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28 août 2021

La menuiserie facile

18 ans que nous sommes dans cette maison et il y a des détails qui m'agacent, comme les interrupteurs montés à l'envers (on aurait pu y remédier facilement…), ou ce faux tiroir du haut, dans la salle de bains. Il y a quelques semaines, alors que je démontais les tiroirs inférieurs pour les nettoyer (c'est rare, mais ça arrive), j'ai passé la tête et vu que cette façade ne cachait rien du tout, pas même la fixation du plan de toilette ! Pourquoi alors ce tiroir factice ? (j'ai un début de réponse : Le plan de toilette déborde largement du meuble et comme nous n'avons pas trouvé de glissière à ouverture totale dans cette dimension, un bon tiers du tiroir est sous le plan)

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Une idée fixe m'est alors entrée dans la tête : fabriquer un tiroir à partir de la façade, avec des chutes (nous en avons plein), il n'y a qu'à acheter deux glissières. C'est Guillaume qui s'y est collé, un dimanche, et ça n'a pas été une partie de plaisir, tant pour la découpe du bois (et il lui a fallu recouper car une erreur de deux millimètres empêchait le tiroir de glisser) que pour la pose, la visseuse (et le niveau à bulles, et les tournevis) ne passant pas entre les deux montants du meuble. Mais finalement, j'ai mon tiroir, et s'il ne coulisse pas très bien, il m'est très utile pour ranger un tas de petit bazar qui traînait autour du lavabo.

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Un peu échaudée par cette expérience, j'ai tardé à me lancer dans mon deuxième projet :

Le grand placard de la chambre d'amis, juste en face de la cuisine, nous sert à entreposer les réserves de nourriture qui craignent l'humidité (pas dans le garage, donc) : farines, nouilles et autres ingrédients asiatiques, pâtes et riz, produits achetés en vrac en trop grande quantité (je ne vise pas toujours juste). Les étagères sont espacées et profondes, il faut vider la moitié du contenu pour trouver un sachet et il m'arrive de racheter un produit parce que je ne l'ai pas trouvé, c'est ainsi que je me suis retrouvée avec 1 kg de graines de pavot ou trois sachets de champignons noirs entamés, entre autres.

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J'ai d'abord cherché un tiroir pour meuble de cuisine ou dressing, mais les dimensions de ce grand placard-penderie ne sont pas standard : 50 cm de profondeur (au lieu de 60) et 58 cm de largeur d'étagère. Il fallait donc du sur-mesure. Au Havre, j'ai récupéré un tiroir (avec ses glissières) qui avait été ajouté dans la cuisine de l'ancienne maison. En ajoutant plusieurs tasseaux d'épaisseurs différentes, j'ai pu mesurer avec précision la largeur entre les glissières. Je me suis rendue au magasin de bricolage le plus proche et j'ai fait découper du contreplaqué de 10 mm pour le fond et les côtés.

Pour l'assemblage, j'ai utilisé de la colle à bois et des pointes fines (3 par côté). Le fond du tiroir repose sur les glissières, les côtés ont donc juste besoin d'être maintenus, mais ne sont pas soumis à une lourde charge. J'ai fait admirer "mon beau tiroir" à toute la famille, puis nous sommes partis en vacances.

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Mais ce n'était qu'une première étape, pour vérifier que l'idée était réalisable. Dès notre retour, je suis retournée faire couper du contreplaqué, pour deux tiroirs cette fois. Comme les montants du placard sont simplement posés au sol et que les étagères sont posées sur de petits taquets en plastique (nos précédesseurs avaient installé leur télévision là-dessus !), qu'il y a des penderies de part et d'autre, les montants verticaux avaient tendance à s'écarter. J'ai constaté aussi que la surface obtenue n'était pas un rectangle, mais un parallélépipède. J'ai donc commencé par consolider la structure en fixant une étagère avec de petites équerres. 

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 Je n'allais pas vider et démonter l'entièreté du placard (qui occupe tout un mur et est équipé de portes-coulissantes) pour le redresser… j'ai serré comme j'ai pu avec mes équerres et récupéré deux mililimètres. J'en ai profité pour remettre l'étagère à l'horizontale, grâce au niveau à bulles (après avoir passé un bon quart d'heure à chercher un tasseau à la bonne longueur — nous avons un gros stock de tasseaux de tailles diverses). Au fur et à mesure des opérations, le matériel sorti s'étale et se multiplie…

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Une fois mon placard consolidé, j'ai fixé les deux premières glissières (avec de bonnes suées : les vis entamaient difficilement le stratifié et la position de vissage n'est pas des plus confortable), puis j'ai attaqué le montage/collage des tiroirs, puisque la pluie s'était enfin arrêtée. Et j'ai constaté que… j'avais bien demandé et payé 10 pièces de bois, mais je n'en avais que 8 dans le sac !

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Retour donc au magasin de bricolage, le responsable du rayon coupe m'a sermonnée (j'aurais dû vérifier en reprenant ma commande) mais a admis ma bonne foi, il a demandé à son assistant de recouper mes deux côtés de tiroir sans me faire attendre (1h15 d'attente, à ce moment !) j'ai donné mon bon de commande où la ligne oubliée était surlignée et quelques minutes plus tard, le jeune homme m'a tendu… deux morceaux de MDF ! Tout est enfin rentré dans l'ordre, j'ai pu reprendre le montage.

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Puis j'ai sorti la ponceuse, cherché dans le placard à peintures celle qui pouvait convenir, éliminé cinq pots périmés au passage. Deux couches de peinture plus tard, je peux admirer le résultat !

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L'étagère sous le tiroir du bas est inutilisable, mais c'est celle qui assure la solidité de l'ensemble. Et une fois rempli :

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Un tiroir pour les produits asisatiques et quelques fournitures de pâtisserie

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 Un autre pour les farines (et les essuie-mains, pour ne pas trop charger)

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 Et un pour les stocks de vrac, les apéritifs et les réserves de thé.

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Ça ne coulisse pas tout seul : il aurait fallu des roulements à billes (beaucoup plus compliqués à installer car fixés sur les côtés), les têtes de vis frottent sur les galets des glissières (je ne m'explique pas qu'il soit impossible de trouver des vis à têtes fines, à part celles de 2,5 mm qui passent au travers des trous…) et le défaut d'angle droit oblige à forcer un tout petit peu, mais c'est tellement plus pratique ainsi ! 

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20 septembre 2021

Colibri #9 : les courses

Il y a bien longtemps que j'ai toujours sur moi mon petit sac réutilisable, mais le tissu coquelicot que j'aime tant (chutes d'un chemisier cousu pour Marie lorsqu'elle avait 2 ou 3 ans) n'était plus que l'ombre de lui-même :

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Cependant, la toile de montgolfière du sac, quoique usée tenait le coup (le sac est parfois tombé de mon porte-bagages alors qu'il était lesté de boîtes de converse !). Comme j'avais décidé d'en offrir un à Alice pour son anniversaire, j'ai cherché s'il me restait des coquelicots et… oui ! Quelques belles chutes ! J'ai donc parallélisé la couture des pochons "range-sac" et voilà le travail :

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Plus que 50 chutes de montgolfière bleu marine… (j'exagère, mais pas tellement)

 

 

 

1 octobre 2021

Bureau nomade… mais chic

J'ai changé d'ordinateur au boulot, il était temps : l'ancien avait plus de 10 ans, je devais pédaler sous le bureau pour le faire avancer plus vite, de nombreux sites internet n'étaient plus utilisables, dont certains essentiels : la connection à distance, le drive où je sauvegardais, Gallica, et tout dernièrement, ma messagerie personnelle et l'imprimante de l'étage.

À présent, j'ai un portable tout neuf, tout beau (certes, il manque encore des logiciels, je n'ai pas de câble pour le relier à l'écran, je n'ai qu'un clavier pour les deux ordinateurs — je termine un projet sur l'ancien). Je vais donc pouvoir télétravailler un jour par semaine, auparavant le moindre déplacement s'apparentait à un déménagement.

J'ai donc besoin d'une housse pour le transporter, ainsi qu'une trousse pour les petits accessoires. Comme j'ai presque le même modèle que celui de Marie, j'ai repris les dimensions de sa housse dorée retouchée (et elle m'a autorisée à utiliser les chutes de son sac de voyage). J'ai eu la bonne surprise de trouver chez Fil 2000 des fermetures au mètre de toutes les couleurs et dans deux tailles. Avec un mètre, j'ai pu coudre la housse d'ordinateur et une petite trousse : très économique !

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Pour le télétravail, je vais devoir attendre un peu car… en plus de changer d'ordinateur, de versions de logiciels, de maquette de livre, je change aussi de bureau, j'ai donc passé un temps considérable à ranger, trier, jeter, recycler et faire des cartons (dire qu'il faudra recommencer l'été prochain pour cause de peinture) et cela, on ne peut pas le faire à distance !

