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attraper le temps qui file…
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19 juin 2018

Ton univers impitoyâ-â-ble

C'est cette parodie de Dallas (qui s'en souvient ?) que j'ai eue aussitôt en tête lorsque Marie a reçu sa convocation au bac : écrits au lycée de Saint-Germain-en-Laye (un seul centre d'examen par département), oral de contrôle à Brie-Comte-Robert (un seul centre par région). « Quoi, mais si loin ? » Marie s'était indignée : « Mais enfin, Maman, c'est l'oral de rattrapage, tu ne crois quand même pas que je devrai le passer ! »

N'empêche que cette fois-ci, pour le BTS, si les écrits se sont passés dans son école (on ne perd pas à tous les coups au petit jeu des centres d'examen tournants), il lui fallait bien se rendre à Brie-Comte-Robert pour la soutenance de dossier. Et la convocation était à 7h30 (pour un passage dans la journée). À deux heures de route (en moyenne, en région parisienne, on ne sait jamais combien de temps prévoir pour 45 km). Nous avons donc réservé une chambre d'hôtel (tandis que Paul, convoqué à Noisy-le-Grand pour ses examens terminaux, dormait dans son hôtel à lui), et pris la route en fin de journée.

19 juin - 1 
(vue de notre chambre, directement sur la nationale)

La nuit n'a pas été très reposante pour moi (entre les clients qui rentrent après minuit en parlant fort et ceux qui se lèvent à 5h, sans faire de bruit mais le moindre pas dans le couloir faisait résonner le mur contre mon lit), mais Marie a bien dormi, c'est l'essentiel. 6h : debout, douche (en essayant de ne pas inonder la chambre), petit-déjeuner pique-nique (trop tôt pour celui de l'hôtel) et départ pour le lycée agricole. 7h15, je dépose Marie auprès de ses camarades et je vais me garer plus loin. 7h30, SMS « Tu ne vas pas trop attendre, je suis la première à passer ».

19 juin - 219 juin - 3

Je vais dire bonjour aux bœufs (Pas de doute, c'est un lycée agricole, pas horticole !), puis je prends mon livre. 8h : « les oraux commencent à 9h ». OK, j'ai le temps de chercher un café et visiter la ville. Je repère rapidement l'église et le château, trouve une place, passe par le marché.

19 juin - 419 juin - 5

19 juin - 6

L'église me laisse perplexe, tant son architecture appartient à des époques diverses ! Ces colonnes classiques, ces bas-reliefs… et je ne serais pas étonnée que Viollet-le-Duc soit passé par-là, ces gargouilles sont bien trop imposantes pour être authentiques ! 

19 juin - 719 juin - 8

Le château… est fermé et j'en fais le tour en 6 minutes. Bon. Je prends un café au comptoir, il est 9h, le temps de retourner au lycée et Marie devrait être sortie. J'attends, je lis. Dans les voitures qui m'entourent, des parents font la sieste. 

Visiblement, il y a eu du retard, peut-être des soucis informatiques ? (Marie avait pris sa présentation sur 2 clés USB et emporté son ordinateur, par précaution). Elle est sortie à 10h30 : un membre du jury n'est pas venu, l'ordinateur de la salle a refusé de s'allumer, le vidéo-projecteur n'avait pas la prise adaptée au portable de Marie, elle a finalement commencé sa présentation avec son portable, puis a été interrompue par le technicien qui venait changer l'ordinateur de la salle — nouvel essai, ça ne fonctionne pas — puis repris son exposé, puis nouvelle interruption quand le technicien revient et réussit cette fois à faire fonctionner le vidéo-projecteur (tout ceci a été dûment notifié sur le procès-verbal)… passer la première n'est pas un avantage, finalement ! Enfin, j'étais bien contente de ne pas avoir à l'attendre toute la journée ; à notre retour à la maison, nous avions l'impression d'être parties depuis plusieurs jours (et nous n'avons même pas rapporté de Brie !)

 

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14 juin 2018

Deux mois et demi… 26 ans et demi

Deux mois et demi en apnée, sous la vague. Ça avait commencé début octobre « Tu vas avoir un gros livre à mettre en pages, il faudra faire vite avec une mise en pages sommaire, c'est un livre de mélanges en hommage à J. pour sa retraite ».

J., c'est celui qui m'a recrutée pour une vacation, il y a un peu plus de 26 ans, j'étais jeune étudiante et timide, c'était l'institution où je n'aurais même pas osé rêver travailler un jour et voilà, j'y étais. Six mois de saisie dans la base de données, puis quatre mois de CDD pour préparer la partition d'un opéra qui serait monté l'hiver suivant. Et puis un CDI, toujours pour la base de données et les partitions, et un peu après, la proposition de J. : nous allons publier un livre, j'aime bien ce que tu fais pour les partitions, tu peux me proposer des maquettes ?

Je me suis auto-formée au logiciel de mise en pages, nous avons cherché, modifié, corrigé cette maquette et ce livre… Enceinte de Paul, j'ai dû m'arrêter tôt pour menace d'accouchement prématuré, nous en étions à la dernière épreuve. On m'a installé l'ordinateur dans ma chambre et J. est venu travailler avec moi, qui étais allongée sur le canapé. Finalement, nous avons jugé préférable de reporter la publication, Paul est né, je suis venue travailler quelques heures par jour avec mon tout-petit, notre premier livre est sorti.

