Le thème du jour proposé par Virginie est une citation : « Vivre, c'est réponde en permanence à des problèmes d'intendance. » (Serge Joncour, Chien-Loup)
Depuis une semaine, je savoure d'avance ce week-end seule (ou presque) à la maison : certes, j'ai deux cours de musique samedi, mais je vais déjeuner rapidement et le reste du temps, je vais coudre les 3 trousses prévues.
Vendredi soir, j'ai proposé à une amie de l'accompagner à la messe du soir. Et Marie était en panique : elle est chargée du déjeuner mensuel à l'agence, lundi (chacun cuisine à tour de rôle), mais doit remettre un gros dossier ce jour-là, sous peine de pénalités de retard énormes, elle n'a pas trouvé tous les ingrédients nécessaires et n'aura pas beaucoup de temps pour cuisiner en rentrant dimanche.
Alors… hier matin l'amie d'Aurore qui a dormi ici (et Aurore avait oublié ses clés, se faire réveiller à minuit par le téléphone, c'est cool) était encore à la maison quand je suis partie, j'ai donc un peu discuté avec elles. Et lorsque je suis revenue, les filles faisaient cuire des pâtes. Mon téléphone a sonné, je suis restée longtemps avec mon interlocutrice, surtout que je pensais la veille que je devais l'appeler. Pendant ce temps, j'ai réussi à démarrer une broderie, le téléphone sur l'épaule (tiens, je me demandais pourquoi j'avais mal aux cervicales !), à sortit un filet de truite du congélateur : flûte, il n'y a plus de brocolis, bon, des petits pois et des épinards alors. J'ai refusé de conduire les demoiselles à la gare. La conversation a été brutalement interrompue par l'extinction de mon téléphone. Je l'ai mis en charge, j'ai cuit mes légumes en faisant des allers-retours avec la lingerie pour changer les fils. J'ai mangé en sortant des partitions entre deux bouchées. J'ai rempli le lave-linge et je l'ai programmé pour la nuit. Je suis partie à ma répétition. En sortant, je suis allée compléter les courses de Marie (le samedi après-midi, dans un hypermarché blindé de monde). J'ai lancé une nouvelle broderie et j'ai un peu repassé l'énorme tas de nappes et serviettes (quand on reçoit…). J'ai nettoyé le poulailler. Les poules ne semblaient pas prêtes à rentrer, je les ai laissées dehors et je suis partie à la messe. J'avais réservé à la pizzeria pour 20h, mais je suis allée raccompagner l'un des musiciens à son foyer. À 19h50, je suis passée chercher ma fille en espérant qu'elle aurait rentré les poules : elle n'était pas à la maison. Les poules couraient en tous sens dans le jardin et refusaient de rentrer. Au téléphone, Aurore m'a dit qu'elle me rejoignait au restaurant, je suis partie sur les chapeaux de roues.
Voilà, c'était la moitié de mon week-end "à mon rythme", ce matin, j'ai étendu le linge, je suis allée courir, j'ai cuisiné, terminé mes broderies, le tas de repassage n'a presque pas baissé, je vais essayer de coudre au moins deux trousses mais je dois aussi éplucher et couper les fruits et légumes de Marie, envoyer les documents promis hier au téléphone, re-nettoyer le poulailler…
Cerise sur la charge mentale, on remet des chaussettes et des masques (dans les transports)… ça ne m'avait pas manqué !