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10 janvier 2022

Tradition de janvier

Non, ce n'est pas seulement la galette ! Le 10 janvier, c'est la St Guillaume et bien souvent, je lui offre un petit cadeau cousu-main, faute d'avoir trouvé le temps avant Noël. Et je fais d'une pierre deux coups en participant au défi « je couds pour un homme » d'Annabelle.

Bon, je ne me renouvelle pas beaucoup, mais l'intéressé n'est pas très demandeur de changement : des chemises, des pantalons, des caleçons. Ces derniers s'usant à toute vitesse (j'ai beau choisir les tissages les plus serrés, les fronces le long de l'élastique ne résistent pas longtemps), je renouvelle le stock très régulièrement.

Cette fois, j'ai choisi un beau coton à chemise qui m'avait été offert dans ce but (probablement du marché de Dinard) et le reste de la robe d'Aurore (celui-ci sera moins durable).

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10 janvier - 210 janvier - 3 J'ai beau en avoir cousu et cousu, j'ai trouvé le moyen de me tromper de sens de boutonnage devant, je ne comprenais pas pourquoi mes parementures du dessous étaient trop étroites ! En fait, j'ai été trompée par le caleçon que je venais de repasser et qui avait été coupé à l'envers.

Et parce qu'il faut aussi renouveler les mouchoirs, les "Cholet" de son adolescence partent en lambeaux, j'ai recyclé des manches ou devants de chemisettes (les dos ont été transformés en bee-wraps ou toiles de patrons), ces mouchoirs sont donc assez petits mais tant mieux : ils déforment moins les poches ! Rien de plus doux qu'une chemise de coton bien usée. J'ai récupéré l'ourlet de bas de manche, pour le rouge (en mode flemme).

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16 septembre 2022

Les bricoles de l'été #3

Aurore souhaitait un abat-jour en cannage pour remplacer sa vieille applique Ikea, achetée lorsque Paul était bébé, il me semble. Soucieuse d'économie et d'écologie, je lui ai proposé de transformer la structure existante. Le premier problème a été de trouver un morceau de cannage aux bonnes dimensions, la plupart étant vendus en grande largeur, pour regarnir des chaises ou fauteuils. Nous avons trouvé la solution grâce à un tutoriel de Perles & Co, qui donnait également des liens vers les fournitures disponibles sur leur site (que j'apprécie beaucoup par ailleurs). J'ai aussitôt commandé 20 cm de cannage, une feuille de bois adhésif, ainsi qu'un mètre de maille polo soldée fort opportunément.

La mise en œuvre de notre projet a été quelque peu laborieuse : une fois le cannage mouillé, enroulé dans le bon sens puis séché, nous avons entrepris de le découper puis le coller sur une feuille de polyphane adhésive acquise il y a bien 20 ans dans le but de réparer une lanterne-carrousel (qui attend toujours son abat-jour car le matériau ne convenait pas). Le cannage n'adhérait pas du tout (et Aurore n'était pas vraiment convaincue par ce doublage), il nous a fallu chercher une autre solution. Nous avons tenté de glisser les bords du cannage dans la fente du support, mais ils n'y restaient pas. Coller les bords verticaux sur le métal n'allait pas non plus, nous avons tenté de les plaquer à l'aide d'une baguette de bois collée — échec. Finalement, nous avons décidé de coller le rotin, au pistolet à colle, à l'extérieur de la structure. Comme mon dernier bâton de colle était vieux et jauni, la Miss est allée en acheter de nouveaux le lendemain matin.

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Tout s'est à peu près bien déroulé, jusqu'au moment où nous avons réalisé, juste à temps, que l'abat-jour ne serait plus démontable pour y insérer une ampoule ! Mieux vallait remplacer la vieille ampoule fluo par une LED. Nous avons d'abord vérifié que la luminosité convenait en nous enfermant dans la salle de bains (sans fenêtre) avec l'applique et l'ampoule entourée de la chute de rotin : pas de lumière ! On visse l'ampoule (neuve) sur ma lampe de chevet : rien. On remet l'ampoule habituelle : rien. Ah, je comprends mieux pourquoi notre brosse à dents se charge mal ces jours-ci : la prise de courant a un faux-contact.

Une fois notre ampoule vérifiée, nous l'avons vissée, puis avons terminé de coller le cannage. Aurore s'est ensuite chargée de masquer les bords sous une fine bande de bois adhésif. Et c'est au moment de faire admirer le résultat à son père que nous avons réalisé que l'applique se fixait au mur par l'intérieur ! Heureusement que nous n'avions pas mis le polyphane : un morceau de scotch pour coller la vis au bout du tournevis, que l'on passe délicatement par un trou du cannage, et le tour est joué, ouf ! 

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Ça change, n'est-ce pas ? 

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Ah, et j'ai retrouvé un paquet de bâtons de colle tout neufs dans mon placard à bricolage… il va falloir trouver d'autres trucs à coller.

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21 octobre 2022

Couture hors saison ?

Lorsque j'ai essayé ma tenue médiévale, j'ai constaté que la jupe était désagréable à porter : le coton grossier accroche, surtout si je porte un collant. Une collègue m'a suggéré un jupon, sauf que j'ai bien quelques jupons ou fonds de robe hérités de ma Maman, mais ils sont en nylon (encore pire avec les collants) et surtout, ils sont de coupe droite. Or, je rappelle que je joue de la viole de gambe.

Il me fallait donc coudre un jupon de toute urgence (ça tombait bien, je n'avais que ça à faire !), de préférence avec un tissu en stock, même si j'allais à Paris pour les rubans, pas question de m'encombrer d'un coupon supplémentaire. C'est alors que j'ai pensé à un reste de viscose qui serait parfait.

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Le calcul des volants a été un peu casse-tête, à cause de l'ampleur exigée aux genoux et de mon tour de hanches. Par rapport à ma jupe rouge, j'ai restreint le nombre de volants de 4 à 3 (question de temps, mais aussi de métrage) et j'ai dû réduire les fronces : mes volants font 1m30, 1m80 et 2m30 de long pour 29 cm de haut. J'ai pris le temps de coudre une poche prise dans le côté et j'ai réussi à utiliser toute ma chute (j'avais 88 cm dans la laize + une hauteur de 1m sur 45 de large). J'ai donc fait d'une pierre trois coups : liquidé un coupon, confectionné mon jupon et cousu une jupe qui sera parfaite l'été prochain, en un après-midi seulement (c'était intense, quand même) !

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29 novembre 2022

Le tour du monde en 80 livres #10


C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En novembre, j'ai lu 7 livres, exploré 6 nouveaux pays.

Un roman m'a été conseillé en commentaire de mon bilan de septembre et je l'ai adoré (merci Laurence !), alors n'hésitez pas à me proposer vos auteurs du monde entier.

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Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

Un jour, Hanna, jeune fille trisomique, croise la route de Marius. Il semble fuir quelque chose, elle cherche son père, dont elle ne peut révéler le nom. Tous les deux vont se lancer dans cette quête, aller à Berlin, et rencontrer quelques personnages singuliers : un antiquaire qui, depuis trois générations, tient la liste des nombres pairs, un colleur d'affiches subversives, les patrons d'un hôtel sans nom, un photographe très spécialisé ou des juifs qui sont la mémoire vivante du XXe siècle (on pense très fort à Fahrenheit 451).

« Elle sourit à Hanna. Hanna lui sourit en retour. C'était tellement facile de sympathiser avec elle, trop facile parfois » « Hanna semblait avoir un truc, sans en être consciente, pour faire apparaître des expressions bienveillantes. Presque immanquablement, les gens que l'on croisait laissaient tomber quelques chose qui, une poignée de secondes plus tôt, verrouillait leur visage et, renonçant à toute attitude défensive, souriaient, tendrement, ouvertement, soit à Hanna, soit à moi, soit à nous deux. »

Autriche
Daniel Glattauer, La septième vague.
 

C'est la suite de Quand souffle le vent du Nord. Léo est revenu de Boston et reprend ses échanges épistolaires avec Emmi. Chacun tente de (re)construire une vie amoureuse de son côté, tout en constatant que leur attirance réciproque augmente au fil du temps. Ils luttent, essayent de ne plus s'écrire, mais c'est sans succès. Et à la lecture de leurs mails, on les comprend ! 

