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attraper le temps qui file…

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3 avril 2024

Mars, bientôt le printemps

Mars a été éprouvant, j'ai poursuivi sur mon rythme de travail intensif jusqu'à l'ultime minute accordée à l'auteure pour présenter son travail (il reste de nombreux détails à fignoler), les occupations paroissiales ont immédiatement pris le relais avec les préparatifs de Pâques auxquels se sont ajoutés les obsèques d'une amie chanteuse qui laisse un grand vide dans nos cœurs. 
Notre petite poulette s'est fait une place et prend de plus en plus d'assurance, elle n'a peur de rien et rentre dans la maison dès qu'elle le peut.
Grâce au soutien bienveillant de ma diététicienne, j'ai perdu 4 kg, ce qui m'a donné le courage de reprendre la course, très modestement, et malgré la pluie quotidienne, je réussis à sortir quasiment tous les deux jours, avec des résultats encourageants. 
Le ré-aménagement du jardin, débuté l'an dernier, commence à prendre forme, les 100 bulbes plantés à l'automne fleurissent peu à peu (un peu malmenés par Bertille qui les a beaucoup piétinés à l'arrivée de Lucette), le camélia blanc fleurit abondamment et l'érable du Japon semble avoir bien supporté sa transplantation. La prochaine étape, après le potager, sera de remplacer l'althéa mort devant la maison.

1/ Je suis tellement fatiguée après ma journée que je m'installe sur mon lit avec un thé et mon livre en cours, un petit plaisir que je m'accorde rarement.
2/ Nous allons en famille voir Daaali ! au petit cinéma près de chez Marie, avant d'aller chercher des pizzas pour dîner chez elle (et comme nous sommes à vélo, nous sommes copieusement arrosés entre chaque étape).
3/ Une petite accalmie nous permet de faire un tour vers les étangs, sans pouvoir en faire le tour car ils ont largement inondé les chemins, même le petit pont est complètement sous l'eau. Les prunelliers sont en fleurs, les jacinthes sortent de terre, le printemps arrive (un jour, peut-être ?)
4/ J'écoute, au hasard de mes déplacements, quelques minutes des répétitions de mon opéra préféré : l'orchestre dans une salle, les flûtes dans une autre, un chanteur, le chœur… le bâtiment est en effervescence, mais j'ai hélas trop de travail pour en profiter.
5/ Côté Calibeurdaine, l'enthousiasme est là aussi, nous répétons gaiement pour les deux bals de la Saint Patrick.
6/ Enfin une journée ensoleillée, mes petites jonquilles sont maintenant bien fleuries le long de la clôture.

7/ Pendant que le CA de l'Amap se réunit dans le salon, Aurore nous prépare de délicieuses assiettes que nous partageons dans la cuisine.
8/ Après une grosse journée de travail (et des trajets en train bien perturbés, le matin par une panne électrique, le soir par un malaise de voyageur), nous nous retrouvons entre filles pour une soirée croque-monsieur-film (dommage que celui que j'avais réservé spécialement soit resté bloqué entre deux médiathèques).
9/ La nouvelle poulette est arrivée, pour l'instant Bertille lui fait la guerre, mais une fois séparées par un grillage, elles s'intéressent beaucoup l'une à l'autre.
10/ Une journée intense (dans une salle très sonore), joyeuse et studieuse avec les scouts.
11/ Lucette est allée se coucher toute seule dans le poulailler (au sol, ce qui satisfait l'ego de Bertille) et n'a pas été attaquée : on progresse.
12/ Le réseau s'active pour une amie en soins palliatifs depuis hier : organisation des visites (si nécessaire), messes, repas pour que sa famille puisse passer plus de temps près d'elle et trouver du réconfort en rentrant.
13/ L'église est pleine, musiciens et chanteurs sont présents, pour une messe très joyeuse (tant pis pour les règles du Carême) retransmise en direct dans la chambre d'hôpital.
14/ Notre amie Michelle nous a quittés ce matin, je suis triste mais en même temps soulagée, pour elle qui souffrait beaucoup et pour sa famille qui commençait à fatiguer. Mais elle va terriblement nous manquer.
15/ Après les jonquilles, ce sont les tulipes qui pointent le bout de leur nez, cette petite bordure commence à ressembler à quelque chose.

