Nancy… et les violons
Notre troisième jour de vacances promettant d'être moyennement pluvieux, nous avons opté pour la grande ville, avec un repli possible dans un musée. Retour donc Porte de la Craffe, Grande rue, Chapelle des Cordeliers ou Place Stanislas (“Pff, beaucoup trop de dorures”, a dit Marie). Une petit tour dans un quartier où nous n'étions pas passés cet été, rien d'inoubliable… je fais preuve toutefois d'une remarquable persévérance à prendre des photos penchées !
Après un déjeuner dans un petit restaurant qui affichait complet cet été, nous nous réfugions au Musée des Beaux-Arts. Décidément, mes préférences vont aux peintres des XVe-XVIe siècles, puis aux modernes. Entre les deux, peu de tableaux trouvent grâce à mes yeux !
Un peu d'école de Nancy… et notre plage de Sainte-Adresse par Dufy
Paul tente une géocache introuvable, puis en trouve une autre, minuscule, au pied d'une jolie maison. Nous terminons la journée par un petit détour par les côtes de Toul (avec évidemment une dégustation et quelques caisses pour remplir la cave)
Samedi, la neige est annoncée, tous aux abris ! Nous avons donc réservé la journée pour visiter le musée de Mirecourt, puis faire quelques achats. Mirecourt est la capitale de la luthrie française depuis le XVIe siècle, mais l'école n'existe que depuis 50 ans et le musée a été créé quelques années plus tard. On y trouve évidemment quelques violons, ainsi que d'autres instruments à cordes : guitares, mandolines. Rien à voir avec les collections des musées des instruments de musique de Paris ou Bruxelles, mais on peut aussi découvrir les étapes de la fabrication.
Commençons, logiquement, par l'épinette des Vosges
Un magnifique violon ancien, ainsi qu'un archet particulièrement travaillé.
Puis les différents états, des pièces d'épicéa et d'érable au violon… et du morceau de pernambouc à l'archet, en passant par les ingrédients secrets des vernis.
Nous avons pu essayer un violon, un violoncelle et un alto fabriqués par les élèves de l'école de lutherie, expérience très intéressante pour Aurore qui avait essayé deux altos de Mirecourt du XIXe, lorsque nous cherchions à lui en acheter un.
À l'étage, quelques instruments fascinants : le nyckelharpa, le violon norvégien (et ses 4 cordes sympathiques passant sous la touche)
(pour écouter, c'est ici)
Un film était diffusé : Ma vie de contrebasse, mais nous n'avions pas le temps de le regarder en entier, le musée fermait.
Sous une pluie glacée mêlée de neige, nous avons cherché un endroit pour déjeuner.
Mais que vendent-ils au juste ?
Puis fait une mini-sieste dans la voiture, pendant que Paul cherchait une géocache (il est revenu bredouille, trempé et gelé au bout de 15 minutes). Nous étions à l'ouverture du musée de la musique mécanique et avons bénéficié d'une visite guidée pour nous cinq : des serinettes, inventées dans les Vosges pour apprendre aux canaris à chanter des airs à la mode, aux limonaires des manèges, des pianos mécaniques aux immenses orchestres automatiques, remplaçant 7 ou 8 musiciens, pour les bals, mais surtout infatigables et capables de jouer pendant des heures 7 jours sur 7.
Nous avons pu nous essayer à tourner la manivelle de l'orgue de barbarie en rythme (pas si facile !)
Ce musée comporte également un étage consacré à la dentelle aux fuseaux (qui n'a jamais été mécanisée dans les Vosges)
Enfin, nous avons pu bénéficier d'une présentation du métier de luthier, par un élève du lycée Jean-Bastiste Vuillaume. Le voir tordre la table du violon pour montrer à quel point elle est souple nous a donné des sueurs froides. Il nous a présenté ses outils, les gabarits, les bois, c'était très intéressant, car le métier de luthier en ville est plutôt consacré à de l'entretien.
Les vacances se terminent, il est temps de remplir le réfrigérateur de Marie, de récupérer quelques objets devenus inutiles (sa couette d'hiver, les patins à glace) et de passer une dernière nuit ensemble, avant de la laisser à ses révisions.