« Chère Emmi, il faut que je t’avoue quelque chose, tu es la seule femme à qui j’écris, à qui j’écris comme cela, comme je suis, comme j’en ai envie. Tu es mon journal, mais tu ne tiens pas tranquille comme un journal. Tu n’as pas cette patience. Tu te mêles de tout, tu ripostes, tu me contredis, tu me troubles. Tu es un journal avec un visage, un corps et une stature. Tu crois que je ne te vois pas, tu crois que je ne sens pas ta présence. Erreur. Erreur. Quelle erreur. Quand je t’écris, je t’attire tout près de moi. Cela a toujours été ainsi. (...) Heureusement, personne n'a pris mon poul, depuis... » 

Bosnie Herzégovine
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

La Volga, c'est une voiture de fabrication russe, c'est aussi le titre d'une chanson. Dans la Yougoslavie d'après Tito, Dželal Pljevljak nous raconte sa vie ou, du moins, ses 35 ans de carrière comme chauffeur civil dans l'armée, ainsi que l'histoire de sa voiture. Tous les vendredis, il quitte Split, sur la côte, pour rejoindre Livno, en Bosnie, et assister à la prière à la mosquée. Il ne se résoud pas à prendre sa retraite, bien qu'ayant largement dépassé l'âge. Peu à peu, on comprend qu'il essaye surtout d'oublier une partie de son passé.
« Je passe d'une tristesse à l'autre, en tentant d'oublier la première, la plus grande et la plus douloureuse, que je n'évoque pas. »

La deuxième partie du roman est une enquête menée par un journaliste sur ce qui s'est passé, le vendredi 1er janvier 1988, peu de temps avant que le pays ne bascule dans l'horreur de la guerre, un fait-divers qui avait fait la une des journaux.

Et puis, lorsque l'on pense avoir tout compris, la troisième partie arrive et vient renverser nos déductions.
Un magnifique roman sur la dignité humaine et l'amitié !

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Le témoignage, sous forme de petits récits poétiques, d'un écrivain plongé dans la guerre. L'auteur mêle le présent et le passé dans ses descriptions, les vivants et les morts, sa vie réelle et sa vie rêvée. On sent sa volonté farouche de maintenir un semblant de normalité, de garder ses habitudes "d'avant", de voir ses amis, dans cette vie rythmée par les bombardements, les barrages, les coupures d'électricité, les enfants fauchés pour être sortis acheter du pain de l'autre côté de la rue.

« Je sais que mes lettres ne te parviennent pas. Pourtant, chaque soir, je t'en écris une nouvelle dans laquelle je te dis à quel point je me languis de toi. Le lendemain, je le dépose comme un gage précieux dans la main du facteur. Il la prend avec respect et ferveur en ajoutant : « Prie pour moi afin que, lorsque j'arriverai au passage, le franc-tireur dorme encore après une longue nuit passée à faire le compte de ses victimes abattues. » Puis il sourit et répère : « Prie pour moi. » Je le vois s'éloigner à bicyclette sur cette route devant moi, et disparaître au loin dans le ciel. »
« Non, ces événements ne peuvent suvenir qu'en temps de guerre ! Un balcon effondré de la façade de l'immeuble, une tente funéraire du côté ouest de l'immeuble, et un mariage restreint aux proches, et deux mariés qui célèbrent leur mariage sans chants, un mariage se déroulant sans danse et sans joie. Cet immeuble, avec ses trois façades, donne sur celui où j'habite. »

Et malgré tout, ce recueil est plein de paix et d'espoir !

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Cette biographie est l'hommage rendu par Aya Cissoko à sa mère, qui vient de mourir. Elle a passé sa vie à élever au mieux ses enfants, aider tous les membres de sa famille élargie, malgré leur ingratitude, et essayer de faire perdurer les traditions de son pays, alors qu'elle est arrivée en France juste après son mariage. Une femme qui ne s'est jamais découragée, malgré les drames qui ont jalonné sa vie : la mort de son mari et de sa plus jeune fille dans un incendie, puis celle de son plus jeune fils un peu plus tard. Un autre mari qui a détourné toutes ses économies, ruinant son projet de se faire construire une maison dans son village natal.

Aya s'oppose à cette mère, qu'elle admire et aime pourtant, pour vivre sa vie, faire des choix qui ne lui sont pas dictés par la tradition et le clan, mais parfois, elle met de côté ses sentiments pour la protéger, comme lorsque sa mère, accablée par la mort de ses deux enfants, se souvient d'une superstition selon laquelle une fille "subaga muso" (sorcière) peut "manger" les enfants nés après elle :

« Me voilà coupable d'être mal née, je précède les deux derniers de la fratrie : tous morts. Je répands le malheur autour de moi sans le savoir. Ma présence auprès des miens serait néfaste. Les jours et les mois suivants, je suis prise de crises d'asthme au milieu de la nuit. Ma ère m'emmène aux urgences. Elle n'en peut plus de tout ça. L'éventualité de perdre un autre enfant lui est insupportable.
— Eh, qu'est-ce qu'il y a ?
— Je sais pas, j'arrive pas à respirer.
— Il faut arrêter ça tout d esuite. Je peux pas suporter. 
Les crises disparaissent presque aussitôt qu'elles sont apparues. »

Ou quand elle se glisse dans le lit de sa mère chaque soir : « C'est ainsi que je m'oppose à elle le jour et que je veille sur elle la nuit. Ma mère est forte, le jour, dans l'adversité. »

Aya, une dernière fois, va devoir choisir entre ses désirs et la tradition, qui veut l'exclure des rites funéraires. Comme sa mère, elle s'oppose au clan et trouve une place, entre deux cultures, entre deux pays, une place à elle.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir. 

Comme le précédent c'est une autobiographie : l'auteur (âgé de 25 ans à cette époque) raconte son enfance dans une petite ville de Haute-Guinée, de ses plus lointains souvenirs (vers 5 ans) à son départ pour poursuivre ses études en France.  Son père forgeron (et le petit serpent noir qui l'avertit des événements du jour à venir), sa mère, si respectée par tous (et son inviulnérabilité face aux crocodiles du Niger), ses visites à sa grand-mère et les travaux des champs auxquels il participe, la grande cérémonie de la circoncision qui a marqué son passage dans le monde des adultes, ses études dans la capitale, le déchirement de la séparation. C'est le récit d'un enfant qui grandit, devient adolescent puis jeune adulte et quitte le monde confortable de l'enfance, mais aussi celui d'un jeune homme qui quitte sa région natale, puis son pays. C'est aussi l'évolution d'un jeune guinéen tiraillé entre les traditions et son aspiration à la modernité, ses doutes vis-à-vis des légendes et des croyances des anciens, partagé entre le désir de son père de le voir faire les études auxquelles il avait dû renoncer, et celui de sa mère, qui ne veut pas voir s'éloigner son fils aîné, tout en sachant que c'est inévitable.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Voilà un livre que j'ai failli abandonner dès les premières pages, tant la lecture en était ardue : il a été pulié à titre posthume et le manuscrit comporte des lacunes, ce qui rend le début incompréhensible. Ceci ajouté à la complexité du style et à ma fatigue du moment… je l'ai mis de côté. Et puis j'ai pris le train pour Paris, je n'avais plus que de gros pavés à lire et ce tout petit livre de poche, que j'ai glissé dans mon sac. 30 minutes plus tard, j'étais accrochée à l'histoire de Nina-Églantine, qui se lance dans une vie nouvelle après des années de prostitution, à sa ténacité pour reprendre le dessus.

I faut lire lentement, pour bien profiter de chaque mot, comme cette description du chat de la pension :

« Boule ondoyante, velours miraculeux, vivante sinusoïde à fourche, le matou cossu se roule dans sa pelisse noire bleutée, les soies brillantes, les moustaches dressées, un sourire équivoque aux babines ; il fait fulgurer le vif-argent de ses yeux verdelets et coule l'eau froide de son regard dans la fente d'une paupière indolente. »

Églantine se lance, avec la femme qu'elle vient de rencontrer, dans une opération commerciale qui promet de fabuleux bénéfices, mais n'est pas sans danger : le voilier qu'elles affrêtent, et sur lequel elles d'embarquent, le Dieu-Premier, va affronter une terrible tempête, digne de celle de Typhon de Conrad.

« En effet le saillant d'ombre et d'aube qui tout à l'heure s'était formé au septentrion a vu son angle terminal s'av-braser peu à peu, se délayer en un magma confus. Le rideau de nuées accomplit un mouvement tournant vers l'est où l'astre blafard combat désespérément l'ombre envahissante qui sans arrêt plaque de teintes sombres l'éclatant drap d'aurore. Tous les soleils nocturnes se sont éteints. Dans la suie funèbre des cumulus qui s'épprochent, chevaux d'Apocalypse, dont on commence à deviner le hennissement, tout le rouge matinal se noie et meurt ; seule la boule solaire flamboie dans la nuit revenue. Le crépuscule du matin s'est mué en un rabat-jour angoissant. »

Je ne vous raconterai pas la fin : le manuscrit est resté inachevé.

 

Portugal Volga enfant

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Afrique

Algérie :
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso :
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Ghana :
Yaa Gyasi, No home.

