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26 mars 2023

52/2022 : en cuisine

Cette semaine, nous continuons la série initiée par Virginie, en emportant notre objet/personnage dans la cuisine. Mathurine a revêtu la tenue parfaite : toque de cuisinier et tablier assorti au mien, pour préparer les premiers petits légumes de printemps. Et la gourmande a bien remarqué qu'il y avait aussi des gariguettes ! 

Mathurine-4

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21 mars 2023

Le questionnaire de Dr CaSo

C'est mardi, le jour de mes réponses au questionnaire du dimanche de Dr Caso.  

  • Ces jours-ci, on “fête” le triste anniversaire des 20 ans de l’invasion américaine en Iraq. Quels souvenirs avez-vous de ce moment historique ?

Je ne me souviens de presque rien, nous venions tout juste de signer pour la maison, nous devions vendre notre appartement, Aurore était très malade et le lave-linge était en panne : assez de préoccupations pour une maman de 3 jeunes enfants ! 

  • Question de Cinabre : À quoi ressemblait votre chambre d’ado ? Vos parents vous ont-ils parlé de la leur ?

Ma chambre avait été aménagée par Papa dans une ancienne cuisine (notre maison avait été divisée autrefois en deux appartements), je me souviens qu'il avait eu du mal à détruire la base en béton de l'évier ! Elle était tapissé de petites fleurs sur fonc rose, j'y avais un meuble-secrétaire pour travailler (Marie l'a adopté quand elle était au collège, puis je l'ai donné à une bricoleuse car les charnières ne tenaient plus), un ancien meuble à musique dans lequel je rangeais mes partitions de violon, un pupitre ancien également, et, merveille des merveilles, mon tourne-disques-magnétophone. En revanche, je ne me rappelle aucun meuble pour ranger des vêtements, je devais pourtant en avoir un. J'avais une belle vue, sur le jardin et au-delà car j'étais au deuxième étage. Mes parents ne m'ont jamais parlé de leur chambres, s'ils en avaient une à eux (les appartements étaient petits à l'époque). Je pense que les quelques photos que j'ai retrouvées sont celles de la chambre de Maman à l'université.

21 mars - 121 mars - 221 mars - 3

  • Quand vous étiez jeune, est-ce que vous faisiez de la musique/peinture/danse/etc ?

Petite, j'ai fait de la danse, jusqu'à 10 ans environ, puis de la gym aux agrès durant tout le collège. À 13 ans, j'ai débuté le violon, d'abord seule, puis j'ai reçu quelques leçons particulières pour entrer en deuxième année au conservatoire (pour contourner la limite d'âge). Je n'ai jamais été bonne violoniste, mais j'ai suivi à partir de là deux années de solfège en une chaque année. J'ai débuté le scoutisme vers 11 ans, l'aumônerie à partir du collège, j'ai aussi intégré par la suite une chorale en plus de celle du lycée et monté un petit quatuor avec ma sœur et deux amis, commencé la viole de gambe dès mon arrivée à Rouen pour les études. Et, bien sûr, j'ai commencé à coudre de bonne heure. Bref, je n'avais pas le temps de m'ennuyer ! 

21 mars - 521 mars - 4

  •  Question de Jenny : quel est l’objet le plus précieux (à vos yeux) que vous possédiez ?

Quelques objets irremplaçables ayant un peu de valeur : mon violon, deux tableaux, très peu de bijoux; et puis évidemment des souvenirs "sans valeur" de famille ou de mes enfants.

9 octobre - 1 (1)

  • Avez-vous un deuxième prénom ? Si oui, l’aimez-vous ? Et vos enfants ? Et vos animaux ? Et votre voiture ?

