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attraper le temps qui file…
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31 août 2012

J'essaie de nouvelles techniques… #1

à l'initiative de Rachel (j'ai cru avoir des hallucinations, en rentrant de vacances en voyant qu'elle avait lancé 3 défis patchwork sur le forum couture !).

Première technique testée : Disappearing Nine Patch, explications en images ici.
Très facile, c'est juste une question de précision dans la coupe et les marges de couture. Comme je ne suis pas très forte dans ces domaines, justement, j'ai fait un premier essai avec des chutes de mon tiroir, de petites chutes (carrés de 6 cm à la base), ce qui corse un peu la difficulté, mais cela m'a permis de bien comprendre mes failles et voir comment rattraper le coup en cas de décalage… je suis prête maintenant pour une réalisation “en vrai”.

30 août15

Deuxième technique : Cathedral windows.
Alors là, ce fut beaucoup plus laborieux ! Tout d'abord, j'ai survolé les explications et coupé des carrés de 10 cm, qu'il m'a été bien sûr impossible de plier à trois reprises. Comme je ne comprends pas vite, j'ai pensé que l'échec tenait à mon tissu, un coton mélangé qui ne marquait pas les plis au fer, donc j'ai recoupé des carrés de mêmes dimensions dans un vieux drap : nouvel échec ! (entretemps, la température montait, montait, et je continuais à plier des carrés au fer à repasser…). Finalement, j'ai compris mon erreur et coupé de grands carrés (21 cm de côté) dans un drap housse en percale usé (enfin, j'ai coupé dans les bords encore intacts), maintes et maintes fois lavé, ce qui m'a permis un pliage plus facile. Je me suis aidée de petites coutures de maintien. Il m'a fallu deux jours pour monter le "fond" du patchwork. Je suis plutôt satisfaite du résultat… reste à choisir les carrés colorés et là, je suis indécise, mais j'ai eu de bons conseils de la part des copines, qui vont en plus m'envoyer des chutes pour les nuances qui me manquent, à suivre…
En attendant, vous pouvez admirer le magnifique coussin de Rachel ici.

30 août1330 août14

Pour vous permettre d'éviter mes déboires, voici un petit pas-à-pas en images de la méthode que j'ai suivie (j'ai aussi bien étudié ce tuto)

1. premier pliage, tout au fer à repasser

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2. on fixe cette étape par quelques points de couture au centre

30 août063. deuxième pliage, toujours au fer

30 août07           4. quelques points pour fixer 

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5. Une fois tous les carrés pliés, les assembler deux par deux, envers contre envers

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puis par quatre… et ainsi de suite

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29 août 2012

Un sac avec Lucie

Lucie avait très envie d'apprendre à coudre, tellement qu'elle s'est mise à coudre de petits animaux à la main, ce qui n'est pas le plus facile ! Nous avions pris rendez-vous cet après-midi pour un sac, dont elle avait choisi le patron (dans un livre dont je ne retrouve pas le titre…) Il a fallu commencer par la broderie du rabat, je l'ai laissée entre les mains de Marie et j'ai coupé toutes les pièces pendant ce temps (la jeune fille est gauchère et ne peut donc pas utiliser mes ciseaux de couture). Et puis, comme la broderie durait, je suis allée préparer une tarte amandine aux framboises pour fêter les 17 ans de mon grand ce soir et un peu de nougatine pour tester une toile de silicone achetée hier midi… (test passé haut-la-main, demain, je vais en prendre une deuxième !)

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Une bonne heure plus tard, nous nous sommes mises à la couture. Premier problème : le rabat avait été brodé dans le mauvais sens… nous avons donc ajouté une pièce dans le haut et j'en ai profité pour lui faire poser un passepoil (eh oui, on commence fort ici !). J'ai prévenu Lucie que nous n'aurions probablement pas terminé aujourd'hui, qu'il faudrait se revoir après la rentrée, mais comme elle a enchaîné les étapes (couture plus ou moins près du bord, surpiqûres, couture et retournement de la bandoulière, repassage des pièces, crantage des angles…) quasiment sans difficulté et que le découd-vite n'a servi que deux fois, juste pour quelques centimètres de dérapage…  avant 18h, elle mettait le point final à son sac !

29 août1         29 août2

Le petit décalage en bas est volontaire et fait partie du modèle, j'aurais peut-être mis 2 cm plutôt qu'un seul, mais l'idée est bonne.

