Non, ce n'est pas seulement la galette ! Le 10 janvier, c'est la St Guillaume et bien souvent, je lui offre un petit cadeau cousu-main, faute d'avoir trouvé le temps avant Noël. Et je fais d'une pierre deux coups en participant au défi « je couds pour un homme » d'Annabelle.

Bon, je ne me renouvelle pas beaucoup, mais l'intéressé n'est pas très demandeur de changement : des chemises, des pantalons, des caleçons. Ces derniers s'usant à toute vitesse (j'ai beau choisir les tissages les plus serrés, les fronces le long de l'élastique ne résistent pas longtemps), je renouvelle le stock très régulièrement.

Cette fois, j'ai choisi un beau coton à chemise qui m'avait été offert dans ce but (probablement du marché de Dinard) et le reste de la robe d'Aurore (celui-ci sera moins durable).

 J'ai beau en avoir cousu et cousu, j'ai trouvé le moyen de me tromper de sens de boutonnage devant, je ne comprenais pas pourquoi mes parementures du dessous étaient trop étroites ! En fait, j'ai été trompée par le caleçon que je venais de repasser et qui avait été coupé à l'envers.

Et parce qu'il faut aussi renouveler les mouchoirs, les "Cholet" de son adolescence partent en lambeaux, j'ai recyclé des manches ou devants de chemisettes (les dos ont été transformés en bee-wraps ou toiles de patrons), ces mouchoirs sont donc assez petits mais tant mieux : ils déforment moins les poches ! Rien de plus doux qu'une chemise de coton bien usée. J'ai récupéré l'ourlet de bas de manche, pour le rouge (en mode flemme).

Puisque je suis dans la série, continuons ! Mon beau tablier fleuri a bien vécu, je m'apprêtais à changer la bande d'encolure qui est très usée, mais j'ai constaté, en sortant mon reste de tissu, que les couleurs étaient bien passées.

Il me restait suffisamment de ce tissu fleuri que j'aime toujours autant et j'avais du coton uni assorti, alors pourquoi changer ? Me voilà rhabillée (en cuisine) pour quelques années.

L'an dernier, j'avais profité d'une promotion Deer and Doe pour m'acheter ce patron en version papier, mais il m'a fallu un an pour me décider à la coudre. C'est la superbe version en velours de Tarentellina qui m'a décidée, ainsi que celle de Nabel. J'ai sagement coupé une toile pour en vérifier le confort (j'étais en pleine période "blouse infernale").

Je vous montre à quel point mes toiles sont minimalistes : un vieux drap-housse, pas de parementure, une seule manche, un début de jupe… c'est rapide et ça suffit pour voir si des retouches sont nécessaires. 

J'avais déjà noté que l'encolure a tendance à bailler et repéré le tutoriel pour y remédier. Je savais également que je devais corriger de 5 mm la pente d'épaule. Enfin, j'étais un peu serrée au niveau de la poitrine, j'ai donc fait un petit ajustement FBA (1 petit centimètre).

J'ai pas mal hésité sur le tissu à employer : c'est une robe à manches longues, je ne la porterai qu'en l'hiver, or les tissus conseillés sont tous légers et j'ai surtout vu des versions estivales. Lorsque j'ai vu ce twill de viscose sur le stand Sudocoud du salon, j'ai su que ce serait LE tissu pour ma sureau. J'ai eu quelques inquiétudes en constatant à quel point il se froissait, lors de la couture, mais finalement ma robe se repasse tout seule lorsque je la porte, le rêve ! Pour Noël, je l'avais pliée au fond du sac de voyage.

La seule difficulté a été de bien répartir les fronces de part et d'autre de la fausse patte de boutonnage : malgré les deux fils de fronces parallèles et un épinglage serré, le tissu glissait sous le pied de la machine, j'ai décousu un côté pour égaliser mais c'est loin d'être parfait.