J'ai un deuxième prénom que je déteste, c'était celui de ma marraine qui n'inspirait pas la sympathie. Mes enfants portent en deuxième prénom celui de leur parrain/marraine, en troisième celui d'une personne disparue qui nous était chère.
Mes poules ont des prénoms choisis par mes filles : Alphonsine et Bertille.
Et nous n'avons jamais donné de noms à nos voitures si ce n'est celui de leur modèle : la Fiesta, la Saxo, la Sandero, le Picasso (pourquoi ce masculin ? mystère…)

 

19 mars 2023

52/2023 : à l'intérieur

Cette semaine, nous continuons la série initiée par Virginie, en installant notre objet/personnage à l'intérieur. Ça tombe bien : il pleut, mais Mathurine a préparé sa tenue irlandaise et elle est allée danser, presque jusqu'à minuit, au bal de la Saint Patrick !

Mathurine-3

 

13 mars 2023

Le questionnaire de Dr CaSo

Encore une fois, je réponds à deux questionnaires d'un coup chez Dr CaSo, entre la maladie et les vacances, je n'ai pas eu le temps ni l'énergie la semaine passée.

  • Quel objet a une importance particulière, chez vous ?

Si l'on parle d'objet ancien, j'ai trois moulins à café qui me servent toujours, le grand pour le café, le tout petit pour les épices.

15 mars - 2

  • Question de Bismarck: Vous arrive-t-il de lire des ouvrages dans une langue qui n’est pas votre langue maternelle ?

Oh, non, j'en suis totalement incapable ! J'aimerais bien pourtant…

  • Avez-vous déjà rencontré des ami.es que vous vous êtes fait.es en ligne, romantiques ou non ?

Oui, et c'est toujours un grand plaisir de passer des échanges virtuels à une rencontre réelle. Il y a eu tout un groupe de couturières, d'abord, puis Anne et Loulou.

• Question de Bleck: Est-ce qu’il t’es déjà arrivé de te garer sur une place handicapé ? (allez ne sois pas faux-derche on ne le répètera pas, lâche-toi tiens, je t’aide) 1 – Souvent. 1 bis – JAMAIS Oh grand Dieu, Dieu du ciel Marie-Joseph et ses 12 Apôtres. 2 -Systématiquement. 3 -Uniquement pour “lâcher” tatie Simone chez son pédicure. 4 – Fuck les handicapés ! 5 – C’est quoi une place handicapé ? 6 – Ah ben z’avé même pas vu, M’sieur l’Agent…

Jamais, tout au plus il m'est arrivé de m'arrêter sur cette place (en restant au volant) pour déposer ou attendre l'un de mes enfants, si je ne trouvais aucun autre endroit pour stationner. Je ne me gare jamais non plus en double-file sur la piste cyclable, mais beaucoup semblent penser que c'est une option (même quand il y a des places libres à 50 mètres, mais c'est si fatigant de faire un créneau). Il m'est arrivé d'aller chercher (au café en face, devant une bière) l'automobiliste indélicat qui bloquait la portière d'un ami en fauteuil, alors que lui-même disait que ça ne le dérangeait pas d'attendre. Je lui avais passé un savon, mais je n'avais pas eu la présence d'esprit, quand il m'a dit "mais il n'y avait plus de place" de lui répondre "il y a un autre parking à 200 mètres et vous avez des jambes, vous !"

  • Quelle cuisine exotique ou non-typique aimez-vous le plus?

J'aime beaucoup de "cuisines  du monde", j'ai peut-être une préférence pour la subtilité des plats vietnamiens ou laotiens. Nous avons même tout un tiroir consacré à la cuisine asiatique.

15 mars - 3

  • Que devriez-vous commencer à faire, ou à refaire, ou à faire plus souvent, mais vous n’y arrivez pas ?

Reprendre la course et rééquilibrer mon alimentation. 

  • Question de Agdel : tu es invitée à une soirée déguisée, quel costume choisi-tu ?

