui naissent malgré nous ? Le mensonge blesse. La vérité dévaste. Il aurait fallu, pour que tout s’arrête, s’interdire de vivre. Se rendre prisonnier du concept moral ou accepter que l’appel du bonheur soit parfois immoral. Que la liberté, qui finit quand celle de l’autre commence, est une contradiction en soi. »

Italie
Giosuè Calaciura, Le tram de Noël.
Un tramway quitte le centre de Rome pour s'éloigner vers ses banlieues. Le long du trajet, des travailleurs et d'autres personnes issues de milieux populaires montent à bord, épuisés par une vie précaire. Mais la découverte d'un nouveau-né abandonné au fond du véhicule permet de les rassembler. Un court récit, poétique, avec de superbes illustrations d'un noir profond.

« Quand le tramway passa, ces étincelles inattendues et festives apparurent comme la queue lumineuse d'une comète - si basse, si rasante, si peu cosmique, si humaine -, et ils décidèrent que cette nuit-là était celle qu'ils attendaient dans le silence de leurs logements pollué par le bruit blasphémateur des télévisions, les cris des disputes dans l'immeuble, le trouble sans sainteté de toute question, de tout commentaire. »

Russie
Andreï Kourkov, Surprises de Noël.
Trois courtes nouvelles sur le thème de Noël, par l'auteur du Pingouin, sur des sujets inattendus : un tour-opérateur de l'extrême, une petite amie retrouvée sur une scène de streep-tease… une lecture un peu décalée en ces temps de fête.

« Je viendrai sous ta fenêtre, une nuit d'hiver dans un tank couleur de neige. »
« Il neigeait. Une neige duveteuse, pelucheuse, indolente, pareille à une touriste irlandaise ayant abusé de l'hospitalité ukrainienne. »

Royaume-Uni
Annie Darling, Noël à la librairie des cœurs brisés.
Le roman feel good par excellence ! Mattie tient un salon de thé dans la librairie de son amie Posy. La période des fêtes approche et la tension monte : rien n'est prêt, Posy continue à travailler malgré sa grossesse avancée, Nina, partie en voyage avec son amoureux, n'est toujours pas rentrée et ne donne pas signe de vie, le rythme de travail s'intensifie pour toute l'équipe. Lorsque l'appartement au-dessus de la librairie se libère, Mattie y voit l'opportunité de gagner deux heures de sommeil chaque jour, mais Tom, l'un des employés de la librairie, qui l'agace au plus haut point, postule lui aussi. Voilà les deux adversaires contraints de cohabiter ! Évidement que tout se termine bien et que le lecteur a deviné dès les premières pages que ces deux-là sont faits l'un pour l'autre, mais cela ne diminue en rien le plaisir de la lecture. Dans la foulée, j'ai pris à la médiathèque les trois premiers tomes.

« — Quelles têtes de mules, lança gaiement Nina. Ce que je vous concocte... Quelqu'un peut-il me faire un roulement de tambour ? — Tue-moi et prends mes derniers battements de cœur pour nourrir ton suspense, rétorqua Tom. »
« Mais elle n'avait pas besoin de Tom. Hors de question que l'homme à cause duquel Mattie détestait tous les hommes, rencontre l'homme convaincu à tord qu'elle déteste vraiment tous les hommes. »

 

Au salon C&SF, en plus de la flanelle bleu marine, un autre coupon m'a aussitôt fait de l'œil : une maille très douce, mélange de viscose et polyester (maille iris aux Coupons de St Pierre : il en reste plein).

Mes filles m'ont aidée à choisir la couleur et Aurore a posé une option sur le reste du coupon. Je savais déjà ce que j'allais y couper : un gilet Cannelle. Ma collègue m'a gentiment prêté le patron, qui est simple et rapide à coudre : il n'y a que cinq pièces et avec une surjeteuse, c'est l'affaire d'une petite demi-journée.

Coupé le 2 décembre, je l'ai cousu le 31 et porté le soir-même.

Ainsi, j'ai la satisfaction d'avoir coupé et cousu (en partie) en moins d'un mois les deux coupons achetés en décembre, qui ne viendront donc pas trop gonfler mon stock.

Petit bémol : la maille, plus claire que sur la photo du site vendeur, a beaucoup déteint au prélavage. Je ne m'étais pas méfiée : tous mes élastiques de culottes sont bleus à présent, ainsi qu'une paire de chaussettes (et une serviette de toilette blanche, rien de grave donc). Attention donc, si vous vous laissez tenter par un coupon !

Nous voilà repartis pour une nouvelle saison de photos du dimanche, avec Virginie. Si vous voulez vous joindre à nous, c'est très simple : la liste des thèmes est là, il suffit de publier votre photo et de laisser un commentaire chez Virginie.

On commence par un peu de réconfort, et on en a besoin, entre le brouillard permanent, dont on ne sort que pour affronter un froid polaire (mais avec quelques rayons de soleil !) et une liste de 1000 choses à faire que je ne sais par quel bout prendre (plus je panique, moins j'avance).

Alors j'enfile mes chaussettes de laine, un gros gilet, et je passe en cuisine pour une bonne brioche des rois, à déguster blottie sous un plaid avec une tasse de thé de Noël.

Aurore a son chez-elle depuis octobre, mais elle n'avait pas de tablier ! Pour combler cette lacune, elle a choisi — sans surprise un motif fleuri. Elle aurait voulu celui de sa pochette à couverts mais il n'en reste qu'une micro-chute.

J'ai repris le modèle cousu maintes et maintes fois et, comme il me restait du tissu, j'ai ajouté deux maniques (on ne commentera pas la couture des biais, merci : j'étais pressée).

Elle était toute contente d'ouvrir son cadeau, surtout qu'elle a reçu à côté 4 énormes enclumes livres à ingurgiter avant ses partiels du 6 janvier (merci, le professeur, de donner le programme à réviser le 15 décembre).