Bravo Lucie, tu iras loin ! Tu n'as plus qu'à sortir la machine à coudre de ta maman, maintenant !

Et pendant ce temps…

29 août1

25 août 2012

Je couds (encore) pour ma cuisine…

avec de petits essuie-mains à suspendre près de l'évier (maintenant que nous avons trouvé des crochets autocollants qui tiennent bien), un sac pour le pain, une petite corbeille pour placer les médicaments quotidiens et se débarrasser des boîtes inesthétiques et encombrantes *, des "sacs à sacs" pour le garage où tout était empilé au hasard.

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Lin Ikea, tissu fleuri offert par une collègue japonaise il y a quelques années (un tissu en toute petite largeur, 25 cm à peine !), nid d'abeilles de chez Brin (qui n'en vend plus, semble-t-il) et tissu aux poivrons racheté à Poppi. Merci aux copines de forum pour la recherche de broderies !
Comme vous le voyez, ma semaine de vacances à la maison sert à écluser tous ces projets accumulés au fil de l'année, où je me dis “je ferais bien ceci ou cela”. Malheureusement, je suis loin d'être au bout de ma liste mais je reprends le boulot lundi… à quand les deux mois de vacances ?

* Mes enfants ont passé l'âge de porter n'importe quoi à la bouche et je peux depuis longtemps laisser les médicaments (ou produits ménagers) à portée de main. De plus, les avoir sous les yeux évite de les oublier, je suis une grande étourdie ! En revanche, je cache les réserves de chocolat, de fruits secs, et bien évidemment mes colorants alimentaires en poudre…

24 août 2012

Pour préparer la rentrée…

… une grande trousse pour Paul, à sa demande, dans son fameux tissu London Map. Intérieur noir, évidemment, pour affirmer un peu sa nature masculine au milieu de toutes ces filles (2 garçons pour 30 filles, dans sa classe, et ça ne devrait pas changer). Il faut maintenant que je trouve quelques bricoles à coudre pour finir les chutes.

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… un jogging court pour Marie, qui trouve que son survêtement est trop chaud pour le sport en salle. Après avoir vainement cherché un bas qui lui convenait, j'ai réalisé qu'il me restait ce coupon de jersey-lycra du Stoffenspektakel 2010 ! Cousu 100% à la surjeteuse. Avec quelques mouvements de gym pour tester l'élasticité (en fait, pour dérider Marie qui prend une pose assez figée sur les photos)

24 août124 août224 août3

 

22 août 2012

Couture pour canicule…

Quand il fait chaud, pas question d'utiliser le fer à repasser ! Dans ce cas, le jersey est idéal. J'ai commencé par occuper un après-midi caniculaire à copier des patrons dans la pénombre de ma salle à manger, puis à couper le jersey en faisant bien attention à ne pas mélanger les morceaux. Et puis je me suis noyée dans le rose…

Pour Miss Aurore, qui avait choisi ce petit jersey à chouettes en avril, un pyja-short (elle voulait un débardeur, mais j'imaginais déjà les moqueries à l'école, déjà que ma minette, tête de classe et portant des lunettes pour lire, en subit pas mal…) J'ai pu couper le tout en 10 ans dans 60 cm de tissu, qui dit mieux ? (oui, bon, ma fille n'est pas épaisse non plus)

22 août2

22 août3Toujours pour Aurore, dans le jersey qu'elle avait choisi à Barcelone, d'après un patron de justaucorps Ottobre, un tee-shirt tout simple à manches froncées

 

Comme il restait beaucoup de ce coupon, un tee-shirt faux-deux-pièces pour Marie. J'ai eu quelques difficultés à assembler le tout, avec toutes les épaisseurs au niveau des emmanchures, mais il tombe parfaitement bien, ouf !

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Et pour rester dans le très girly, nous avons fait quelques cup-cakes, eh bien… c'est long ! Surtout avec les moyens du bord : pâte à sucre maison, en utilisant des chamallows fondus en guise de sirop de glucose et un blender pour faire du sucre glace (prix au kg du sucre glace dans mon hyper : 11 euros, contre 0,90 € pour le sucre en morceaux !). Ça m'a donné l'occasion de tester les colorants en poudre : le bout d'un cure-dents trempé dans la poudre permet de colorer une petite tasse de pâte à sucre, autant dire que je ne laisserai jamais les filles y toucher ! Nappages : ganache au chocolat et citron-mascarpone (qui avaient déjà un peu fondu sur la photo en raison de la chaleur, mais au sortir de la poche à douille, c'était très réussi…)