Enfant et adolescente, je me suis beaucoup déguisée. Je suis toujours partante si l'occasion se présente, quant au choix du costume, tout dépend du thème, s'il y a en a un. J'aime aussi coudre des déguisements.
(de gauche à droite : les dessins animés, les lettres P et I, Halloween, la Renaissance)

14 mars - 114 mars - 214 mars - 3

14 mars - 4

  • Question de Dieudeschats : Avez-vous fait votre testament ?

Non, et je ne le ferai pas, j'ai des enfants et aucune raison de privilégier l'un aux dépends des autres (ne lisez pas ça, les filles !)

  • Quand vous avez des invités très importants, quels plats leur préparez-vous ?

Je n'ai jamais reçu le maire ou l'évêque… mais pour les personnes chères à mon cœur, le menu est choisi avec soin, de préférence en fonction des goûts de chacun. Et comme c'est fête, il y a entrée, plat et dessert.

  • Qu’avez-vous eu comme surprise cette semaine ?

J'ai découvert que les orangers portent des fleurs et des fruits en même temps. Et puis je me suis étonnée de voir que personne ne ramassait les oranges tombées au sol, j'ai ai pris quelques-unes et j'ai eu la mauvaise surprise de constater que c'étaient des oranges amères !

15 mars - 1

Et cette semaine, la question subsidiaire d'Anne (avec une bionne idée de combustible : le marc de café… impossible avec notre cafetière à piston, hélas) : Quels sont les trucs, gestes, étranges, que vous effectuez pour recycler (upcycler (surcyclage) ?

Nous brûlons les coquilles de noix (et les boîtes à fromage en bois, genre camembert). Et les vieux textiles (chemises usées jusqu'à la trame, taies, draps) me servent d'abord à faire des toiles, puis des chiffons, je retaille les petits morceaux pour remplacer le sopalin pour tous les nettoyages salissants, puis soit ça part au lavage, soit, si c'est vaiment sale, à la poubelle. Et dernièrement, les petites chutes de tissu m'ont aussi servi de mouchoirs, à plus de 20 par jour, mes mouchoirs en tissu bien ourlés ne suffisaient pas !

 

12 mars 2023

52/2023 : à l'extérieur

Cette semaine, avec Virginie, nous débutons une série « Je trouve un objet/personnage et je le mets en scène ».
Premier épisode : à l'extérieur. 

Ça tombe bien, puisque nous avons passé cinq jours dehors, du matin au soir, malgré la pluie. Juste avant le départ, j'étais montée au grenier choisir mon personnage : une petite Playmobil datant de mon enfance, je me souviens très bien de jouer avec dans la cour de l'école où nous habitions à l'époque, je me rappelle même le petit magasin où on me l'avait achetée ! 
Pour l'occasion, je lui ai cousu une robe espagnole.

Mathurine-1

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À Séville, les préparatifs de la Semaine Sainte font l'actualité, même les playmobils sont de la partie, nous avons découvert qu'il existe des personnages "pénitents" et plusieurs Jésus (en robe, avec la couronne d'épines, sur la croix…). Mais aucun en robe flamenco.

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9 mars 2023

Le polo du printemps

Ce mois-ci je suis dans les temps pour participer au défi de Nabel « couture pour hommes », j'ai même cousu le dernier bouton avec dix jours d'avance.

J'ai trouvé, fin janvier, de la maille piquée chez Toto ! Une fois éliminé le noir, le blanc, les mailles fines comme du papier à cigarette (mais pour quel usage ?), il restait ce beau rose fushia que j'ai pris sans hésiter. Guillaume a d'abord un peu protesté, je lui ai rappelé le polo rose bonbon que je lui avais offert pour la fête des pères après la naissance de Marie et qu'il a usé jusqu'à la trame et il s'est laissé convaincre. Il a même choisi, parmi mes chutes de Liberty, ce bel imprimé fleuri.

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Pour mieux le mettre en valeur, j'ai décidé de tester une fausse poche passepoilée et grâce au super tuto de Nabel, c'est passé tout seul !