Il a été suivi de beaucoup d'autres, j'ai cessé de paniquer lorsque J. entrait dans mon bureau avec des épreuves couvertes de rouge en me disant « Il n'y a pas grand-chose », nous avons changé maintes fois d'éditeur (mais les deux premiers, "à l'ancienne", m'ont initiée aux secrets de la belle typographie), j'ai appris à dire "non" aux mille idées fantaisistes de J. (qui a compris que je pouvais revenir ensuite sur mon refus, une fois réfléchi aux solutions techniques pour insérer des filets, des bords gris aux pages, pourvu qu'il motive sa demande), nous avons réalisé des monographies, des catalogues, des programmes de concerts, des actes de colloques, travaillé sur des textes en français, latin, anglais, italien, allemand, grec ancien, espagnol (et renoncé au japonais), certains livrés ont été montés en six mois, deux ans, dix-sept ans (celui-ci, je l'attends encore, il est entre les mains de l'éditeur depuis décembre). J'ai changé quatre fois de bureau, trois fois d'ordinateur, j'ai connu les épreuves sur films, les ozalids, les vérifications sur serveur puis les pdf ; les disquettes souples 5 pouces 1/4, les 3 pouces, le sy-quest, les disques optiques, les zip, les CD-rom ; les ektachromes et tirages sur papier, les catalogues de bilbiothèque sur fiches bristol, les commandes par courrier, les coursiers, puis l'informatique a évolué, j'ai eu un scanner, que je n'ai plus, puis, depuis l'ère d'internet, les clichés numériques que l'on commande et reçoit en quelques clics (… ou en quelques mois, tout dépend de la bonne volonté de l'interlocuteur à l'autre bout).

Mais toute aventure, aussi belle qu'elle soit, prend fin un jour. L'an dernier, j'ai mis en pages mon premier livre sans J. et j'ai mesuré alors tout le travail qu'il faisait en amont : relire le texte de l'auteur, le corriger, normaliser les citations, les appels de notes, la ponctuation, la bilbiographie. Tout cela, je sais le faire, mais ça prend du temps (et encore, il y a désormais internet : les premières années, il fallait se rendre en bibliothèque pour les recherches et vérifications). J'ai eu heureusement affaire à un auteur charmant et réactif (car un livre en anglais sur la cour de Suède, écrit par un italo-suédois avec maintes citations en allemand, ça n'était pas gagné — mes collègues chargées des commandes de photos auprès des musées suédois s'en souviendront longtemps)

Bref, en octobre, mon livre suédois presque terminé, je m'apprêtais à recevoir la soixantaine d'articles des Mélanges. Octobre est passé, puis novembre… les relecteurs n'avaient pas terminé, l'éditeur tardait à m'envoyer des consignes de maquette. En décembre, j'ai bouclé un catalogue commencé en 2001 (l'auteur, canadien, n'y travaillait que lors de ses vacances en France). En janvier, j'ai reçu un premier lot d'articles (pour me faire patienter) que j'ai relus et mis aux normes de notre éditeur. Et puis ce dernier s'est vu remercier par sa maison-mère… et notre contrat, comme celui de Monsieur De Mesmaeker, n'était pas signé !

Nous voilà donc sans maquette, sans éditeur, avec une vingtaine de textes sur soixante. Les responsables éditoriaux ont contacté leur réseau et un nouvel éditeur a été trouvé, j'ai envoyé mes textes sommairement présentés, pour donner une idée du volume final (bien éloignée, l'idée, mais je ne le savais pas encore), j'ai proposé de continuer la mise en pages pour alléger le planning de l'éditeur (et accessoirement, m'éviter une période de chômage technique et la frustration de voir ce dernier volume m'échapper) et le 21 mars, nous avons établi un calendrier serré (et intenable, je le savais déjà) pour une sortie le 21 juin.

Fin mars, j'ai remis aux normes les textes (assez éloignées de mes habitudes, les normes), établi la maquette, les feuilles de styles et commencé à traiter les 23 textes. Mi-avril, j'en ai reçu de nouveaux, mais il m'en manquait beaucoup trop, j'ai pris le train une heure plus tôt le matin, une heure plus tard le soir. Fin avril, j'avais mis en pages une bonne quarantaine de textes, il m'en manquait toujours 9. Début mai, j'ai commencé à travailler les mercredis et jours fériés. La "grève perlée" SNCF ne m'a pas vraiment aidée. Le 16, nous avons reçu le dernier article (long et compliqué, pour ne rien arranger). La remise des fichiers à l'imprimeur était prévue le 30.

Pour corser un peu la chose, J. (qui travaille essentiellement chez lui ou en bibliothèques), a son bureau juste à côté du mien. Et comme 26 ans de collaboration ne s'effacent pas en un jour, il commence par venir me voir, à son arrivée. Et rien ne lui échappe : une feuille qui déborde, avec un nom « Oh, tu travailles pour M. ? Mais pourquoi ? » «Tiens, tu as cette partition ? ». J'ai eu des sueurs froides devant des fenêtres qui refusaient de se fermer lorsque j'entendais son pas dans le couloir. J'ai établi un réseau de guetteurs qui me passaient un coup de fil à son passage, afin que je range tous mes papiers, j'ai trouvé des prétextes de travaux inopinés et urgents (bien réels, mais terminés depuis quelque temps) qui m'empêchaient de me lancer à fond dans son futur projet, mais lorsqu'il était là, pas loin, mes épaules se crispaient, je guettais le moindre grincement de sa chaise.

Le 30 mai (date initialement fixée pour l'envoi à l'imprimeur), nous étions encore loin du compte : il m'a fallu faire de grandes modifications pour gagner quelques pages (parce que dépasser les 800 pages n'était pas envisageable), un musée italien nous a envoyé la photo du mauvais tableau, il nous manquait les légendes de certaines images. Et puis de grandes coupes avaient été effectuées, sans prévenir les auteurs… (d'un autre côté, certains n'avaient pas lu la consigne d'une dizaine de pages et trois images, ni respecté le délai, mais ce sont ceux qui ont le plus râlé et négocié). L'imprimeur a dit « le 6 à midi, au plus tard ». Je prenais désormais mon petit déjeuner au bureau, je ne me levais plus de ma chaise le midi et Paul se chargeait de préparer le dîner. J'ai travaillé tout le dimanche.

