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attraper le temps qui file…

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11 décembre 2022

52/2022 : minuscule

Ce dimanche, chez Virginie, c'est quartier libre : « Je choisis un mot et je l'illustre en photo. »

Alors, j'illustre le mot « minuscule » avec la photo de ce café… qui tiendrait presque dans une boîte à chaussures !

11 décembre - 1

Nous avons visité le musée des miniatures de Lyon, c'était un régal pour les yeux.
Une dernière pour la route : cette scène, découpée aux ciseaux dans du papier, sans aucun collage, mesure 8 cm de large !

11 décembre - 2

 

 

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5 décembre 2022

Souvenirs de novembre

Le 1er novembre me semble bien loin, tant les jours filent et sont bien remplis ! Les vacances m'avaient fait du bien, mais le travail m'est lourdement retombé dessus dès la reprise, avec des milliers de corrections (ça me rappelle de mauvais souvenirs, même le délai est plus élastique) et une nouvelle mission avec bouclages hebdomadaires impératifs (et l'utilisation d'un logiciel par du tout adapté) qui m'a fait douter de mes capacités. Au troisième numéro, je commence à trouver mes marques. Et puis je me suis proposée pour un service qui était tranquille au début mais s'intensifie fortement à l'approche du 11 décembre, était-ce une bonne idée ? En fait, oui, car je me régale à lire les initiatives des groupes scouts de toute la France (mais si les gens savaient lire les questions et donner des réponses adéquates, ça nous faciliterait la tâche).

Capture d’écran 2022-12-06 à 19

Les points de partage de la Lumière de la Paix de Bethléem commencent à bien remplir la carte