16/ Une salle comble pour notre premier bal de la St Patrick et plein de compliments sur notre séquence chantée.
17/ Il y a foule également cet après-midi (beaucoup de gens sont venus pour soutenir notre chanteuse/danseuse accidentée) et les danseurs s'amusent beaucoup (les musiciens, en revanche, sont très fatigués — je crois que nous avons passé l'âge de la tournée internationale).

18/ Un petit rayon de soleil qui me donne envie de remettre les baskets et aller courir (en reprenant au tout début : 1 min de course, 1 min 30 de marche).
19/ Un petit groupe réuni autour de notre guitariste préférée pour répéter la messe de vendredi, qui sera chantante (20 chants) et joyeuse.
20/ Et je remets ça ce soir avec la répétition de la vigile pascale (avec quelques chants nouveaux).
21/ La vie devant soi est disponible sur Arte, je voulais le voir depuis que j'ai lu le livre !
22/ C'est dans une église pleine que nous disons adieu à notre Michelle qui nous a tant fait chanter ! Une belle messe à son image, joyeuse, priante et chantante, et un soleil radieux pour l'accompagner au cimetière.

23/ Pas de week-end de mars sans scouts : cette fois, nous aidons les chefs à enrichir leurs dossiers de camp. 
24/ Pendant qu'Aurore est promue réparatrice de tentes en chef, nous allons goûter chez Marie et l'aider à installer les rideaux qu'elle a cousus .
25/ Une petite heure de couture facile pour éliminer quelques petites chutes de tissus.
26/ Lucette a compris qu'on approchait de Pâques : elle a pondu son premier œuf !

27/ Dernière séance de kiné, au bout de presque trois ans, nous avons décidé d'un commun accord que mon pied opéré allait à peu près bien (mais je ne ferai pas la même erreur pour l'autre).
28/ Après deux jours de mal de gorge, j'ai retrouvé ce qu'il fallait de voix pour chanter mes versets solo (aidée par la tisane de thym au miel dont j'avais rempli ma gourde).
29/ Une journée de congé bienvenue, pour aller tranquillement dans la jolie chapelle des diaconesses l'après-midi.
30/ Quelques ajustements de partitions après la répétition du matin, une petite sieste pour charger les batteries et quelques courses de dernière minute, avant la longue Vigile, intense et joyeuse, où j'ai pu chanter tout du long sans tousser.
31/ Nous partageons avec les filles un délicieux brunch, puis je trouve un peu d'énergie pour aller courir juste avant un spectaculaire orage (15 minutes de grêle). Paul et Alice nous rejoignent pour une séance de cuisine libanaise et une chasse aux œufs (dont une tablette de chocolat malencontreusement cachée dans la cheminée et oubliée au moment d'allumer le feu), avant de nous attabler devant le festin préparé.

 

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2 avril 2024

Le tour du monde en 80 livres #24

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En mars, j'ai lu 4 livres et visité 3 nouveaux pays. La carte s'est bien remplie ! 

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Biélorussie
Sacha Filipenko, La traque.

En enquêtant sur un oligarque russe, le journaliste Anton Piaty devient une cible. Dans cette opération de déstabilisation, rien ne sera laissé au hasard : « Aucun excès de zèle : le harceler par la norme. Tout ce qui se produit habituellement dans ce pays doit lui arriver au quotidien. Des serveurs malpolis, des conducteurs qui pètent les plombs. On va développer sa paranoïa. Je propose de lui mettre le monde entier à dos. Ce n'est pas son corps qui doit être visé par nos mesures de rétorsion, mais son esprit. » Tout est mis en œuvre pour forcer le journaliste à s'expatrier. Sacha Filipenko démonte un à un, avec virtuosité, tous les rouages de cette traque. Au départ, on est perdu devant la multiplicité des personnages et les scènes qui semblent n'avoir aucun rapport les unes avec les autres, dans un roman construit comme une sonate : exposition des thèmes, développement, contrepoints, pauses… Peu à peu, les liens apparaissent, tandis que la peur grandit et que le récit bascule dans l'horreur. Des extraits de chansons ponctuent le livre, je ne les ai pas écoutées, mais elles peuvent certainement enrichir la lecture.