Le 5, je commençais à intégrer les corrections des auteurs et j'ai reçu, de ma responsable éditoriale, 400 pages avec des normalisations d'accents et de majuscules dans les citations : une trentaine par pages, faites le compte. J'ai opposé un refus ferme : il me fallait trois jours pour cela, c'était impossible, je venais de recevoir les images (travaillées par un photograveur) que je devais nettoyer et recadrer, certains auteurs avaient demandé des modifications importantes, je n'avais encore reçu ni la blbliographie, ni les index… je suis restée assise à mon bureau jusqu'à 21h30 (petit-déjeuner, déjeuner et dîner sans lâcher ma souris), heureusement que le bâtiment est sous alarme la nuit : je ne pouvais pas y rester dormir !

Mercredi 6, je reçois régulièrement des fichiers avec 200, 400, 500 corrections, que je coche une à une après les avoir intégrées. Jeudi 7, plus le temps de m'envoyer des fichiers, on travaille par téléphone (fixe et mobile : parfois les deux sonnent en même temps). 14h, je suis en pleine panique, j'ai des papiers partout, plusieurs logiciels ouverts, un collègue m'appelle « Alerte rouge, J. Arrive ! ». Mon cri de désespoir l'a impressionné. J'ai très vite prévenu mes deux interlocutrices : plus de téléphone. Mais l'imprimeur nous avait fixé 13h comme dernier délai, comment allons-nous faire ? Et comment justifier ma présence après 16h ? Eh bien, en laissant croire à J. que je suis partie : ma collègue sort du bureau, ferme la porte à clé, et je travaille le plus silencieusement possible, en chuchotant au téléphone et en guettant les bruits dans le bureau voisin (pourvu qu'il ne lui vienne pas à l'idée de venir consulter un livre chez nous, il a la clé !). Je communique avec mes collègues de l'étage par SMS. 18h45, soulagée, j'entends la porte voisine se fermer à clé. Bon, il est parti, je peux rouvrir ma porte (je crevais de chaud), revoir quelques détails, finaliser le pdf, vérifier que les pages sont dans le bon ordre (nous avons eu des problèmes techniques inédits), envoyer le fichier, ouf !

Le lendemain et le week-end suivant, j'étais complètement à plat, plus d'adrénaline.

Et lundi… quand on ferme la porte, elle reviennent par la fenêtre… « Tu vas avoir un peu de corrections à faire » « Oui, je m'attendais forcément à refaire 2 ou 3 pages » « Mais c'est un peu plus que ça, au moins une cinquantaine »

Plus de 850 corrections, arrivées par vagues : ces normalisations me semblent absurdes, mais je n'ai pas le choix. J'ai l'impression, désespérante, que ça ne s'arrêtera jamais. Je suis en colère, encore plus quand ma voisine de bureau s'aperçoit que l'un des auteurs a annoncé la publication (tenue secrète) de ce livre sur un site de bibliographie. Je l'appelle et lui laisse un message pour qu'il efface sa fiche.

Mardi 12 : plus aucun train ne circule dans notre gare. Paul prend la voiture pour conduire Marie. Je sens que les bus vont être bondés… je décide de faire les 10 km à vélo et arrive en nage. Encore 250 changements, les derniers, c'est promis. Et c'est fini, vraiment ! Trois pages renvoyées dans l'après-midi, une semaine de vacances pour moi, une semaine de travail intense pour l'imprimeur (chacun son tour…), un beau livre relié (je l'espère) le 21 juin. 

Merci à Paul d'avoir pris le relais de la cuisine et de courses pendant ces deux semaines où il était justement en révisions, merci à mon mari d'avoir supporté ce rythme intense, mes absences impromptues, mes soupirs, merci à mes collègues d'avoir supporté mes râleries, mes crises de panique, de m'avoir apporté des cafés, du chocolat, d'avoir joué le jeu de la chaîne d'alerte, merci à mon corps de ne pas m'avoir trahie : je suis surprise de n'avoir souffert d'aucune migraine, ni tendinite, ni lumbago… et merci à ma généraliste de m'avoir prescrit quelques séances de kiné pour détendre mes trapèzes*, je commence dès aujourd'hui !

 

 

* accessoirement, une IRM a révélé un pincement entre deux vertèbres cervicales, merci l'arthrose héréditaire et les années de violon… ce n'est donc pas "juste la tension due au stress"

22 mai 2018

Et le temps passe…

… et nous ne chômons pas ! Pendant la « semaine aux ponts », j'ai pu télétravailler en préparant les exemples musicaux, à partir de photos de manuscrits vraiment… peu lisibles,

22 mai - 1

lire le roman que j'avais oublié de prendre à la médiathèque dimanche matin, mais qu'une amie m'a prêté le surlendemain

22 mai - 2

choisir une doublure de sac grâce à mon super rangement de tissus unis

22 mai - 3

et profiter des températures un peu basses pour préparer notre repas allemand Kitchen trotter

(bon, on zappe la salade de pommes de terre en entrée, c'est vraiment trop)

22 mai - 622 mai - 7

rôti de porc à la bière (l'occasion de ressortir la Römertopf achetée lors de notre mariage et souvent trop petite pour nous cinq)

22 mai - 5

avec des Knödels : une préparation deshydratée à cuire dans ses petits sachets en plastique, amusant (et pas du tout écologique)

22 mai - 9

accompagnés de bières rapportées de Berlin par Marie

22 mai - 4

et les petits gâteaux "œil de bœuf" dont je suis assez fière (sauf que je ne sais pas si c'est en coupant les carottes dans un petit coin du plan de travail ou en jouant de la poche à douille, mais je me suis méchamment contracturé le poignet, au point de ne plus pouvoir écrire de toute la semaine, les mises en pages de tableaux les jours suivants ont été une torture)

22 mai - 8

Ce samedi, c'était opération canapés : Le nouveau canapé étant installé dans le salon, le clic-clac est monté dans la chambre de Paul (mais que c'est lourd, même démonté en 4 morceaux !), le BZ qui servait de lit au jeune homme est descendu et attend une nouvelle vie, probablement dans un studio d'étudiant… nous avions 3 canapés dans le salon et c'est le moment qu'a choisi Jules pour nous laisser les 3 sièges arrière de sa voiture !