J'ai ajouté une poche dans la couture de la jupe (indispensable, n'est-ce pas ?), mais je me suis trompée et je l'ai posée du côté gauche. J'avais recoupé les marges de couture, il était trop tard pour changer, j'ai donc pris le risque de ne mettre qu'une fermeture de 20 cm et ça passe facilement.

Cette robe est si confortable qu'elle aura des petites sœurs, c'est certain.

Il y a le sac que souhaitait Alice, avec une demande particulière : des poches à chaque bout pour y ranger une petite trousse de toilette et un peu de linge sale. Je me suis beaucoup interrogée sur la façon de confectionner ces poches, tout en obtenant un sac doublé dans coutures apparentes. J'ai fini par modifier mon modèle habituel et rendant les bouts plus "carrés", j'ai cousu deux poches plates sur le modèle de la housse d'ordinateur, puis appliqué les poches au sac en les ouvrant et en cousant à l'intérieur de celles-ci… pas facile, surtout quand ma machine a calé devant les épaisseurs, ou les différentes textures (sergé fin mais fortement entoilé et doublure très lâche qui ne se tenait pas du tout — grosse déception sur ce tissu, acheté en ligne, initialement pour faire le fond du sac). J'ai fini par sortir ma Necchi, qui a piqué le tout sans broncher (mais non sans bruit).

Pour le fond, j'ai trouvé une belle gabardine bleu marine dans laquelle je n'étais autrefois cousu un pantalon. Le sergé  vient de Mondial tissus, le sac de Marie avait beaucoup plu à Alice et comme elle m'a signalé qu'il existait également en jaune moutarde…

 J'avais pris deux mètres de fermeture chez Fil 2000, pour ne pas me trouver à court. Il me reste 40 cm et un curseur. L'entoilage coton (Fil 2000 également) donne une belle rigidité au sac.

Dans la hotte, il y a des tabliers, des cadeaux toujours utiles, surtout quand ils sont bien enveloppants et pourvus de poches !

Pour le premier, j'ai utilisé le lin bleu restant de celui de Marie et la même broderie de petits légumes (probablement un motif Emblibrary, puisque je l'ai en trois dimensions). Un coton à carreaux vient compléter l'ensemble pour les liens et une grande poche sur le devant.

Pour le second, le haut est en lin épais, le bas en nid d'abeille. Un tissu fleuri vient donner un peu de couleurs.

C'est aujourd'hui la Journée Mondiale du Pull de Noël ! Je n'ai toujours pas remis la main sur mon pull, depuis deux ans (ce qui veut dire que je ne vide pas l'intégralité de mon placard chaque saison, je ne suis pas disciple de Marie Kondo), mais de toutes façons, je n'aurais pas mis ce pull pour aller travailler.

En voyant de beaux jerseys à motifs de Noël m'est venue l'idée de coudre un tee-shirt, plus facile à porter. Je me suis fixé la contrainte d'utiliser l'un de mes jerseys (pas d'achat superflu) et j'ai choisi ce bleu canard. Il fallait aussi un motif de broderie pas trop dense qui puisse épouser le contour de l'encolure : ces flocons convenaient parfaitement. En revanche, le placement du motif a été ardu (pour compliquer l'opération, il est en diagonale par rapport au cadre de broderie) et je m'étonne moi-même d'avoir réussi une symétrie presque parfaite (en réalité, l'axe de symétrie verticale est décalé de 7 mm par rapport au milieu du tee-shirt, autant dire invisible — mais je le sais). J'ai passé plus de temps à placer le jersey dans le cadre (en deux fois) et à surveiller la brodeuse (2 fois 40 minutes) qu'à coudre le tee-shirt ensuite.

Au final, j'ai un tee-shirt de Noël portable durant tout l'hiver !

Il y a quelques semaines, une voisine me demande si je pouvais coudre des robes chinoises dans ses rideaux en soie. Sans les avoir vus, je dis oui, je cherche dans mes patrons et je lui montre ce que j'avais comme modèle et elle me montre la photo qu'elle avait imprimée… d'un déguisement de geisha.

