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2 juin 2023

Le tour du monde en 80 livres #15

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En mai, j'ai lu 3 livres, j'ai exploré 1 nouveau pays.

le-tour-du-monede-en-80-livres-1-201x300 Source: Externe

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Roumanie
J'ai lu deux romans roumains ce mois-ci ! En fait, j'avais commencé en mars La vie et les agissements d'Ilie Cazane de Razvan Radulescu, mais le style, la construction du roman m'ont déroutée et vite perdue. Ce roman satirique met en évidence l'absurdité des règles établies par le régime communiste. L'interrogatoire du prévenu (accusé de faire pousser des tomates géantes sans vouloir révéler son secret) et les deux discours simultanés présentés sur deux colonnes ont achevé de me décourager, d'autant que je ne saisissais pas le comique du texte. J'ai donc rendu le livre, j'en ai réservé un autre (Codine), puis je suis tombée par hasard sur celui-ci :

Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi

Vendredi 19 décembre 1897, un inconnu est retrouvé évanoui dans la neige. Il est vêtu bizarrement, s'exprime d'étrange manière, son bagage intrigue également. Il dit s'appeler Dan Crețu, être âgé de 43 ans (mais semble plus jeune). Lui-même est désorienté, ne reconnaît pas Bucarest, ni ses habitants. Peu à peu, il noue des liens avec les autres personnages du roman : Nicu, le petit commissionnaire, Iulia, la fille du docteur Margulis, et son jeune frère Jacques, l'inspecteur Costache, Alexandru, le jeune séducteur dont Iulia est tombée amoureuse… au mystère de cet homme, tombé de nulle part, se mêlent une histoire de porte-monnaie perdu, de coffre-fort disparu, d'icône volée. Et les émois d'une jeune fille qui voudrait rester encore un peu dans son enfance, tout en souhaitant passer du côté des adultes. La fin m'a laissée un peu perplexe, cependant, je n'attendais pas ce tour de passe-passe.

 « Et si tout ce qui fut et sera existait aussi maintenant, au présent ? Peut-être que ce ui fut est ce qui sera. Avant de me poser des questions, essayez de vous habituer à ma voix, la voix d'un homme coupé d'un monde qu'il avait réussi à connaître assez bien, tombé dans un autre monde inconnu et incompréhensible. Peut-être vivons-nous, sans le savoir, dans plusieurs mondes à la fois, en cet instant infini. »
« Ma vie ressemble à une gamme dans laquelle il manquerait une note […] vous représentez pour moi ce sol qui remplirait ma vie de joie. Je voudrais… — S'il vous plaît, non. Après, nous serez fâché contre moi et je ne le veux pas, à aucu prix, je veux que tout reste ainsi jusqu'au bout, lui dis-je avec désespoir. »
« Il a pris mon visage entre ses mains. Et alors, au lieu de me parler de ses ennuis, il m'a préparé, à moi, des ennuis, une quantité d'ennuis futurs. L'unique lampe a pu être éteinte facilement. Les flammes de la cheminée palpitaient doucement et l'absence de corset a contribué à ce que les choses se passent donc là, sur le canapé. »

Panaït Istrati, Codine

Adrien est un enfant sage et sérieux, il ne se mêle pas aux garçons de son âge, bagarreurs et grossiers, mais observe le monde et les adultes qui l'entourent. Après une enfance passée à la campagne, près de son oncle Dimi, il revient près de sa mère, blanchisseuse à Braïla, une ville portuaire. C'est là qu'il va entendre parler de Codine, un ancine forçat à la force herculéenne redouté de tous. L'enfant et le colosse se lient alors d'une amitié peu commune et Adrien essaiera de toutes ses forces de lutter contre la fatalité qui s'acharne sur son ami. Un peu plus tard, c'est auprès d'un autre homme rejeté de la société, le boulanger Kir Nicolas, qu'il apprendra son métier, avec toujours ce refus de se conformer aux usages, qui veulent que le pauvre, l'étranger, l'illétré soit relégué au plus bas et maltraité par tous. C'est qu'Adrien sait voir au-delà des apparences, de la réputation, même à l'insu des personnes qui l'entourent, ce qu'elles ont de meilleur au fond d'elles-mêmes.

