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attraper le temps qui file…

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27 juin 2018

Un jour, on dormira…

Lundi : nuit à l'hôtel, forcément entrecoupée par les allées et venues dans le couloir…

Mardi : tellement fatiguée, je n'entends pas Aurore rentrer de son dîner de classe (merci au papa motivé qui a raccompagné toute une bande de lycéennes dans les villes autour de Versailles), donc forcément, je dors mal…

Mercredi : Marie a son dernier concert à l'école de musique, nous dînons un peu tardivement.

Jeudi : après une journée de colloque, c'est la remise du livre surprise, suivie d'un grand couscous dans la cour, en présence de nombreux auteurs, anciens collègues, une soirée fort sympathique !

Vendredi : Aurore souhaite profiter du Mois Molière et nous décidons de l'accompagner, mais… en sous-estimant le petit vent du nord qui souffle même dans la cour bien fermée des Grandes-Écuries. Andromaque se lamente, Hermione tergiverse : se vengera-t-elle de Pyrrhus ? J'ai envie de lui crier « Mais tue-le donc, qu'on en finisse ! ». Nous rentrons, ravis du spectacle mais transis, boire un chocolat bien chaud.

Samedi : 10h, je suis sur le terrain de Morgane pour l'aider à planter des poireaux. Finalement, il faut plutôt désherber le terrain pour que l'équipe de fin d'après-midi plante quelques rangs (un qui "coiffe" les petits poireaux, un qui fait les trous, un qui plante, un qui arrose, un qui tasse la terre). Morgane me laisse seule (encore des papiers à signer à la banque) avec la binette à roue, le grand râteau et la brouette (vivement qu'elle ait son tracteur !). 2h45 plus tard, je suis moulue, je n'ai pas l'habitude de ces travaux et la charrue sans cheval, c'est dur ! Mais je suis fière d'avoir désherbé et nivellé une bande d'1m50 (sur 20, 25 mètres ?)

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26 juin - 1 
4 rangs de poireaux, 4 rangs de carottes… et la semaine prochaine, on plante les choux. Si seulement il pouvait pleuvoir la nuit…

Après le déjeuner au soleil (et un petit verre de rosé : mauvaise idée), j'ai eu toutes les peines du monde à me lever de ma chaise pour prendre une douche, vite, vite, puis filer à la fête des quartiers : premier épisode, petit spectacle, musique et danse, sur le thème des légendes celtes. Nous jouons debout sur la scène, en plein soleil.

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Deuxième épisode (et autre quartier), le stand de l'Amap avec des animations pour les petits sur le thème des fruits et légumes ; pâte à modeler, loto des odeurs, sac de fruits et légumes à deviner par le toucher.

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J'ai réussi à convaincre Paul de nous donner un coup de main et assurer le passage de relais en fin de créneau car… il fallait aller, vite, vite, à l'église accompagner l'amie qui dirigeait les chants. Puis récupérer la voiture, restée à la première étape. Puis Guillaume a réussi à me convaincre d'aller, après le dîner, à l'école de musique, écouter l'ensemble de flûtes, puis l'ensemble de guitares (cette année, ni moi, ni les filles ne participions). Je me suis demandé comment mes jambes me portaient encore.

26 juin - 7

Dimanche matin a été consacré au sommeil, quand même. Et le soir, on a remis ça avec le barbecue de fin d'année des accompagnateurs compagnons. Lundi, répétition Calibeurdaine. Mardi, théâtre (L'école des femmes), jeudi,  Calibeurdaine, vendredi Le Misanthrope. Et une semaine pleine de réunions. Moi qui pensais naïvement qu'une fois révolue l'époque des kermesses et autres auditions, j'aurais un mois de juin tranquille… Vivement juillet ! 

 

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19 juin 2018

Ton univers impitoyâ-â-ble

C'est cette parodie de Dallas (qui s'en souvient ?) que j'ai eue aussitôt en tête lorsque Marie a reçu sa convocation au bac : écrits au lycée de Saint-Germain-en-Laye (un seul centre d'examen par département), oral de contrôle à Brie-Comte-Robert (un seul centre par région). « Quoi, mais si loin ? » Marie s'était indignée : « Mais enfin, Maman, c'est l'oral de rattrapage, tu ne crois quand même pas que je devrai le passer ! »

N'empêche que cette fois-ci, pour le BTS, si les écrits se sont passés dans son école (on ne perd pas à tous les coups au petit jeu des centres d'examen tournants), il lui fallait bien se rendre à Brie-Comte-Robert pour la soutenance de dossier. Et la convocation était à 7h30 (pour un passage dans la journée). À deux heures de route (en moyenne, en région parisienne, on ne sait jamais combien de temps prévoir pour 45 km). Nous avons donc réservé une chambre d'hôtel (tandis que Paul, convoqué à Noisy-le-Grand pour ses examens terminaux, dormait dans son hôtel à lui), et pris la route en fin de journée.