1/ Une journée de repos, avec quelques sorties au soleil, un peu de couture et de  délicieux restes de notre repas d'Halloween.
2/ L'expo Garamont à la Bibliothèque Mazarine nous motive pour une grande sortie parisienne (avec une météo délicieuse)
3/ Je profite de la pluie pour lancer un grand rangement de l'étage et enfin trouver un moyen de stocker les couettes.
4/ Une nouvelle moisson de livres du monde entier à la médiathèque.
5/ Notre jeune voisine se lance dans l'animation de messe (avec notre soutien) et le fait fort bien ! Dommage que cette journée se termine par une migraine épouvantable comme je n'en avais plus eu depuis 11 ans.
6/ J'ai dormi (en pointillés) 13 heures ! Je me sens d'attaque pour ue séance de sport intense avec Marie.
7/ Malgré la vétusté de notre ordinateur, un affichage des tableaux illisible et une notice obsolète, je mène à bien ma première opération de cartographie. Et règle en un coup de fil quelques questions qui me tracassaient depuis un moment.
8/ Le dépannage de machine à coudre en visio ? Fait ! (j'ai simplement énuméré les points à vérifier — c'était l'aiguille qui n'était plus à sa place)
9/ Je reprends mon Dear Jane avec plaisir… objectif : terminé en 2023 ?
10/ Aurore est restée pour cause de grève, c'est toujours un plaisir de l'entendre lire ses cours à voix haute. Et Marie a rejoint sans problème son TGV.
11/ Oh, un jour férié que je n'avais pas vu venir ! J'en profite pour un petit bricolage prévu de longue date. Et ce soir, nous sortons au théâtre.
12/ Un samedi "allégé" par rapport à nos habitudes, avec cours de musique, sieste au soleil, passage à la médiathèque (au soleil), jardinage (avec "l'aide" des poules qui s'empressent d'éparpiller le tas de feuilles que je viens de rassembler), couture, pâtisserie, soirée crêpes et film avec Aurore (Le mur invisible, beaucoup plus sombre que le livre)
13/ Et toujours du soleil, un programme proche de la veille et un tour des étangs juste avant le crépuscule, puis le retour de Marie qui a passé ces trois jours à Lyon.
14/ Comme chaque lundi soir, je cuisine à l'avance : un pain, une soupe carottes-lentilles-coco, une quiche poireaux-saumon, un curry de patate douce et des lasagnes courge-épinards-cheddar, un peu moins de 2h dans la cuisine et me voilà tranquille pour 3 jours.
15/ Je m'offre quelques décos de Noël, sans réel besoin, il faut bien se faire plaisir de temps en temps.
16/ Une heure et demie de marche, sous la pluie, les couleurs de la forêt sont superbes.
17/ Petite réunion cléophas, pour "rencontrer" (en visio) les nouveaux. La participation est décevante, mais nos encouragements ont bien remotivé celle qui semblait vraiment perdue. Demain, j'appelle son responsable de groupe pour essayer de résoudre leurs problèmes de communication.
18/ Nous avons discuté un bon moment (tant pis pour le soufflé au fromage qui est retombé), mais les choses sont claires à présent et j'ai réussi à négocier un compromis sur le point qui bloquait depuis deux ans (et pour moi qui ne suis pas du tout diplomate, c'est une grande victoire !)
19/ Canalblog fonctionne de nouveau ! Après trois pénibles semaines où il fallait charger 5 ou 6 fois une page pour la voir s'afficher, quel confort.
20/ Marie et moi avons passé une très belle journée au salon CSF et, cerise sur le gâteau, nous avons un train tout de suite au retour, ce qui nous a laissé encore une partie de l'après-midi à la maison, ça valait le coup de se lever à 7 heures.
21/ Mon premier escape-game, avec 4 collègues ! Comme nous étions tous novices, il nous a fallu quelques indices, mais ça m'a vraiment plu et j'ai très envie d'aller résoudre l'autre énigme en famille.
22/ Une journée exceptionnelle de télétravail, je profite d'une éclaircie vers midi pour reprendre la course, abandonnée depuis quelques semaines pour cause de grande fatigue.
23/ Quelques achats indispensables à Paris, j'ai bien prévu mon itinéraire, j'ai tout trouvé, j'ai attrapé le train de justesse pour y manger ma salade (plutôt que sous la pluie) et il me reste l'après-midi pour commencer ma couture.
24/ Deuxième séance de course, toujours au soleil entre deux averses, ça ne va pas trop mal… et la première  raclette de l'année.
25/ Je quitte le travail sous un beau soleil, avec cette sensation de légèreté que j'avais au lycée, après les gros devoirs de maths et physique de fin de semaine : j'ai bouclé le plus gros du travail, enfin !
26/ Pour terminer de remplir le calendrier de l'avent, j'emmène Marie découvrir la coop bio, avec un passage par la recyclerie : plus d'une heure de marche rapide, bon pour la forme et l'environnement !
27/ Couture, pâtisserie, téléphone avec Paul, puis avec ma sœur, un feu de bois, un santon retrouvé, la première bougie de l'avent allumée, une carbonade : un bon dimanche pluvieux.
28/ Apparemment, le radiateur de notre salle de répétition a été reprogrammé à la bonne heure, on ne va plus se geler les lundis soirs (jouer du violon, de la flûte, du piano avec des gants et un manteau est compliqué ! Et la semaine dernière, nous avons remarqué en fin de répétition qu'une fenêtre — cachée derrière un store — était restée entrouverte)
29/ Débat du soir : avez-vous appris à l'école que Clovis était le premier roi de France ? (je ne me souviens pas. Roi des Francs, oui. Baptisé en 496 à Reims, oui. Rien de plus)
30/ Les calendriers de l'avent commencent à envahir la maison, Marie a rapporté un très beau sapin qui attend son heure dans le jardin, la machine à coudre des lutins a repris du service !