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Liberty aussi pour le biais d'encolure et en remplacement du sergé pour finir les fentes de côté.

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Ça apporte quand même de la classe, non ?

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Et en situation, puisque nous sommes partis au soleil chaud (bien plus que les -3°C de notre région la semaine passée)

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Avec le décor somptueux de la Plaza de España

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ou du Jardin de los Leones

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Et puis, comme la couture, ce n'est pas toujours amusant, je me suis attelée à une réparation urgente : un fond de poche déchiré (et pas qu'un peu, quasiment toute la poche, je me demande encore comment il a fait), ce qui n'a pas été une partie de plaisir, croyez-moi, vu que je n'avais pas l'intention de découdre tout le pantalon (le côté, la ceinture et les passants), mais je m'en suis tirée honorablement.

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Et puis le bas de ce jean était aussi très élimé, troué même. Là, c'est le tissu qui est en cause, car c'est le seul pantalon dans cet état. et je vois que le bord de la poche est pas mal usé également.

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J'ai découpé le bas des jambes pour le remplacer par un morceau de jean neuf. Heureusement, la couleur n'était quasiment pas passée. La réparation se voit, évidemment, mais pas du tout de loin (or, qui ira regarder le bas d'un jean, franchement ?)

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Et pour retarder le phénomène, j'ai cousu de la talonnette, je ne l'avais encore jamais fait, ça demande simplement de la précision pour poser le bord du ruban moins d'1 mm plus bas que le pli de l'ourlet.

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Le jean noir, cousu dans le même denim Mondial tissus, donne lui aussi des signes de faiblesse, je l'ai donc "talonné" à son tour. Et je pense que je ferai cela préventivement sur tous ses prochains pantalons.

 

 

 

5 mars 2023

52/2023 : ni rêve, ni cauchemar

Ce dimanche, Virginie nous demande d'illustrer un rêve/un cauchemar. Pas facile ! Alors, j'ai pris une voie détournée.

Selon les études sur le sommeil, les rêves arrivent dans la dernière phase d'un cycle de sommeil, ainsi détaillé :

Sommeil léger — sommeil profond — someil léger — sommeil paradoxal
Le tout durant 90 minutes environ. C'est bien là qu'est mon problème, puisque cette semaine, j'ai plutôt eu le programme suivant :

Sommeil léger — réveil pour tousser — sommeil léger — réveil pour mal de gorge — sommeil léger — réveil pour me moucher — sommeil léger… avec un rythme de réveil toutes les 30 à 60 minutes et le cerveau en hyper vigilance « il ne faut pas que je tousse, sinon je réveille Guillaume, et puis ça irrite la gorge et je tousserai encore plus. Et si ça dégénère en bronchite, je fais quoi ? (mon médecin est en vacances). Je peux aller dormir en bas ? Mais il faut débarrasser le canapé, le déplier, mettre des draps. Et dans la chambre d'Aurore ? On a coupé le chauffage. Est-ce que je serai guérie pour partir dimanche? »  Pas très reposant, tout ça… 

5 mars - 1

Alors, sur ma table de nuit, j'ai tout l'attirail des nuits "à peu près potables" : collutoire et pastilles pour la gorge, mouchoirs, huiles essentielles, bouteille d'eau à portée de main, lecteur mp3 (écouter un podcast avec le son au minimum m'aide à me rendormir). Et puis un livre où les cauchemars tiennent une certaine place… (je relis les derniers opus de la saga pour me rafraîchir la mémoire, puis je lirai Ils m'ont menti que je viens d'emprunter la médiathèque, et je serai prête à attaquer le dernier volume)

 

* Et depuis 2 jours, j'ai totalement perdu l'odorat, ça me rappelle quelque chose… heureusement qu'il n'y a plus de PCR avant de prendre l'avion ! Je vous rassure, je porte un masque dès que je vois des gens (mais mon collègue en portait un lui aussi)

2 mars 2023

Le tour du monde en 80 livres #12

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En février, j'ai lu 4 livres, exploré 4 nouveaux pays sur 3 continents.