19 juin - 1 
(vue de notre chambre, directement sur la nationale)

La nuit n'a pas été très reposante pour moi (entre les clients qui rentrent après minuit en parlant fort et ceux qui se lèvent à 5h, sans faire de bruit mais le moindre pas dans le couloir faisait résonner le mur contre mon lit), mais Marie a bien dormi, c'est l'essentiel. 6h : debout, douche (en essayant de ne pas inonder la chambre), petit-déjeuner pique-nique (trop tôt pour celui de l'hôtel) et départ pour le lycée agricole. 7h15, je dépose Marie auprès de ses camarades et je vais me garer plus loin. 7h30, SMS « Tu ne vas pas trop attendre, je suis la première à passer ».

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Je vais dire bonjour aux bœufs (Pas de doute, c'est un lycée agricole, pas horticole !), puis je prends mon livre. 8h : « les oraux commencent à 9h ». OK, j'ai le temps de chercher un café et visiter la ville. Je repère rapidement l'église et le château, trouve une place, passe par le marché.

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19 juin - 6

L'église me laisse perplexe, tant son architecture appartient à des époques diverses ! Ces colonnes classiques, ces bas-reliefs… et je ne serais pas étonnée que Viollet-le-Duc soit passé par-là, ces gargouilles sont bien trop imposantes pour être authentiques ! 

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Le château… est fermé et j'en fais le tour en 6 minutes. Bon. Je prends un café au comptoir, il est 9h, le temps de retourner au lycée et Marie devrait être sortie. J'attends, je lis. Dans les voitures qui m'entourent, des parents font la sieste. 

Visiblement, il y a eu du retard, peut-être des soucis informatiques ? (Marie avait pris sa présentation sur 2 clés USB et emporté son ordinateur, par précaution). Elle est sortie à 10h30 : un membre du jury n'est pas venu, l'ordinateur de la salle a refusé de s'allumer, le vidéo-projecteur n'avait pas la prise adaptée au portable de Marie, elle a finalement commencé sa présentation avec son portable, puis a été interrompue par le technicien qui venait changer l'ordinateur de la salle — nouvel essai, ça ne fonctionne pas — puis repris son exposé, puis nouvelle interruption quand le technicien revient et réussit cette fois à faire fonctionner le vidéo-projecteur (tout ceci a été dûment notifié sur le procès-verbal)… passer la première n'est pas un avantage, finalement ! Enfin, j'étais bien contente de ne pas avoir à l'attendre toute la journée ; à notre retour à la maison, nous avions l'impression d'être parties depuis plusieurs jours (et nous n'avons même pas rapporté de Brie !)

 

16 juin 2018

Tenue chic

Paul avait comme projet, avec son cousin, de se rendre aux Geek Faeries. Pour cela, il m'avait demandé de lui coudre un gilet noir et… il s'est laissé pousser les cheveux (pourquoi ? Je l'ignore, je n'en sais pas plus sur son "personnage"). Sa tignasse devenant de plus en plus hirsute, j'ai insisté pour couper un peu. Non. Pas avant le 3 juin. Sauf que, le 2, notre jolie nièce a fait sa première communion. Impossible donc pour Paul et son cousin (le frère de la communiante) de se rendre en Touraine. J'ai obtenu la promesse de jouer à la coiffeuse dès que sa tenue serait terminée et qu'il aurait fait des photos. C'est vous dire ma motivation pour coudre ce gilet, malgré mon emploi du temps chargé débordant.

J'ai trouvé un patron gratuit en ligne, Paul a choisi un tissu (dont je ne connais pas le nom, une sorte de jersey côtelé très épais qui doit servir pour des pantalons de cheval ?) qui attendait dans l'une de mes caisses de tissus et je me suis lancée… en inversant les deux dos du patron (j'aurais dû prendre la doublure). Je m'en suis aperçue après avoir soigneusement cousu les pinces et assemblé les dos extérieur et doublure (forcément, ça ne se raccordait pas du tout aux épaules). Heureusement, j'avais largement assez de tissu, j'ai donc recoupé les dos et les doublures, refait les pinces, assemblé le tout selon une méthode personnelle qui ne laisse aucune couture apparente, surpiqué…

16 juin - 4 (et comme la doublure, ça brille, on ne voit rien !)

…avant de découvrir que le tissu (pourtant épais, de bonne tenue et très peu extensible) s'était légèrement détendu, juste assez pour faire des poches disgracieuses sous les bras et un bas gondolant. Un peu désespérée, j'ai décousu puis… terminé mon livre. Enfin, j'ai entoilé tout le bas du gilet, recoupé un peu le jersey, recousu, retourné, vérifié les longueurs avant de surpiquer le tour, puis les coutures de côté.

16 juin - 3

 

Paul a choisi dans mon tiroir de très beaux boutons, un peu grands, mais travaillés, tout à fait dans le style steampunk qu'il recherche. Ils venaient d'un manteau que j'ai porté autrefois, dans mon adolescence.

16 juin - 2

Et pour parfaire la tenue, un nœud papillon pour lequel j'ai utilisé le tuto de Barnabé aime le café, en le simplifiant (un seul nœud, sans la doublure, juste entoilé)

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Il a cousu là-dessus ses engrenages favoris. Il doit porter sa tenue pour sa soirée de fin d'école et un anniversaire. Vivement la fin ! (que je puisse lui couper les cheveux et qu'il se taille la barbe)

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Et en attendant, c'est la fête de la placette, ja vais rejoindre mes voisins, qui commencent à installer des tables, avec ma tarte tatin au fenouil (on fait avec le contenu du panier… l'an dernier, le risotto aux navets caramélisés ne tentait personne mais il n'en est pas resté une miette)

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14 juin 2018

Deux mois et demi… 26 ans et demi

Deux mois et demi en apnée, sous la vague. Ça avait commencé début octobre « Tu vas avoir un gros livre à mettre en pages, il faudra faire vite avec une mise en pages sommaire, c'est un livre de mélanges en hommage à J. pour sa retraite ».