4 décembre 2022

52/2022 : histoires d'amitié

 Ce dimanche chez Virginie, c'est une nouvelle citation qu'il faut illustrer :

« L'amitié est la plus belle des histoires que l'on peut avoir dans la vie » Jade Der-Bedrossian 

Des premiers albums illustrés au gros romans sérieux, les histoires d'amitié sont nombreuses : entre un enfant et un animal, entre copains, entre des personnes que tout opposait au départ (le milieur social, l'âge, la culture), amitiés qui résistent au temps et aux drames ou amitiés trahies…

4 décembre - 1

 

3 décembre 2022

10 fois Noël : cocooning

Le thème de la journée de jeudi était bien choisi ! Il faisait tellement froid que je n'avais qu'une envie, après ma journée de télétravail : me blottir sous un plaid avec un livre, la première tisane du calendrier Yogi Tea à portée de main. Hélas, le frigo était vide, j'ai donc enfourché mon vélo, accroché mon caddie rouge (cadeau de Noël dernier) et je suis allée faire les courses pour la semaine. Et puis j'ai mis la dernière main au projet cocooning du moment : un pyjama pour Noël !

Aurore a choisi un tissu de mon stock, un tartan rose léger (viscose ?) acheté pour je ne sais quel projet qui n'a pas vu le jour. J'ai repris le patron de ses pantalons d'été pour le bas et un patron de pyjama enfant Burda pour le haut (9747). Une toile rapide m'a confirmé que Burda taille grand : j'ai pris la taille 170 (mixte), raccourcie en 146, sinon la veste de pyjama lui arrivait aux genoux. J'ai respecté autant que possible les raccords, mais je n'avais que 2 mètres, il m'a fallu faire un faux revers en bas et je n'ai pas pu le couper dans le droit-fil, or les carreaux sont rectangulaires, donc les rayures ne coincident pas partout.

1 décembre - 51 décembre - 6

 J'ai dû également couper l'intérieur de la ceinture dos à part, mais c'est mieux : ça évite d'enfiler le pyjama devant-derrière.

1 décembre - 3

Je n'ai pas suivi les explications Burda pour la pose du col, mais il est pris entre la "parementure coupée à même" (ah, qu'est-ce qu'on avait eu comme mal à comprendre cette phrase, dans le passé, avec ma meilleure amie !) et le devant. Je ne sais pas s'il fallait ensuite cranter le col, mais aucun biais de propreté n'était prévu, je l'ai donc ajouté.

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Je trouve que j'ai quand même bien respecté les raccords, malgré un métrage indiffisant (et le fait que, plié en deux, le tissu n'était pas symétrique : il y avait une bande de carreaux en trop)

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 Je pensais le terminer mercredi, mais un lutin du Père Noël a visiblement pris un jour d'avance pour venir me jouer des tours : j'avais acheté les boutons à l'avance, pour une fois. Pour ne pas ajouter à mon stock de boutons esseulés, j'ai acheté juste le nombre nécessaire (un bouton de pyjama ne se perd pas, en principe…). Ma machine fait des boutonnières un tout petit peu trop longues par rapport au gabarit, je règle donc toujours le pied à l'aide d'un bouton, puis je le retire et je réduis la longueur d'un cran, comme je le fais toujours. J'avais posé le pied presseur ordinaire et le bouton près de ma machine. C'est au moment de coudre les boutons que je me suis aperçue de la disparition de mon bouton-test. Le pied presseur étant tombé au sol dans mes manipulations de tissu, c'est évidemment là que j'ai cherché, en vain.

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J'ai balayé le sol, j'ai soulevé tout ce qui était sur la table, y compris les machines, j'ai passé une baguette sous la machine à laver, le sèche-linge et le cumulus, j'ai vidé le panier à linge, la poubelle (qui ne contient que des miettes de tissu et les bourres du sèche-linge), rien à faire ! Le lendemain, j'ai décidé de déplacer les tiroirs sous la table, mais je n'ai pas eu à le faire : le bouton était fort bien caché, si j'avais voulu le lancer à cet endroit, je n'aurais jamais réussi : vous le voyez, le petit reflet rose sur le fond bleu ?

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L'opération m'a permis de retrouver deux découd-vite, quantité d'épingles et un adaptateur de prise que je cherchais depuis un certain temps.

Le plus difficile a été de faire les photos portées, la demoiselle passant ses soirées en réunions.