« Voilà où est mon mal. Pour mes amis, je suis, le plus souvent, une bonne poire. Pour ceux de la caserne, une brebis à tondre. Pour le quartier, un sale albanais. Pour ma pauvre Zincoutza, une sale nation. Et je voudrais être un frère pour tout le monde, mais personne ne le veut. Persone ne veut aider un homme né bon à rester bon, et moins encore, aider à le devenir, celui qui n'a pas eu de chance de naître bon. »

Angleterre

William Makepeace Thackeray, La foire aux vanités (Vanity Fair)

C'est le problème de ce défi : une lecture me pousse vers une autre. Vanity Fair est le roman que lit Iulia dans La vie commence vendredi et je me suis dit que ce classique manquait à ma culture. Ce roman a été publié en Angleterre en 1895, mais l'histoire se déroule vers 1815. Je l'ai réservé à la médiathèque et j'ai eu la surprise de trouver un énorme pavé de 1200 pages en anglais ! Après une petite discussion avec la bibliothécaire, elle est allée me chercher dans les réserves la version française en me prévenant que c'était un véritable pensum « comme du Jane Austen » et m'a conseillé, en récompense, de regarder ensuite la série. Mais moi, j'aime bien Jane Austen ! En outre, Thackeray est beaucoup plus caustique et drôle, les noms des personnages sont truffés de jeux de mots. Mais bon, 1050 pages quand même, et un livre de poche si épais que je l'ai rarement emporté avec moi pour les trajets ferroviaires. Maintenant, je vais regarder la série !

Rebecca (Becky) et Amélia (Emmy) quittent le même jour le pensionnat. La première est orpheline, pauvre et s'apprête à entrer comme gouvernante à Crawley-la-Reine. La seconde retrouve ses parents, de riches bourgeois, avant d'épouser Georges, le filleul de son père, à qui elle est promise depuis l'enfance et qu'elle aime de toute son âme. L'une est ambitieuse et prête à tout pour arriver à ses fins, l'autre douce, modeste, résignée. Pourtant, toutes deux vont se marier à deux jeunes hommes contre l'avis de leurs familles, qui leur couperont les vivres. Les voilà presque réduites à la misère, mais leurs trains de vie seront toutefois bien différents. Bien évidemment, c'est un roman anglais, donc la fin est tout à fait morale !

« Le meilleur moyen pour vivre au sein de l'opulence, c'est d’être criblé de dettes; on n'a rien alors à se refuser, et, dans cette situation, l'esprit se trouve toujours allègre et dispos. »
« Ces deux jeunes gens s'étaient rendus chez Slaughter, où, après avoir ordonné un dîner splendide, ils se mirent à écrire des lettres pour consoler leurs excellents parents. Dans ces lettres, il y avait beaucoup de sentiment, beaucoup de tendresse, de cran et de fautes d'orthographe. »
« Mistress Firkin et miss Briggs s'étaient trouvées par hasard à la porte du salon, comme le baronnet et Rebecca entraient dans cette pièce, et par hasard aussi elles avaient vu, à travers le trou de la serrure, le vieux bonhomme aux pieds de la gouvernante, et entendu ses offres généreuses. »
« C'est un sot que celui qui a dit que les belles paroles ne sauraient remplacer le beurre dans les épinards. La moitié du temps, les épinards de la société ne seraient pas mangeables si on les accommodaient pas avec cette sauce oratoire. Une douce parole, adroitement placée, aura plus de grands résultats que des espèces sonnantes offertes par un imbécile. »
« Becky ne tenait pas absolument à mener une vie honnête et irréprochable ; mais ce à quoi elle tenait, c'était à jouir de la considération qui en est la suite et qui ne s'obtient, comme on le sait, dans le grand monde qu'à la condition de s'être fait présenter à la cour en robe à traîne avec plumes. »

 

Mai

Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène. 1. Ils m'ont menti.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).

 

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