J., c'est celui qui m'a recrutée pour une vacation, il y a un peu plus de 26 ans, j'étais jeune étudiante et timide, c'était l'institution où je n'aurais même pas osé rêver travailler un jour et voilà, j'y étais. Six mois de saisie dans la base de données, puis quatre mois de CDD pour préparer la partition d'un opéra qui serait monté l'hiver suivant. Et puis un CDI, toujours pour la base de données et les partitions, et un peu après, la proposition de J. : nous allons publier un livre, j'aime bien ce que tu fais pour les partitions, tu peux me proposer des maquettes ?

Je me suis auto-formée au logiciel de mise en pages, nous avons cherché, modifié, corrigé cette maquette et ce livre… Enceinte de Paul, j'ai dû m'arrêter tôt pour menace d'accouchement prématuré, nous en étions à la dernière épreuve. On m'a installé l'ordinateur dans ma chambre et J. est venu travailler avec moi, qui étais allongée sur le canapé. Finalement, nous avons jugé préférable de reporter la publication, Paul est né, je suis venue travailler quelques heures par jour avec mon tout-petit, notre premier livre est sorti.

Il a été suivi de beaucoup d'autres, j'ai cessé de paniquer lorsque J. entrait dans mon bureau avec des épreuves couvertes de rouge en me disant « Il n'y a pas grand-chose », nous avons changé maintes fois d'éditeur (mais les deux premiers, "à l'ancienne", m'ont initiée aux secrets de la belle typographie), j'ai appris à dire "non" aux mille idées fantaisistes de J. (qui a compris que je pouvais revenir ensuite sur mon refus, une fois réfléchi aux solutions techniques pour insérer des filets, des bords gris aux pages, pourvu qu'il motive sa demande), nous avons réalisé des monographies, des catalogues, des programmes de concerts, des actes de colloques, travaillé sur des textes en français, latin, anglais, italien, allemand, grec ancien, espagnol (et renoncé au japonais), certains livrés ont été montés en six mois, deux ans, dix-sept ans (celui-ci, je l'attends encore, il est entre les mains de l'éditeur depuis décembre). J'ai changé quatre fois de bureau, trois fois d'ordinateur, j'ai connu les épreuves sur films, les ozalids, les vérifications sur serveur puis les pdf ; les disquettes souples 5 pouces 1/4, les 3 pouces, le sy-quest, les disques optiques, les zip, les CD-rom ; les ektachromes et tirages sur papier, les catalogues de bilbiothèque sur fiches bristol, les commandes par courrier, les coursiers, puis l'informatique a évolué, j'ai eu un scanner, que je n'ai plus, puis, depuis l'ère d'internet, les clichés numériques que l'on commande et reçoit en quelques clics (… ou en quelques mois, tout dépend de la bonne volonté de l'interlocuteur à l'autre bout).

Mais toute aventure, aussi belle qu'elle soit, prend fin un jour. L'an dernier, j'ai mis en pages mon premier livre sans J. et j'ai mesuré alors tout le travail qu'il faisait en amont : relire le texte de l'auteur, le corriger, normaliser les citations, les appels de notes, la ponctuation, la bilbiographie. Tout cela, je sais le faire, mais ça prend du temps (et encore, il y a désormais internet : les premières années, il fallait se rendre en bibliothèque pour les recherches et vérifications). J'ai eu heureusement affaire à un auteur charmant et réactif (car un livre en anglais sur la cour de Suède, écrit par un italo-suédois avec maintes citations en allemand, ça n'était pas gagné — mes collègues chargées des commandes de photos auprès des musées suédois s'en souviendront longtemps)

Bref, en octobre, mon livre suédois presque terminé, je m'apprêtais à recevoir la soixantaine d'articles des Mélanges. Octobre est passé, puis novembre… les relecteurs n'avaient pas terminé, l'éditeur tardait à m'envoyer des consignes de maquette. En décembre, j'ai bouclé un catalogue commencé en 2001 (l'auteur, canadien, n'y travaillait que lors de ses vacances en France). En janvier, j'ai reçu un premier lot d'articles (pour me faire patienter) que j'ai relus et mis aux normes de notre éditeur. Et puis ce dernier s'est vu remercier par sa maison-mère… et notre contrat, comme celui de Monsieur De Mesmaeker, n'était pas signé !

Nous voilà donc sans maquette, sans éditeur, avec une vingtaine de textes sur soixante. Les responsables éditoriaux ont contacté leur réseau et un nouvel éditeur a été trouvé, j'ai envoyé mes textes sommairement présentés, pour donner une idée du volume final (bien éloignée, l'idée, mais je ne le savais pas encore), j'ai proposé de continuer la mise en pages pour alléger le planning de l'éditeur (et accessoirement, m'éviter une période de chômage technique et la frustration de voir ce dernier volume m'échapper) et le 21 mars, nous avons établi un calendrier serré (et intenable, je le savais déjà) pour une sortie le 21 juin.