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Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Peter, Ján et Gabriel sont issus des communautés hongroise, tchèque et juive et vivent à Levice, en Slovaquie. Leur amitié n'est pas affectée par leur rivalité amoureuse. Ce 1er septembre 1938, ils décident que le plus rapide à la nage aura le droit de faire la cour à la belle Mária. Leur compétition va durer trente ans, à parallèlement à la lutte de leur pays pour trouver sa place vis-à-vis de l'URSS, les événements viennent sans cesse contrecarrer leurs projets.
Ce roman est un Jules et Jim à la slovaque, la légèreté en moins.
« Peter arriva à Levice le premier septembre en fin d'après-midi. Il voulait aller voir ses parents et Mária avant de commencer un nouveau semestre à l'université. […] Peter avait l'intention d'offrir à Mária ses tickets d'habillement pour qu'elle s'achète un bel ensemble ou des chaussures. Par la même occasion, il voulait lui promettre qu'il allait arrêter de boire. »
« À la vue de son père malade, Gabriel s'était rendu compte, après tant d'années, à quel point il lui avait manqué pendant tout ce temps. Son cœur se serrait à la pensée que le vieil homme déclinait, peu à peu, là-bas, dans une terre lointaine, tandis que lui vivait sa vie. Il éprouvait comme des remords à l'égard de ces familles que la guerre avait décimées. Comme si les Rosenberg n'avaient pas su aprécier le fait que trois d'entre eux fussent restés en vie. Ils s'étaient dispersés. Le père en Israël, la fille en Hongrie, le fils en Tchécoslovaquie. Ils auraient dû demeurer ensemble et goûter pleinement ce simple bonheur. »
« Voilà où nous en sommes arrivés. Non pas à cause des erreurs que nous avons pu commettre ; à cause de la politique. Nous n'avons pas pu vivre notre propre vie, seulement celle qu'on nous a dictée. »

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés

Un livre que j'avais très envie de découvrir, après avoir écouté son auteur dans l'émission "à voix nue" !
Liwa Ekimakingaï ne comprend pas, tout d'abord, ce qu'il fait là, au cimetière du Frère-Lachaise de Pointe-Noire. Est-il vraiment mort ? Oui, il se souvient de son cortège funéraire et une partie de lui assiste encore aux quatre jours de veillée en plein air, avec sa famille, les danseuses-pleureuses et les commerçantes du Grand-marché, tous entourant sa pauvre grand-mère qui l'a élevé. Mais le jeune homme est aussi là, sur sa tombe, et rencontre une partie des morts du cimetière, qui lui racontent leur vie (et leur mort) et le mettent en garde contre le désir de se venger. Il se rémémore les heures qui ont suivi la fête de l'Indépendance et la rencontre avec la belle jeune fille qui l'a mené à sa perte.
Au passage, c'est une peinture de son pays natal, de la corruption des politiques et des marchés passés avec les esprits que nous livre l'auteur. De la lutte des classes aussi, qui subsiste jusque après la mort, les riches refusant d'être enterrés à côté des pauvres : « qui ne savaient pas se tenir dans leur cercueil. Ces fortunés prétendaient qu'ils étaient les victimes d'une trahison des hommes politiques, puisque la promesse du chef de l'état, le président Papa Mokonzi Ayé alias Zarathoustra, de concevoir une réplique du Père-Lachaise français à Pointe-Noire avait été mise de côté. »
« Tu aurais pu te laisser décourager par ces pensées déprimantes. Au contraire, tu les chasses d'un revers de main et cherches d'arrache-pied d'autres moyens de te convaincre que tu bénéficies bien de cette nouvelle vie qui te permettra de te rendre dès que posible en ville afin de régler un certain nombre de choses. »
« Mâ Lembé avait coutume de citer des paroles de sagesse de son ethnie qui te reviennent : La calebasse d'eau fraîche que l'on a portée sur la tête depuis la rivière pendant des kilomètres se casse le plus souvent au seuil de la porte. »
« Tu esquisses pour une fois un sourire pendant que tu remonte la rue du Repos, avec Samantha à tes côtés, et que résonnent dans ta tête les paroles de la Femme Corbeau : La chose la plus noble que tu ferais ce serait de te rendre dans le monde des vivants afin d'accomplir une action qui te grandirait pour l'éternité, c'est-à-dire insuffler de la vie et de l'amour à ceux qui en ont injustement été privés. »

