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8 mai 2023

La couleur de l'année

Depuis une vingtaine d'années, la marque Pantone choisit une couleur phare pour chaque nouvelle année et les créateurs de mode s'y plient. Les fabricants de tissus également et ça me fait râler, parce que l'un des avantages de coudre est justement de pouvoir s'affranchir de la mode… sauf que la couleur que je recherche, en général, est celle qui ne se fait pas, comme l'été dernier où j'avais désespérément cherché un tee-shirt ou un jersey rouge profond assorti à ma jupe (j'en ai trouvé un cet hiver dans une recyclerie).
Cette année, LA couleur est "Viva magenta" et pour une fois, Aurore est d'accord. Elle m'a demandé de lui coudre un pantalon, avec des critères précis, comme toujours en terme de coupe, de tissu et donc de couleur. Pour plus de sûreté, je lui ai demandé de m'accompagner pour choisir le tissu, je suis passée la chercher à la sortie des cours et nous avons pris la direction du Marché St Pierre (avec un petit détour par une boutique de chocolats).

Elle portait le pantalon qu'elle souhaitait que je copie, ce qui nous a permis de comparer la fluidité et l'épaisseur du tissu avec ce que nous trouvions. Ça n'a pas été facile, nous avons hésité entre plusieurs compromis pour nous fixer finalement vers un crêpe envers satin, assez lourd. Pour le patron, j'avais déjà une base : le Brooklyn de Maison Fauve (en supprimant les plis, en réduisant l'ampleur des jambes, en ajoutant des pinces sur le devant et en supprimant les poches…). J'ai cousu une toile rapide dans un crêpe fin, mais assez lourd lui aussi, reste d'une robe ratée. Il y avait quelques ajustements minimes, que j'ai reportés sur le patron, puis je me suis lancée.

4 mai - 64 mai - 7

La demoiselle souhaitant ce pantalon pour son anniversaire (10 jours après l'achat du tissu) j'avais peu de temps. J'ai coupé et cousu le bas, bâti la fermeture avant un nouvel essayage, à la suite duquel j'ai décousu la pince du devant pour la remplacer par deux pinces, repris les côtés et recoupé le devant pour ajouter une ceinture, alignée sur celle du dos. J'ai bien noté, au passage, que ça tirait un peu au niveau des coutures mais j'ai pensé que le repassage allait régler le problème. 

4 mai - 14 mai - 4

J'avais déjà, à ce stade, bien usé du découd-vite, enfin, vite… les coutures verticales sont très difficiles à défaire dans cette armure satin, elle s'enfoncent dans la matière, et je devais prendre garde à ne pas prendre les fils du tissu au lieu de ceux de la couture. En revanche, les coutures une fois défaites ne laissent pas de trace, c'est un bon point.

La demoiselle voulant des passants (pour faire joli), je les ai cousus en vitesse la veille du jour J, puis, comme les extrémités surjetées se voyaient trop à mon goût, j'ai décousu les passants (au point où j'en étais), défait les surjets que j'ai remplacés par un zig-zag plus discret. Dans la journée du 9 (le dimanche de Pâques, donc), entre deux séances de cuisine, j'ai épinglé et cousu les passants pour pouvoir lui offrir le pantalon le soir-même. J'ai donc remarqué l'erreur de positionnement d'un passant seulement lorsqu'elle a enfilé son pantalon.

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À ce stade, les coutures tiraient effectivement, mais ça pouvait passer. Mais lorsque nous avons fait les photos, l'effet repassage avait cessé d'agir et je trouvais le résultat épouvantable (même si ma charmante fille m'assurait que ça allait). Alors, en plus de découdre le passant mal placé, j'ai décousu le côté d'une jambe, et j'ai fait des essais sur une chute.

4 mai - 24 mai - 3

Ma machine a toujours eu une tension de fil trop forte, j'avais déjà réglé le boîtier de canette à deux reprises. L'an dernier, elle s'est mise à débloquer complètement, je l'ai envoyée chez Stecker pour une grosse révision, mais à son retour, je n'étais toujours pas satisfaite des coutures, je devais régler la tension supérieure au-delà du maximum préconisé. J'ai donc de nouveau démonté le bloc-canette (j'en ai profité pour faire mon grand nettoyage mensuel) et j'ai desserré la vis d'un quart de tour, ce qui m'a permis de retouver une tension à peu près normale. La tension du fil n'était pas seule en cause, puisque les surjets étaient également trop serrés. J'ai réglé le différentiel au minimum, baissé les tensions de tous les fils et obtenu enfin un bord droit.
Une fois les jambes décousues puis recousues, j'avais un décalage de presque 1 cm au niveau de l'ourlet, ce qui veut dire que j'avais un peu tiré sur le tissu lors du premier épinglage et que les jambes devaient légèrement vriller. Maintenant, il y a tujours une légère tension au niveau de l'ourlet, mais j'ai remarqué cela également sur des vêtements du commerce. Je suis preneuse de conseils pour avoir un ourlet bien droit sur toute la circonférence des jambes, mais le résultat est, à mon goût, bien plus satisfaisant.

 

8 mai - 28 mai - 3

 

Et les passants du dos ont retrouvé leur symétrie

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Maintenant, je vais décalquer le patron pour Marie, car c'est elle qui l'a acheté, à la base (ainsi qu'un beau tissu au coloris automnal)

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Commentaires
N
Bravo pour l'adaptation du patron et pour avoir réussi à dompter ce tissu rebelle !
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