Fin mars, j'ai remis aux normes les textes (assez éloignées de mes habitudes, les normes), établi la maquette, les feuilles de styles et commencé à traiter les 23 textes. Mi-avril, j'en ai reçu de nouveaux, mais il m'en manquait beaucoup trop, j'ai pris le train une heure plus tôt le matin, une heure plus tard le soir. Fin avril, j'avais mis en pages une bonne quarantaine de textes, il m'en manquait toujours 9. Début mai, j'ai commencé à travailler les mercredis et jours fériés. La "grève perlée" SNCF ne m'a pas vraiment aidée. Le 16, nous avons reçu le dernier article (long et compliqué, pour ne rien arranger). La remise des fichiers à l'imprimeur était prévue le 30.

Pour corser un peu la chose, J. (qui travaille essentiellement chez lui ou en bibliothèques), a son bureau juste à côté du mien. Et comme 26 ans de collaboration ne s'effacent pas en un jour, il commence par venir me voir, à son arrivée. Et rien ne lui échappe : une feuille qui déborde, avec un nom « Oh, tu travailles pour M. ? Mais pourquoi ? » «Tiens, tu as cette partition ? ». J'ai eu des sueurs froides devant des fenêtres qui refusaient de se fermer lorsque j'entendais son pas dans le couloir. J'ai établi un réseau de guetteurs qui me passaient un coup de fil à son passage, afin que je range tous mes papiers, j'ai trouvé des prétextes de travaux inopinés et urgents (bien réels, mais terminés depuis quelque temps) qui m'empêchaient de me lancer à fond dans son futur projet, mais lorsqu'il était là, pas loin, mes épaules se crispaient, je guettais le moindre grincement de sa chaise.

Le 30 mai (date initialement fixée pour l'envoi à l'imprimeur), nous étions encore loin du compte : il m'a fallu faire de grandes modifications pour gagner quelques pages (parce que dépasser les 800 pages n'était pas envisageable), un musée italien nous a envoyé la photo du mauvais tableau, il nous manquait les légendes de certaines images. Et puis de grandes coupes avaient été effectuées, sans prévenir les auteurs… (d'un autre côté, certains n'avaient pas lu la consigne d'une dizaine de pages et trois images, ni respecté le délai, mais ce sont ceux qui ont le plus râlé et négocié). L'imprimeur a dit « le 6 à midi, au plus tard ». Je prenais désormais mon petit déjeuner au bureau, je ne me levais plus de ma chaise le midi et Paul se chargeait de préparer le dîner. J'ai travaillé tout le dimanche.

Le 5, je commençais à intégrer les corrections des auteurs et j'ai reçu, de ma responsable éditoriale, 400 pages avec des normalisations d'accents et de majuscules dans les citations : une trentaine par pages, faites le compte. J'ai opposé un refus ferme : il me fallait trois jours pour cela, c'était impossible, je venais de recevoir les images (travaillées par un photograveur) que je devais nettoyer et recadrer, certains auteurs avaient demandé des modifications importantes, je n'avais encore reçu ni la blbliographie, ni les index… je suis restée assise à mon bureau jusqu'à 21h30 (petit-déjeuner, déjeuner et dîner sans lâcher ma souris), heureusement que le bâtiment est sous alarme la nuit : je ne pouvais pas y rester dormir !

Mercredi 6, je reçois régulièrement des fichiers avec 200, 400, 500 corrections, que je coche une à une après les avoir intégrées. Jeudi 7, plus le temps de m'envoyer des fichiers, on travaille par téléphone (fixe et mobile : parfois les deux sonnent en même temps). 14h, je suis en pleine panique, j'ai des papiers partout, plusieurs logiciels ouverts, un collègue m'appelle « Alerte rouge, J. Arrive ! ». Mon cri de désespoir l'a impressionné. J'ai très vite prévenu mes deux interlocutrices : plus de téléphone. Mais l'imprimeur nous avait fixé 13h comme dernier délai, comment allons-nous faire ? Et comment justifier ma présence après 16h ? Eh bien, en laissant croire à J. que je suis partie : ma collègue sort du bureau, ferme la porte à clé, et je travaille le plus silencieusement possible, en chuchotant au téléphone et en guettant les bruits dans le bureau voisin (pourvu qu'il ne lui vienne pas à l'idée de venir consulter un livre chez nous, il a la clé !). Je communique avec mes collègues de l'étage par SMS. 18h45, soulagée, j'entends la porte voisine se fermer à clé. Bon, il est parti, je peux rouvrir ma porte (je crevais de chaud), revoir quelques détails, finaliser le pdf, vérifier que les pages sont dans le bon ordre (nous avons eu des problèmes techniques inédits), envoyer le fichier, ouf !

Le lendemain et le week-end suivant, j'étais complètement à plat, plus d'adrénaline.