22 mai - 1022 mai - 11

Les compas sont donc allés à la jardinerie acheter quelques fleurs, l'une des sources de financement de leur camp au Sénégal… et comme il en manquait un peu, nous y sommes retournés dimanche. Reste à garder tout cela en bon état pendant quelques jours, malgré la chaleur, les orages (et les limaces).

22 mai - 1222 mai - 13

De mon côté, j'ai arraché des chardons, des orties, de la benoîte et des pissenlits… au bout de 2 heures, j'avais rempli un gros sac mais c'est comme si je n'avais rien fait ! Et puis j'ai retourné notre mini-potager (facile, Marie était déjà passée il y a un mois), planté les tomates, semé des haricots, installé la sauge, l'estragon, la verveine, taillé le laurier-tin.

22 mai - 1 (1)

Nous sommes allés à un concert de flûtes (la Petite musique de nuit à 4 piccolos, même remarquablement jouée, c'est une épreuve auditive… j'ai cru que mes oreilles siffleraient toute la nuit), pendant que Paul et Aurore profitaient de la nuit des musées.

Ne parlons pas des activités passionnantes telles que le repassage, l'aspirateur, la déchetterie, le magasin de bricolage, les répétitions de musique… la routine !

 

25 avril 2018

Un long dimanche

Samedi soir, tard, un SMS déconcertant est arrivé : « Finalement, notre train est parti plus tôt que prévu, est-ce que des parents peuvent venir nous chercher à 5h à Montparnasse ? ». Bon. Nous nous étions réjouis, un peu plus tôt dans la journée du changement de programme : au lieu d'aller les chercher à l'arrivée du car, entre 5h30 et 7h (horaire précisé par SMS au cours de la nuit…), ce serait à 8h à la gare toute proche car ils avaient obtenu des places dans l'un des TGV spéciaux affrétés cette nuit-là, pour rapatrier une partie des 10 000 lycéens franciliens rassemblés à Lourdes.

C'est donc à 4h que le réveil a sonné, nous sommes partis dans la nuit illuminée d'éclairs, le déluge nous est tombé dessus vers Châtillon et s'est arrêté tout juste lorsque nous nous garions (sur le trottoir) devant la gare Montparnasse à 5h02. Nous avons discuté quelques minutes avec d'autres courageux parents, puis je suis allée aux nouvelles :

23 avril - 1

Bien, bien… nous aurions volontiers dormi 45 minutes de plus ! Une fois toutes les filles récupérées (elles se sont endormies dans la voiture au bout de 2 minutes, après leur nuit blanche), déposées ici ou là, nous avons re-dormi un peu, puis profité du jardin. Marie avait reçu de ses amis un « bon pour un érable du Japon ». Après quelques jours de réflexion sur le meilleur emplacement pour celui-ci, nous avons conclu qu'il resterait en pot pendant quelques années et nous sommes partis pour la jardinerie (il y avait foule !). Enfin, quelques heures de jardinage plus tard :

Le petit hortensia qui végétait depuis des années a été remplacé par une nouvelle azalée, à côté des pervenches plantées l'an dernier, qui commencent à fleurir.

22 avril - 8

et l'hortensia malheureux a pris la place d'un autre, mort de vieillesse

22 avril - 2

J'ai trouvé les pétunias que je cherchais en vain depuis notre visite du Parc de la Tête d'or ! Il y en avait une seule barquette dans tout le magasin et la caissière l'a fait tomber… sans dommage heureusement. (leur petit nom, c'est Cascada Rim Magenta — mais ça n'aide pas à s'en procurer, pas même en graines, juste en mini-mottes par correspondance, autrement dit avec de gros risques)

 22 avril - 5

 

J'ai regardé les tournesols pousser à vue d'œil

22 avril - 6

 

 

Marie a garni de terre ses nouveaux bacs (on voit que les anciens ont pâli, mais ils tiennent bien le coup)

22 avril - 7

 

et les a posés à l'emplacement des vieux, assemblés à partir de 4 dalles premier prix il y a 10 ans

22 avril - 4

la chatte qui couvait ses petits n'a pas trop apprécié tout ce remue-ménage…
(et a déménagé le lendemain, peut-être à cause du froid revenu ?)

22 avril - 1

Il y en a une que le bruit ne dérangeait pas (elle a dormi deux heures)

22 avril - 3

 

J'ai planté mes pétunias un peu partout

22 avril - 1022 avril - 11

 

Enfin, nous avons terminé ce dimanche par un voyage culinaire au Costa-Rica, avec la box de septembre de Kitchen Trotter.

Dans la boîte, il y avait :

32 avril - 1

 

- des chips de Yuca (du manioc — on les trouve aussi chez Artisans du monde)
- de la pâte d'Achiote (roucou et quelques épices)
- de la poudre Sazon Completa (sel aux herbes) 
- des haricots noirs
- de la sauce Linzano (vinaigrée)
- de la pâte de sucre de canne
- un paquet de café moulu

Avec cela, j'ai préparé : de l'Agua de sapo (une citronnade au gingembre frais, très rafraîchissante)

32 avril - 2

 

des Picadillos de carne (légumes et bacon, colorés par l'Achiote)

32 avril - 3

 

un Gallo Pinto (une sorte de chili con carne sans "carne"), le plat traditionnel du pays

32 avril - 4

 

Un Pastel de moca (mousse au chocolat corsée, parfumée au café)

32 avril - 5

Je m'attendais à une cuisine épicée… et non, pas de piment, plutôt des herbes, des épices douces, la saveur vinaigrée de la sauce Linzano. Pas de play-list pour agrémenter notre repas, cette fois (je pense que l'équipe avait d'autres soucis à ce moment-là).