Maroc : 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria : 
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda :
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal:
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Togo : 
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil :
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili : 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie :  
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis :  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Mexique :
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou :
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Cambodge :
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine :
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde :
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran :
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon :
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Sri Lanka :
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam :
Kim Thúy, Man. 

 

 

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne :
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.


Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 

 

Belgique :
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne :
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France :
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 

Hongrie :
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie :
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque :
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni :
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Suède :

Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté

Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse :
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie

Australie :
Joan Lindsay, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande :
Eleanor Catton, La répétition.

30 novembre 2022

10 fois Noël : calendrier de l'avent

Demain, c'est le premier décembre, il est temps de montrer nos calendriers de l'avent, pour le challenge de Samarian et Chickypoo (Je suis presque arrivée au chalet, il faut juste que je fasse un détour par la médiathèque car ce matin, j'y suis allée sans ma carte !)

Marie a installé le calendrier qu'elle a confectionné l'an dernier et l'a rempli de douceurs.

30 novembre - 130 novembre - 3

Je trouvais qu'il manquait un petit quelque chose au-dessus de la branche et j'ai cousu une couronne suivant ce tutoriel pour cacher le crochet. En fait, je n'ai pas suivi le tutoriel : je l'ai lu rapidement, puis j'ai coupé trois bandes de 7 x 65 cm dans les tissus des sachets, je les ai cousues, retournées et rembourrées, puis j'ai commencé à les tresser avec l'idée de raccorder proprement les extrémités… avant de réaliser que la tresse ne peut pas tenir ainsi ! J'ai cousu deux des boudins bout à bout, puis entremêlé le troisième avant de le coudre à l'arrache, le raccord moche est caché sous les rubans.

30 novembre - 2

Et puis l'an dernier, en passant à la pharmacie mi-décembre, j'ai vu ce calendrier. J'aime bien, généralement, les tisanes Yogi Tea et l'idée d'en découvrir chaque soir une nouvelle et de la partager avec mes filles m'a plu. Mais comme l'avent était bien entamé et que Marie avait déjà son calendrier Dammam, je l'ai sagement rangé pour le ressortir cette année (et je savais où il était rangé, je progresse !).

30 novembre - 4

 

10 fois Noël, c'est aussi chez : ChickyPoo – Samarian – Julia – Syl – MissyCornish – Didine – Duchesse Wombat – Au fil des pages – Sorbet-Kiwi – Isabelle – Lilas – Jelydragon – Jojo – Carfax Henecia – Fondant Grignote –  Gloewen – L’Or Rouge – MagaliRB – Lou – Hilde – Blandine – Bidib – Manika – Eimelle – Méline – The Hobbit Fairy – Touloulou – Samlor – Light&Smell

 

1 février 2023

Le tour du monde en 80 livres #11

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En décembre et janvier, j'ai lu 7 livres (je n'ai pas compté mes 6 lectures de "10 fois Noël"), exploré 5 nouveaux pays. 

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Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

À la demande de sa logeuse, un étudiant en philosophie se lance dans des recherches sur le mont Athos. Au fil de ses lectures et de son enquête, le jeune homme rencontre des personnages singuliers, change plusieurs fois d'avis sur son avenir universitaire, se prend d'affection pour cette vieille femme, Nausicaa, avec laquelle il semble mieux s'entendre qu'avec sa propre mère et, parfois, se perd un peu dans une vie imaginée qu'il confond avec la réalité.
« Je me suis avancé de quelques pas et je l'ai vu. C'était un éphèbe de bronze grandeur nature, plongé dans l'eau. Je ne voyais que ses jambes de l'endroit où je me trouvais. Elle étaient maigres et musclées. L'une semblait s'appuyer sur le sol, tandis que l'autre était relevée, comme s'il courait ou comme s'il dansait. Je ne puvais détacher mon regard de ses doigts de pieds et de ses chevilles. »
« Je l'ai regardée un assez long moment, aussi attentivement que j'avais observé ma mère à l'hôpital de Syros. Quelques cheveux blancs s'étaient détachés de sa coiffure et lui barraient le front. Ses lèvres étaient complètement desséchées. La lumière de la lampe, qui l'éclairait de biais, accentuait ses rides, révélant même les plus fines. Ses belles mains m'ont paru elles aussi vieillies. » 

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

J'étais en train d'acheter mes cadeaux de Noël, lorsqu'une libraire qui rangeait des livres de poche m'a parlé de ce livre plein d'humour. Lorsque j'ai vu qu'il y avait un exemplaire d'occasion et que l'auteur était croate, je n'ai pas hésité ! 
Jozo et ses quatre fils vivent dans un village déserté, au fin fond de la Dalmatie. Personne, à part le curé, ne se risque sur leurs terres : armés jusqu'aux dents, ils tiennent à distance les importuns et les administrations. Cependant, depuis la mort de la mère, leur vie quotidienne s'est sensiblement dégradée. C'est alors que le curé conseillé à l'aîné de se trouver une femme… entourloupes, coups de théâtre, rebondissements délirants, rien ne manque cette comédie. Même les en-têtes de chapitre sont un régal à lire !

France
Jean Giono, Regain.

Une histoire connue (j'ai vu plusieurs fois, je crois, le film tourné par Marcel Pagnol, avec Fernandel), mais qui gagne à être lue avec les mots et la poésie de Giono. Comme le livre précédent, c'est l'histoire d'un village à l'abandon, où ne restent qu'une poignée d'irréductibles, que l'arrivée d'une femme va faire renaître à la vie.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.

Ce polar est aussi glaçant que le pays où il se déroule. L'inspecteur danois Qaanaaq Adriensen est envoyé au Groenland pour enquêter sur trois meurtres atroces, qui ressemblent fort à une attaque d'ours polaire. L'enquête patauge, les pistes se multiplient, sa hiérarchie lui met des bâtons dans les roues… et le voilà envoyé à Qaanaaq, le village dont il porte le nom, où a eu lieu un drame l'année même où, tout petit enfant, il a quitté le Groenland pour un orphelinat danois : va-t-il résoudre également le mystère de ses origines ?

Pour les paysages du Groenland, les rapports entre les Inuits, Danois et Américains, les questions qui agitent le pays (l'exploitation du pétrole, l'environnement, les mouvements indépendantistes, le taux de suicide des jeunes), j'ai amplement bénéficié de notre récent visionnage de la dernière saison de la série Borgen. J'avais commencé à lire Diskø avant de découvrir qu'il s'agit d'une série, j'ai donc laissé là ma lecture pour réserver le premier tome, l'histoire perd grandement en cohérence si on ne les lit pas dans l'ordre !

Mo Malø, Diskø.

Qaanaaq Adriensen, à présent chef de la police groenlandaise, enquête sur un meurtre peu commun : la victime a été enfermée dans un iceberg ! Et les meurtriers ne s'arrêtent pas là, s'attaquant cette fois à l'entourage très proche de Qaanaaq, qui finit par perdre pied. Une fois de plus, il est difficile de lâcher le livre avant la fin, les événements se succèdent à toute vitesse, ne laissant pas aux enquêteurs le loisir de se poser pour réfléchir, l'histoire est riche en rebondissements (avec peut-être un peu trop de coïncidences pour être réaliste) et, si l'on ne savait qu'il y a deux autre tomes à suivre, on penserait que Qaanaaq va y laisser sa vie.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Je n'avais pas lu ce grand succès de la littératuré égyptienne, voici une lacune comblée. Dans l'immeuble Yacoubian, au Caire, habitent de nombreux personnages, représentant presque toutes les classes de la société égyptienne des années 90 : riches commerçants, rentiers, familles laborieuses, petits artisans, jeunes gens pauvres aspirant à une vie meilleure grâce à leur travail et leurs études. Tous se heurtent à la corruption des autorités, quelles qu'elles soient, politiques, religieuses ou militaires. Et pourtant, certains d'entre eux vont voir leur rêve devenir réalité, même si celui-ci s'est transformé au fil du temps, tandis que d'autres vont subir la loi du plus fort ou suivre de dangereux courants pour se révolter contre l'injustice de la société.
« Vous ne comprenez pas parce que vos conditions de vie sont bonnes. Si vous deviez attendre deux heures un autobus ou prendre trois moyens de transport différents et être humilié chaque jour pour rentrer chez vous, si votre maison s'effondrait et que le gouvernement vous laissait avec votre famille sous une tente dans la rue, si les policiers vous insultaient et vous frappaient uniquement parce que vous montez dans un microbus la nuit, si vous deviez passer toute la journée à faire le tour des magasins pour chercher un travail et ne pas en trouver, si vous étiez un homme en pleine forme, instruit et que vous n'aviez dans votre poche qu'une livre et parfois rien du tout, alors vous sauriez pourquoi nous détestons l'Égypte. »
« Tu sais, Boussaïna, j'ai la sensation que l'immeuble Yacoubian m'appartient. Je suis son plus vieux résident. Je connais l'histoire de chacune des personnes et de chaque mètre carré de l'immeuble. J'y ai vécu la plus grande partie de ma vie. J'ai l'impression que ma vie fait partie de sa vie. Le jour où cet immeuble s'écroulera, où il lui arrivera quelques chose, ce jour-là, je mourrai. »