« À ce moment-là, en 1998, je comprends pour la première fois ce qu'il advient d'un homme quand on lâche tous les chiens sur lui. Pas pour rire, pour de vrai. Je deviens un objet de parodie et de caricature. On me flanque des torgnoles, on m'envoie des pichenettes, on me donne des gifles et on ne me laisse plus copier. Et si ça n'avait été que ça… »
« Après le lot de félicitations de circonstance pour la naissance de ma fille, les conversations habituelles démarrent : — J'ai lu ton dernier article sur Slavine. — Qu'est-ce que tu en as pensé ?  — il me semble que tu devrais te montrer plus prudent. Va savoir ce qu'il a dans la tête. — Oh, arrête ! Qui s'intéresse à moi ? — Là n'est pas la question. Le truc, c'est que les gens dans le genre de Slavine éprouvent un sentiment d'impunité et de pouvoir. Il sait qu'en cas de besoin, il peut faire ce qu'il veut, sans en avoir à répondre d'aucune manière. »
« Pause. Les voix qui se taisent de façon temporaire. Les aiguilles qui se figent, le silence. Un discours vide de phonèmes. Une pause, c'est une vacance dans le son, mais pas dans le mouvement, car même pendant une pause, la pensée continue à se développer, de même que se prolonge le mutisme de l'hiver quand la vie se déplace aux étages souterrains. Césures de l'entendement, intervalles des impressions et fenêtres des événements. Soupirs et demi-pauses, pauses et bâtons de pause, pauses orchestrales et déplacées. »

 

France
Sophie Hénaff, Rester groupés.

Surprise : la brigade d'Anne Capestan se voit confier une enquête sérieuse, le meurtre d'un policier à la retraite. La commissaire en comprend vite la raison : la victime est son ex-beau-père. Mais très vite, d'autres affaires similaires surviennent, avec une particularité : les victimes sont prévenues la veille de leur assassinat. 
L'équipe s'est enrichie de quelques recrues, chacune avec ses talents et ses bizarreries.
« Un couinement attira leur attention. C'était le rat de Merlot qui se faufilait jusqu'à sa gamelle au pied du laurier. Les deux policiers le regardèrent grignoter quelques graines. D'une tape légère, Lebreton se débarrassa de sa cendre dans le cendrier à ses pieds. Avant de reprendre sa cigarette, il remarqua sobrement :
— Çà aurait pu être un cochon.
Capestan considéra le rongeur quelques secondes.
— C'est vrai, on ne s'en sort pas trop mal, concéda-t-elle avant de changer de sujet. »
« Assise devant La Charmeuse de serpents au musée d'Orsay, Capestan se demandait quelle malédiction planait donc sur le peuple français pour qu'à chaque fois qu'il se recueille devant une œuvre majeure, sombre et poétique du Douanier Rousseau, la Compagnie créole se mette à chanter dans sa tête : “Comme dans les, comme dans les, comme dans les tableaux...” »

Slovénie
Drago Jancar, Cette nuit, je l'ai vue.