22 août1

 

 

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18 août 2012

Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? (4)

Un plat rafraîchissant pour un soir d'été presque caniculaire

Flan de courgettes au parmesan

Prenez 600 g de petites courgettes, lavez-les, râpez-les (grosse râpe), faites-les cuire 10 minutes avec un soupçon d'huile d'olive, du basilic et de la menthe hachée. Égouttez-les légèrement avant de les placer dans un saladier. Récupérez un beau morceau de parmesan au fond de la boîte à fromage, retirez la surface qui est légèrement moisie (Quoi beurk ? C'est du fromage, c'est normal !), râpez-en environ 50 g à la râpe à main* en évitant de vous couper les doigts (raté !). Ajoutez environ 300 g de fromage blanc, 3 œufs, sel et poivre, versez dans un moule à manqué et enfournez pour 25 minutes à 180 °C. Laissez refroidir, c'est bien meilleur !

À servir avec des tomates mozzarella, par exemple.

18 août118 août2

* La dernière fois que j'ai râpé du vieux parmesan, j'ai cassé l'entraînement de la lame de mon blender tant le fromage était dur. J'ai commandé une nouvelle pièce et là… impossible de desserrer l'écrou qui la fixait ! Le vendeur de pièces m'a envoyée dans un magasin de bricolage — celui qui est parodié dans Bancs publics, les versaillais comprendront — comme ils ont 4 adresses, j'ai erré d'un magasin à l'autre avant de trouver le bon, où un charmant réparateur de tondeuses a dévissé mon écrou et a remonté ma lame de robot sans demander plus qu'un merci et un sourire… mais bon, ça n'est pas une raison pour recommencer !

 

17 août 2012

Anniversaire à distance #2

17 août1

Je pourrais réécrire ce message, un an plus tard… quelque chose me dit qu'il ne sera pas forcément là très souvent pour son anniversaire désormais. Il fait aussi chaud qu'il y a 17 ans, voire plus, mais il est à l'abri de la canicule, sur son île bretonne ! 

Un avenir qui se dessine… au service des plus petits, c'est certain, mais comment ? Le goût des études ne lui est pas encore venu, il va falloir se battre, encore.

Ne vous fiez pas à la photo : il était content de partir, mais être pris en photo par sa maman à 7h15 devant les copains, ça n'est pas franchement rigolo, apparemment !

Et pour nous : plus qu'un an à profiter du tarif famille nombreuse,
vivement le dézonage de la carte orange, sinon ça va faire mal !

 

 

16 août 2012

Pour profiter des beaux jours…

une robe Lorelady de Farbenmix.        14 août4

J'avais hésité à commander le patron l'année dernière, la météo m'avait convaincue d'attendre des jours meilleurs. Cette année, j'ai tenté le coup et j'ai eu raison, finalement. Que dire de ce modèle ? D'abord, vivent les patrons allemands : je fais du S, voire XS ! J'ai dû retoucher plusieurs fois le dos pour éviter que ça ne baille (et encore, je pourrais enlever 2 cm de plus, mais découdre une troisième fois, heu, je cale).
Il faut faire des kilomètres de fronces, évidemment, donc avoir un peu de temps devant soi ; sinon, aucune difficulté. J'ai pu utiliser un morceau de dentelle ancienne de ma précieuse boîte (la plupart sont assez courts, donc difficiles à placer en général). Tissu des coupons de St Pierre (acheté l'an dernier, donc) et vert uni du marché de Reims, un peu extensible, ce qui donne beaucoup de confort au buste.

14 août314 août2

Le patron préconise une bande de 6 cm de large pour les bretelles, mais j'ai recoupé à 3 cm et c'est largement suffisant. J'ai commencé par coudre les bretelles (en laissant ouverte la partie qui fera le biais du haut du dos), puis retourné avant de poser le biais et de fermer le petit bout de bretelle qui restait ouvert. Je trouve que c'est beaucoup plus facile ainsi !

14 août1 En prime : mon bronzage de cycliste et ma nouvelle coupe de cheveux !