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Issue d'une famille modeste, Chen Yunxian pense avoir fait un mariage avantageux. Elle déchante, lorsqu'elle doit abandonner ses études pour soigner sa belle-mère, gravement malade, alors qu'elle-même est enceinte, puis renoncer au grand appartement promis, suite à des placements hasardeux faits par son beau-père. La promotion tant attendue par son mari, Dingguo, est toujours attribuée à un collègue qui bénéficie de meilleurs relations. Le jeune couple pense que la chance va enfin tourner lorsqu'ils sont invités à l'anniversaire du fils du patron, d'autant que celui-ci se prend de sympathie pour leur fils, Peichen et que la maîtresse de maison, Jiaqi, semble apprécier Yunxian. Grace à cette rencontre, le couple reçoit une proposition inespérée : permettre à Peichen d'intégrer une prestigieuse école privée de Taïwan. Souhaitant le meilleur pour leur fils, ils acceptent. C'est le début d'une spirale infernale pour Yunxian, qui doit jouer la mère parfaite (à l'image de ses blogueuses préférées) s'intégrer au groupe de mères d'élèves de l'école, supporter les lubies de sa chef de bureau tyranique, répondre aux invitations de Jiaqi, qui la couvre de cadeaux coûteux. Peu à peu, elle découvre l'envers de ce décor doré : la rivalité entre ces "amies" pour la plus belle fête d'annniversaire, le meilleur repas européen, le voyage le plus original, la brillante carrière de leurs maris et la réussite scolaire de leurs enfants, mais aussi la vacuité de leurs vies, les allusions, les médisances qui peuvent aisément ruiner une réputation. Elle découvre aussi que "l'amitié" de Jiaqi est ioin d'être désintéressée et qu'elle risque d'en payer le prix fort.

« Avant toute cette histoire, Chen Yunxian n'éprouvait guère de compassion pour les gens qui se faisaient avoir. Elle n'était pas non plus du genre à dire : bien fait pour eux ! »
« Comme Jack dans Titanic, elle avait pensé rallier un nouveau continent merveilleux, sans envisager la possibilité d'un naufrage. Malheureusement, les cabines du bas étaient toujours les premières sur la liste des sacrifiés. »

Lectures 11

 

Afrique

Algérie :
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso :
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Ghana :
Yaa Gyasi, No home.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc : 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria : 
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda :
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal:
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Togo : 
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil :
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili : 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie :  
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis :  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique :
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou :
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Cambodge :
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine :
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde :
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran :
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon :
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka :
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam :
Kim Thúy, Man. 

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne :
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.


Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

 

Belgique :
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine :
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne :
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France :
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 

Hongrie :
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie :
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque :
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni :
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Suède :
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 

Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse :
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie

Australie :
Joan Lindsay, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande :
Eleanor Catton, La répétition.

18 décembre 2022

52/2022 : Esprit de Noël

Ce dimanche, Virginie nous demande de chercher l'Esprit de Noël. Bon, déjà, on est direct dans l'ambiance chez nous, avec un paysage tout givré à l'extérieur et l'effervescence dans la salle de bain, où les filles se font belles pour aller fêter Noël chez ma petite sœur.

Les cadeaux sont presque prêts (à part la très longue liste que je dois coudre encore et une commande qui n'en finit pas d'être retardée) et, miracle de Noël, j'ia trouvé une petite heure dans une semaine surchargée pour installer enfin la crèche, avec les petites nouvelles (13 hommes et 10 femmes, je ne suis plus très loin de la parité… encore une bergère, une vieille femme et une petite fille agenouillée, peut-être, et ce sera bon).

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23 janvier 2023

La robe de la revanche

Enchantée de ma robe sureau, je m'étais empressée d'acheter le même type de tissu (twill de viscose) pour en coudre une deuxième. J'avais eu quelques soucis lors de la réalisation, à cause du tissu qui se détendait, d'ailleurs une fois terminée, j'avais constaté que cette robe verte était un peu plus grande que la précédente.
Je l'ai portée toute une journée, puis une soirée. Et la troisième fois que j'ai voulu la mettre (2 semaines après l'avoir cousue et sans l'avoir encore lavée), j'ai eu une très mauvaise surprise :

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J'ai immédiatement contacté le service client de Mondial tissus et quelques jours après, la responsable du magasin où j'avais acheté le tissu m'a appelée. Elle avait pris le temps de lire le dossier et s'étonnait que j'aie fait mon achat à 200 km de chez moi. Elle m'a posé quelques questions sur ma couture (marges, longueur de points), a vite compris que je n'étais pas une débutante et admis qu'il y avait un problème de qualité du tissu. Le dossier a suivi son cours, lentement… trois semaines plus tard, j'ai relancé le service client (surtout que j'avais reçu une enquête de satisfaction !) et reçu un nouvel appel du magasin qui attendait leur feu vert pour me dédommager. Un peu plus tard, la responsable m'a rappelée pour me transmettre la proposition de Mondial tissu : 20% de remise sur mon prochain achat, et n'a pas été surprise que je refuse de dépenser 130 euros pour des tissus dont je n'avais pas forcément besoin. Finalement, nous avons convenu qu'elle m'offrirait 2 mètres de twill lors de ma prochaine visite. Nous avons aussi cherché ensemble comment sauver ma robe, en vain (j'ai de quoi recouper le devant, mais le tissu s'est aussi étiré le long des pinces du dos et les dégâts ne devraient pas s'arrêter là). Lorsque je suis retournée au Havre, la collection hiver était rangée depuis plusieurs semaines et la vendeuse a proposé tout simplement de me rembourser. Je n'ai perdu "que" plusieurs heures de couture et je regrette énormément ce motif qui me plaisait tant.

Je me suis donc remise en quête de twill de qualitè dès l'autome et c'est de nouveau sur le stand de Sudocoud que je l'ai trouvé. Cependant, il est beaucoup plus "froid" au toucher" que le bleu et contient pas mal d'élastanne, ce qui fait que j'aurais pu m'épargner la pose de la fermeture invisible : je peux enfiler ma robe sans l'ouvrir ! 

Une fois encore, malgré toute mon application, je n'ai pas réussi à obtenir des fronces symétriques, mais le motif masque ce petit défaut.

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J'aime beaucoup cette robe, mais elle n'est pas aussi chaude que la précédente, malgré ses manches allongées.

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 Deux gourmandes se sont invitées sur la photo : dès que je mets un pied dans le jardin, elle se précipitent pour voir si je vais leur donner à manger  (une croûte de fromage, un trognon de pomme ou de poire…)

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28 décembre 2022

Dans la hotte en 2022

Après les pyjamas de Noël et ma robe pour le jour J, j'ai cousu de petits cadeaux, mais je n'en ai photographié que la moitié ! 

Voici donc une série de pochettes à savon, très pratiques car l'élastique qui les ferme permet aussi de les suspendre (en camping, à l'hôtel…). J'ai puisé dans mes chutes de tissus enduits et de nid d'abeille mais il m'a fallu racheter de l'élastique de couleur à la dernière minute : je n'ai pas trouvé dans le sachet l'argenté que j'avais pris chez Fil 2000 ; le vendeur a-t-il oublié de le couper ou est-il tombé au sol ? mystère…

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J'avais aussi acheté des petits savons à Lyon, pour les garnir.

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Et puis, donc, il faudra me croire sur parole, j'ai cousu 5 turbans en éponge pour les dames à cheveux longs, que j'ai bordés de biais assorti, les boutons ont été cousus dans la voiture, dans un parking souterrain, en attendant Marie : pas facile d'enfiler une aiguille avec un éclairage aussi précaire, surtout que j'ai renouvelé l'opération 4 fois pour changer de couleur de fil ! 

3 avril 2023

Tour du monde en 80 livres #13

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En mars, j'ai lu 3 livres (et relu Pennac, et puis j'ai abandonné un livre roumain trop ennuyeux et il me reste un chapitre de mon livre en cours… qui sera donc pour avril), j'ai exploré 2 nouveaux pays sur 2 continents.