L'un après l'autre, les cinq narrateurs se souviennent de Veronica, une jeune belle femme excentrique (elle a eu un alligator comme animal de compagnie), séductrice, éprise de liberté et peu respectueuse des conventions. Une nuit de janvier 1944, elle a disparu avec son mari, emmenée par les partisans.
«Moi, je regarde mon visage dans le miroir et je sais qu'il n'y a plus rien, plus de Veronika, plus de roi, plus de Yougoslavie, le monde a éclaté en morceaux comme ce miroir fêlé qui me renvoie des fragments de mon visage pas rasé.»
Stevo, qui fut son professeur d'équitation puis son amant, se demande ce qu'elle est devenue, pourquoi elle a cessé de répondre à ses lettres peu de temps après qu'elle soit partie retrouver son mari.
« Je reçus sa dernière lettre au printemps 38. Il s'est à peine écoulé sept ans depuis qu'elle est partie. Pour moi, c'est comme si c'était hier. Je me souviens de l'appartement vide de Maribor, jamais je ne l'oublierai. Le mobilier était là, elle n'avait rien emporté, excepté ses vêtements et quelques bibelots, mais c'était vide car elle n'y était plus, elle n'était pas là, son rire, sa démarche silencieuse, rien, dans la salle de bains, l'eau gouttait de la douche, elle s'était douchée le matin et elle était partie.  »
Et puis nous écoutons sa mère, Josipina, qui se remémore les moments heureux de sa vie et qui espère revoir sa fille, qui pense que ce médecin allemand, ami du couple, auquel elle a demandé des nouvelles, pourra la rassurer.
« Elle aurait peut-être eu l'âme en peine à Maribor, mais elle serait en vie. Je veux dire qu'en tout cas, je saurais qu'elle est en vie et en bonne santé, on pourrait se parler au téléphone. »
Horst reçoit la lettre et, à son tour, fait défiler ses souvenirs. 
« 
Pourtant, en Lombardie, chaque fois que le calme régnait, quand les explosions assourdissantes ou les sirènes qui avertissaient de l'arrivée des bombardiers et des avions de chasse se taisaient, son image m'apparaissait. Même sa voix m'accompagnait dans les moments de silence, je l'entendais nettement. J'étais peut-être amoureux d'elle ? Oui, d'une certaine façon. J'étais seul et elle était une apparition merveilleuse dans cette époque sauvage. »
Et puis c'est au tour de Jozefina, la femme de chambre dévouée, de relater cette époque, avant de laisser la parole à Jeranek, qui s'occupait si bien des chevaux, mais auquel la jeune femme n'a peut-être pas prêté assez attention. Une parole, un regard auraient-ils pu tout changer ?
« Ce ne sont pas les choses qu'on a faites qui nous accompagnent mais celles qu'on n'a pas faites. Qu'on aurait pu faire ou au moins essayer, mais qu'on n'a pas faites. »

Irak
Abbas Khider, Lettre à la république des aubergines.

Salim, jeune étudiant irakien, est arrêté pour avoir discuté de livres interdits avec ses amis de l'université. Grâce aux relations de son oncle, il est libéré mais doit quitter le pays et s'exiler en Lybie. Il a tout perdu, sa famille, son avenir, son amour. Pendant deux ans, il cherche le moyen d'écrire à Samia, lorsqu'il découvre une filière clandestine qui passe le courrier, de camion en camion, de pays en pays. C'est cette lettre que nous suivons, à travers les différents convoyeurs, chacun nous faisant partager un peu de sa vie et des souvenirs douloureux laissés par les guerres qui ont ravagé le Moyen-Orient.

« Chez nous, il n’y a presque rien à manger. Depuis l’embargo nous n’avons plus vraiment le choix. On ne fait que manger des aubergines. Les jeunes Irakiens ont trouvé un nouveau surnom à notre pays : “la République des Aubergines”. Toute l’année on se nourrit exclusivement de ce légume. Ma femme tente à chaque fois de créer des nouveaux plats à base d’aubergines : boulettes d’aubergines, soupe d’aubergines, aubergines vapeur, grillées ou sautées. Même la peau des aubergines, elle en fait des chips. Elle surnomme les aubergines “reines de la cuisine” ou “stars de la poêle”. »
« Jamila a la tête plongée dans ses papiers. Fait-elle exprès de ne ps me voir ? Je me demande pourquoi en me regardant brièvement dans le grand miroir accroché au mur en face de l'entrée. Walid a toujours voulu écrire un roman sur ce miroir : “De grandes histoires se cachent sûrement derrière ce miroir, disait-il. crois-moi ! Un miroir ne reflète pas uniquement notre image. un miroir contient les âmes qui se sont réfugiées en lui.” »
« Jusqu'en 1988, on ne m'appellait pas Abu Samira mais Abu Nori — le père de Nori. Après la mort de mon fils, les gens ont commencé à m'appeler Abu Samira car ils voyaient bien que je souffrais à la simple évocation de son prénom. »
« 
La légitimité de notre histoire réside sûrement dans le fait qu'elle n'est ni légitime ni illégitime. Elle n'est qu'une histoire mésopotamienne. »


Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine.