Encore une fois, je suis satisfaite du contenu de la box et des recettes proposées (même si les quantités étaient fantaisistes : 100g de haricots, 150g de riz, 1 poivron pour un plat pour 6 personnes, 1 pomme de terre et 1 carotte pour l'entrée), mais je ne sais pas si je suis prête à renouveler l'expérience Kitchen Trotter…

Si nous avons été déçus par la destination du premier kit, le deuxième est arrivé avec 3 semaines de retard et notre menu estival a été dégusté en octobre, puis la communication s'est montrée défaillante (2 mails pour nous informer d'un retard dû à un "problème logistique", de "colis bloqués dans les entrepots", des réponses téléphoniques évasives), puis plus personne pour répondre au téléphone, des infos glanées ici ou là qui font mention d'une mise en liquidation, les insultes et menaces (de la part des clients) qui pleuvent sur les réseaux sociaux… pour ma part, je n'espérais plus rien, sachant bien que mes deux prélèvements de 30 euros seraient une créance bien dérisoire face à celles de fournisseurs, c'était juste un manque de chance, l'entreprise fait faillite deux mois après le début notre abonnement, aucune raison de les accuser d'escroquerie ou de mensonges (on sait qu'une grande enseigne de mobilier a tout fait dernièrement pour cacher ses difficultés). Enfin la très bonne surprise du colis de septembre reçu en janvier (au moins, nous aurons moins perdu), enfin celui d'octobre qui arrive en mars. Je me réabonnerai peut-être, mais je veux en savoir plus sur la nouvelle équipe auparavant.

 

26 mars 2018

Dans ma tête…

Entre ma sortie du bureau et la gare (8 minutes) :

- pour le dîner, ce soir, on va finir le poulet en salade, avec le quinoa que j'ai cuit ce matin et quelques légumes…

- j'espère qu'Aurore a bien mis le quinoa au frigo, une fois qu'il était refroidi

- j'ai bien avancé aujourd'hui : 11 articles ! Pourvu que les suivants arrivent vite

- penser à sortir mon ordonnance, il est temps de la renouveler

- est-ce que je vais trouver 5 minutes pour passer le peigne à poux sur la tête d'Aurore, avant qu'elle ne parte à l'orchestre ? Lorsqu'elle rentrera, nous partirons répéter à notre tour

- il faut que je sorte et mette dans l'ordre les partitions pour les messes de jeudi, vendredi, samedi soir

- … et que je fasse un résumé des déroulements pour la chorale

- flûte, mercredi après-midi, je vais recoudre les tentes au local scout, ça tombe mal

- cette nuit, je dois faire tourner le lave-linge à vide avec du vinaigre, ça sent le moisi

- demain, Aurore va au théâtre, il faut la conduire et la rechercher

- je dois ajouter des avocats, un chou rouge et des lapins en chocolat sur la liste de courses

- je n'ai pas encore écrit à B et X pour savoir si on peut leur rendre visite et dormir chez eux en semaine… d'un autre côté, s'il peuvent, tant mieux, sinon tant pis, ce sera pour une autre fois

- où est-ce que je vais trouver 9 boutons rouges pas trop chers ?

- Marie a jusqu'à la fin du mois pour ouvrir ses candidatures en licence pro, je dois lui montrer ce que j'ai trouvé ce midi

- avant de partir aux courses, je dois lancer un pain ! 

J'ai noté tout ça sur un papier, une fois dans le train… des fois, mon cerveau me fait penser aux branchements élecriques sous mon bureau (la commission de sécurité n'a pas aimé du tout, du tout… d'un autre côté, c'est comme ça depuis 8 ans, ils l'ont donc vu 4 fois sans que rien n'avance… )

26 mars - 1

J'ai lancé le pain, j'ai donné les documents à Marie, je suis allée faire les courses, Paul et Marie les ont rangées pendant que je passais le peigne à poux (victoire !), Aurore est dispensée d'orchestre (les morceaux sont trop faciles pour elle), notre répétition de ce soir est annulée, j'ai aidé Marie à remplir son premier dossier en ligne, retrouvé ses notes de 2e semestre de BTS, les dates de tous ses stages et scanné ses notes du bac, en même temps je répondais aux mails de notre vicaire, je lui ai envoyé la feuille de chants (à moins que ce ne soient les diplômes de Marie, je ne sais plus…), en gros les urgences sont traitées, tout va bien ! 

Ah, et puis : se lever aux aurores le dimanche du changement d'heure, ça aide beaucoup à prendre le rythme : je n'étais presque pas fatiguée ce matin !

 

 

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24 mars 2018

En mode survie…

Comme chaque année avant Pâques : il y a les répétitions de chorale tous les mercredis, avec le stress qui monte (jamais nous ne serons prêts), les nombreuses célébrations à préparer, avec les partitions et feuilles de chants associées et la fatigue de fin d'hiver.

Printemps-en-cours-d-installation

Cette année s'y ajoutent : la convalescence de la grippe pour 3 membres de la famille, une réunion pédagogique scoute au territoire (ce qui signifie un retour à 23h45 au plus tôt), le bal de la St Patrick, quelques générales et concerts à l'école de musique, la prépa de Marie et le concours qui approche…

Je travaille sur un projet un peu particulier : après 25 ans de travail en binôme, mon collègue prend une retraite bien méritée. À cette occasion, un livre lui sera offert et je suis chargée de sa mise en pages (j'aurais été très vexée qu'il en soit autrement), mais ce travail n'est pas dénué d'embûches. Je dois travailler sans sa précieuse relecture, qui était si confortable pour moi. Je dois travailler à son insu (or, il entre dans mon bureau et farfouille dans mes papiers à tout bout de champ). Je dois travailler dans l'urgence (le projet a pris encore plus de retard que d'ordinaire, certains articles ne sont pas encore écrits !). Notre éditeur nous a fait faux-bond (les joies de la restructuration…), nous en avons trouvé un nouveau, ce qui veut dire délai raccourci (de deux mois) et normalisation à refaire. Je vais y arriver (enfin, si les pannes informatique et électriques se mettaient en vacances pour quelques semaines, ça m'arrangerait), mais je dois trouver des ruses, comme ce vendredi : j'étais à mon bureau à 7h40, après avoir déposé Aurore devant son lycée, sûre de ne pas être dérangée pendant un bon moment. J'ai pris mon petit déjeuner en savourant les joies de la normalisation des références bibliographiques.