OK, le kimono, je sais faire aussi mais il faut plus de tissu. Ah, le tissu, parlons-en : de beaux rideaux de soie jaune, avec des fleurs brodées (très épaisse, la broderie), qui ont passé une dizaine d'années sur les portes-fenêtres côté sud. Avant qu'elle ne les lave, j'en emporte un morceau pour trouver du satin uni pour les bordures et ceintures, vert pour l'aînée, rose pour la cadette. Difficulté suplémentaire : c'est une surprise, il faudra donc coudre sans essayage, avec quelques mesures pour me guider (longueur des bras, hauteur épaules-pieds).

Coup de chance, chez Dreyfus, il y avait du taffetas d'ameublement en promo pile dans les bons coloris, assez raide mais c'était parfait pour donner de la tenue à ma soie trop souple !

Je suis partie de ce modèle en adaptant les mesures (j'ai élargi la carrure, qui me semblait trop étroite). Au moment de couper, je me suis aperçue que certaines parties du tissu étaient complètement "cuites" par le soleil et se déchiraient à la moindre manipulation, notamment les bords, si bien que deux grands rideaux n'ont pas été de trop pour couper toutes les pièces (et encore, j'ai découvert quelques endroits fragilesaqprès couture). La couture a été une épreuve : le tissu glissait, les zones brodées bloquaient sous le pied de la machine, sans parler des broderies en double épaisseurs par endroits. J'ai fait tant bien que mal quelques surpiqûres pour solidifier lee kimonos, mais comme les emmanchures et manches sont coupées tout droit, ça n'est pas commode ! Le taffetas en a rajouté une couche : lorsque j'avais piqué un coté des "biais", l'autre côté faisait des plis (sur un tissu sans aucune élasticité coupé dans le droit-fil, je n'y comprends rien). J'y ai passé beaucoup plus d'heures que prévu… lorsque j'ai piqué le dernier ourlet (j'ai poussé le vice jusqu'à prévoir deux ourlets à 5 cm de différence, afin que les kimonos grandissent avec les filles), j'ai poussé un ouf de soulagement.

L'étape "ceintures et nœuds" a été bien plus agréable, je les ai coupés et cousus en bonne compagnie, après avoir attentivement étudié celune ceinture conçue pour "japoniser" une robe de mariée. J'ai cousu deux pattes au dos des nœuds, afin d'y glisser la ceinture. J'espère qu'elle ne glissera pas trop !

J'use mes tee-shirts au-delà de la limite… la preuve :

Mais à un moment, je dois bien me résoudre à les jeter ! J'en ai racheté deux en urgence cet été, mais j'ai aussi pas mal de jerseys en réserve, il me fallait juste du temps pour tester quelques patrons. J'ai commencé par le plus difficile : je ne savais pas trop que faire de ce jersey double épaisseur pas très extensible, reçu pour un anniversaire (en provenance du marché de Dinard).

J'ai décidé de copier un tee-shirt à manches longues en maille ajourée qui s'est bien distendu avec le temps. Après quelques essais (ratés) de bordure roulottée pour reproduire le petit volant de l'original, j'ai fini l'encolure de manière plus classique avec une bande de jersey élastanne de mon stock, du même rose que la doublure du tee-shirt.

Verdict : très confortable, presque parfait mais un tout petit peu trop large. J'ai donc rétréci un peu la carrure avant d'en couper un autre dans un tout petit métrage acheté, je crois, sur le stand Ottobre à l'aiguille en fête (il y a donc un certain nombre d'années…).

Et je suis maintenant très à l'aise avec la finition des encolures en V

Fin juin, je me suis offert ce livre, alléchée par la promesse de multiples variantes de blouses et par la photo de la robe Astrée qui illustrait la présentation du livre sur Instagram. J'ai été un peu déçue de constater que le patron de base ne comportait aucun autre tracé que l'encolure ras du cou (mais les différentes manches sont dessinées).