Et lundi… quand on ferme la porte, elle reviennent par la fenêtre… « Tu vas avoir un peu de corrections à faire » « Oui, je m'attendais forcément à refaire 2 ou 3 pages » « Mais c'est un peu plus que ça, au moins une cinquantaine »

Plus de 850 corrections, arrivées par vagues : ces normalisations me semblent absurdes, mais je n'ai pas le choix. J'ai l'impression, désespérante, que ça ne s'arrêtera jamais. Je suis en colère, encore plus quand ma voisine de bureau s'aperçoit que l'un des auteurs a annoncé la publication (tenue secrète) de ce livre sur un site de bibliographie. Je l'appelle et lui laisse un message pour qu'il efface sa fiche.

Mardi 12 : plus aucun train ne circule dans notre gare. Paul prend la voiture pour conduire Marie. Je sens que les bus vont être bondés… je décide de faire les 10 km à vélo et arrive en nage. Encore 250 changements, les derniers, c'est promis. Et c'est fini, vraiment ! Trois pages renvoyées dans l'après-midi, une semaine de vacances pour moi, une semaine de travail intense pour l'imprimeur (chacun son tour…), un beau livre relié (je l'espère) le 21 juin. 

Merci à Paul d'avoir pris le relais de la cuisine et de courses pendant ces deux semaines où il était justement en révisions, merci à mon mari d'avoir supporté ce rythme intense, mes absences impromptues, mes soupirs, merci à mes collègues d'avoir supporté mes râleries, mes crises de panique, de m'avoir apporté des cafés, du chocolat, d'avoir joué le jeu de la chaîne d'alerte, merci à mon corps de ne pas m'avoir trahie : je suis surprise de n'avoir souffert d'aucune migraine, ni tendinite, ni lumbago… et merci à ma généraliste de m'avoir prescrit quelques séances de kiné pour détendre mes trapèzes*, je commence dès aujourd'hui !

 

 

* accessoirement, une IRM a révélé un pincement entre deux vertèbres cervicales, merci l'arthrose héréditaire et les années de violon… ce n'est donc pas "juste la tension due au stress"

11 juin 2018

10 du 10 : c'est dimanche, alors…

Le mois dernier, je n'ai pas eu le temps de prendre mes 10 photos (trop de travail, malgré le jour férié). Ce mois-ci, J’habite à Waterford nous laisse quartier libre : « La tête ailleurs, les amis...  Le 10 tombe un dimanche, ouf. Simple ? que non. Qu'importe! »

Eh bien ce matin, j'ai tout bonnement oublié que nous étions le 10 ! La semaine a été épuisante, notre samedi n'a pas été non plus de tout repos, nous avions un bal hier soir et dès le réveil (je rêvais que nous avions dormi jusqu'à 13h alors que nous étions invités à midi !), je me suis mise en cuisine pour préparer des antipasti (que j'aurais pu photographier), nous sommes partis à vélo pour un repas italien entre amis (là encore, de jolis plats qui auraient été très présentables en photo) et ce n'est qu'en voyant Aurore remplir sa fiche d'inscription en première que j'ai réalisé que nous étions le 10 !

Mais le jardin m'a fourni quelques couleurs pour illuminer ce dimanche un peu orageux :

Les roses trémières étaient encore tout en boutons hier

10 juin - 1

Les fraises sont plutôt abondantes cette année, mais pas du tout sucrées

10 juin - 2

Au-dessus, le géranium bleu explose

10 juin - 3

L'églantier apporte une touche de couleur vive au fond du jardin

10 juin - 4

Je récolte chaque jour un bol de framboises (que je dois disputer aux escargots)

10 juin - 5

 en attendant les laitues (qui ont survécu aux attaques de limaces)

10 juin - 6

et les groseilles que les oiseaux n'attaquent pas encore

10 juin - 8

Mes pétunias Cascada Rim magenta ont bien profité

10 juin - 7

et le petit pot de menthe, ravagé par les limaces, reprend peu à peu vie depuis que je l'ai mis en hauteur

10 juin - 9

Voilà tout ce qui reste des centaines de plants achetés par les Spuntini, leur vente a bien fonctionné ! (on croise les doigts pour la subvention JSI, réponse dans quelques jours)

10 juin - 10

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31 mai 2018

Bonheurs de mai

Un mois que j'ai à peine vu passer, un mois où j'ai travaillé plus que jamais : arriver 1h ou 1h30 plus tôt le matin, manger devant mon écran le midi, repartir 1 ou 2 h plus tard que d'habitude, travailler à la maison lorsque c'est possible (sur le logiciel de musique ou pour des relectures) le soir, les jours fériés, la tension qui monte de jour en jour, les douleurs au poignet, aux épaules, les insomnies, la chaleur lourde, les travaux dans l'immeuble en face (se concentrer quand un perforateur et une tronçonneuse à carrelage fonctionnent de 8h30 à 17h sans interruption, ça use !), les travaux de câblage de notre entreprise (ah, la joie des coupures internet ou téléphoniques au moment le plus inopportun), celui-qui-ne-doit-rien-savoir qui arrive au beau milieu d'une journée où j'avançais bien (et évidemment, les jours où il n'est pas là, je suis plus ou moins désœuvrée)… plus que quelques jours !