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Djibouti
Abdourahman A. Waberi, Aux États-Unis d'Afrique.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Gabon
Janis Otsiemi, La vie est un sale boulot.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.

Lybie 
Hisham Matar, Une disparition.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.
Nathacha Appanah-Mouriquand, Blue Bay Palace.

Mayotte
Nassuf Djailani, À tous ceux qui accusent le poète de traîtrise à la langue française, poème.
Yazidou Maandhui, Mirage, poème.

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

République démocratique du Congo
Denis Mukwege, La force des femmes.

Réunion
Aimé Césaire, Calendrier lagunaire, poème.
Myriam Cazalou, Convois vers l'usine sucrière, poème.
Agnès Gueneau, Cause à ou, poème.
Rosemay Nivard, Un quart de pomme, poème.
Patrice Treuthardt, Retour au port natal, poème.

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Somalie
Farah Nuruddin, Du lait aigre-doux.

Soudan
Abdelaziz Baraka Sakin, Le Messie du Darfour.

Tanzanie
Abdulrazak Gurnah, Près de la mer.

Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.

Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

Costa Rica
Edo Brenes, Bons baisers de Limon.

Cuba
Leonardo Padura, Adios Hemingway.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Toni Morrison, Beloved.

Guadeloupe
Jenny Archimède, Dans mon île, poème.
Daniel Maximin, Natale, poème
Max Rippon, Cataplasme, poème.
Guy Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre, poème.

Guyane
Léon-Gontran Damas, Solde, poème.
Serge Patient, Cayenne est désoléepoème.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.
René Depestre, Lettre au poète Léon Damas, poème.

Jamaïque
Kei Miller, By the Rivers of Babylon.

Martinique
Nicole Cage-Florentiny, Dans mon île ne poussent pas les saules, poème.
George Desportes, À la crinière du cyclone, poème.
Éric Pézo, On avance la peur…, poème.
Joseph Polius, Petits mots…, poème.
Julienne Salvat, Dire d'enfance rosée…, poème.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

 

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.
Mahmud Nasimi, Un Afghan à Paris.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Corée du Nord
Hyeonseo Lee, La fille aux sept noms.

Corée du Sud
Ch'oe Yun, Là-bas, sans bruit, tombe un pétale. 

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Indonésie
Pramoedya Ananta Toer, Le monde des hommes. (Buru Quartet tome 1)

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue
Zoyâ Pirzâd, On s'y fera.

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Laos
Loo Hui Phang, L'imprudence.

Ouzbékistan
Hamid Ismaïlov, Dans les eaux du lac interdit.

Népal 
Mahjusshree Thapa, Les saisons de l'envol.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Turquie
Orhan Pamuk, La femme aux cheveux roux.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Bulgarie
Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène : 1. Ils m'ont menti. 2. Terminus Malaussène.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).
Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.
Daniel Pennac, Mon frère.
Anne BihanCraquement nègre…, poème.
Alexis Gloaguen, Rien n'est plus paradoxal que la mort, poème.
Catherine C. Laurent, Regarder le payspoème.
Sophie Hénaff, Poulets grillés.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.
Goliarda Sapienza, L'Art de la joie.

Macédoine
Rumena Bužarovska, Mon cher mari.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.

Herman Melville, Bartleby le scribe.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Calédonie
Déwé Gorodé, Les mots sont des innocents, poème.
Nicolas Kurtovitch, Le sens des marées, poème.
Raymond Lacroix, Le nouveau sorcier de la grue aux requins, poème.
Frédéric Ohlen, Ils m'ont dit…, poème.
Denis Pourawa, Névarèna, poème.
Paul Wamo, L'épithète, poème.

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).
Flora Aurima Devatine, Pas d'i…, pas d'o…, poème.
Henri Hiro, Si seulement…, poème. 

Wallis-et-Futuna
Virginie Tafilagi, Mes yeux-paroles, poème.

1 avril 2024

Poissons d'avril

Cette année, pas de blague sur les menus ou d'étranges créatures dans le réfrigérateur, mais une pêche miraculeuse dans mes tiroirs à chutes :

Une grande demi-heure pour chaque poisson, le temps de choisir les tissus, les couper, les coudre, les retourner (les nageoires font de la résistance), les rembourrer avec le contenu d'un vieux coussin, choisir deux minuscules boutons dépareillés (que je n'utiliserai jamais) et les coudre. 

