Retour parfaitement minuté, TGV à l'heure, train direct attrapé de justesse, ouf ! Ça faisait quand même une grosse journée, vu que dans l'angoisse d'un problème de dernière minute (train ou métro bloqué), je m'étais réveillée à 2 heures, et que je me suis couchée vers 23h30 !

Pas de temps estival en Belgique, contrairement à l'an dernier, mais nous n'y allions pas pour faire du tourisme, non plus… Notre chère accompagnatrice nous attendait à la gare de Liège, pour nous emmener à Hasselt (où nous avons fait le petit détour d'usage, pas facile de prendre la bonne sortie…) et là : le choc, comme à chaque fois. Des dizaines de stands de tissus, une profusion telle qu'on en perd le sens de l'orientation, un premier tour de repérage, où l'on se dit que l'on n'a pas vu grand-chose, finalement, et puis un deuxième tour où les idées prennent forme, les tissus nous font de l'œil, puis vient de temps de remplir le sac à dos ou la valise, de ressortir les quelques mots d'allemand appris au lycée (parce que le néerlandais, je ne parle pas du tout…), un petit pique-nique pour reprendre des forces avant une nouvelle vague d'achats, un petit bulletin glissé dans l'urne, des fois qu'on aurait de la chance, pour gagner une Bernina (ce qui est certain, c'est qu'on va gagner une profusion de mails de la part de Bernina…)
En sortant, on plie tout ça soigneusement pour pouvoir les faire entrer dans la valise (et on redécouvre parfois un achat du matin, déjà oublié), un retour vers Liège dans la circulation dense de fin d'après-midi, un dîner à la friterie avant de reprendre le thalys et une arrivée très tardive à la maison.

Le butin du jour :
Des jerseys, c'était l'objectif principal :        

   Du velours milleraies (avec les oiseaux),
du jersey à côtes (noir), du jean

Des cotons, un peu de mercerie

Et un patron de robe Abacadabra

Il me reste à laver tous ces tissus, et surtout à leur trouver une place avant de les utiliser, et ça, c'est loin d'être gagné !

Hier soir, je récupère mon écolière : « Maman, j'ai très mal au ventre et à la tête. Aujourd'hui, je suis allée au moins 8 fois aux toilettes ! » Bon, ça commence… après contrôle, pas de température.
Le lycéen rentre avec une sale tête « J'ai mal à la tête et je me sens mal depuis midi » Verdict : 39,2 °C
La nuit a été un défilé permanent des deux dans la salle de bains, avec vidange par le bas et le haut, prise de température, paracétamol…
Ce matin, Cocotte a 39 °C elle aussi, Yess !
8h10, j'appelle l'école
8h20, j'appelle le médecin
8h30, j'appelle le lycée
9h30, j'appelle le bureau
9h40, je réveille le fiston pour aller chez le médecin. Il vomit sur le trajet
11h30, on sort de chez le médecin (cherchez l'erreur) (re-vomi sur le trajet), je repasse par la maison laisser les deux malades et regarder ce qui reste comme médicaments de la dernière gastro
12h, pharmacie : même traitement pour les deux, mais dose enfant et dose adulte
12h20, je sors de la pharmacie avec la moitié de médicaments : Fiston a sa propre carte Vitale depuis 15 jours, je ne l'avais pas prise évidemment… Je passe au labo pour les résultats de PDS de ma grande et les miens : les deux sont bons, youpi ! Je fais le plein de boisson au riz, de coca et de bananes.
13h, je prépare du riz et des carottes, ma fille mange un tout petit peu, mon fils ne mange rien
15h, je retourne à la pharmacie
16h, je nettoie pour la Nième fois les toilettes, histoire de ne pas contaminer le reste de la famille
18h, je vais chez une lycéenne chercher cours et devoirs

Au fait, ça sert à quoi, les jours enfants malades, quand les enfants sont assez grands pour se garder tout seuls ?

(remarquez qu'ils sont sympas : d'abord, ils ont fait ça ensemble, ensuite je risquais d'être un peu désœuvrée aujourd'hui, et en plus, il paraît que les marteaux-piqueurs sont en pleine action sous mes fenêtres de bureau !)

Mais demain… je laisse tout ça à mon mari, je prends le train pour Paris à 6h et c'est le grand jour !

« Maman, est-ce que je peux prendre ta serviette microfibres pour mettre sous mes pieds à la piscine ? »

Mais non, j'ai beaucoup mieux ! Je tiens enfin l'occasion de tester le fameux tuto des Chiffons de Lison : les pieds au sec…

Version allégée (poids du cartable oblige… je suis effarée par ce que transporte ma fille chaque jour : en moyenne, 6 grands cahiers, 6 gros livres, 4 cahiers d'activités, une pochette de copies, deux trousses… 7 à 9 kg, sans le moindre objet superflu !), donc remplaçons le tissu éponge par une serviette microfibres toute douce et la toile cirée par du rideau de douche polyester, imperméable et solide. Une petite broderie pour agrémenter le tout (sous le regard affligé de mon mari : « Quoi ? Tu vas broder une serviette pour la piscine ? » – après coup, il a convenu que c'est joli et amusant)

         Broderie de je-ne-sais-plus-où

Côté pile, la serviette pour poser les pieds dans la cabine, bien isolée sdu sol par le côté face imperméable, et pour finir, on retourne le tout, on y met le maillot et la serviette mouillés et on referme en serrant le cordon !

Oui, parce que là, j'ai des doutes ! Et pourtant, malgré l'été revenu, j'ai fini le pull en polaire double commandé par ma fille, qui l'a porté deux soirées de suite, parce qu'elle avait un peu froid, paraît-il… Humm !
Le cahier des charges : une polaire bien chaude pour les veillées de jeannettes (et pour les petits matins frisquets au sortir de la tente). Il fallait impérativement la terminer pour ce week-end de rentrée des scouts (le seul de l'année où nos trois enfants campent ensemble, youpi !). Et bien sûr, les nouvelles broderies Emblibrary des animaux de la forêt faisant griller des chamallows sur le feu s'imposaient !

J'ai pris un patron Ottobre, une parka à la base, ce qui explique certainement pourquoi ça taille grand, très grand : après avoir copié le patron en taille 134, j'ai eu des doutes, recopié en 128 (pour une fille qui mesure 1m31), et je crois qu'elle le portera très longtemps (ce qui vaut mieux que le patron japonais copié l'an dernier en 122, coupé, cousu, avant essayage, gloups ! Je ne voulais pas voir ma fille grandir… la tunique est allée chez une petite filleule)

Seule difficulté : l'épaisseur de la polaire, qui m'a valu quelques difficultés pour les ourlets, ma machine à coudre est assez récalcitrante et saute des points. Pour le col, j'ai dédoublé les épaisseurs (qui sont juste thermocollées) et les ai recousues endroit contre endroit. Il restera à poser un bout de biais pour masquer l'extrémité de la fermeture-éclair, mais la miss ne m'en a pas laissé le temps !

Tissu Toto, biais maison d'après un coton Butinette, patron Ottobre Hiver 2006, broderies Embroidery library