les 10 du 10 : Détourné/recyclé
C'est le thème proposé par J'habite à Waterford pour ce mois d'août :
Vous savez bien: l'objet qui, temporairement ou définitivement, est utilisé non pas pour sa fonction première, mais pour un tout autre usage: le crayon qui se retrouve -temporairement - pique-chignon, ou la vieille chaussure recyclée - définitivement - en pot de fleur.... Le système D et la créativité, autrement dit !
Facile, me suis-je dit ! Je passe mon temps à détourner des objets, le système D, c'est ma seconde nature… eh bien heureusement que j'avais un peu anticipé car il m'a fallu réfléchir toute la journée d'hier !
En début de semaine, un problème de taille s'est posé : comment peindre le haut des murs et le plafond au-dessus de la baignoire ? Ordinairement, j'aurais utilisé l'escabeau, 2 pieds dans la baignoire, 2 pieds dehors, un peu acrobatique certes, mais je l'ai fait enceinte de 8 mois (beaucoup plus jeune et plus souple aussi…). Oui, mais non : la baignoire est en acrylique, je crains de la rayer, ou pire de la casser, et puis de toutes façons elle est plus étroite au bout, l'escabeau ne passera pas. Alors, on détourne : une chaise-haute (qui nous sert encore parfois à asseoir des petits à table, mais est surtout très pratique au quotidien, pour être à bonne hauteur pour éplucher, couper, écosser ou pour atteindre un placard un peu trop haut). Et pour éviter d'abîmer la baignoire : les boîtes à œufs que je venais de jeter au recyclage !
Détournement / système D encore : la porte de la douche qui ne tenait plus fermée, la bande aimantée a perdu toute sa puissance et impossible de lui trouver une remplaçante (l'obsolescence programmée, ma bête noire). Une pince à linge amputée d'une partie de son extrémité et le tour est joué (ça intrigue pas mal nos invités)
Détournement de cumulus en tableau aimanté, j'y accoche mes morceaux de patrons en cours d'utilisation, mes carrés Dear Jane pas encore photographiés, mes listes pour la mercerie…
Détournement d'une barre de crédence de cuisine : accrochée au plafond, elle accueille sur cintres les vêtements qui ne vont pas au sèche-linge, quelques heures après je n'ai plus qu'à les plier !
En plus de la chaise-haute, j'ai conservé quelques biberons dans mon placard de cuisine ; plus personne ne boît dedans, mais c'est très utile pour mesurer avec précision les petites quantités de liquide, surtout quand je réduis les proportions d'une recette (et puis au moins, je suis sûre de l'exactitude de mes mesures… je vous ai parlé du verre-mesure que nous emmenions en vacances, qui augmentait les mesures de 50 % ? Oui, oui : 200 g de farine pesaient en réalité 300 g, j'ai eu un doute quand 70 cl de lait ont vidé la brique que je venais d'entamer)
Passons au recyclage…
Notre atlas routier était au bout du rouleau : couverture maintes fois recollée, reliure déchirée, mais surtout, complètement obsolète : c'est incroyable le nombre d'autoroutes qui ont ouvert depuis 2000 ! Alors, oui, il y a le GPS, mais notre voiture n'en est pas équipée, nous utilisons nos téléphones et il n'y a jamais de réseau lorsque nous sommes perdus ! Et puis c'est utile de savoir lire une carte, j'ai donc commandé un atlas tout neuf, tout beau, mais je ne jette pas l'ancien, il peut encore servir comme matériau de bricolage. Et pour commencer, une guirlande de petits bateaux pour agrémenter notre coin bureau.
Pour stocker mes carrés Dear Jane (après photographie donc…), cette boîte de pastilles pour lave-vaisselle est pile aux bonnes dimensions. Un peu de kraft gommé pour la renforcer, du vernis-colle datant de l'époque où je pratiquais un peu le serviettage et des chutes de tissus bleus, c'est plus joli comme ça !
Recyclage des restes du camp louveteaux : la baguette, sortie du congélateur, tartinée de moutarde (j'en ai mis un peu trop), quelques rondelles de tomates du jardin, deux feuilles de basilic, un peu de fromage râpé et hop, au four !
(j'ai testé aussi le pain perdu, le pain perdu façon quiche, les bruschettas au chèvre… mais il en reste encore beaucoup)
Un engin de torture ? Non (quoique je me suis tapé sur les doigts en enfonçant les clous). Cette chute de planche et ces clous rouillés m'ont servi à confectionner un métier à tisser… les tawashi. Un excellent moyen de recycler de vieux tee-shirts et de remplacer les éponges dans la salle de bains. Premier essai pas très réussi, mais j'ai quelques améliorations en tête.
Enfin, quelques vêtements à recycler : une robe que j'aimais beaucoup, que j'ai beaucoup portée, usée jusqu'à se déchirer en plusieurs endroits, mais le bas est encore bon pour faire une jupe ; deux chemises aux cols, manches et pattes de boutonnage élimées, je pensais pouvoir les transformer en caleçons, mais il n'y a pas assez de tissu… je réfléchis.