 

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole

Ce livre m'a été conseillée par Laurence, en novembre, mais sa lecture a été semée d'embûches : ma médiathèque avait le version originale (en espagnol), ainsi que la traduction en ebook. Le format n'était pas compatible avec ma liseuse, j'ai tenté de le télécharger sur mon ordinateur, mais il faut désormais une application dédiée pour la lecture (autrefois, j'utilisais Calibre). N'en trouvant aucune, je suis allée demander conseil aux bibliothécaires, qui ne savaient pas, puis on m'a conseillé Adobe digital editions, j'ai commencé ma lecture, constaté que toutes les pages ne s'affichaient pas, mais le récit restait à peu près cohérent… Ce n'est qu'à la page 100 (sur 195) qu'une phrase coupée en bas de page m'a confirmé que je ne voyais pas tout le texte. J'ai fini par trouver le livre sur un site d'occasion et constaté que j'avais lu une page sur deux ou trois, comme lecture en diagonale, on ne fait pas mieux ! 

Comme d'autres romans, l'histoire débute par l'enterrement de la mère de la narratrice, dans un pays ravagé par la crise économique et politique qui a suivi la mort d'Hugo Chávez en 2013. Elle alterne le récit de sa vie passée, seule avec sa mère, qui n'a pas été très heureuse mais remplie de l'amour qui les liait, et celui des événements : l'inflation galopante, les manifestations violemment réprimées et les milices qui aux pires exactions sous prétexte de servir la révolution. Peu à peu, la vie d'Adelaida Falcón va basculer dans l'enfer, jusqu'à ce que sa voisine "la fille de l'Espagnole" lui fournisse (bien malgré elle) les moyens de sauver sa peau, en laissant derrière elle tout son passé. L'auteur est journaliste et décrit les atrocités, tortures ou expédients désespérés des vénézuéliens avec force détails, gare aux âmes sensibles !

« Ma grand-mère était une femme si dénuée de tendresse qu'un plaisantin avait semé un pied de piment rouge sur sa tombe. »

On y retrouve la superstition rapportée par Delphine Horvilleur : « Ma maman disait que si on cousait un vêtement pendant que quelqu'un le portait, la personne mourait. Des croyances populaires, tu sais ce que c'est. Et donc, chaque fois que je rapièce quelque chose à quelqu'un, je répète toujours cette phrase : “Vive je te couds, vive je te coudrai.” Et dans ton cas, c'est une sorte de rapiéçage. Parce qu'on ne va pas t'arracher la tête pour te la recoudre, pas vrai ? »

 « Moi qui ai été veuve à dix ans, je l'ai été de nouveau à vingt-neuf, une semaine avant de me marier avec Francisco Salazar Solano, le reporter qu'une bande de guérilleros avait fini par retrouver »

« Je savais bien peu de choses d'elle. Qu'elle était timide, qu'elle était dépourvue de charme et que tous l'appelaient “la fille de l'Espagnole”. Sa mère, Julia, était une Galicienne qui tenait une gargotte dans La Candeleria, ce quartier de Caracas où se concentraient les bars d'immigrants espagnols. »