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30 novembre 2022

10 fois Noël : calendrier de l'avent

Demain, c'est le premier décembre, il est temps de montrer nos calendriers de l'avent, pour le challenge de Samarian et Chickypoo (Je suis presque arrivée au chalet, il faut juste que je fasse un détour par la médiathèque car ce matin, j'y suis allée sans ma carte !)

Marie a installé le calendrier qu'elle a confectionné l'an dernier et l'a rempli de douceurs.

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Je trouvais qu'il manquait un petit quelque chose au-dessus de la branche et j'ai cousu une couronne suivant ce tutoriel pour cacher le crochet. En fait, je n'ai pas suivi le tutoriel : je l'ai lu rapidement, puis j'ai coupé trois bandes de 7 x 65 cm dans les tissus des sachets, je les ai cousues, retournées et rembourrées, puis j'ai commencé à les tresser avec l'idée de raccorder proprement les extrémités… avant de réaliser que la tresse ne peut pas tenir ainsi ! J'ai cousu deux des boudins bout à bout, puis entremêlé le troisième avant de le coudre à l'arrache, le raccord moche est caché sous les rubans.

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Et puis l'an dernier, en passant à la pharmacie mi-décembre, j'ai vu ce calendrier. J'aime bien, généralement, les tisanes Yogi Tea et l'idée d'en découvrir chaque soir une nouvelle et de la partager avec mes filles m'a plu. Mais comme l'avent était bien entamé et que Marie avait déjà son calendrier Dammam, je l'ai sagement rangé pour le ressortir cette année (et je savais où il était rangé, je progresse !).

30 novembre - 4

 

10 fois Noël, c'est aussi chez : ChickyPoo – Samarian – Julia – Syl – MissyCornish – Didine – Duchesse Wombat – Au fil des pages – Sorbet-Kiwi – Isabelle – Lilas – Jelydragon – Jojo – Carfax Henecia – Fondant Grignote –  Gloewen – L’Or Rouge – MagaliRB – Lou – Hilde – Blandine – Bidib – Manika – Eimelle – Méline – The Hobbit Fairy – Touloulou – Samlor – Light&Smell

 

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29 novembre 2022

Le tour du monde en 80 livres #10


C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En novembre, j'ai lu 7 livres, exploré 6 nouveaux pays.

Un roman m'a été conseillé en commentaire de mon bilan de septembre et je l'ai adoré (merci Laurence !), alors n'hésitez pas à me proposer vos auteurs du monde entier.

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Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

Un jour, Hanna, jeune fille trisomique, croise la route de Marius. Il semble fuir quelque chose, elle cherche son père, dont elle ne peut révéler le nom. Tous les deux vont se lancer dans cette quête, aller à Berlin, et rencontrer quelques personnages singuliers : un antiquaire qui, depuis trois générations, tient la liste des nombres pairs, un colleur d'affiches subversives, les patrons d'un hôtel sans nom, un photographe très spécialisé ou des juifs qui sont la mémoire vivante du XXe siècle (on pense très fort à Fahrenheit 451).

« Elle sourit à Hanna. Hanna lui sourit en retour. C'était tellement facile de sympathiser avec elle, trop facile parfois » « Hanna semblait avoir un truc, sans en être consciente, pour faire apparaître des expressions bienveillantes. Presque immanquablement, les gens que l'on croisait laissaient tomber quelques chose qui, une poignée de secondes plus tôt, verrouillait leur visage et, renonçant à toute attitude défensive, souriaient, tendrement, ouvertement, soit à Hanna, soit à moi, soit à nous deux. »

Autriche
Daniel Glattauer, La septième vague.
 

C'est la suite de Quand souffle le vent du Nord. Léo est revenu de Boston et reprend ses échanges épistolaires avec Emmi. Chacun tente de (re)construire une vie amoureuse de son côté, tout en constatant que leur attirance réciproque augmente au fil du temps. Ils luttent, essayent de ne plus s'écrire, mais c'est sans succès. Et à la lecture de leurs mails, on les comprend ! 