Je les ai équipés d'un bout de lacet, afin qu'il puissent servir pour une pêche à la ligne, c'est parfait pour les accrocher. Je ne dirai pas que cela a fait baisser significativement mon stock de chutes, mais les tiroirs ferment un peu mieux.

 

 

 

31 mars 2024

52/2024 : inspirez, soufflez

Je sais, j'ai légèrement détourné le thème proposé ce dimanche par Virginie : "inspiré". Mais mon dévouement maternel a encore frappé, lorsque j'ai vu Aurore revenir avec sa boîte de 18 œufs et m'annoncer que ses jeannettes et louveteaux allaient les vider et les peindre samedi… et se demander ce qu'elle allait faire du contenu. Je lui ai proposé de réaliser la première étape, sachant combien il est difficile de vider un œuf par un tout petit trou et qu'il en faut, du souffle ! 

Et comme j'ai trouvé ses coquilles bien fragiles, j'y ai ajouté quelques œufs bio de ma réserve, qu'il était temps de manger. J'ai congelé la plus grosse partie des œufs, bien battus, ils seront parfaits pour de futurs gâteaux. Et l'opération, longue et fastidieuse, m'a inspiré le dîner de vendredi et notre petit-déjeuner pascal

ainsi que la décoration de la table du brunch.

 

24 mars 2024

52/2024 : vide ?

Après "plein" dimanche dernier, Virginie nous propose le thème "vide".
Cela me permet de vous révéler que je possède un don infaillible : je sais toujours si j'ai vidé ma tasse* de thé ou de café, celle qui me suit dans toutes mes activités et dans toute la maison. Même une heure après, je SAIS que j'ai encore une demi-tasse ou un petit fond à boire.
En revanche, et cela me serait beaucoup plus utile, je n'ai pas le don de me souvenir OÙ je l'ai posée ! 

 * Une tasse seulement, pas un verre, étrange, n'est-ce pas ?

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17 mars 2024

52/2024 : Plein

Oh, que le thème de Virginie est bien choisi ce dimanche ! Ce week-end est bien plein, au point qu'il a fallu choisir entre toutes les sollicitations (j'ai tout de même réussi à faire un saut au week-end scout en sacrifiant une grasse matinée qui aurait été bienvenue).

Hier, c'était notre moment de gloire : une salle de spectacle nous avait invités pour la St Patrick, avec une affiche et nos photos dans la plaquette ! Et, malgré les pronostics de quelques pessimistes, la salle était pleine. Et on remet ça cet après-midi, dans notre maison de quartier.

 Quel confort d'être assistés par de vrais ingénieurs du son !

Et cet hiver, les nappes phréatiques ont presque toutes fait le plein, en tout cas la nôtre : le sol peine à absorber la pluie qui tombe, tombe… 

J'ai toutefois lancé le remplissage de la réserve, on ne sait jamais, le printemps pourrait être sec !

 

14 mars 2024

Un pantalon vitaminé

Comme j'ai grand besoin de pantalons, j'ai profité du défi du moment sur Thread & Needles pour sortir les tissus achetés à cet effet cet automne et mon patron fétiche Douce de Lamericana. J'avais trouvé un superbe "chino strech" jaune moutarde chez Ma Petite Mercerie, légèrement satiné, qui a été un régal à couper et à coudre… sauf que bien évidemment, j'ai innové en matière de bêtises.


J'ai pourtant pris mon temps, je me suis appliquée, mais la fatigue et les préoccupations du moment ont eu raisons de ma concentration : j'ai cousu l'une des rehausses du dos à l'envers (le petit côté vers le milieu dos) et je m'en suis aperçue au moment de fermer la fourche, j'avais donc déjà surpiqué. Au passage, j'ai oublié également de surjeter la couture des rehausses. 