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Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1)

Mère de trois enfants, femme de ménage « profesisonnelle », Matarena porte à bout de bras toute sa famille, mère et belle-mère comprises. Son tane est plein de défauts, fainéant, ivrogne, mais pourtant elle l'aime, son Pito. Aussi, lorsqu'il rentre de sa soirée au bar, tenant à peine debout, et qu'il lui demande de l'épouser, elle se prend à rêver : une robe, une bague, un certificat de mariage encadré au mur. Au matin, Pito a évidemment tout oublié, mais pas sa vahiné, qui se lance immédiatement dans les premières démarches, tout en jonglant avec ses factures d'électricité, ses problèmes juridiques et les C'est une description haute en couleurs et pleine de vie d'un quartier populaire de Papeete que nous livre l'auteure. J'ai hâte de lire la suite ! 

France
Daniel Pennac, Le cas Malaussène. 1. Ils m'ont menti.

J'ai découvert avec bonheur que j'avais un Malaussème à lire avant le dernier, qui vient de sortir. Comment m'avait-il échappé ? Je ne sais pas, mais j'en ai profité pour relire en diagonale les derniers opus de la saga (Monsieur Malaussène, Des Chrétiens et des Maures et Aux fruits de la passion) avant de découvrir ce septième tome. Les années ont passé, Verdun est juge d'instruction, les petits derniers de la tribu, Monsieur-Malaussène, C'est-un-ange et Maracuja se sont envolés pour l'été vers des projets humanitaires au bout du monde, Benjamin prend des vacances bien méritées dans le Vercors tout en s'occupant d'un auteur à problèmes. Tout est calme… en apparence.
« Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. » Une fois de plus, tout va de mal en pis et c'est Benjamin qui se retrouve devant le commissaire divisionnaire Legendre qui a juré de le faire condamner perpétuité.
C'est un plaisir de retrouver tous les personnages auxquels on s'est attaché, au fil des romans. Ils sont d'ailleurs répertoriés à la fin du livre, des fois qu'on en aurait oublié un ou deux. Il me tarde de lire le dernier (ou peut-être pas ? j'ose l'espérer !)

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique

Boréale a vingt ans, une mère qui l'a toujours dénigrée par rapport à sa sœur aînée, un amoureux infidèle, un travail pénible, une tante qui veut lui faire porter son enfant. Elle résiste à tout cela comme elle le peut, refusant de se conformer aux traditions, aux règles plus ou moins établies que chacun veut lui imposer. Au passage, elle observe la vie de son quartier, les prophètes et gourous qui rivalisent entre eux, la façon dont chacun tente, à son niveau, de s'élever un peu plus haut.

« Au centre-ville, les riches après avoir prié le Christ rédempteur s'étaient agglutinés dans les bars climatisés pour y faire des affaires. Les pauvres priaient Dieu et lui demandaient de leur donner la force de rivaliser avec les riches dans les affaires. Au bord des routes, les vieilles transpiraient ce qui leur restait d'énergie pour avoir aussi leur part. Elles vendaient du riz à la tasse, les cacahuètes à la boîte, du sucre en morceaux tout en songeant au jour où, par la grâce du Seigneur, elles auraient un plan d'arnaque à grande échelle. »

Boréale résiste de toutes ses forces, refuse de se conformer à sa condition de femme et de fille soumise « Il y avait là-dedans quelque chose de très lourd, un fardeau plus lourd que la Terre  que je refusais de porter sur mes épaules. »
alors c'est toute la famille élargie qui va se réunir pour la faire céder : « Qui avait donc fait résonner radio-trottoir, battu tam-tam rassemblement et martelé les heures comme un possédé pour réveiller tous les non-trépassés de ma famille ? Mais peut-être bien que nos morts avaient eux aussi fait le déplacement puisque chez nous, chaque mort a une adresse où on peut lui expédier des lettres recommandées, en plus d'une ligne personnelle sur laquelle on peut l'appeler et négocier avec lui sa protection spirituelle en contrepartie de nos offrandes. »
Pourtant, plus tard, elle se battra encore et encore.

Mars

 

Afrique

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Togo 
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Vietnam 
Kim Thúy, Man. 

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.


Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

9 décembre 2014

Dans l'atelier des lutins, 2014 #1

Cette année, j'ai décidé de ne plus me faire avoir par des idées de cadeaux cousus main trouvées à la dernière minute ! Alors qu'aucun de nos achats pour Noël n'est encore fait (merci internet), les lutins se sont déjà mis au travail derrière la machine à coudre. Certains de leurs travaux doivent rester secrets jusqu'au jour J, mais je ne pense pas recevoir la visite des destinataires des déguisements. Le but étant d'utiliser au maximum les tissus en stock, histoire de ne pas ajouter à la surpopulation dans mon atelier, j'ai déterré un petit coupon de panne de velours acheté un jour d'égarement (je déteste coudre la panne de velours… enfin, ça c'était avant d'avoir une surjeteuse), pris un patron Ottobre tout simple et mes 10 mètres d'élastique à culottes (là aussi, je me demande si j'ai toute ma tête, parfois).

Et le résultat est tout mignon, j'espère juste que la taille conviendra ! (je n'ai pas de petite fille de 4 ans sous la main)

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Pour compléter la tenue, j'ai quand même acheté un métrage de tulle pailleté ; j'ai des paillettes partout, c'est déjà Noël dans la maison, si ça continue, nous allons manger des paillettes — bon, ce sera moins pire  que ce que j'ai fait l'an dernier : après avoir commencé à quilter le plaid, j'étais descendue préparer un gâteau aux pommes. Le lendemain, un malheureux invité a trouvé une épingle dans sa part ! Heureusement qu'il l'a vue dans son assiette…

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Voici donc l'ensemble

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Patrons Ottobre, taille 4 ans.

 

18 janvier 2015

Le tuto qui sauve

Que faire, quand il me reste 24h pour trouver un petit cadeau de complément et qu'il est justement en rupture cette semaine dans mon magasin ?

Une pochette Merci Giroflée !

J'avais justement une attache de cartable, achetée au salon MCI, pour essayer, avant d'en faire éventuellement provision à l'aiguille en fête. Une bonne heure plus tard (oui, je mets toujours du temps à choisir mes tissus et évidemment, ma boucle de cartable s'était cachée, puis ma pince avait disparu…), le tour est joué ! Merci Giroflée !

 

16 janvier116 janvier2

Et c'est décidé : je rachète des fermetures de cartable.

(et je vous rappelle que vous avez jusqu'à ce soir pour participer au petit jeu anniversaire)

3 février 2015

Enfin, un peu de couture !

Ma machine à coudre commençait à faire grise mine. J'ai puisé dans mes achats Lillestof du salon Créations et savoir-faire pour me coudre un tee-shirt. Je voulais un modèle bicolore… rien dans mes patrons mais le modèle Fanö de Farbenmix me plaisait bien. Seulement, c'est un patron vendu uniquement en version papier, donc entre les frais de port et le délai, je n'étais pas vraiment enthousiaste (une prochaine fois, peut-être, quand j'aurai besoin de rubans). Et puis je souhaitais seulement réaliser la découpe de l'empiècement devant, pas les fronces ni la poche. J'ai donc pris un tee-shirt foncé, une craie blanche (les déboires de Mamanlit m'ont effrayée) et tracé directement la découpe sur moi, devant un miroir, pour éviter de tomber juste sur la ligne de poitrine.

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Ensuite, j'ai pris mon patron fétiche Ottobre, tracé la découpe sur le devant, coupé, cousu. Restaient les ourlets, j'ai toujours un souci de gondolage dès que mon jersey contient de l'élastanne. Je me suis souvenue d'un conseil de Brunehilde, j'ai tenté le coup et ça n'est pas mal du tout ! En résumé, donc : une fine bande (1 à 1,5 cm) d'entoilage léger au ras du bord, un coup de surjeteuse au bord, une aiguille strech, une pression du pied réduite, un point droit et voilà un ourlet qui ne gondole pas (qui n'est pas élastique non plus, on ne peut pas tout avoir ; mais j'essaierai à l'occasion avec un entoilage extensible)

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Et pour les photos, séance avec retardateur (j'ai fait l'idiote, toute seule devant mon appareil)

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À moins de températures polaires, j'ai donc ma tenue pour l'aiguille en fête !

 

 

21 décembre 2014

Dans l'atelier des lutins, 2014 #3

Ça brille de mille feux ! Un nouveau sac pour Marie, pour aller en cours de temps en temps, lorsqu'elle n'est pas trop chargée.

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Une couture assez rapide, en principe, si ce n'est que n'ayant pas trouvé de galon à 4 rangées de paillettes de la couleur souhaitée, il m'a fallu coudre deux galons étroits côte à côte (j'ai bien essayé de négocier un changement de couleur, ou un galon moins large, mais ma commanditaire s'est montrée intraitable). Pour le bas, en revanche, j'ai fait l'inverse : un galon très large plutôt que deux moyens. Et puis, comme j'étais très en avance… j'ai découvert, une fois le tout assemblé, que j'avais cousu les rectangles de l'intérieur, dûment pourvus de poches, tête en bas ! Ah, les poches qui s'ouvrent vers le bas, un système à faire breveter de toute urgence dans la catégorie "inventions absurdes". Alors j'ai joué du découd-vite, évidemment.