24 mars - 1

Alors je me serais bien passée d'une surprise à laquelle je ne pensais plus être confrontée : l'invasion des poux sur la tête de ma petite dernière ! À sa question  « Maman, c'est noir un pou ? Parce qu'il y a une petite bête grise qui est tombée sur mon cahier aujourd'hui… », j'ai empoigné le peigne métallique à dents torsadées en espérant que ce n'était qu'une fausse alerte (comme pour les cafards *). Un coup de peigne plus tard, j'avais capturé des gros poux, des moyens poux, des petits poux, des nymphes et des lentes (ce qui veut dire que le problème ne date pas d'hier). Mais elle dit que ça ne gratte pas beaucoup…

Une inspection familiale plus tard : Paul n'a que de la poussière dans son épaisse tignasse (dommage, je pensais tenir un prétexte pour couper), Marie avait un pou et quelques lentes, de mon côté, rien du tout. Je suis passée à la pharmacie, j'ai traité les filles et je vais peigner, peigner jusqu'à la disparition des bestioles.

Comment attrappe-t-on des poux à 15 ans ? Quand on a des cheveux jusqu'au bas du dos, comme toutes les copines, quand la mode est aux cheveux qui volent au vent (nous étions plus tranquilles lors de la période "chignons") et quand les camarades de classe ont des frères et sœurs en maternelle…

24 mars - 1 (1)

Allez, on va dire qu'on croit à l'arrivée prochaine du printemps !

 

* l'an dernier, à trois reprises, j'ai vu des cafards solitaires dans le salon, en plein jour, sur un mur clair (pas du tout leurs habitudes). J'ai bien reconnu la bestiole sur internet, sauf sa couleur, un peu brune… j'ai posé des pièges dans tous les recoins, sous l'évier, les lavabos… trois mois plus tard, aucun piège n'avait fait de prisonnier. Et un jour, j'ai vu un cafard sortir d'une bûche que je venais de rentrer du jardin : un cafard des bois, aucun rapport avec les envahisseurs de nos cuisines, aucun risque de le voir se reproduire en intérieur, quel soulagement ! 

 

22 décembre 2017

miscellanea

… ou l'inventaire à la Prévert.

Hier, ma petite dernière s'est indignée que je sois allée travailler alors que j'étais blessée (oui, celle qui va au lycée avec 38,5 et du paracétamol parce qu'elle a deux contrôles importants qu'elle ne veut pas manquer). Ensuite, elle m'a demandé si je pouvais l'accompagner au centre commercial pour acheter un petit cadeau pour une camarade de classe (leur professeur principal a instauré une opération "anges gardiens" et "pères noëls secrets" durant tout le mois de décembre), a été soulagée que je trouve ce qu'il fallait à la maison car elle était "vraiment crevée", et enfin m'a dicté la liste de livres qu'elle doit lire pendant les vacances et qu'il lui faut donc de toute urgence (non, non, ce n'est pas une seconde "L" avait dit la prof de français en début d'année… on peut avoir des doutes quand on voit tout ce qu'ils ingurgitent comme lectures depuis septembre).

Ce midi, je dois donc acheter :

- La Bruyère, Les caractères (extraits), éd. Étonnants Classiques

- Charles Perrault, Contes, éd. GF. Doit contenir : Griselidis, Peau d'âne, Les Souhaits ridicules, Le Belle au bois, Cendrillon, Le petit Chaperon rouge, Barbe bleue, Le Chat botté, Les Fées, Riquet, Le Petit Poucet

- La Fontaine, Fables, livres 1 à 5 inclus, édition scolaire (celui-ci m'a donné du mal, j'ai lu la description de toutes les éditions sur le site de mon libraire)

- Petit Ours brun et le téléphone de Maman

Cherchez l'intrus.
J'ai vérifié, tout cela était en stock hier soir, espérons que personne en les aura achetés avant midi !

14 décembre 2017

19e rencontre parents-professeurs

J'ai compté ! (j'en ai délégué trois à mon mari : celles qui ont ont eu lieu le samedi matin)

Il y a eu celles du collège des aînés : rendez-vous pris à l'avance avec 4 professeurs, pas plus ! Du coup, que choisir ? Les matières où les notes sont les plus catastrophiques ? Les matières "principales" (effectivement, les profs de musique, EPS, arts plastiques et techno ont des plannings bien vides, sauf quand ils sont professeur principal d'une classe) ? Les rencontres commençant à 17 heures, forcément, c'est toujours moi qui m'y suis collée, avec à mes côtés un ado pas fier de lui, pour entendre toujours le même discours : il/elle ne travaille pas assez, il ne faut pas hésiter à poser des questions s'il/elle n'a pas compris… et au final, bien peu de solutions proposées, les promesses d'indiquer à l'élève des méthodes de travail, de lui prêter un livre pour aider à son travail personnel, n'ont jamais été tenues ! Ce qui n'était pas tenu, non plus, c'était la durée des rendez-vous : toutes les 10 minutes en théorie. En pratique, on courait d'une salle à l'autre, on inversait des rendez-vous, on rentrait à la maison avec une bonne heure de retard sur l'horaire prévu.

Au lycée de Paul, peu de changements, si ce n'est que les salles de classe étant situées sur plusieurs niveaux et deux bâtiments, c'était encore plus compliqué de jongler entre le retard des uns et l'avance des autres. Le discours cependant m'a semblé un peu plus positif au début, on sentait les professeurs désireux de faire réussir leurs élèves. Il est devenu un peu plus culpabilisant en terminale : là, c'était du sérieux et le lycée devait conserver ses statistiques de réussite.

