En sept jours, j'ai :

- monté et descendu l'équivalent de 4 fois les escaliers de la Tour Eiffel (à vue de nez — ou plutôt à hauteur de mes courbatures dans les mollets)
- raccordé une prise sur un boîtier de dérivation pour brancher le four (d'habitude, je laisse les travaux électriques à Guillaume)
- répondu un millier de fois aux questions des déménageurs, sans jamais m'énerver (il faut dire qu'ils étaient courtois)
- rempli et vidé des dizaines de cartons
- trouvé comment démonter la table de cuisson alors que le problème semblait insoluble
- dévalé quelques marches d'escalier sur le dos (ça n'était vraiment pas nécessaire)
- passé deux heures, avec Aline, à rire en déballant les cartons de la cuisine (merci, merci !)
- arraché ou dévissé une petite centaine de crochets à tableaux
- raccordé le lave-vaisselle à une arrivée d'eau de diamètre différent (d'habitude, je laisse la plomberie à Guillaume)
- renvoyé le technicien venu raccorder l'appartement à la fibre avec une simple perceuse (les murs sont en béton). D'habitude, je laisse faire et je regrette ensuite.
- retrouvé mon chemin dans le parking souterrain (j'ai discuté avec des résidents qui s'y perdent encore au bout de 20 ans)
- découpé des étagères, des barres métalliques, percé des trous au perforateur, posé des crémaillères (d'habitude, je laisse…)
- trouvé comment fixer le cache-radiateur, opération indispensable vu que laisser une bande métallique de 3 mètres de long sur le balcon s'est avéré une très mauvaise idée dès le premier soir de vent
- cherché qui, au Havre, pouvait me prêter un pistolet à joint silicone, vu que celui qui était dans la cave avait mystérieusement disparu (ainsi que les rallonges électriques, le téléphone, le grille-pain, la passoire…)
- déplacé un nombre incalculable d'objets entre les étages de la maison, du parking à l'ascenseur, de la maison à l'appartement, du 9e étage à la cave

Il y a un an, nous faisons le projet de trouver un appartement (et cela me semblait devoir prendre des années)

Il y a 7 mois 1/2 (le 13 mars !), nous faisions une offre aux vendeurs

Il y a 6 mois, je ne dormais plus en imaginant que les prix de l'immobilier allaient s'effondrer et le taux des prêts grimper en flèche

Il y a 5 mois, la maison était vendue, en 4 jours

Il y a 4 mois 1/2, nous signions le compromis

Il y a 4 mois, la maison n'avait plus d'acheteurs et notre banque nous informait ne nous informait pas qu'il était impossible de déposer une demande de prêt chez eux, vu que nous achetions en indivision dans une autre région

Il y a 3 mois 1/2, tous les banquiers nous disaient "non" sous des prétextes divers et variés, sauf un qui avait dit "ce sera tout simple" avant de nous donner RV à son retour de vacances (et la maison était de nouveau vendue)

Il y a 3 mois, notre nouvelle agence subissait une prise d'otages, 4 jours avant le RV tant attendu

Il y a 2 mois, nous constations que le délai d'offre de prêt s'était considérablement allongé et qu'il faudrait repousser la vente de 15 jours

Il y a 1 mois, le propriétaire de l'appartement décédait la veille de la signature

Il y a une semaine, nous allions procéder au déménagement d'une maison sur 4 niveaux avec cave, grenier et dépendance, habitée depuis 52 ans. Pour continuer dans la série, l'association qui devait tout vider après le déménagement a déclaré forfait pour cause de covid. Et les travaux de peinture de l'appartement ont joué les prolongations, empêchant l'installation définitive des meubles. Je regrette de ne pas avoir pu rester pour les dernières étapes… d'autant que je ne sais pas quand nous pourrons revenir, tous les deux, pour accrocher cadres et miroirs et repérer la sortie du parking ouverte après 20h (je me suis cantonnée pour l'instant à deux zones, mais il doit y en avoir cinq, tout aussi labyrinthiques)

Le positif de toutes ces tribulations, c'est que j'ai appris un peu à lâcher prise, moi qui aime tant tout contrôler, je me suis découvert des trésors de patience et j'ai perdu 7 kilos. Et passé 2 jours intenses avec Paul et Alice qui ont vraiment été efficaces.
Et puis la vue sur mer, évidemment !

J'ai un jour de retard pour le défi du dimanche, mais je vous assure que j'avais une excuse plus que valable. J'ai d'ailleurs pris une semaine de vacances pour m'en remettre !

Après une semaine à ne pas mettre le nez dehors, à part des trajets maison/appartement/recyclerie/magasin de bricolage, je suis sortie faire quelques courses indispensables et profiter de cet après-midi ensoleillé en admirant les arbres revêtus de leurs couleurs automnales. Parmi mes préférés, il y a les cerisiers, les tulipiers de Virginie et ce liquidambar, seul rescapé parmi ceux qui bordaient une allée (arrachés et remplacés par des sujets plus petits).

Il y a deux semaines, j'ai réalisé que l'anniversaire de mon Papa tombait pendant les vacances, pour une fois. De plus, nous ne serions pas très loin, pourquoi ne pas s'inviter pour un apéritif, un goûter ? Finalement, c'est la veille sur jour J, dimanche dernier, que nous avons fêté ses 75 ans. J'ai cherché un moment ce que je pouvais lui offrir, en plus du traditionnel livre de poche. Mon choix s'est porté vers une trousse de toilette et une petite pochette pour y ranger les masques lavables achetés par ses petits-enfants.

 Bon aniversaire Papa, c'était vraiment une grande joie de pouvoir être réunis !