Et pour terminer en beauté, j'ai décidé de border la ceinture intérieure par un biais, pensant gagner du temps car le pliage de celle-ci au ras de la couture me demande toujours beaucoup de minutie, d'épinglage et de bâti. Erreur ! J'ai cousu le biais, puis l'ai replié selon la méthode Hong Kong et constaté qu'il ne serait pas pris dans la surpiqure : je devais d'abord recouper le bas de cette ceinture. J'ai donc décousu mon biais, recoupé 5 mm, recousu le biais, commencé à le replier et à l'épingler et constaté que ça tirait beaucoup beaucoup sur la ceinture. Et pour cause : la ceinture est en forme et j'avais posé la ceinture intérieure tête en bas. Le fait de devoir la recouper de 5 cm par rapport à la ceinture extérieure ne m'avait pas mis la puce à l'oreille… je suis vraiment fatiguée.

Évidemment, je n'avais pas de quoi recouper une ceinture, il m'a fallu mettre une pièce. Et refaire un morceau de biais aussi. 

Mais j'ai bien réussi ma braguette et ma boutonnière et je suis très contente de mon nouveau pantalon. Il est un peu serré pour l'instant mais le tissu va se détendre et, normalement, je vais perdre un peu de poids, donc il sera parfait pour le printemps.

 

 

10 mars 2024

52/2024 : piquant

Ce dimanche, Virginie nous invite à apporter du piquant dans nos photos. Et je vais encore faire dans les oiseaux, plus précisément les gallinacés : depuis le 20 avril, Bertille est toute seule et s'ennuie. Elle vient sans cesse à la fenêtre, entre dans le garage et passe, le soir, de panier en panier, à la recherche de la chaleur de sa copine. Je lui ai donc cherché une compagne et commandé une poulette rousse, que nous sommes allés chercher ce matin.
Pour qu'elle trouve ses repères, nous avions décidé de l'installer directement dans le petit enclos devant le poulailler, mais dès qu'elle est sortie de son carton, Bertille s'est jetée sur elle pour lui donner des coups de bec, et ce bec est bien piquant ! J'en sais quelque chose quand je la laisse picorer dans ma main.

Nous avons alors mis Bertille dehors pour que Lucette s'habitue un peu à son nouvel environnement, mais dès que nous avons rouvert la porte, elle s'est de nouveau jeté sur cette intruse : nous avions fait les choses à l'envers, c'est l'ancienne qu'il faut laisser sur "son territoire", et n'introduire la nouvelle qu'à la tombée de la nuit, quand elles sont bien calmes.

C'est là que le deuxième enclos, que l'on peut isoler du premier par un grillage, est bien utile. Nous avons donc une poule dans le jardin, une poule derrière la ganivelle et… elles ne cessent de se rapprocher l'une de l'autre, comme attirées par des aimants. Tant que cette clôture (pourtant bien espacée) les sépare, tout va bien.

J'espère que la guerre ne durera pas trop longtemps ! 

7 mars 2024

Brooklyn, la suite

Lorsque Marie a cousu son pantalon blanc, Aurore m'a dit qu'elle aimerait bien en avoir un, elle aussi. Ça tombait bien : j'avais acheté de quoi coudre une seconde toile, devenue inutile, en revanche je n'avais aucune envie de pantalon blanc. J'ai donc coupé celui-ci juste après mon lainage noir et je l'ai cousu à la suite, tant que l'ordre de montage était encore dans ma mémoire (le tutoriel vidéo est bien fait, mais les instructions alambiquées m'agaçent : "vous allez venir faire correspondre vos repères… vous allez venir épingler… vous allez venir piquer", pourquoi ne pas employer simplement l'impératif ?)

Aucune bêtise cette fois, mais la même difficulté à distinguer l'envers de l'endroit, je ne suis pas certaine de ne pas avoir confondu parfois. Aurore m'a épargné les poches au dos ainsi que les passants et je n'ai pas eu à doubler, d'où un gain de temps conséquent : j'ai cousu ce pantalon en à peine plus d'une journée.

J'avais utilisé ce patron comme base pour son pantalon rose, je savais qu'il taillait correctement pour elle, je lui ai tout de même demandé de l'essayer, par précaution, avant de poser fermeture et ceinture, mais j'aurais pu m'en dispenser.