« Chère Emmi, il faut que je t’avoue quelque chose, tu es la seule femme à qui j’écris, à qui j’écris comme cela, comme je suis, comme j’en ai envie. Tu es mon journal, mais tu ne tiens pas tranquille comme un journal. Tu n’as pas cette patience. Tu te mêles de tout, tu ripostes, tu me contredis, tu me troubles. Tu es un journal avec un visage, un corps et une stature. Tu crois que je ne te vois pas, tu crois que je ne sens pas ta présence. Erreur. Erreur. Quelle erreur. Quand je t’écris, je t’attire tout près de moi. Cela a toujours été ainsi. (...) Heureusement, personne n'a pris mon poul, depuis... » 

Bosnie Herzégovine
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

La Volga, c'est une voiture de fabrication russe, c'est aussi le titre d'une chanson. Dans la Yougoslavie d'après Tito, Dželal Pljevljak nous raconte sa vie ou, du moins, ses 35 ans de carrière comme chauffeur civil dans l'armée, ainsi que l'histoire de sa voiture. Tous les vendredis, il quitte Split, sur la côte, pour rejoindre Livno, en Bosnie, et assister à la prière à la mosquée. Il ne se résoud pas à prendre sa retraite, bien qu'ayant largement dépassé l'âge. Peu à peu, on comprend qu'il essaye surtout d'oublier une partie de son passé.
« Je passe d'une tristesse à l'autre, en tentant d'oublier la première, la plus grande et la plus douloureuse, que je n'évoque pas. »

La deuxième partie du roman est une enquête menée par un journaliste sur ce qui s'est passé, le vendredi 1er janvier 1988, peu de temps avant que le pays ne bascule dans l'horreur de la guerre, un fait-divers qui avait fait la une des journaux.

Et puis, lorsque l'on pense avoir tout compris, la troisième partie arrive et vient renverser nos déductions.
Un magnifique roman sur la dignité humaine et l'amitié !

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Le témoignage, sous forme de petits récits poétiques, d'un écrivain plongé dans la guerre. L'auteur mêle le présent et le passé dans ses descriptions, les vivants et les morts, sa vie réelle et sa vie rêvée. On sent sa volonté farouche de maintenir un semblant de normalité, de garder ses habitudes "d'avant", de voir ses amis, dans cette vie rythmée par les bombardements, les barrages, les coupures d'électricité, les enfants fauchés pour être sortis acheter du pain de l'autre côté de la rue.

« Je sais que mes lettres ne te parviennent pas. Pourtant, chaque soir, je t'en écris une nouvelle dans laquelle je te dis à quel point je me languis de toi. Le lendemain, je le dépose comme un gage précieux dans la main du facteur. Il la prend avec respect et ferveur en ajoutant : « Prie pour moi afin que, lorsque j'arriverai au passage, le franc-tireur dorme encore après une longue nuit passée à faire le compte de ses victimes abattues. » Puis il sourit et répère : « Prie pour moi. » Je le vois s'éloigner à bicyclette sur cette route devant moi, et disparaître au loin dans le ciel. »
« Non, ces événements ne peuvent suvenir qu'en temps de guerre ! Un balcon effondré de la façade de l'immeuble, une tente funéraire du côté ouest de l'immeuble, et un mariage restreint aux proches, et deux mariés qui célèbrent leur mariage sans chants, un mariage se déroulant sans danse et sans joie. Cet immeuble, avec ses trois façades, donne sur celui où j'habite. »

Et malgré tout, ce recueil est plein de paix et d'espoir !

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Cette biographie est l'hommage rendu par Aya Cissoko à sa mère, qui vient de mourir. Elle a passé sa vie à élever au mieux ses enfants, aider tous les membres de sa famille élargie, malgré leur ingratitude, et essayer de faire perdurer les traditions de son pays, alors qu'elle est arrivée en France juste après son mariage. Une femme qui ne s'est jamais découragée, malgré les drames qui ont jalonné sa vie : la mort de son mari et de sa plus jeune fille dans un incendie, puis celle de son plus jeune fils un peu plus tard. Un autre mari qui a détourné toutes ses économies, ruinant son projet de se faire construire une maison dans son village natal.