Mais ce que je retiens de toutes ces heures passées à attendre dans le couloir, c'est un certain fatalisme : j'allais passer un mauvais quart d'heure, pas de bonne surprise à attendre.

Alors forcément, l'entrée de Marie en lycée professionnel et celle d'Aurore au collège ont marqué le début d'une période plus paisible. Marie est passée de collégienne en difficulté à lycéenne "presque" épanouie ; à la première réunion, j'ai encore entendu "il faut qu'elle participe plus à l'oral", "son niveau d'anglais est vraiment très bas". L'année suivante, ce n'étaient que des compliments. J'ai découvert que ma jeune fille timide était devenue une chef d'équipe compétente et écoutée, respectée de garçons pourtant costauds et lourdauds (certains surnommés "sangliers" par leurs profs). En revanche, ce qui ne s'arrangeait pas, c'était le rythme de passage : plus de rendez-vous, c'était premier-arrivé-premier-reçu et j'enviais les parents (retraités ?) qui venaient à deux avec leur lycéen, pouvant ainsi courir trois lièvres à la fois ; sauf que pour certains, c'était pour recevoir un terrible verdict — je n'écoutais pas aux portes mais ils parlaient bien haut parfois — avec nécessité de chercher de toute urgence un CAP de secours… moi, je venais juste recevoir confimation que deux demandes de BTS, c'était déjà trop (APB, mon cauchemar !)

Quant au collège d'Aurore… j'ai hésité à prendre rendez-vous, ayant pitié des professeurs qui cumulent ces rencontres. Finalement, je l'ai fait pour montrer à ma collégienne que je ne me désintéressais pas complètement de sa scolarité. Les professeurs me disaient "Vous savez, c'est agréable pour nous parfois de pouvoir faire des compliments, ça nous change un peu".

Cette 19e rencontre marque un changement : elle est dans une très très bonne classe d'un prestigieux établissement, alors forcément les moyennes ont chuté, mais je ne me fais pas de souci, on va dire qu'il lui reste une bonne marge de progression. Elle aussi a bien trouvé sa voie, je m'étonne de la voir changer de jour en jour. Le bulletin me sera remis par la prof de maths, je ne vais pas entendre de compliments cette fois, c'est une littéraire et je me félicite chaque jour d'avoir œuvré l'an dernier pour qu'elle aille dans ce lycée, dans cette classe de dinosaures (c'est le surnom d'usage pour les latinistes-héllénistes). Et je suis prête : ma liseuse est chargée, mon téléphone aussi, j'ai une bouteille d'eau, je peux tenir un siège de plusieurs heures dans les couloirs !

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15 novembre 2017

La loi des séries

Je pense que notre maison a un caractère bien trempé et craint qu'on ne l'oublie, au quotidien. Par conséquent, les équipements se relaient pour nous occuper, au rythme d'un tous les dix jours :

Début septembre, le portail est bloqué (fermé, évidemment): les deux battants se sont légèrement rapprochés l'un de l'autre, probablement les pilliers de béton qui ont joué avec toutes ces pluies… le week-end suivant, les hommes forts unissent leurs efforts pour régler les gonds.

C'est alors qu'arrive l'épisode "câble" : depuis début avril, nous avons des soucis de téléphone, entre autres. Or, nous venions de passer à la "fibre", c'est-à-dire que tout passait désormais par le câble d'antenne (installé en 1994) au lieu des lignes téléphoniques. Après de nombreux appels au support technique (et l'énervement qui s'ensuit inévitablement), nous perdions patience. Enfin, un technicien s'est déplacé. Après avoir repéré l'arrivée du câble dans le garage, l'avoir suivi dans la lingerie, puis une chambre, nous l'avons cherché dans le grenier (sous 50 cm de flocons d'ouate de cellulose) sans succès. 
Le dimanche suivant, en triant des photos, j'ai retrouvé celles-ci et remarqué une gaine électrique qui se baladait toute seule, à l'écart des autres. Je l'ai facilement récupérée sous les flocons et effectivement, elle contenait le câble !
Le mercredi, toujours avec le technicien, nous suivons ce câble de bout en bout, démontant quelques plaques de parquet au passage, afin de trouver un boîtier de dérivation qui serait cause de la déperdition de signal… rien ! Celui-ci doit se trouver dans l'épaisseur d'un mur. Il lui a donc fallu passer un nouveau câble au travers du garage, puis au bord du toit côté jardin, redescendre le long de la gouttière pour entrer dans le séjour. Forcément, à cet endroit précis, il y avait la réserve d'eau pleine (300 litres seau par seau, c'est un peu longuet à vider) et de l'autre côté du mur, une bibliothèque pleine aussi. Une fois la nouvelle prise posée, j'ai terminé le travail en découpant le fond de la bibliothèque pour passer le fil. Bilan : une bonne séance de gym !

Ensuite, ce fut le tour de la porte entre le garage et la cuisine (qui nous sert d'entrée, donc la plus sollicitée de la maison) dont le pène ne sortait plus (impossible donc à la porte de tenir fermée). Par chance, toutes les portes de la maison sont équipées de la même serrure et presque toutes s'ouvrent dans le même sens, restait donc à échanger avec une porte moins souvent utilisée.

Un matin, j'ai remarqué une grande flaque dans le garage. C'est toujours agréable, au moment de partir travailler, de devoir déplacer une étagère bien chargée pour éponger le sol ! L'étagère en question (que j'avais poussée un peu plus près du mur la veille) semblait appuyer sur le robinet d'arrêt, qui gouttait. Mais une fois celui-ci dégagé, il gouttait toujours un peu. Il n'a pas aimé son surmenage de l'été, probablement… j'attends le passage du plombier (en attendant, j'ai vérifié que je pouvais couper l'eau au compteur, je suis donc descendue dans la fosse et j'y ai rencontré un crapaud ! J'hésite à l'embrasser, je n'ai pas besoin de prince charmant pour l'instant).

