coudre, c'est bien souvent faire et défaire, n'est-ce pas ? Et pour une éternelle indécise comme moi, la situation ne risque pas de s'arranger… bref, la jupe vite-faite a subi quelques transformations :

Hier soir, j'ai ajouté des passants et un petit ruban noir pour souligner l'empiècement.

Et puis, après discussion avec ma fille, j'ai décidé de mettre la fameuse broderie anglaise en bas « mais une toute petite, alors ». Évidemment, j'en avais de la large, ou de l'étroite, mais 1 mètre seulement. Et c'est en regardant ce midi l'étalage de ma mercerie (pour une fois, il y avait du choix) et en hésitant entre le blanc et le blanc cassé, que le choix à faire m'a sauté aux yeux : Broderie anglaise toute fine, plus géométrique qu'anglaise d'ailleurs, coloris bordeaux pour casser l'aspect rétro, et ruban assorti !

Et je suis fière de mon nœud ! Réalisé d'après cette vidéo en utilisant juste mes doigts comme outil (pour les petits rubans, on peut prendre une fourchette)

Drame ce matin : ma collégienne arrive avec une jupe blanche toute tachée. Je lui dis d'aller en changer (surtout que je venais juste de faire une lessive, grrr… ) et là, larmes "Mais je n'en ai pas d'autre !".
— Comment ça, tu en as plein des jupes !
Je monte inspecter le placard… ahem… pas une seule jupe effectivement, deux robes seulement…
Par contre, du côté de sa sœur, ça déborde, du coup, par principe des vases communicants.

C'est vrai que l'an dernier, adolescence approchant, elle a passé son été en pantalon (écoutez la chanson d'Anne Sylvestre La faute à Ève : « Elle désespère son entourage en tenue de ski sur la plage », on y était presque !)

Bon, ma fille veut une jupe, je ne vais pas laisser passer une occasion pareille de coudre lui rendre un peu de féminité. Juste un impératif : pour entrer au collège, ça doit descendre au genou, pas moins.

Je fouille dans mes tissus, je recopie un bout de patron, je taille l'empiècement… et pour le bas, je fais comment ? Pas de jupe sous la main pour mesurer (et pour cause !) pas de fille non plus, elle est en classe.
Je me suis débrouillée, elle fait 8 cm de moins que moi (seulement !)

Et en milieu d'après-midi :

Patron maison, madras de Marie-Galante, ce serait mieux avec une broderie anglaise en bas, non ?

Allez, hop, au jardin maintenant, j'ai 12 pieds de tomates et des fleurs à planter !

               … de pivoines                                                    … de fraises

                   … de poires                          
(mais la rouille grillagée est toujours là, apparemment,
je dois m'en occuper très vite… grr, je croyais l'avoir
éradiquée l'année dernière !)                                                         … de groseilles

                 … de framboises                             …et de cerises  (et là aussi, il va falloir vite-fait mettre le filet,
                                                                                                              si nous voulons en manger avant les oiseaux !)

 Et comme tout cela est très en avance, quelque chose me dit que je ferai mes confitures en juin,
ça va être chaud, la fin d'année scolaire !

Un peu prise par le temps, ces derniers jours, mais j'ai voulu faire une petite pause dans ce rythme effréné et bricoler une déco de Pâques : une couronne de branchages (Butinette), quelques plumes (de Pintade, je crois), des œufs de caille (vidés à la seringue, sur les bons conseils du marchand), des petits boules de ficelle, un peu de raphia.

Et puis je file emballer les lapins et œufs en chocolat que je cacherai demain dans le jardin (eh oui, même les grands enfants aiment la chasse aux œufs). Passez un bon week-end et n'abusez pas trop du chocolat !

… le muguet de cette année, pas étonnant avec cette chaleur ! J'en ai déjà eu du plus beau, du plus abondant aussi, je ne sais même pas s'il en restera pour que ma puce en apporte lundi à sa maîtresse, alors que certaines années, la récolte de plus de 100 brins s'étalait sur une quinzaine de jours ! Et chez vous, le muguet est-il aussi vagabond que le mien ? Car à force de se déplacer de 15 à 20 cm par an, les clochettes sont allées s'installer sous la voiture cette année ; très pratique pour la récolte…

Et côté couture, ça va, je ne suis pas en retard non plus, malgré toutes les bêtises que j'ai accumulées aujourd'hui :

Mais défi oblige, je ne pourrai rien dévoiler de plus avant le premier mai…

En attendant, un peu de couleurs : la commande de tissus patchwork que j'ai faite chez Butinette en vue de transformer tous ces petits motifs en mètres de biais. Je n'aime pas acheter du tissu en ligne, je préfère toucher, voir le tissage, l'épaisseur… eh bien, désormais, je choisirai en toute confiance, la qualité est superbe (et pas de pois en relief rétifs à toute tentative de pliage !)