Un mois où mes étudiants ont bouclé leurs inscriptions pour l'an prochain (avec un peu de mon aide et quand j'entends certains collègues me raconter les "oublis" de leurs jeunes, aux conséquences parfois graves, je me dis que ce temps de relecture n'est pas superflu, on a vite fait d'oublier d'envoyer un papier, de cocher une case, de laisser passer une date limite).

Un mois où nous essayons de profiter du jardin, tellement beau en ce moment… mais les orages quotidiens nous ont un peu gâché les dernières soirées.

31 mai - 1

1/ Retrouver notre maison après quelques jours et nos petits plus petits du tout. 2/ Mercredi, c'est raviolis ! 3/ La séance de Pilates a été douloureuse mais j'ai bien ri avec Marie. 4/ Un visiteur impromptu du bout du monde, un joli paquet-surprise dans ma boîte aux lettres et… deux heures aux urgences pour Marie mais rien de cassé, ouf ! 5/ Où je découvre que je cours beaucoup mieux et que je m'essouffle moins en parlant avec Aurore. 6/ Réinstaller nos amis dans leur séjour refait à neuf. 7/ Une séance de travail matinale avec une ancienne collègue-amie. Je préfère toujours travailler en direct plutôt que par intermédiaires et par mails. 8/ Premier jour férié de la semaine, partagé entre le télétravail et un goûter chez nos amis (il fallait encore déplacer quelques meubles lourds dans leur cuisine), je repars avec le livre que j'avais oublié d'emprunter à la médiathèque dimanche et je finis la journée par un tour des étangs en courant avec Aurore. 9/ Un peu de couture, beaucoup de télétravail : je vais avoir de très longues vacances lorsque j'aurai terminé ce projet. 10/ La surprise de voir nos amis belges à la messe ce matin ! 11/ C'était calme au bureau aujourd'hui, j'ai pu faire le point sur tous les aspects du gros projet en cours et mesurer leur avancement (sans surprise : beaucoup de retard et je n'y peux rien) 12/ Après-midi couture (je suis sortie courir 20 minutes et me suis fait tremper) et un rythme tranquille 13/ Un joli baptême, un bon déjeuner et une réunion avec nos compas qui avancent bien dans leur projet. 14/ C'est reparti, toujours 2 heures supplémentaires par jour, toujours les grèves de trains (ce matin, j'ai fait le trajet sur un pied, mais au moins, j'avais réussi à monter), heureusement qu'il fait beau ! 15/ Cerises, groseilles, framboises, fraises : c'est pour bientôt ! 16/ Après une bonne matinée de travail, je vais à Paris avec une collègue chercher un tissu pour sa robe, quelques heures d'évasion du quotidien pour toutes les deux. 17/ Le beau temps incite à sortir en fin de journée : un tour des étangs avec Marie et un dîner un peu tardif. 18/ En avance pour mon RV médical, je m'accorde 5 minutes sur un banc au soleil pour vernir mes ongles (mauvaise idée : 5 secondes plus tard, un moucheron s'était collé sur le vernis tout frais). 19/ En sortant de l'école de musique, je rencontre une femme et son fils qui me demandent leur chemin. Je décide de les ramener à la maison et de prendre la voiture si c'est loin… ah oui, presque 4 km quand même ! Ils étaient fort mal partis (ça me console d'avoir envoyé, il y a peu, un jeune étranger prendre le RER à St Michel, station fermée pour travaux…) 20/ Journée jardinage, le potager commence à reprendre vie. 21/ Heureusement que ce mois est plein de jours fériés pour que je m'occupe un peu de la maison. 22/ La jolie sonorité de la cloche des diaconesses, lorsque je prends le train de 8h04. 23/ Après une matinée supplémentaire de travail, je passe au magasin de thés, puis découvre les "joies" du bus (rare, bondé et en retard…), finalement, le train, même les jours de grève, c'est rapide ! 24/ Marie et moi séchons le Pilates (elle a toujours mal au bras et mon poignet est encore un peu sensible) et profitons du calme des étangs : personne, à part un couple d'amis que nous croisons, l'eau est un miroir sur lequel la famille cygne se promène lentement, les crapauds chantent, un héron se pose. 25/ Barbecue des services liturgiques (animateurs, musiciens, chorale, sacristains, fleuristes, équipes du ménage, lecteurs… nous sommes nombreux !) 26/ “Nos” compas forment enfin une équipe, complices, pressés de partir ensemble cet été. Les voir repartir tous les quatre ensemble à vélo, après les difficultés de cette année, nous a vraiment fait plaisir. 27/ Animer une messe au pied levé, sans avoir rien préparé et sans accompagnement, je peux le faire aussi (enfin, pas à chaque fois…) 28/ Après une dure journée, je trainais un peu les pieds pour aller répéter avec Calibeurdaine, mais nous étions presque au complet et ça change tout ! 29/ Passée la grande déception, Marie a accusé le coup, puis repart sur d'autres perspectives : un mois de camp solidaire cet été et une nouvelle ville l'année prochaine (mais où ?). 30/ un agréable petit concert où jouaient nos deux filles, chacune avec son ensemble 31/ La cagnotte solidaire est lancée et se remplit doucement ! Vous aussi, vous pouvez participer à ce beau projet et mettre une petite goutte d'eau dans le verre qui est à moitié plein ce soir (cliquez sur l'image) : 

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L'objectif fixé est relativement modeste, mais son dépassement permettrait : la compensation éventuelle d'une absence de subvention du ministère (leur dossier a été favorablement reçu, la présentation devant le jury s'est bien passée mais… tous les groupes retenus n'auront pas l'aide demandée) et la baisse de leur participation personnelle (c'est lourd, pour un budget d'étudiant, même si nous, parents, y contribuons, il reste pas mal de frais à prévoir : vêtements, protection anti-moustiques, passeports…) 

24 mai 2018

Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? # 14

Ça faisait longtemps, n'est-ce pas ? Voici encore l'une de mes improvisations culinaires validées par toute la famille : la salade “bretonne”.