Et puis c'est l'interrupteur du garage qui a lâché (oui, encore le garage). Interrupteur double (garage et cave), pour moitié va-et-vient, et équipé d'une diode pour prévenir de l'allumage de la cave. Lui trouver un remplaçant n'a pas été simple, mais le montage a battu tous les records de galère (4h pour réussir à brancher solidement tous les fils, les faire rentrer dans le boîtier exigu et refermer celui-ci).

C'est au moment où les températures ont frôlé les 0°C que le radiateur sèche-serviettes de la douche a refusé de chauffer, il n'est pourtant pas bien vieux ! Panne très courante, semble-t-il, il n'a pas été difficile de trouver des infos sur internet, de commander une nouvelle carte électronique et de la changer, vidéo à l'appui.

Dans une semaine (si tout va bien *), Schmidt vient nous changer une armoire de cuisine, dont la porte ne tient plus depuis le 8 mars. Meuble encore sous garantie à cette date, mais le magasin avait changé de gérant, puis changé de marque, et il m'a fallu harceler le service clients pour obtenir gain de cause ! Encore ont-ils tout décidé sans me demander mon avis, si bien que nous avons l'armoire neuve dans le garage depuis 4 semaines (60 cm de large, 2 m de haut, pas encombrante du tout… mais arrivée juste après la pose du câble, heureusement) en attendant le menuisier.

Je demande une pause !

 

* EDIT : si tout va bien, écrivais-je… le poseur m'a prévenue vers 17h qu'il n'aurait finalement pas le temps de passer (chic, c'était une joie de vider le contenu de 3 placards), le RV est remis à… fin janvier !

2 octobre 2017

Bonheurs de septembre

Après cette petite interruption des programmes indépendante de ma volonté… des réunions (normal en septembre), des déplacements, de petits soucis quotidiens (comme le portail qui, un beau jour, ne s'ouvrait plus), beaucoup de temps passé au téléphone (réclamer, toujours réclamer) ou au volant… encore 3 semaines et ça se calme ! Normalement. (et puis comme ça, je suis passée au travers des problèmes techniques de Canalblog pour le chargement des images)

J'y avais déjà songé, et puis je suis retombée sur ce petit rituel chez Ritalechat : une raison chaque jour de se réjouir, ça permet aussi de relativiser quand on trouve que tout va mal et que les (petites) tuiles nous tombent dessus les unes après les autres, sans discontinuer…

30 septembre - 1

1/ C'est encore le temps des melons et des pêches, j'ai fait le marché. 2/ Une belle animation de messe, avec la petite fille violoniste de ce couple de paroissiens qui fêtent leurs noces de diamant. 3/ Un voisin-ami nous a déposé un plein seau de quetsches : tarte, crumble et confiture. 4/ Le sourire de ma toute nouvelle lycéenne (et pourtant, je le trouve assez pourri, son emploi du temps-gruyère…). 5/ Un dîner festif avec nos trois jeunes pour nos 25 ans. 6/ J'ai trouvé exactement le bon tissu en 5 minutes au marché. 7/ Ma demi-heure de massage hebdomadaire, en discutant avec ma kiné, et lui annoncer que je peux désormais descendre l'escalier le matin sans grimacer de douleur. 8/ Midi sandwich-librairie avec ma lycéenne et un Gaffiot d'occasion… toujours aussi lourd. 9/ Plein de rencontres au forum des associations, mais on ne s'attarde pas, il fait trop froid !. 10/ L'installateur venu nous livrer une nouvelle table de cuisson, pour remplacer celle posée 10 jours avant, d'une bonne humeur communicative, précautionneux et efficace. 11/ Un superbe arc-en-ciel qui se déploie devant moi au moment où je franchis la passerelle. 12/ Les sacs de 10 kg de cocos de Paimpol sont de retour. 13/ Première flambée dans la cheminée, pour sécher manteaux et chaussures trempés. 14/ Deux heures pour choisir une nouvelle voiture, ses options et accessoires, pour un prix correct, et 10 minutes en famille pour se mettre d'accord sur la couleur. 15/ La box Kitchen Trotter d'août est arrivée ! Je n'y croyais plus. 16/ Départ en week-end et de délicieux sandwichs maison pour patienter dans le bouchon. 17/ Une fête chaleureuse, des retrouvailles, des bébés partout. 18/ Quand on se fait voler sa selle, c'est pratique d'en avoir une toute neuve à la maison. 19/ Le gros travail urgent (et secret) dont je vais hériter a une valeur symbolique et sentimentale forte pour moi : la clôture de 25 ans d'amicale collaboration. 20/ Aller à pied à la médiathèque, à travers la forêt, sous le soleil, après 3 semaines de pluie et de course contre la montre. 21/ Ma kiné me donne l'autorisation de reprendre la course ! 22/ Ouf, c'est vendredi. 23/ Très sympathique ce petit magasin de sport, la vendeuse se remet tout juste d'une tendinite elle aussi. 24/ Ce n'est pas raisonnable, mais nous acceptons un nouvel engagement, qui promet d'être enrichissant (et légèrement chronophage, forcément…). 25/ Marie a trouvé son stage (qui commence dans une semaine, il était plus que temps !). 26/ Trois semaines plus tard, je mets le point final au tri de toutes nos photos papier, en projet depuis des années. 27/ Enfin, un technicien s'est déplacé pour notre problème de câble (je ne dis pas qu'il a réussi) . 28/ Cette triste journée a été douce, sereine, affectueuse et ensoleillée. 29/ Je m'arrête 5 minutes dans l'escalier pour écouter le chœur d'enfants répéter un motet de Charpentier (la semaine dernière, c'étaient les vêpres de la Vierge de Monteverdi). 30/ Un déchiffrage compliqué avec mon professeur, j'ai bon pour la moitié des notes, pas mal pour cette œuvre déconcertante harmoniquement et pleine de changements de clé.

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attraper le temps qui file…
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