Et voilà, ça devait arriver, à voir défiler ainsi le mois d'avril (où, contrairement au proverbe, je me suis bien découverte, vu le temps splendide que nous avons, même que j'aimerais bien un chouilla de pluie pour mon jardin…). Pas sûre d'avoir des bougies à souffler ce soir (mais j'ai cru comprendre que je n'aurais pas de dîner à préparer, chic !)

Deux petits messages personnels :

- à Poppi, ma jumelle : très bon anniversaire à toi aussi !

- à MP : il y aura du gâteau ce matin avec le café !

Une confirmation, une profession de foi, une première communion… pour 3 enfants, c'est une année riche en événements ! Si je ne me suis pas lancée dans un costume en lin pour mon grand, comme je l'avais d'abord envisagé dans un grand élan d'optimisme, je peux quand même réaliser les robes de mes filles.

Voici donc donc la première : patron Elodie de Farbenmix, en broderie anglaise doublée de voile blanc (parce que le blanc, c'est transparent), avec un volant dans le bas de la doublure pour donner de l'ampleur. J'aime bien le rendu très "jeune fille" de cette robe !

Et à 13 ans, on aime encore les "robes qui tournent" !

Avril, c'est le mois des filles chez nous. Voici donc le deuxième anniversaire, celui de Marie, ma grande fille, qui me ressemble tellement que je revis toute mon adolescence, de jour en jour : timide au point de ne pouvoir prononcer une parole devant un étranger, calme et discrète, musicienne dans l'âme, capable de veiller déjà à la bonne marche de la maison : c'est la seule qui prenne parfois l'initiative de mettre la table ou de préparer le dîner… J'aurais aimé qu'elle se dispense de prendre aussi mes mauvaises dents et mes problèmes de thyroïde, mais bon, on fait avec…

Samedi midi, c'était la fête, sur le thème du Japon, choisi bien avant le tremblement de terre.

Elle m'avait demandé de lui coudre un kimono pour l'occasion et nous avons préparé quelques recettes japonaises pour recevoir ses amis du collège. Ce fut la course : tissu acheté mercredi après-midi, coupé (cisaillé, plutôt, une horreur, glissant et sans aucune  tenue) le soir pendant que la miss était à la chorale, cousu jeudi pendant le solfège (vive le solfège !) et vendredi matin avant le boulot, j'avais dit que ce serait impossible de le faire pour la fête, donc je me suis activée dans le plus grand secret et la surprise a été totale !

Au menu, les grands classiques des restos "japonais" : chips de crevettes, salade de chou, yakitori (brochettes de poulet et de bœuf au fromage), dango mochi (boules de riz gluant fourrées à la pâte de haricots rouges). Et un un gâteau coloré (le fameux marbré psychédalique qui fleurissait il y a quelque temps sur la blogosphère) à défaut de gâteau japonais (il y a 3 ans, mon gâteau au thé vert n'avait eu aucun succès, donc je n'ai pas voulu tenter celui à la patade douce, pourtant prometteur…)

     Bon anniversaire, ma grande !      

Une dernière, avant de passer au blanc ! Je sais bien qu'une étole en laine n'est plus de saison (quoique, 2 degrés ce matin !), mais c'est la première fois que je fais un point dentelle, j'ai commencé début février, fait et défait un nombre incalculable de rangs, et puis au rythme de 2 rangs par trajet en train, ça n'avance pas vite, et je ne vais pas changer de boulot pour avoir un trajet plus long, quand même…

En plus du point fantaisie, de mes premiers surjets doubles, c'était aussi ma première avec des aiguilles circulaires en bambou, un régal ! Je pense qu'elles reprendront vite du service. En attendant, je vais ranger ma belle étole à l'abri des mites pour la retrouver avec joie aux premiers frimas.

Avec une blouse (26 de mon livre japonais, toujours avec les manches n° 15)

Voile de coton de je-ne-sais-pas-où (racheté à Lapoppi), boutons de je-ne-sais-pas-non-plus (issus d'un échange de couturières)

Comme je l'ai coupée en même temps que la 21, je savais qu'elle risquait d'être trop courte, donc je l'ai bordée d'un biais, le tissu est tellement fin que ça ne donne aucune rigidité au bord. Je crois que maintenant j'ai trouve la technique pour les plis ! (enfin, si mon fer voulait bien se dispenser de cracher de l'eau noire, ça m'arrangerait)