Chaque fois que je me sens fatiguée (c'est à dire tous les jours) et pas trop dans mon assiette, je me rassure en vérifiant que j'ai conservé le goût et l'odorat ! Ça commence à être long, cette histoire…

Parce que ce dimanche, nous sommes sur la route, et parce qu'hier soir, j'ai fait des photos floues de nos délicieux hamburgers maison, j'ai fouillé dans mes archives d'automne et je suis certaine que cette pizza courge-épinards-champignons-mozzarella vous fera venir l'eau à la bouche.

Cette fois, c'est une commande, je n'ai pas tant de naissances dans mon entourage… mais c'est pour un petit-cousin de Gabriel.

J'ai encore un petit morceau de ce tissu dinosaures, mais je regrette que Rijstextile ne vende plus de jolis tissus imprimés, mon stock s'épuise.

Deux équipiers de notre territoire, qui s'étaient mariés l'an dernier, viennent d'avoir une petite fille… enfin, petite… c'est un beau bébé de 4 kg 100 ! Forcément, il fallait un petit clin d'œil à leur fidèle engagement dans le mouvement.

Je crois bien que j'ai passé deux fois plus de temps sur ce foulard que sur ceux que j'avais cousus en taille normale, pour les angles du biais ou pour coudre bien droit les rubans de 3 mm de large, mais le résultat est tellement mignon que j'ai passé un bon moment (mais je n'en ferais pas 12 de suite !)

Le mouton est presque entièrement réalisé à la brodeuse (note à moi-même : ne plus broder sur de la panne de velours, ça fait des plis)

Et pour compléter la panoplie, un pochon pour ranger les petites affaires de Clotilde. J'avais trouvé dans le passé quelques broderies gratuites avec des scouts, mais elles ne me plaisaient pas. J'ai préféré utiliser un petit motif de tipis, et une flamme toute simple que j'ai astucieusement transformée en feu de camp en la doublant et en créant des bûches à base de lettres "I". Le tout évoque un peu la nouvelle charte graphique des SGDF :

La question est maintenant de savoir si les parents (et Clotilde) seront à la réunion ce soir,
ou si c'est Paul qui sera chargé de leur remettre ce cadeau à l'APF de samedi.

Edit : oui, le papa était là et nous a montré la photo de Clotilde, sur une magnifique couverture bordée de bleu, vert, jaune, rouge tricotée par une équipière ; je ne suis pas la seule à y avoir pensé ! Et c'était notre dernière réunion "en présentiel" avant longtemps…

Ce dimanche, c'est "leçon de photo" avec une astuce de composition : utiliser un élément du décor (une fenêtre, des arbres, un miroir…) pour créer un cadre au décor que l'on photographie. Sur l'axe majeur de Cergy, c'est presque trop facile !

C’est le thème proposé par J'habite à Waterford ce mois-ci : 

Cette année encore rejoignons la campagne de soutien / information #octobrerose
Vous avez du rose à la maison ? autour de vous ? sur vous ? 

J'ai donc cherché du rose et j'en ai trouvé facilement :

Un colis reçu cette semaine, toujours aussi bien présenté, dans un carton imprimé d'étoiles roses, avec un délicat papier de soie et de petites surprises en plus de ma commande.

Mon mannequin qui s'ennuie : je fais une pause dans la couture de vêtements

Le pantalon bleu ardoise que j'ai trempé dans la javel pour réparer ma maladresse et qui est devenu d'un beau rose assez uniforme

Le tissu imprimé que j'avais acheté pour le trousse de Gabriel, dont le fond rose m'a fait changer d'avis (et surtout, je n'ai pas trouvé de broderies assorties)

Un masque que j'ai cousu ce midi, entre deux cours de musique, parce qu'il m'en faut deux ou trois de plus pour tenir toute la semaine

Le tag sur la passerelle

Le rosier grimpant qui fait de la résistance malgré le froid qui est arrivé

Les feuilles du jasmin aux couleurs d'automne

J'ai refait le plein de lentilles corail, nous en mangeons souvent

Et un cadeau de naissance en cours de fabrication

C'était un bébé très attendu, par toute sa famille ! Il a pris son temps pour se faire beau (en toute objectivité, j'ai rarement vu un nouveau-né aussi mignon — à part Marie). Pour une fois, je connaissais le prénom à l'avance, de sorte que j'avais déjà terminé la broderie avant d'apprendre la nouvelle. La couture de la trousse n'a donc pas traîné et elle a pu être offerte sans attendre. Elle a beaucoup plu à la maman qui m'a aussitôt envoyé un gentil message.

J'ai compté : c'est ma cinquante-troisième trousse, avec 29 filles et 24 garçons !

Il y a ceux de notre adolescence, que nous voyons rarement, mais que nous retrouvons avec toujours le même plaisir et la même complicité, même au bout de plusieurs années de séparation.

Ceux qui ont quitté, comme nous, leur Normandie pour l'Ile-de-France, avec lesquels nous partageons repas, balades, pique-niques ou parrainages croisés.

Ceux que nous avons rencontré ici, ces 17 dernières années.

Ceux qui nous invitent au pied levé et chez qui nous arrivons avec le plat que nous nous apprêtions à mettre au four. Ceux que l'on peut inviter pour le lendemain à un anniversaire. Ceux qui n'ont pas eu peur de nous vexer en nous invitant le matin-même à un repas de mariage, car un couple leur avait fait faux-bond… parce que nous savons très bien à quel point il est difficile d'établirr une liste restreinte d'invités. Parce qu'il nous a fallu faire ce choix, car la salle ne pouvait accueillir que 106 convives et que nous aurions voulu en recevoir le double, pour une fête que l'on n'organise que tous les 10 ans :

à une autre époque…

(Nous nous y retrouverons en janvier pour un anniversaire, on veut y croire, même si la capacité a été réduite d'un tiers, encore, à cause de ce fichu virus !)