J'ai mis :

- les restes du poulet de dimanche, coupés en petits dés (avec des crevettes, ça doit être bien aussi, mais mes filles n'aiment pas ça. Et puis j'avais du poulet)
- 150 g de graines de sarrazin (cuites à l'eau et bien égouttées)
- 200 g de fleurettes de brocolis cuites à la vapeur
- un petit bocal de mini-cœurs d'artichauts
- quelques radis en rondelles et une tomate, pour la couleur
- une vinaigrette à base de moutarde à l'ancienne, vinaigre de cidre, huile de tournesol

24 mai - 1

J'espérais qu'il m'en resterait pour le lendemain midi… et non ! 

23 mai 2018

Un sac fleuri

J'avais envie de tester un modèle Sacotin (dont je ne vois que des éloges)… la proposition d'une copinaute de me prêter son patron et de me parrainer sur le site de la mercerie m'a convaincue de me lancer. Le temps de choisir le tissu, la couleur des accessoires… et un bon mois est passé. Quelques semaines encore pour couper les pièces et les assembler, au rythme de quelques minutes par-ci, par-là, ça n'avance pas vite.

Je suis assez satisfaite du résultat, mais :

- Doubler le dos avec de la mousse (Style-Vil) donne un résultat certainement très confortable pour porter le sac, mais ne facilite pas la couture et le montage ! J'aurais peut-être du m'abstenir pour une première fois (c'était mon idée, ce n'est pas prévu dans le patron)

- La fermeture fournie (pourtant de la longueur demandée) était plus courte que les bandes qui doivent y être cousues, ce qui fait que l'ouverture du sac est vraiment restreinte et que les deux attaches pour l'option "sac en bandoulière" sont placées un bon centimètre trop haut. Mais je ne me voyais pas laisser apparente toute la fermeture, au-delà des agrafes.

Je n'ai pas respecté complètement les instructions, j'ai préféré monter le sac "à ma sauce" mais cela n'a posé aucune difficulté.

À refaire, donc, avec une fermeture de 30 cm, il me faudra modifier le patron.

L'originalité de ce sac réside dans sa transformation : sac à dos, ou sac en bandoulière, équipé de deux poches bien sécurisées (= on peut le porter dans le métro). Le partenariat avec La mercerie des créateurs est une très bonne idée : les fournitures (boucles, mousquetons, fermetures) existent en kit pour chacun des modèles Sacotin, reste à choisir la sangle et les tissus (avec des idées d'assortiments), ainsi que les fournitures spécifiques, pas toujours faciles à trouver (entoilages, tissus techniques), encore un site de perdition pour les couturières ! 

23 mai - 6

version sac à dos  :

23 mai - 223 mai - 3 

 

 sac de ville :

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besace :

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toile enduite et lin enduit Mondial tissus

Je n'attends qu'une chose : avoir le temps de tester d'autres modèles (mais évidemment, j'hésite sur lesquels choisir…)

 

22 mai 2018

Et le temps passe…

… et nous ne chômons pas ! Pendant la « semaine aux ponts », j'ai pu télétravailler en préparant les exemples musicaux, à partir de photos de manuscrits vraiment… peu lisibles,

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lire le roman que j'avais oublié de prendre à la médiathèque dimanche matin, mais qu'une amie m'a prêté le surlendemain

22 mai - 2

choisir une doublure de sac grâce à mon super rangement de tissus unis

22 mai - 3

et profiter des températures un peu basses pour préparer notre repas allemand Kitchen trotter

(bon, on zappe la salade de pommes de terre en entrée, c'est vraiment trop)

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rôti de porc à la bière (l'occasion de ressortir la Römertopf achetée lors de notre mariage et souvent trop petite pour nous cinq)

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avec des Knödels : une préparation deshydratée à cuire dans ses petits sachets en plastique, amusant (et pas du tout écologique)

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accompagnés de bières rapportées de Berlin par Marie

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et les petits gâteaux "œil de bœuf" dont je suis assez fière (sauf que je ne sais pas si c'est en coupant les carottes dans un petit coin du plan de travail ou en jouant de la poche à douille, mais je me suis méchamment contracturé le poignet, au point de ne plus pouvoir écrire de toute la semaine, les mises en pages de tableaux les jours suivants ont été une torture)

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Ce samedi, c'était opération canapés : Le nouveau canapé étant installé dans le salon, le clic-clac est monté dans la chambre de Paul (mais que c'est lourd, même démonté en 4 morceaux !), le BZ qui servait de lit au jeune homme est descendu et attend une nouvelle vie, probablement dans un studio d'étudiant… nous avions 3 canapés dans le salon et c'est le moment qu'a choisi Jules pour nous laisser les 3 sièges arrière de sa voiture !