Le tissu n'est pas idéal, j'ai constaté que les jambes tournaient un peu vers l'intérieur, ce qui a compliqué la réalisation de l'ourlet, et il semble bien chargé en électricité statique, mais à 3€/m il ne faut pas trop en demander, il devait juste servir de toile.

 

 

5 mars 2024

Un pantalon habillé

Après des années à chercher un patron de pantalon qui m'aille sans faire 1000 modifications, voilà que j'en ai trouvé un deuxième ! C'est Marie qui a choisi ce patron (Brooklyn de Maison Fauve), l'année dernière, au salon CSF. Elle avait acheté également un beau tissu fluide rouille, j'avais fait provision de fil et une fermeture. Et puis le temps a passé.
Quelques mois plus tard, j'ai décidé que nous allions nous attaquer aux toiles (une pour elle, une pour moi) et je suis allée au marché. J'ai choisi un crêpe blanc qui avait à peu près la même texture que le tissu final, quoique plus fuyant. Tant qu'à faire une toile, si jamais elle était portable, autant avoir quelque chose meilleure qualité que les vilains synthétiques qui étaient exposés ce matin-là. Et bien m'en a pris, car cette toile lui a convenu tout de suite, elle s'est donc appliquée dans ses finitions et a aussitôt adopté son pantalon blanc. Elle a cousu presque seule (à part la pose de la fermeture), d'après le livret (très succinct), mes conseils et le tutoriel vidéo.
Mais la plus grande surprise est que j'ai essayé cette toile et qu'elle m'allait parfaitement, alors que nous n'avons pas la même morphologie.

À l'automne, Marie s'est enfin attelée à son beau pantalon. Seule modification apportée au patron : il y a au-dessus de l'entrée de poche, une petite pièce carrée que l'on doit coudre à la poche et à la ceinture, cette couture est très difficile à réaliser avec précision, j'ai donc re-dessiné l'entrée de poche en la remontant de quelques centimètres et le bord de la ceinture vient s'y superposer, avec un petit repli dans la continuité du bord de poche, c'est beaucoup plus simple. Elle a eu de nombreux compliments de ses collègues sur sa tenue.

J'avais donc, dans un coin de ma tête, le projet de me coudre un pantalon Brooklyn, plus habillé ceux que je porte d'ordinaire. Seules les bas de jambes très larges me gênaient, je les ai donc légèrement rétrécis. J'ai également remplacé les faux rabats de poches au dos par de fausses poches passepoilées que je trouve plus élégantes.

Chez Sacrés coupons, je suis tombée sur un crêpe laine-viscose fluide qui m'a paru parfait. Le coupon mesurait 3 mètres, c'est beaucoup, mais il est en 125 et ce patron est gourmand en tissu, de sorte qu'il me reste tout juste de quoi coudre une jupe droite. J'ai eu beaucoup de peine à distinguer l'endroit de l'envers, surtout le soir, j'ai fini par marquer tous les envers, un jour de rare soleil, par une croix à la craie.

J'ai pris la précaution de bâtir les coutures de côté pour essayer : la taille était parfaite, mais la fermeture ne descendait pas assez pour passer les hanches et, surtout, comme je le redoutais, le lainage grattait. Vu mon hypersensibilité du moment, qui ne va pas s'arranger je le crains, j'ai coupé un bermuda (option du patron) en doublure, afin de le coudre en rabattant la ceinture. Bien évidemment, j'ai commencé par le monter à l'envers (la fermeture du mauvais côté, puisque les coutures d'une doublure doivent être à l'extérieur, ce qui n'est pas intuitif quand on coud), j'ai décousu, recousu et commencé à poser la ceinture intérieure. Puis j'ai bâti très soigneusement celle-ci pour la surpiquer et, à 3 cm de la fin, je me suis aperçue que j'avais oublié d'insérer la doublure ! 


Une heure plus tard (découdre du noir dans du crêpe sans tirer un fil du tissu, quelle gageure !) j'ai pu recommencer l'opération, non sans déboires : doublure qui avait glissé à un endroit, puis jambe de la doublure prise dans la couture. Avec quelques jurons, j'ai fini par  m'en sortir honorablement. Je pense que c'est l'un de mes vêtements les mieux finis !

 

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