Aya s'oppose à cette mère, qu'elle admire et aime pourtant, pour vivre sa vie, faire des choix qui ne lui sont pas dictés par la tradition et le clan, mais parfois, elle met de côté ses sentiments pour la protéger, comme lorsque sa mère, accablée par la mort de ses deux enfants, se souvient d'une superstition selon laquelle une fille "subaga muso" (sorcière) peut "manger" les enfants nés après elle :

« Me voilà coupable d'être mal née, je précède les deux derniers de la fratrie : tous morts. Je répands le malheur autour de moi sans le savoir. Ma présence auprès des miens serait néfaste. Les jours et les mois suivants, je suis prise de crises d'asthme au milieu de la nuit. Ma ère m'emmène aux urgences. Elle n'en peut plus de tout ça. L'éventualité de perdre un autre enfant lui est insupportable.
— Eh, qu'est-ce qu'il y a ?
— Je sais pas, j'arrive pas à respirer.
— Il faut arrêter ça tout d esuite. Je peux pas suporter. 
Les crises disparaissent presque aussitôt qu'elles sont apparues. »

Ou quand elle se glisse dans le lit de sa mère chaque soir : « C'est ainsi que je m'oppose à elle le jour et que je veille sur elle la nuit. Ma mère est forte, le jour, dans l'adversité. »

Aya, une dernière fois, va devoir choisir entre ses désirs et la tradition, qui veut l'exclure des rites funéraires. Comme sa mère, elle s'oppose au clan et trouve une place, entre deux cultures, entre deux pays, une place à elle.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir. 

Comme le précédent c'est une autobiographie : l'auteur (âgé de 25 ans à cette époque) raconte son enfance dans une petite ville de Haute-Guinée, de ses plus lointains souvenirs (vers 5 ans) à son départ pour poursuivre ses études en France.  Son père forgeron (et le petit serpent noir qui l'avertit des événements du jour à venir), sa mère, si respectée par tous (et son inviulnérabilité face aux crocodiles du Niger), ses visites à sa grand-mère et les travaux des champs auxquels il participe, la grande cérémonie de la circoncision qui a marqué son passage dans le monde des adultes, ses études dans la capitale, le déchirement de la séparation. C'est le récit d'un enfant qui grandit, devient adolescent puis jeune adulte et quitte le monde confortable de l'enfance, mais aussi celui d'un jeune homme qui quitte sa région natale, puis son pays. C'est aussi l'évolution d'un jeune guinéen tiraillé entre les traditions et son aspiration à la modernité, ses doutes vis-à-vis des légendes et des croyances des anciens, partagé entre le désir de son père de le voir faire les études auxquelles il avait dû renoncer, et celui de sa mère, qui ne veut pas voir s'éloigner son fils aîné, tout en sachant que c'est inévitable.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Voilà un livre que j'ai failli abandonner dès les premières pages, tant la lecture en était ardue : il a été pulié à titre posthume et le manuscrit comporte des lacunes, ce qui rend le début incompréhensible. Ceci ajouté à la complexité du style et à ma fatigue du moment… je l'ai mis de côté. Et puis j'ai pris le train pour Paris, je n'avais plus que de gros pavés à lire et ce tout petit livre de poche, que j'ai glissé dans mon sac. 30 minutes plus tard, j'étais accrochée à l'histoire de Nina-Églantine, qui se lance dans une vie nouvelle après des années de prostitution, à sa ténacité pour reprendre le dessus.

I faut lire lentement, pour bien profiter de chaque mot, comme cette description du chat de la pension :

« Boule ondoyante, velours miraculeux, vivante sinusoïde à fourche, le matou cossu se roule dans sa pelisse noire bleutée, les soies brillantes, les moustaches dressées, un sourire équivoque aux babines ; il fait fulgurer le vif-argent de ses yeux verdelets et coule l'eau froide de son regard dans la fente d'une paupière indolente. »

Églantine se lance, avec la femme qu'elle vient de rencontrer, dans une opération commerciale qui promet de fabuleux bénéfices, mais n'est pas sans danger : le voilier qu'elles affrêtent, et sur lequel elles d'embarquent, le Dieu-Premier, va affronter une terrible tempête, digne de celle de Typhon de Conrad.