 

12 août 2012

Ça devait être plutôt facile…

Une semaine à vélo, 350 km à parcourir, avec une journée en Baie de Somme au milieu, des enfants qui ont bien grandi depuis la dernière fois (en 2009 – Aurore n'avait que 5 vitesses à son petit vélo), des campings tous les 15 km… facile, qu'on se disait ! Le premier jour, effectivement, ce fut le cas, bien que nous soyons partis une heure plus tard que prévu car un jeune homme que je ne nommerai pas avait oublié son blouson de pluie et s'en est rendu compte au bout de 20 minutes ! Nous chargeons nos mules, laissons nos clés dans la boîte aux lettres de Papy (sage précaution, on le verra plus tard) et c'est parti !

2 août12 août22 août3

La petite mule porte les polaires et matelas en mousse ; les sacoches bleues ont été cousues il y a 22 ans, du temps où l'on trouvait de la toile adéquate. C'était leur dernier voyage : trouées par les frottements, le biais en skaï partant en miettes, les sangles effilochées, le renfort intérieur devenu cassant, je les ai jetées…

2 août42 août5

Tocqueville, Ypreville-Biville, Sorquainville, Beuzeville, Mathonville, Limanville… nous sommes incapables de retenir plus de 2 noms à la suite et je dois sortir la carte à chaque village traversé pour trouver la direction à suivre ! Beau temps, petites routes de campagne si nombreuses que nous dévions à peine de la ligne tracée entre le lieu de départ (près de Goderville) et le premier campement (Offranville), variété des clochers du Pays de Caux, ravitaillement possible sur la route (nous nous offrons même des glaces pour le goûter).

clochersEn fin de journée, il y a bien une chute d'Aurore et un porte-bagages dévissé, mais tout va bien, le camping est charmant (et un couple de cyclistes néerlandais nous a gentiment proposé de nous y conduire dès notre entrée en ville, nous évitant quelques détours). La petite fille de la caravane en face (5-6 ans) nous regarde arriver, stupéfaite : « Vous n'avez pas de voiture ? ». Au risque de passer pour des miséreux, nous répondons que non… un peu plus tard, son frère me demande si ce n'est pas trop dur de pédaler, je lui explique que nous avons fait presque 70 km et que nous sommes partis un peu tard le matin, le temps de décharger les vélos de la voiture : « Ah bon, mais alors vous avez une voiture ? » Là, je crois bien qu'il nous a pris pour des fous furieux.

2 août62 août72 août8

Le soir, au dîner, nous découvrons que l'IGN a redécoupé ses cartes au 1/100 000 et que les nôtres (5 ans d'écart) ne se recoupent pas, il nous manque bien 7 à 8 km. Mais la technique moderne vient à notre secours : j'ai vu passer d'autres fous du vélo, je pars à leur recherche, leur emprunte leur carte et la photographie. Nous nous endormons bercés par le doux chant des crapauds siffleurs et le doux bruit d'une petite pluie bien inoffensive.
69,2 km parcourus, 15,6 km/h de moyenne. 

Deuxième jour : début des ennuis

Le matin, nous prenons une route au hasard, la mauvaise évidemment ! Ce n'est qu'au bout de plusieurs km que nous pouvons voir où nous sommes et rebroussons chemin. Nous continuons à parcourir la campagne normande, mais comme nous sommes proches de Dieppe, il nous faut franchir 3 vallées assez profondes. Nous profitons de la voie verte sur 1,5 km seulement, le temps d'apprécier l'impression de liberté que cela procure (pas besoin de faire attention aux voitures, parcours plat, bitume régulier, pas d'ornières ni de caniveau à éviter). Après une longue montée, la troisième de la matinée, nous nous arrêtons pour déjeuner près d'une petite rivière et pouvons nous mettre à l'abri de l'averse qui survient ensuite sous le porche de la mairie. Le soleil revient, nous repartons à l'assaut d'une nouvelle côte quand… Paf ! Le pneu de Guillaume éclate. Redescente vers le village afin d'avoir des renseignements sur le réparateur le plus proche, ce qui nous prend une bonne demi-heure tant le lieu est désert… Finalement, il faudrait aller jusqu'au Tréport (à plus de 20 km). Nos signaux de détresse aux camionnettes qui passent resteront sans effet. Après concertation, les hommes partent, mon mari sur mon vélo, et les filles poussent les engins (dont le blessé qui freine tant qu'il peut) le plus loin possible en direction du camping le plus proche. Nous essuyons un orage au passage, quelques automobilistes farceurs nous klaxonnent en passant (message aux conducteurs : les cyclistes n'apprécient jamais d'être klaxonnés, surtout en montant une côte, et surtout en montant la côte en poussant leur vélo crevé !). La, je dois dire que mes filles m'ont épatée : pratiquement pas une plainte, alors que c'était vraiment dur, surtout qu'elles avaient hérité d'un chargement supplémentaire. Après 38 km parcourus à vélo le matin, nous avons marché 14 km (3 heures) et sommes arrivées à 500m du but, ce qui a épargné aux hommes de revenir sur leurs pas, revenus victorieux de leur chasse au pneu neuf (et aux victuailles, aussi).