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Les compas sont donc allés à la jardinerie acheter quelques fleurs, l'une des sources de financement de leur camp au Sénégal… et comme il en manquait un peu, nous y sommes retournés dimanche. Reste à garder tout cela en bon état pendant quelques jours, malgré la chaleur, les orages (et les limaces).

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De mon côté, j'ai arraché des chardons, des orties, de la benoîte et des pissenlits… au bout de 2 heures, j'avais rempli un gros sac mais c'est comme si je n'avais rien fait ! Et puis j'ai retourné notre mini-potager (facile, Marie était déjà passée il y a un mois), planté les tomates, semé des haricots, installé la sauge, l'estragon, la verveine, taillé le laurier-tin.

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Nous sommes allés à un concert de flûtes (la Petite musique de nuit à 4 piccolos, même remarquablement jouée, c'est une épreuve auditive… j'ai cru que mes oreilles siffleraient toute la nuit), pendant que Paul et Aurore profitaient de la nuit des musées.

Ne parlons pas des activités passionnantes telles que le repassage, l'aspirateur, la déchetterie, le magasin de bricolage, les répétitions de musique… la routine !

 

10 mai 2018

Le tour du monde des raviolis #1-3

C'était mon projet pour le mois de mars… mais l'hiver s'est attardé et mon niveau d'énergie n'était pas suffisant. C'est que ça prend un peu de temps, ces petites choses-là. Mais un mercredi, en regardant les recettes sur le site histoire de pâtes (qui va être ma source d'inspiration pour ce tour du monde), j'ai trouvé LA recette qu'il me fallait : les pierogi ! J'avais justement un peu de choucroute crue de l'Amap, pas assez pour un repas familial, et puis la choucroute par ce temps…

J'ai préparé la pâte le matin, puis la garniture, sorti mon laminoir (comme ça, il sert de temps en temps), Paul a découpé les cercles — la recette disait 5 cm mais nous avons fait 6,5 — et Marie m'a aidée à les garnir. Alors… pour une première fois, c'était compliqué : la choucroute n'est pas vraiment coopérative pour se placer au centre d'un petit cercle de pâte, sans déborder. Le pliage et la soudure étaient ardus ! Certains se sont ouverts à la cuisson. La prochaine fois, je couperai des cercles plus grands et si je trouve des petits moules à mini-chaussons aux pommes pas chers, je me laisserai peut-être tenter, surtout que je n'aurai pas de l'aide à chaque fois.

9 mai - 19 mai - 2

La cuisson à l'eau bouillante n'a pas aidé à obtenir des raviolis présentables : blanchâtres et, pour certains, ouverts… mais c'était bon quand même ! Pour accompagner (et rester en Pologne), j'avais fait une soupe froide de betterave : et hop ! liquidation des derniers légumes d'hiver.

9 mai - 3

Deux semaines plus tard, je me suis attelée aux momo tibétains. Plusieurs recettes existent pour la garniture : bœuf, porc, ciboule, épinards… j'ai choisi de combiner des épinards (deux palets surgelés), du bœuf (1 steak haché) et du porc (1 saucisse de Toulouse), autrement dit de faire avec le contenu de mon congélateur (et puis évidemment : oignon, ail, échalote, gingembre frais). J'ai passé la farce au mixer, du coup elle se laissait enfermer au centre des disques de pâte beaucoup plus docilement que la choucroute : donc, à l'avenir, toujours mixer la farce, quelle qu'elle soit !  Le pliage m'a semblé plus facile, les disques étaient plus grands. Et surtout, ils sont cuits à la vapeur : aucun risque de décollage.

9 mai - 69 mai - 7

Pour éviter que la pâte ne colle au panier en bambou, deux solutions : les feuilles de salade ou le papier sulfurisé perforé ; j'avais voulu en acheter chez Tang mais ils ne les vendent que par paquets de 500 !

9 mai - 8 

Ce mercredi, donc, j'ai eu envie de tenter les Baozi, ces petites brioches chinoises cuites à la vapeur, que nous avons déjà goûtées à plusieurs reprises (en les achetant surgelées). Là encore, j'ai adapté la garniture à mes ressources et à mes envies : poireau, côtes de blettes et porc haché. La préparation est plus rapide car la pâte, plus épaisse, s'étale au rouleau et les brioches étant plus grosses que les raviolis, il y en a moins à confectionner. Pliage identique aux momo, ensuite les brioches lèvent dans les paniers (et se collent entre elles, par manque de place). La cuisson à la vapeur ne donne pas un aspect très apétissant, mais la pâte avait bien une consistance briochée. Peut-être pourrais-je les passer quelques minutes au four ensuite ?

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Les recettes parlent d'une heure de préparation… entre la pâte (que je fais à la machine à pain), la farce, le laminage, la découpe, la mise en forme, la cuisson (en deux fois) il faut bien compter 2h30 (et encore, je divise les proportions par deux) donc, à moins d'avoir deux ou quatre mains pour m'aider, je ne me vois pas renouveler l'expérience chaque semaine comme je l'avais prévu. 

 

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attraper le temps qui file…
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