« En effet le saillant d'ombre et d'aube qui tout à l'heure s'était formé au septentrion a vu son angle terminal s'av-braser peu à peu, se délayer en un magma confus. Le rideau de nuées accomplit un mouvement tournant vers l'est où l'astre blafard combat désespérément l'ombre envahissante qui sans arrêt plaque de teintes sombres l'éclatant drap d'aurore. Tous les soleils nocturnes se sont éteints. Dans la suie funèbre des cumulus qui s'épprochent, chevaux d'Apocalypse, dont on commence à deviner le hennissement, tout le rouge matinal se noie et meurt ; seule la boule solaire flamboie dans la nuit revenue. Le crépuscule du matin s'est mué en un rabat-jour angoissant. »

Je ne vous raconterai pas la fin : le manuscrit est resté inachevé.

 

Portugal Volga enfant

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Afrique

Algérie :
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso :
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Ghana :
Yaa Gyasi, No home.

Maroc : 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria : 
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda :
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal:
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Togo : 
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil :
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili : 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie :  
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis :  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Mexique :
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou :
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Cambodge :
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine :
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde :
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran :
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon :
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Sri Lanka :
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam :
Kim Thúy, Man. 

 

 

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne :
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.


Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 

 

Belgique :
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne :
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France :
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 

Hongrie :
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie :
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque :
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni :
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Suède :

Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté

Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse :
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie

Australie :
Joan Lindsay, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande :
Eleanor Catton, La répétition.

28 novembre 2022

10 fois Noël : envies de lectures

Nous voilà dans l'Avent, j'ai été un peu prise de court ! Hier, j'ai installé dans l'urgence mes 4 bougies, dans leur petite forêt de sapins. Mais j'ai aussi retrouvé le santon que je cherchais depuis 3 jours : je l'avais acheté en septembre et, évidemment, je n'avais pas eu le courage de sortir la boîte qui contient la crèche, un peu difficile d'accès. Un santon, c'est tout petit, ça peut se cacher n'importe où… mais à force de réfléchir à ce que j'avais pu faire dans les jours qui ont suivi, je l'ai retrouvé !

Je vais me mettre en route vers le chalet de Samarian et ChickyPoo, il faut juste que je boucle ma valise et que j'y glisse quelques livres (réservés à la médiathèque). Voyons voir…

- une enquête d'Agatha Raisin, par exemple Un Noël presque parfait
- un Anne Perry, Chickypoo en parle régulièrement et je n'en ai jamais lu : Noël en Sicile
- un roman noir : Dix âmes, pas plus, de Ragnar Jonasson
- un roman irlandais avec un peu de mystère : Noël en famille de Jennifer Johnston
- et un roman plus fantaisiste : Pas de Noël cete année, de John Grisham

Et bien sûr, la lecture commune, que je vais acquérir très vite !

 

Dix-ames-pas-plusUn-Noel-en-famille61vQJePBxeLUn-Noel-en-SicileAgatha-Raisin-enquete-18-Un-Noel-presque-parfait

 

10 fois Noël, c'est aussi chez : ChickyPoo – Samarian – Julia – Syl – MissyCornish – Didine – Duchesse Wombat – Au fil des pages – Sorbet-Kiwi – Isabelle – Lilas – Jelydragon – Jojo – Carfax Henecia – Fondant Grignote –  Gloewen – L’Or Rouge – MagaliRB – Lou – Hilde – Blandine – Bidib – Manika – Eimelle – Méline – The Hobbit Fairy – Touloulou – Samlor – Light&Smell

 

27 novembre 2022

52/2022 : un livre/un film

Virginie nous défie, ce dimanche d'illustrer un livre (ou une œuvre) en photo.