Bilan : 76 km pour les garçons, 52 pour les filles, un camping moins sympa que la veille, des voisins bruyants, des douches à jetons (dans un 3 étoiles !) et une soirée karaoké à laquelle il était impossible d'échapper sous nos toiles de tente, ouin ! Là encore, la pluie a eu la bonne idée d'attendre la nuit pour tomber (ce qui a fait rentrer la bande d'enfants hurleurs qui étaient encore sur les balançoires à 22 h 30 mais n'a pas fait taire les jars de la ferme voisine qui m'ont réveillée à plusieurs reprises au cours de la nuit)

Troisième jour : rien ne va plus !

Ayant retrouvé notre bonne humeur après ces péripéties, nous reprenons nos montures avec quelques grimaces : tous les randonneurs vous le diront, le troisième jour est le plus dur pour le postérieur. Le relief se calme, nous sommes à présent dans la Somme, le silex laisse place à la brique, certains clochers ont des cloches suspendues à l'extérieur… je profite du temps sec pour photographier les cultures : lin, blé, seigle, méteil, avoine, maïs, betteraves, luzerne, colza, pommes de terre… et mes chers coquelicots, beaucoup plus présents depuis l'abandon d'une partie des désherbants. Les éoliennes poussent bien également !

champsPeu après midi, nous atteignons une première étape : Saint-Valéry sur Somme ; petite pause moules-frites bien méritée. Alors que nous voulons repartir visiter la ville, Guillaume remarque du jeu dans sa roue arrière… pas de réparateur aux environs, évidemment. Un magasin d'accastillage l'aide à resserrer l'axe mais constate qu'il est visiblement cassé. Dès lors, impossible de faire le retour : si le moyeu cède dans une descente, c'est une grave chute assurée. Avec beaucoup de déception, nous organisons un rapatriement en voiture pour lundi, en attendant, nous pourrons profiter de la baie en ménageant au maximum la roue fragile. Guillaume et Aurore prennent le petit train à vapeur jusqu'au Crotoy, je prend la route avec mes deux grands (et nous arriverons bien avant le train !) Le lieu étant plus touristique, il nous faudra pas mal chercher pour trouver un camping qui accepte les tentes (et là, je m'interroge : un lieu qui ne fait que de la location de mobile-homes mérite-t-il encore le titre de camping ?) et qui ait encore de la place. La pioche est bonne, quoique onéreuse : superbe emplacement, des voisins calmes ou absents, piscine couverte. Un gros orage nous permet de vérifier que les tentes sont correctement montées et que la plus ancienne (22 ans) tient encore le coup.
Pour les cyclistes restant en selle * : 52 km parcourus.

3 août13 août23 août3
* non, ça ne va pas finir comme Dix petits nègres, je vous rassure !

Dimanche : visite aux oiseaux

Nous avions projeté de visiter le parc ornithologique du Marquenterre. Vu qu'il n'y a presque pas de relief et que nous restons à une distance raisonnable de notre lieu de camp pour un retour à pied si besoin, c'est parti ! À l'aller, la piste cyclable longe le marais, nous donnant un aperçu du spectacle qui nous attend. Le lacet de Marie et son pédalier ayant été frappés d'un coup de foudre réciproque, la demoiselle s'étale par terre, sous les ricanements d'une bande de canards qui se prélassaient à quelques mètres et les regards dédaigneux des cygnes. Le parc est magnifique, fréquenté à cette époque par des cigognes, spatules, grues, huitriers, cormorans que nous pouvons observer de nos cachettes. Nous profitons des fleurs également.

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J'ai peu de photos, il aurait fallu un téléobjectif, peu compatible avec nos conditions de voyage… mais allez voir le blog et le site du parc, ou mieux, allez-y en vrai ! Le spectacle est différent à chaque saison…

Nous avons eu presque trop chaud au soleil (vu les prévisions météo désastreuses, c'était inespéré) mais une grosse averse nous cueille au retour. Nous passons par Le Crotoy, histoire de voir la plage. Et pour que nous n'ayons aucun regret de ne pas poursuivre notre périple le lendemain, le dérailleur de Marie fait des siennes, au point que je dois parcourir à pieds le dernier km avec elle… notre voisin de camping nous prête quelques outils pour une réparation de fortune : elle pourra rouler, mais pas question de changer de vitesse désormais.