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Un beau sergé de coton épais (Reine), doublure en simple toile, cinq poches intérieures dont une spéciale téléphone et un mousqueton pour les clés.

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Et hop, un cadeau de plus sous le sapin !

3 mai 2015

Le re-retour du blanc

Avec la nette impression que ma petite fille a disparu… lorsqu'elle a descendu l'escalier après avoir enfilé sa robe, j'ai cru un instant voir passer Marie.

Même tissu ou presque (satin de coton trouvé chez Toto, qui se froisse pas mal, hélas), un patron déjà testé (Belladone) car la jeune fille était à Lourdes pour la semaine, donc pas d'essayage intermédiaire possible (je l'ai quand même attendue pour fermer le haut du dos). J'ai presque réussi à aligner parfaitement les coutures lors du montage de la fermeture invisible !

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Une essayage rapide sur la jeune fille frigorifiée (non, mais franchement, partir à Lourdes en pleine forme et revenir malade, les miracles ne sont plus ce qu'ils étaient, je vais demander un remboursement, moi ! )

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Je craignais la transparence du blanc, j'ai doublé le devant du corsage en baptiste mais finalement, même les pièces non-doublées ne laissent rien transparaître de ses dessous foncés.

Et un premier essai de coiffure, à perfectionner

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10 avril 2015

10 du 10 : voyez-vous du jaune ?

J'habite à Waterford nous propose ce mois-ci de chercher le jaune autour de nous… pas facile, me suis-je dit tout d'abord, en songeant aux difficultés que j'ai eu à trouver du tissu ou un vêtement jaune lorsque j'en ai eu besoin ; à part les forsythias…

… et puis, au fil de ma journée, j'en ai trouvé plein !

Au lever, séance d'étendage de chaussettes (je n'aime pas ça) et parmi elles, cette paire de chaussettes bien larges offertes par une compagnie aérienne, qui logent habituellement dans ma table de chevet, pour les soirs où j'ai trop froid aux pieds pour m'endormir.

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Je passe devant le collège d'Aurore, oh, le toit est jaune !

10 avril2

Je poste les conventions de stage de Marie, voilà une affaire rondement menée (oublions que je vais passer 1h chaque matin dans la voiture pendant 5 semaines, en plus de mon trajet domicile-travail habituel)

10 avril3

À peine arrivée, je regarde mes boîtes à archives pour y chercher du jaune… tiens, mais c'est justement le dossier sur lequel nous devions absolument travailler hier, mais le temps a filé trop vite… j'attends donc le collègue concerné… qui sera pris par diverses tâches toute la journée, une fois encore, la boîte est donc restée un jour de plus sur l'étagère !

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Ce midi, je vais déjeuner au parc, il fait trop beau pour rester enfermée ! Les plates-bandes des contre-allées sont désormais des zones non fauchées, où pâquerettes et pissenlits peuvent pousser librement, en plus des jonquilles plantées au milieu.

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À l'entrée du parc, ce parterre m'attend !

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Et plus loin, un jeune magniola jaune (je ne savais même pas que ça existait)

10 avril10

Je me suis préparé un pique-nique dans le thème de la journée : salade poulet-haricots-poivron et comme dessert, ananas-fraises

10 avril7

Il est temps de reprendre le train ; quelques touches de couleur jaune dans la gare :
la borne d'appel d'urgence, l'affiche de la Cité des sciences et les bacs à sable — les voyez-vous ?

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Paul se replonge dans son enfance : il prépare des jeux pour une colonie de vacances
sur le thème des Drôles de petites bêtes, des livres que nous avons tant lus et relus.

10 avril9

 

 

15 mai 2015

Noir c'est noir…

Je vais faire comme ma copine La clé des champs et donner des titres de chansons à mes posts ! (je crois que j'aurais du mal, j'en connais beaucoup moins qu'elle)

C'est un tissu que j'avais acheté sur un coup de tête pendant que Paul passait l'oral du bac de français à Saint-Germain. Je me doutais bien qu'il serait difficile à coudre, c'est un jean épais et très raide… il a donc séjourné presque deux ans dans une caisse. Mais voilà, je devais tester le patron de pantalon de Casual wear, alors je me suis lancée, sans faire de toile cette fois. J'ai juste posé les pièces du patron sur un pantalon du commerce, rallongé et rétréci un peu les jambes.

J'ai pris mon temps : un mois, en cousant par petites étapes. Comme j'avais du mal à distinguer l'endroit de l'envers, certaines pièces cousues le soir ont dû être décousues le lendemain. J'ai également repris l'empiècement du dos (le jeune homme est cambré, comme sa maman)

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Ce genre de couture ne va pas sans dommage collatéral :
la surpiqûre du côté a été fatale

 

Ma surjeteuse a calé dans les épaisseurs, comme je m'y attendais,
mais elle a surtout eu du mal à digérer le tissu employé pour les poches
(un chambray en modal) qui a été haché par le couteau

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Pour les passants, j'ai employé un coton plus fin, jamais je n'aurais pu coudre la ceinture autrement

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vous avez vu mon beau raccord ?

Contre toute attente, la boutonnière est passée comme une lettre à la poste, enfin, presque, parce que je l'ai placée sur le haut de la ceinture afin de ne pas avoir la sur-épaisseur de la valeur de couture quand même. Sur une suggestion de La Punaise, j'ai réglé la pression du pied à 1, mis une couche d'intissé au-dessous et c'était bon (sauf que ce tissu s'effiloche beacoup, mais là, je n'y peux rien)

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En revanche, le défi de la braguette n'est pas encore surmonté : elle est trop étroite et baille un peu, pourtant j'ai tout bien pris les mesures du patron… comment faire pour que ça "croise" plus ?). Seule modification : la parementure que j'ai coupée avec le devant du pantalon ; il est prévu une pièce à part mais rajouter une couture à un endroit où l'on a déjà pas mal d'épaisseurs me semblait une mauvaise idée (et je n'ai jamais vu un pantalon du commerce cousu ainsi)

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Pour la déco des poches, j'ai fait sobre : la fantaisie sera pour une autre fois

 

15 mai0715 mai03

Bilan : un peu serré (mais avec du lycra, je suis sûre que ce serait parfait), ça taille donc un peu petit comme la chemise ; j'aurais dû laisser les jambes comme elles étaient, il faudra remonter légèrement la taille (cette mode des tailles basses, quelle plaie !), mais une fois encore, je suis satisfaite de mon acquisition : les explications sont claires et après quelques retouches, j'aurai un patron de base parfait pour habiller le fiston (et son père, mais là, je ferai peut-être une toile avant car j'ai de sérieux doutes sur le peu de différence entre les tailles 38 et 42)

15 mai0115 mai02

Petite remarque par rapport au patron : il m'a suffi d'à peine plus d'un mètre de tissu (on est loin des 1m60 à 2m30 préconisés) sans mettre les jambes tête-bêche !

 

 

 

25 mai 2015

Une occasion à ne pas manquer

Pour une fois que Paul me demande de coudre pour lui et en plus de faire une broderie, il fallait que j'en profite !

Il y a cinq ans, je lui avais cousu un sweat bien chaud avec des broderies “loups”

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J'ai d'ailleurs réutilisé le patron dernièrement.

Le problème, c'est que les vêtements ne grandissent pas avec leur propriétaire… ce sweat est donc passé à Marie (qui ne grandit plus, elle) et Paul a souhaité en avoir un nouveau, sans les broderies devant, trop connotées "louveteaux" à son goût. L'occasion pour moi de tester un nouveau patron, Louis, de Kibadoo. J'ai pris la taille 176 que j'ai légèrement rallongée, j'aurais dû également élargir les manches qui sont vraiment étroites ! D'ailleurs, j'ai connu un grand moment de solitude devant mon bord-côtes des poignets, coupé à 34 cm comme indiqué sur le patron… alors que les poignets ne font que 22 cm de large ! (bien noter sur le patron de ne pas couper "au pli")

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Encolure croisée qui donne un petit aspect "heaume de chevalier" une fois la capuche relevée, mais couvre bien le cou

 

 

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Et pour une fois, j'ai pensé à descendre la broderie du dos, afin qu'elle ne soit pas cachée sous la capuche (consigne à noter en gros au-dessus de la brodeuse)

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Un résultat assez sobre, avec juste ce qu'il faut de fantaisie pour contenter la couturière !

 

 

 

 

24 septembre 2015

Septembre a encore frappé !