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie

Dans le village de Larga, plus encore que dans le reste de la Moldavie, les habitants n'ont qu'une obsession : émigrer en Italie. Même si certains soutiennent, au contraire, que l'Italie n'existe pas plus que le pays de cocagne, la preuve : personne n'en est jamais revenu. Après avoir fait confiance à un passeur malhonnête, chacun élabore une stratégie : Seraphim et son ami Vassili, mécanicien génial, transforment un vieux tracteur en toutes sortes d'engins, d'autres montent une équipe de curling, tandis que le Pope Païssii lance une véritable croisade. Hélas, le hasard se met sans cesse sur leur chemin pour les faire échouer près du but. Un petit groupe parviendra quand même à ses fins : le président en personne et ses conseillers les plus fidèles. Un livre divertissant qui ne me laissera pas de souvenir impérissable.

« En à peine quinze ans, la Moldavie était devenue le pays le plus pauvre d'Europe. Elle n'avait plus ni industrie, ni agriculture, sa population émigrait. Lupu jura — mais en français, parce qu'il était très cultivé et parlait cinq langues – et se mit à réfléchir. Ce n'étais pas que la pauvreté de la Moldavie le perturbât… — Mais quand la Moldavie cessera définitivement d'exister, interrogea-t-il l'unique conseiller à qui il pouvait confier ses craintes, je serai le président de quoi, moi, à ce moment-là ? » 

 

Lectures février

 

Afrique

Algérie :
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso :
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Ghana :
Yaa Gyasi, No home.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc : 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria : 
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda :
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal:
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Togo : 
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil :
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili : 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie :  
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis :  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique :
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou :
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Cambodge :
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine :
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde :
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran :
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon :
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka :
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam :
Kim Thúy, Man. 

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne :
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.


Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique :
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine :
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne :
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France :
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie :
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie :
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque :
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni :
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Suède :

Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté

Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse :
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie

Australie :
Joan Lindsay, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande :
Eleanor Catton, La répétition.

1 mars 2023

Des lumières en février

J'ai l'impression d'être dans un tunnel de fatigue et de démotivation depuis des semaines et à relire ces lignes, je me rends compte que nous sommes sortis 6 fois en février, j'ai marché plus de 5 km tous les jours, au niveau du boulot, il y a eu des réunions et des aménagements pour alléger un peu la tâche hebdomadaire qui pèse lourdement sur deux de mes collègues et moi-même depuis décembre et, deux semaines après, je ressens encore les bienfaits du massage détente offert par mes grands : les tensions dans mes épaules se sont bien atténuées. Dommage que ce maudit virus ne soit tombé dessus ce week-end, je commence ces vacances tant attendues dans l'état d'un poisson hors de l'eau…

1 mars - 1

1/ Je suis seule à la maison et je n'ai RIEN de prévu ! Ce qui signifie un certain temps de ménage, repassage et rangement, mais le tout bouclé en milieu de matinée, ce qui me laisse le loisir de lire, sortir marcher et planifier mes projets couture à venir.
2/ Une montagne de crêpes, évidemment ! 
3/ Soirée théâtre, fidèles à nos habitudes, nous sommes montés au troisième balcon avant de redescendre… pour une fois, nous étions au parterre ! 