Durant tout l'été, j'ai promené mon livre (en Bretagne, en Normandie, dans les Alpes) en espérant décalquer le patron et faire au moins une toile. Mais j'ai été happée par d'autres projets plus urgents… enfin, je me suis lancée, j'ai découpé un devant, un dos et une manche longue dans une vieille chemise et un bout de drap usé, j'ai soigneusement piqué les pinces, assemblé le tout et constaté que c'était un peu trop petit et que ça tiraillait de partout.

Flûte, ma taille habituelle est 42, dois-je me résoudre à passer au 44 ? J'ai re-décalqué en 44, en faisant les modifications basiques que j'avais pu noter : remonter la pince poitrine d'1 cm, remonter la taille de 4 cm, élargir légèrement les manches. J'ai fouillé dans mes chiffons pour trouver de quoi faire une deuxième toile, j'ai cousu (dès que mes filles me laissaient accéder à ma machine), essayé…

C'était pire ! Trop large et encore plus inconfortable. J'ai d'abord essayé de comprendre tout ce qui n'allait pas : des emmanchures trop basses, de sorte que lever les bras faisait beaucoup trop remonter la blouse, un dos à peu près correct mais une carrure devant bien trop large avec plis disgracieux aux emmanchures. Mais aussi ce qui allait : pinces poitrine à bonne hauteur, coude en place (sur la toile précédente, la ligne de coude était décalée de 3 cm vers l'avant)

j'ai lu et relu les conseils pour modifier le patron, mais il y avait tellement de points à reprendre que je me suis découragée à l'avance : comment savoir que modifier en premier ? Combien de toiles nécessaires avant d'arriver à un résultat acceptable ? La vidéo de présentation de l'ouvrage ne m'a pas aidée non plus.

Et puis ce soir-là, j'ai mis ma blouse Be Pretty pour aller au restaurant et l'illumination est arrivée ! J'avais un patron de la même créatrice qui m'allait parfaitement. Le lendemain, j'ai superposé les deux patrons, constaté que les pinces poitrine correspondaient (et que je l'avais cousu en 40, allez comprendre…) et je m'en suis servie pour modifier le patron de blouse, notamment remonter les emmanchures de 3 cm (et modifier les manches dans la foulée). J'ai ensuite fouillé le bac de vêtements à recycler (car j'arrivais au bout de mes vieux draps), trouvé une chemise bien élimée et tachée et une vieille taie d'oreiller, j'ai coupé, cousu, essayé et… la perfection existe ! Je peux lever les bras dans aucune gêne, faire le dos rond, me baisser, ça ne tire plus du tout.

Je me suis empressée de couper le beau coton trouvé aux Coupons St Pierre, je me suis appliquée pour ne pas faire de bêtises, j'ai rectifié l'encolure qui était encore un peu trop ras-du-cou et je suis ravie de ma blouse. Le coton est tout doux et ne froisse presque pas, que demander de plus ?

Ah, si : de l'aide pour les photos. J'ai d'abord essayé un selfie à bourt de bras (mais j'ai des bras courts)

 Alors j'ai tenté le retardateur… 

Finalement, j'ai attendu ma photographe préférée, tant pis pour la lumière du jour ! 

Encore des naissances dans mon entourage plus ou moins proche. La brodeuse a donc travaillé et mes mains ont pris le relais.

Le premier bébé habite à la campagne, je lui ai envoyé des vaches et un petit cochon tout mignon.

L'enveloppe est partie hier midi et arrivée ce matin chez Anne, merci la Poste !

Le second est un petit-petit-cousin dont le papa travaille pour la marine. Il me restait un tout petit morceau de ce piqué de coton, acheté lorsque Paul était bébé (mais impossible de me souvenir de ce que j'avais cousu dedans). Pour le dos, j'ai utilisé un coton rayé datant… des robes des demoiselles d'honneur de notre mariage !