Et voilà la chute de mon activité couturesque… (en vrai, quand même, je prépare quelques coutures secrètes)

Les livres sont couverts, les fiches sont remplies, les réunions ont eu lieu (enfin, presque toutes), nous avons joué sous la pluie au forum des associations, rencontré de nouveaux parents scouts, les pêches des voisins ont été transformées en chutney, confiture et bocaux au sirop, les jus de groseilles, cassis et framboises du congélateur sont à présent dans leurs pots. Je passe une partie de mes mercredis à cuisiner pour les repas de midi : les miens, ceux d'Aurore qui déjeune donc à la maison, de Paul qui apprécie d'emporter un ou deux fois par semaine un petit plat maison, pour changer des sandwiches (enfin, il va désormais avoir droit au resto U puisqu'il vient de recevoir sa carte d'étudiant) et pour Marie qui emporte son repas chaud (et fait envie à ses collègues, qui pour une fois ne sont pas consternés de voir qu'elle mange si peu — en vrai, elle a plutôt bon appétit mais avaler deux kebabs et une grosse part de gâteau n'est pas dans ses habitudes !).

Une semaine après la rentrée, sur le site du collège, le principal avait dressé un état des lieux :

Capture d’écran 2015-09-10 à 15

Sur les 7 enseignants cités dans cette liste, 6 concernaient la classe d'Aurore (histoire, EPS, musique, anglais, allemand, espagnol). Aujourd'hui, seule la prof d'allemand persiste à ne pas assurer ses cours en attendant de régler sa situation, rendant impossible son remplacement et les quatrièmes n'ont pas leurs 3 heures de latin, vu qu'ils ont été groupés pour cette option avec les cinquièmes, pour faire des économies… restons zen !

Paul est sorti plusieurs fois seul ou avec ses sœurs en voiture, je ne suis pas totalement détendue dans ces occasions (me revoilà à guetter son retour de baby-sitting dans la nuit) mais j'avoue que ça me rend bien service !

Marie a été lâchée par l'entreprise dans laquelle elle devait retourner en stage : le jour de la rentrée, on leur a dit de ne surtout pas changer d'entreprise, sous peine de devoir rédiger deux rapports. très bien, le patron lui avait dit en juillet « Tu reviens quand tu veux », Marie essaie donc de l'appeler à plusieurs reprises, laisse des messages… au bout de 12 jours, le jeudi, son professeur appelle lui-même et apprend que l'entreprise ne reprend pas Marie ! Mais s'il n'osait pas le lui dire de vive voix, il aurait au moins pu lui envoyer un SMS ! Attendait-il que Marie se présente une semaine plus tard ?

Quelques larmes plus tard, nous établissons une liste d'entreprises proches grâce aux pages jaunes, le lendemain, Marie appelle. À la dixième réponse négative, Aurore s'instale à côté d'elle et commence à chanter « 1, 2, 3, il décroche, et tu as ton stage »*

Il décroche… c'est oui ! Puis un autre “Oui” peu après. Lundi, après les cours, visites sur place, discussion au retour : le second entrepreneur a un planning bien vide (forcément, il ne fait que des terrasses en bois), mieux vaut réserver cette piste pour un stage au printemps ou en été. Mercredi midi, les conventions sont établies, signées par l'entreprise, les parents, l'école. Du beau boulot ! Et je reprends les conduites au petit matin…

Le week-end en Normandie a été un vrai bonheur après une semaine déprimante : le soleil, la mer, un dîner entre amis, un déjeuner en famille dimanche, le plaisir de tenir un nouveau-né entre mes bras (ça faisait si longtemps), la complicité entre Paul et Adrien et me dire que vraiment, il n'a pas loupé sa vocation…

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(on oubliera un trajet en voiture traumatisant pour les pauvres parents que nous sommes, assis à l'arrière, tandis que Marie suggérait à son frère de mettre des bouchons d'oreilles, tant nous poussions de cris en croyant à chaque instant heurter les rétroviseurs des voitures en stationnement — une fois que j'ai repris ma place à l'avant, j'ai trouvé que Paul conduisait plutôt bien, finalement)

EDIT : alléluia ! Une nouvelle prof d'allemand a été nommée. On oubliera l'heure de latin qui manque et on espérera que tout ce petit monde tiendra le coup toute l'année.

* J'ai adoré cet instant de solidarité sororale, tout comme de les voir partir tous les trois, vendredi, chercher un cadeau pour Vati.

1 juillet 2015

Couture caniculaire

Pendant que ma copine de La clé des champs coud 2 jupes, un short et 2 chemises, j'arrive tout juste à coudre une jupe ! Oui, j'ai coupé ma jupe mi-juin… Bon, à la base, j'avais acheté ce wax pour Marie qui voulait une jupe "style africain". Mais il ne lui a pas plu du tout (elle voulait des motifs mexicains, plutôt — aussi douée que sa mère en géographie, cette jeune fille…). Problème : j'avais de quoi couper la version courte de cette jupe du dernier Ottobre, mais elle est beaucoup trop courte pour moi. Je me suis donc mise en quête d'un tissu bleu marine ou turquoise, n'ai rien trouvé qui convienne, me suis rabattue sur du noir, ai passé un certain temps à calculer la hauteur et tracer les volants. J'ai commencé à assembler la jupe, puis nous avons fini le costume de dragon, j'ai cousu la housse de liseuse… plus moyen de trouver une heure pour coudre.

Cet après-midi, j'ai donc affronté la canicule (ma lingerie est au-dessus du garage, dans une pièce moyennement isolée) pour terminer cette jupe. Vu les dimensions des motifs et la forme des pièces, il n'étais pas question d'essayer de faire des raccords, ceux-ci sont donc purement dus au hasard.

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Faux volant en bas (il y a bien assez de tour comme ça)

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Fermeture invisible que je pose maintenant presque sans hésiter et parementure juste surpiquée dans les coutures

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Aurore m'a mitraillée, résultat : une seule photo potable (je ferme les yeux sur toutes les autres)

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Mon petit haut commence à être usé : Maman me l'avait crocheté quand j'avais 16 ans !

 

13 juillet 2015

escapade estivale #2

Aller-retour sur la journée, parce que nous nous sommes décidés trop tard pour envisager un quelconque hébergement, et finalement, c'était parfaitement faisable. Les études de Marie nous invitent à découvrir toujours plus de jardins ; encore un beau dépaysement, cette fois-ci !

Nous n'avons même pas eu peur des plantes carnivores…   avons admiré des fleurs comme dans un tableau,

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fait une petite balade rafraîchissante, découvert la gamme incroyable des teintures végétales…

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… et de drôles de fleurs. J'ai été comblée, j'aime tant les fleurs bleues (mais elles sont violettes, me disait Aurore)

13 juillet5 13 juillet6

nous avons visité également le parc historique et ses installations poétiques, avons déambulé dans un jardin japonais

13 juillet713 juillet8

nous avons fait connaissance avec le sphinx colibri et nous sommes promis de visiter le château, une prochaine fois

13 juillet913 juillet10

 

Après tant et tant de marche, une glace était indispensable, d'autant que les parfums étaient bien tentants : thé matcha-cranberries, violette-fenouil, pêche-litchi, ananas-réglisse… (mais il faisait si chaud que nous n'avons pas eu le temps de les photographier !)

 

18 juillet 2015

Marjolaine, toi si jolie…

Et voilà, à cause de La clé des champs qui met des chansons en titre de ses cousettes, j'ai eu cet air dans la tête tout le long de ma soirée de couture !

Elle est jolie, c'est vrai, Marjolaine, et gentille, et toujours de bonne humeur. C'est une très bonne amie d'Aurore depuis leurs années jeannettes. Elles partent donc toutes les deux en camp demain matin, seulement, le départ était initialement prévu aujourd'hui ; nous avons une fête de famille à Sainte-Adresse, ça va faire court, l'aller-retour dans la journée… Aurore ira donc ce samedi chez Marjolaine !

Les filles avaient tout organisé entre elles, j'ai un peu culpabilisé quand j'ai appris que les parents de Marjolaine déménageaient début juillet… mais la maman m'a assuré qu'elle serait ravie d'avoir Aurore à la maison, que ça ne posait aucun problème (et puis tous les déménagements ne se passent pas aussi mal que le notre)…

Afin qu'Aurore n'arrive pas les mains vides et parce que Marjolaine n'était pas encore chez les scouts à l'époque de l'opération "sacs à linge, sacs à gamelles cousus par les guides" (une bonne quarantaines de jeunes sont équipés), je lui ai donc cousu un petit kit de départ en camp.

 

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Je n'avais pas de petites mains pour m'aider, mais c'était rapide ! (hum, on voit que je n'ai pas vraiment pris le temps de centrer les motifs)

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attraper le temps qui file…
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