Virginie nous demande d'illustrer ce dimanche un souvenir d'enfance. J'en ai un tous les jours sous les yeux :

Cette bonbonnière n'est même pas jolie, son couvercle est cabossé, les couleurs sont passées et le fond rouille, il faudrait que j'y passe une couche de peinture pour métal. J'y range les pastilles pour le lave-vaisselle. Mais c'est l'un de mes plus anciens souvenirs d'enfant.

Dans un vieil immeuble de briques, nous montions un (ou deux, ou trois ?) étages, sur la porte étaient inscrits deux noms ce qui m'intriguait puisque Grand-Mère Lucie y vivait seule. L'appartement était petit, probablement sombre. La seule chose dont je me souvient, c'est cette bonbonnière colorée, dans laquelle il y avait toujours ces petits biscuits (que l'on ne trouve plus qu'en Belgique) surmontés d'une petite rose de sucre jaune, blanche ou rose ; j'en prenais quelques-uns. Des années plus tard, j'ai su que le nom "Julien" qui m'intriguait tant était celui de son second mari, celui qui, une fois, a déposé dans le chausson de mon grand-père, la nuit de Noël, une poignée de charbon, parce qu'il n'avait pas été obéissant. Le jour du décès de Lucie, c'est la première fois que j'ai vu Maman pleurer. Plus tard encore, lorsqu'on m'a demandé ce que je voulais garder parmi les affaires de ma grand-mère, j'ai demandé si je pouvais emporter cette bonbonnière et mon oncle, étonné, me l'a remise : elle n'avait aucune valeur… sauf celle de mes souvenirs.

Je cherchais dans ce recueil de haïkaïs * un poème sur l'hiver, à illustrer par une photo, et puis… la texture du papier bouffant, les pages que j'ai dû découper, le soleil hivernal qui vient les caresser, je n'ai rien à ajouter.

D'autres photos poèmes chez Virginie

* Je viens de découvrir le pluriel de haïku !

C'est reparti pour une année de défis photo avec Virginie. 

Je ne ferai pas de jeux de mots avec 2021, je n'essaierai pas de prédire ce que cette année nous réserve (mais si ça peut être la liberté de circuler et de voir nos proches, merci d'avance), je ne prendrai pas de résolutions, si ce n'est quelques efforts supplémentaires pour l'écologie.

Mais par curiosité, je suis allée voir ce que les Nations-Unies nous avaient concocté comme programme pour cette année… et je vous annonce que 2021 sera l'année… des fruits et des légumes !

Je fais donc le vœu d'avoir un potager aussi généreux qu'en 2021, un cerisier et un groseiller bien garnis et épargnés par les oiseaux, et que le jeune mirabellier nous fasse présent de quelques fruits. En attendant, nous consommons peu à peu les bocaux de 2020 : ratatouille (presque entièrement du jardin), cerises, coulis de tomates, sauce barbecue, compote de pommes et de coings et pickles de courgettes (un délice, découvert lors d'une raclette chez Loulou mais introuvable en France).

Et j'en profite pour vous souhaiter (tout de même) une très belle année 2021 !

Voici une nouvelle année de défis-photos qui s'achève, avec le dernier des cinq sens : l'ouïe.

J'ai choisi une autre acception de ce mot : l'ouïe est la découpe en forme de S dans la table du violon, de part et d'autre du chevalet. C'est cette ouverture qui permet au son de se déployer. Elle permet également au luthier de placer et de régler l'âme, qui transmet les vibrations de la table d'épicéa au fond en érable.

C'est aussi par l'ouïe que l'on peut voir l'intérieur du violon, notamment l'étiquette portant le nom du luthier et la date de fabrication (j'avoue que la première chose que je fais, lorsqu'on me met un violon ancien dans les mains, est de me placer face à une source lumineuse pour éclairer l'intérieur et regarder s'il porte une étiquette).

1957, en l'occurence. Ce qui, du coup, dément le nom de Léon Bernardel, puisqu'il était mort à cette date. Mais son atelier devait continuer à produire des violons et à les vendre sous son nom, c'était une pratique courante.