4 août5

Lundi : la météo s'en mêle

Il est dit que nous ne regretterons pas de raccourcir notre séjour : nous avons dîné sous la tente, nous déjeunons sous la tente, replions nos bagages dès que la pluie nous laisse un peu de répit. Les orages avaient l'avantage d'avoir une fin, les pluies de ce jour nous laissent moins d'espoir. Nous reprenons la route vers Abbeville, sur la piste cyclable qui longe la baie tout d'abord, puis sur une route indiquée pour les cyclistes… publicité mensongère ! Au bout de 300 m, la piste laisse la place à une départementale très fréquentée par les camions et voitures et très pénible car les accotements sont étroits, impossible de rouler de l'autre côté de la ligne. La pluie reprend également. Au bout d'une douzaine de kilomètres nous décidons de tenter le bord du canal, bien que la route soit indiquée barrée (mais les indications sont destinées uniquement aux automobilistes, sans plus de précisions). Le chemin de halage laisse ensuite place à une petite route qui serpente vers la ville… nous arrivons vers midi, hélas, Abbeville un lundi matin de pluie n'est pas très riante : aucun commerce ouvert, personne dans les rues ! Nous trouvons juste de quoi nous sustenter, puis il faut bien vite repartir vers l'autoroute : bonne surprise en arrivant, un petit parking juste après la sortie, ce sera idéal pour le chargement… eh bien, croyez-moi si vous voulez, j'ai crevé 100 m avant l'arrivée (peut-être pour n'avoir aucun regret ?) ! Papy arrive 5 minutes après nous (merci, merci Papa, d'avoir fait 300 km pour nous !), on charge : un vélo sur le toit, 4 sur la plate-forme, entassement à l'arrière (et comme la poisse nous avait enfin lâchés, nous n'avons pas croisé de gendarmes), des pluies diluviennes sur l'autoroute. Nous avons l'impression d'étouffer en voiture, c'est étonnant comme on s'habitue vite au grand air ; à manger, se laver, dormir dehors (si, si, une toile de tente ou les sanitaires de camping, c'est ouvert à tous vents), comme on voit la météo différemment : nous avons eu globalement l'impression d'avoir du beau temps, de sécher facilement après des averses qui nous avaient totalement trempés, en ville nous aurions vu les choses autrement.

Et finalement, après un mardi matin un peu maussade, le soleil s'est installé, nous laissant profiter de la plage et des baignades, humm… rafraîchissantes ! Marché le matin, sieste et lecture, retrouvailles des cousins et amis… finalement, nous avons passé de bonnes vacances.

Et ce n'est pas fini : on expédie Paul en camp (à Belle-Île, le malheureux) et à nous Paris !

Petit retour en arrière… Tours-Le Havre en 90, Morlaix-Le Havre en 91, à l'époque, on trouvait un réparateur de cycles dans chaque gros bourg et ils réparaient sur-le-champ (premier RV trouvé pour changer l'axe de roue : 8 septembre !) Il y avait un camping tous les 10 km et ça coûtait 15 à 20 francs pour deux… mais le chargement était plus lourd qu'aujourd'hui (pulls en laine au lieu de polaires, tentes plus lourdes, pas de serviettes microfibres, ni de lampes frontales à LED) et surtout pas de téléphone mobile, c'était drôlement compliqué de gérer les crises !
Lors de nos périples de 2006 (sans Aurore) et 2009, nous n'avons eu par chance aucun souci mécanique et une meilleure météo, mais Aurore y a laissé une dent, à tout prendre, je préfère la casse de matériel… mais je me dis qu'à une époque où se développent les voies vertes et autres itinéraires cyclables (Paris-Londres depuis juin), peut-être faudrait-il faire un effort côté hébergement et assistance… payer 40 euros un emplacement pour une tente et 5 personnes qui ne profiteront ni de la piscine (fermée à notre arrivée, en général), ni des animations, me semble excessif. Ne trouver aucun renseignement sur un quelconque garage à l'office de tourisme qui propose des itinéraires pour cyclistes est désolant. Et à notre retour, notre réparateur vélo a pris en charge nos montures après 4 semaines de délai !

 

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