1 mars - 6

4/ Le bal/repas avec Bouche et cœur, qui n'avait pas été reprogrammé depuis 2019. Simone avait préparé son fameux poulet au gingembre ET du laap, je me suis régalée ! 
5/ Journée territoriale, Guillaume m'a convaincue d'y aller à vélo (pas  de chance d'être mariée au référent Conversion écologique), il faisait très beau.
6/ Vu que le chauffage était en panne dans notre salle de répétition lundi dernier, trois musiciens avaient apporté des radiateurs d'appoint, cette fois on a eu (trop) chaud.
7/ Un train sur 3 circule, je vais donc tenir compagnie aux quelques collègues présents.
8/ Deux kinés pour le prix d'un : pendant que mon kiné fait travailler mon orteil droit, sa stagiaire s'occupe du gauche, où l'arthrose a commencé son œuvre.
9/ Je teste la réunion zoom ambulatoire : débutée dans la voiture (stationnée), continuée dans l'escalier, puis la salle d'attente du médecin, interrompue le temps d'une infiltration, puis terminée dans la rue.
10/ Quand je suis sortie du bureau, ça sentait presque le printemps.
11/ Quand Marie accepte de nous accompagner avec son violoncelle et que notre clarinettiste préférée se joint à nous, la messe est bien mieux animée.
12/ Marie m'entraîne de l'autre côté de la forêt (au bout de 19 ans, c'est une bonne idée de changer d'itinéraire !) et nous découvrons tout un hameau dont nous ne soupçonnions pas l'existence. Je lui donne aussi la solution du rébus (en photo).
13/ Six projets couture coupés, c'est une étape que je n'aime pas trop, penchée sur la table (en plus, il y a eu des rayures à aligner), mais maintenant je vais me régaler à coudre tout ça.
14/ Avec trois fois rien, je concocte un menu rigolo de St Valentin (j'aurais aimé cuire des gaufres en forme de cœur mais je renonce à réessayer le moule en fonte qui trône au coin de la cheminée : décollage presque impossible malgré les graissages répétés)

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15/ Je profite enfin du merveilleux cadeau d'anniversaire de mes grands : un massage détente au spa Nuxe. j'en ressors sur un petit nuage, avec l'envie de renouveler l'expérience au moins une fois par an.
16/ Tant qu'à mettre en pages des programmes de concert, autant y aller de temps à autre. La musique de Charpentier est magnifique (évidemment), les chanteurs plutôt bons, mais le programme bien plus long que prévu met Guillaume très en retard pour la suite de la soirée.
17/ On continue notre semaine Charpentier avec le Malade imaginaire, version historique : hormis les musiciens et chanteurs (amateurs), ce spectacle est une réussite, les acteurs, la mise en scène les décors, les costumes, tout contribue à nous faire voyager au temps de Molière.

1 mars - 4

18/ Un tour à la coop bio (j'ai définitivement adopté leur lessive liquide, le vrac c'est top pour tester un produit !) et une conversation sympa avec l'une des associés. 
19/ 18 minutes de course, je progresse vite, et une impression printanière bien agréable.
20/ Une petite séance à deux pour trouver comment simplifier un peu mon travail sur les programmes (et quelques échanges d'astuces  utiles au passage), pour se parler aussi, les échanges en direct sont toujours plus profitables que des mails.
21/ Deux superbes plateaux pour Mardi-gras  : Marie s'est chargée du salé, moi des desserts.
22/ Et hop, 4 vêtements cousus sur les 7 coupés la semaine dernière.
23/ Au calme dans la maison vide, je continue d'avancer sur mes tâches de fond.
24/ Sortie surprise organisée par Guillaume, le spectacle était formidable, nous étions bien placés et cette salle (dont je découvre l'existence) est idéalement située pour nous, surtout pour le créneau de 19h30, puisque nous avons encore un train toutes les 30 min pour le retour.
25/ Après une nuit épouvantable (mais qu'est-ce qui me tient éveillée ainsi ?), je conduis Aurore à son stage BAFA avec un peu d'appréhension : a-t-elle prévu assez de couches de vêtements pour le froid polaire qui est annoncé ?
26/ Direction la Maison de la radio, avec une amie et un collègue, pour un très beau concert.
27/ J'ai succombé à mon tour au virus qui tourne au bureau, mais je suis moins atteinte, pas de fièvre, je devrais me rétablir avant de partir en vacances.
28/ Je n'ai pas toussé cette nuit, c'est déjà une grande victoire, et j'ai dormi comme un bébé (c'est-à-dire réveil toutes les deux heures, mais rendormissement dans un délai correct), ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Pour le reste, la trachéite suit son cours.

1 mars - 5

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attraper le temps qui file…
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