Il est loin, le temps où nous enfilions nos capes de super-héros (sauf pour Paul, qui m'a encore emprunté les déguisements pour un week-end scout qu'il organisait). Ces après-midis nous laissaient sur les genoux, mais qu'est-ce qu'on s'est bien amusés ! 

C'est de plus en plus difficile ce défi ! Déjà, sélectionner une de mes qualités… mais en plus, il faut qu'elle soit photographiable !

J'ai donc choisi l'optimisme, celui qui me pousse à me coudre une robe à 10 jours de Noël (poussée par Marie, qui trouve que porter la même robe depuis 5 ans, ça commence à bien faire), avec un patron jamais testé et un tissu fuyant comme je les déteste, alors que j'ai accepté de coudre pour l'une de mes voisines (une autre de mes qualités, ça, le dévouement), que je n'ai encore préparé aucun cadeau… ou comme l'idée, le 25 novembre, de lancer un calendrier de l'avent virtuel pour les scouts. Si, si, ça va le faire !

Ces jours-ci… pas facile de trouver un sujet d'émerveillement : il fait froid, il fait nuit, l'avenir reste incertain, Anne Sylvestre nous a quittés, aucun cadeau de Noël n'a encore été prévu.

Mais lorsque, à la fin d'une journée de télétravail, je sors pour une petite course ou un livre à récupérer à la médiathèque (ou simplement pour marcher un peu, parce que la forêt quand il fait nuit, c'est courir le risque d'une entorse ou d'une rencontre fâcheuse de sanglier) ce spectacle ne manque jamais de m'émerveiller, tant j'ai gardé des yeux d'enfant pour les décorations de Noël. Et c'est encore mieux quand il fait froid et sec (et que le vent est tombé).

Oh, que je suis en retard ! J'ai couru toute la semaine (enfin, couru… façon de parler quand je passe la majeure partie de mes journées devant mes écrans) et j'ai tenté en vain de photographier la lune, avec un résultat affligeant.

J'ai donc fouillé dans mes archives pour trouver l'astre qui m'aide à garder le moral pendant que je télétravaille : au moins, pas besoin d'allumer des lampes d'apoint qui se reflètent sur l'écran, quel que soit l'endroit où je les pose. Et le soleil qui me chauffe le dos toute la matinée, quel plaisir !

Voici déjà neuf ans que je prenais cette photo de famille.

Depuis… le violoncelle a grandi (merci au professeur qui était venu en essayer quelques-uns chez le luthier). Cette année, Marie a repris les cours, avec plus d'assuidité que lorsqu'elle était en BTS. Nos oreilles profitent en outre des cours en visio. Au programme de la saison : le concerto de Saint-Saëns.

… Aurore a eu 6 altos de tailles intermédiaires, puis après quelques mois de recherches, nous avons trouvé son instrument "définitif", un instrument neuf, de belle facture chinoise, pas trop grand pour ses bras. Elle avait atteint un très bon niveau au printemps dernier, mais n'a pas touché son instrument depuis septembre, hélas, prépa oblige !

Avec mes deux violons, nous avons un quatuor à cordes au complet (sauf qu'il nous manque un violoniste)

Et si je prends la famille des cordes élargie :

:

Petites devinettes :

Combien avons-nous de cordes au total ?

Un compositeur célèbre se cache dans l'une des photos, lequel ?

C'est le dimanche de la leçon de photo, je savais bien qu'un jour, je trouverais mes limites… ou plutôt celles de mon appareil compact, sur lequel je ne peux évidemment pas changer d'objectif.

Mais j'ai contourné la difficulté en testant le mode "panoramique" pour obtenir un effet similaire. J'ai bien galéré, les consignes sont "déplacer lentement l'appareil sur une ligne". Sauf que ça ne fonctionnait pas, j'avais toujours un message d'erreur me répétant la consigne. Et puis j'ai enfin eu une info utile "déplacez l'appareil plus rapidement". Quelques essais plus tard, j'ai pu générer une photo sur 10 essais, puis 1 sur 5. Juste à temps avant la tombée de la nuit !