J'ai choisi un court roman plein de fantaisie du milieu du XXe siècle, adapté l'année suivante au cinéma. L'avez-vous reconnu ?

27 novembre - 1

23 novembre 2022

Les questions du dimanche

Je suis dans les temps pour répondre aux questions de DrCaso.

  • Comment votre cuisine est-elle équipée ? Avec des trucs de pros (déshydrateurs, fumoirs, extracteurs de jus, bac pour cuisson sous vide, trancheur à viande, etc.) ou des trucs de base (deux casseroles, trois bols, cinq fourchettes dépareillées, et basta) ?

J'ai quelques appareils qui servent beaucoup : une machine à pain (la 3e), un robot pour râper, couper, mixer, battre, une trancheuse à jambon (achetée avant notre mariage, qui coupe surtout du pain, du fromage à raclette, parfois des courges… et de temps en temps du jambon cru), un gaufrier, un cuiseur à riz, une turbine à glaces… mais pas de cafetière, des casseroles achetées par mes parents. Chaque achat est mûrement réfléchi (est-ce que ça servira souvent ? Y a-t-il de la place dans les placards ?)

  • Avez-vous grandi dans une famille plutôt anxieuse (attention à ça, ne roules pas trop vite, appelle-moi dès que tu arrives, etc.)?

Un peu, mais il y a eu des drames. Moi-même, je n'aime pas savoir mes jeunes sur la route.

  • Si votre prochaine vie était celle d’un animal, lequel choisiriez-vous d’être ?

Je préfèrerais ne pas.

  • Aimez-vous flâner, dans la vie, ou êtes-vous plutôt du genre stressé ?

J'ai pouvoir prendre le temps de flâner, mais c'est rare. Et nos sorties parisiennes se terminent bien souvent par un sprint dans les couloirs de Montparnasse (ils ont supprimé la moitié des trains du week-end depuis le covid). Les départs en voyage me stressent au plus haut point (est-ce que j'ai bien tout préparé ? Est-ce qu'on va se réveiller à temps ? Est-ce que le train prévu circulera ?) En fait, c'est lorsque je n'ai pas de prise sur les événements que je m'inquiète d'avance. Pour le reste, je fais des listes pour ne rien oublier et gérer les tâches dans le temps.

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  • Qu’allez-vous préparer comme repas de Noël ?

Nous ne sommes pas à la maison, mais je suis chargée de la bûche et j'y réfléchis.

• Et Anne a posé une question supplémentaire : épices ou non ? Si oui, lesquelles ?

Des épices, évidemment ! Je cuisine beaucoup de plats du monde entier : indiens, japonais, chinois, thaï, maghrebins, libanais… Guillaume a tendance à rajouter du piment un peu partout, on s'en plaint parfois. Et des herbes aromatiques au congélateur (ou plantées devant la maison)

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21 novembre 2022

Un éternel enfant #2

Lorsque j'ai demandé à Paul ce qu'il voulait pour son anniversaire, il a répondu, comme souvent "des légos". Nous avons attendu sa visite, une semaine avant l'anniversaire d'Alice et au détour de nos conversations, ils ont parlé de leurs vieilles casseroles antiadhésives bonnes à jeter. Je leur ai alors proposé un "cadeau d'adultes" (comme a dit ma nièce) : un lot de bonnes casseroles en inox (pour ma part, j'utilise celles que mes parents avaient achetées au début des années 80).

Et pour compléter le cadeau, je leur ai cousu à chacun un tablier, ils n'en avaient pas ! Je n'avais qu'une semaine, pas le temps d'acheter du tissu (juste le sergé pour les rubans, que j'ai cousus au dernier moment)

Pour Alice, un reste de son sac de voyage et un jean bleu marine pas trop épais.

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Pour Paul, un jean brique acheté il y a longtemps, que j'ai utilisé à l'envers pour la poche, et deux broderies trouvées sur Etsy.

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Les voilà bien équipés !

 

 

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