Ouf !
J'ai fini à temps la fameuse housse, sans difficulté majeure, à part ma surjeteuse qui, décidément, n'aime pas les épaisseurs, et a affiché sa mauvaise volonté devant l'association tissu + molleton + doublure en cessant de boucler au bout d'une dizaine de points, quelles que soient les solutions tentées (surjeter plus près du bord, régler la hauteur du pied pour augmenter la pression…). Tant pis, au 5e enfilage complet, j'ai décidé de lui retirer le contrat et de traiter directement avec ma machine à coudre en point zig-zag, comme au bon vieux temps.
La question des matériaux de base a été vite réglée, alors que je m'interrogeais sur la possibilité de trouver une fermeture-éclair noire de 80 cm dans les merceries du coin *, je suis allée explorer le placard de la chambre d'amis, dans l'espoir d'y dégoter un vieux blouson hors d'usage, et j'ai trouvé bien mieux : un sac de couchage pour enfant (trop petit désormais), qui m'a généreusement offert sa fermeture gris foncé d'1m70, ainsi qu'une bonne surface de molleton et de doublure.
Restait à tracer le patron du djembé.. En simplifiant, on obtient un cône tronqué, il faut donc couper deux cercles (haut et bas) et une figure limitée par deux arcs de cercles et deux segments, de sorte que la longueur des arcs soit égale aux périmètres des cercles. Je me suis donc lancée dans un petit calcul, et arrivée au résultat suivant : pour un diamètre en bas de 20 cm et un diamètre en haut de 39 cm, il me fallait prendre un angle de 114 ° sur deux arcs de cercles de rayons 123 et 60 cm (sachant que l'instrument mesure 63 cm de haut).
Je trace mon patron avec les moyens du bord (sur une bâche plastique, avec une ficelle et un feutre, avec l'aide de Marie pour tenir le bout de la ficelle au centre) et je suis prise d'un doute… je n'aurai jamais assez de tissu (1 mètre), mais surtout, ça me paraît immense, pourtant j'ai refait les calculs… et puis je comprends mon erreur : j'ai confondu diamètre et rayon. Je recalcule rapidement : il ne faut prendre qu'un angle de 57 °, soit la moitié de la pièce ci-dessus !
Là, ça va beaucoup mieux d'un coup !
Suite à vos demandes, la méthode de calcul est expliquée ici.
Cahier des charges fourni par le jeune homme (à 15 ans, on sait ce qu'on veut) : tissu noir ou gris foncé, une inscription brodée sur le dessus (je ne sais pas ce que ça signifie, vous pouvez émettre des hypothèses, je verrai avec l'intéressé lundi…). Ma brodeuse a travaillé impeccablement (pour une fois). J'ai surfilé le contour de toutes les pièces (tissu, molleton et doublure) avant l'assemblage, je n'ai pas cherché à faire des coutures cachées cette fois, je n'avais pas le temps d'y réfléchir, avec la difficulté supplémentaire de la fermeture posée en rond d'un côté et en légère courbe de l'autre. Et j'ai bien mal aux mains, ce matin, à force d'appuyer sur le tissu pour que le molleton se tienne tranquille.
* Rions un peu : j'ai envisagé (30 secondes) de mettre la fermeture en bas, pour qu'elle soit moins longue…
Et le grand ouf ! de la semaine, après tant d'inquiétude quant au devenir de ma grande fille l'an prochain : le lycée visé (le plus coté et le plus proche de chez nous) vient de l'accepter en seconde ! Reste l'inquiétude d'une orientation professionnelle si précoce (peut-on être sûre de ses choix d'avenir à 15 ans ? Pour ma part, j'ai changé du tout au tout en fin de terminale et troqué mon inscription en maths sup contre la fac de musicologie…), mais de toutes façons, nous n'avions guère le choix ; la sensation aussi de naviguer dans le brouillard, sans être vraiment guidés, dès que l'on sort des 3 fillières classiques S, L, Es ; sa faculté de se faire une place dans une classe de garçons (mais Paul est dans une classe de filles, après tout…) ; la fatigue des trajets, des travaux pratiques… on verra le moment venu ! Pour l'instant, je suis soulagée d'être enfin fixée et de pouvoir cesser les recherches, portes-ouvertes et rendez-vous dans des lycées de plus en plus éloignés et improbables.