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attraper le temps qui file…
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9 octobre 2015

mercredi, c'est (pas raviolis) cuisine asiatique !

Il y a eu ce mercredi où j'ai acheté, par erreur*, des travers de porc, que j'ai préparés laqués aux cinq parfums avec du riz et un wok de légumes.

J'ai eu immédiatement une demande collective pour un Bò Bún. le mercredi suivant, donc (car ça prend du temps), je m'y suis attelée, avec mes aides-cuisiniers : l'un épluche et râpe les carottes, l'autre ébouillante les pousses de soja, un troisième coupe la salade… et après une certaine bousculade en cuisine, nous avons pu nous régaler.

Le mercredi suivant, j'ai opté pour un bibimbap coréen ; j'ai mixé cette recette avec celle au bœuf : riz brûlant, épinards, carottes, tomates, germes de soja, aubergines, saumon (cuit), salade. C'était absolument délicieux ! Je rêve d'essayer la version au saumon cru… seulement, à part Paul, ça ne tente personne, alors nous la ferons un midi, aux prochaines vacances (ah, je viens de réaliser que je ne prends pas de vacances à cette période… bon, on verra).

7 octobre1

Après ces voyages culinaires en Chine, au Viernam et en Corée, j'aurais bien fait un tour au Japon, mais une fois de plus, c'est le contenu de mes placards et de mon congélateur qui décidera du menu : retour au Vietnam, donc, avec le Phở bò, toujours une recette de Miss Tâm, une valeur sûre ! J'avoue que j'ai simplifié la préparation du bouillon de bœuf, n'ayant trouvé que du jarret ; mais il mijotait depuis la veille et était vraiment très parfumé (et sans glutamate, ni sel en excès)

7 octobre3

Forcément, il manque toujours l'un ou l'autre des ingrédients mais j'ai une petite boutique extraordinaire à portée de vélo, un magasin nommé Cinq continents où je trouve à coup sûr le produit chinois, japonais, vietnamien, thaï, africain, créole, turc… dont j'ai besoin. Incroyable, je vous dis ! Et pour un prix dérisoire, le plus souvent, avec les conseils et le sourire des vendeurs en prime.

Nos grands bols (20cm) viennent de cette boutique. Et la destination de la semaine prochaine ? Thaïlande ou Japon, je pense…

 

 

 

 

 

 

 * comment peut-on acheter des travers de porc par erreur ? Eh bien, quand mon hyper brade les barquettes de viande deux jours avant la date de péremption, que j'achète deux côtes de porc pour les manger le midi-même, pensant que la barquette au-dessous (la gratuite, donc), contient la même chose et que non, en fait (c'est la première fois que ça m'arrive)

 

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14 octobre 2015

#52xmerci–40 : liberté ?

Pas tout à fait, non, on va juste dire que je me suis un peu échappée du quotidien. Après une journée de travail écourtée, ma collègue et moi avons pris le train de banlieue, le métro, puis le TGV, direction Lille. L'opération “on passe à l'hôtel déposer les bagages et se changer” a dû se faire au pas de course, vu que nous arrivions à Lille-Europe et pas à Flandres et que notre TGV avait un peu de retard, mais 5 minutes après l'heure prévue, nous étions à l'opéra. Pour ma part, j'aurais presque pu me dispenser d'enfiler mes chaussures neuves, vu que je suis restée derrière un guichet… j'ai répondu 112 fois à la question « où sont les toilettes ? »*, 59 fois à « j'ai acheté mon billet sur internet et je l'ai imprimé, est-ce que c'est bon ? », j'ai gardé les billets des retardataires confiés par leurs amis, j'ai indiqué le vestiaire, le foyer, l'entrée côté pair, j'ai surveillé les flûtes de champagne et les bouteilles de bières des fumeurs sortis quelques minutes… mais pendant la représentation, nous avons flâné dans les couloirs vides, nous sommes installées pour papoter sur un canapé plutôt confortable, en suivant l'opéra sur un écran (pour les costumes ou la mise en scène, j'aurais du mal à me prononcer, mais la musique est sublime et les chanteurs remarquables), j'ai échangé des SMS avec la maison « J'ai oublié de voter pour les élections de parents d'élèves ! Retrouve les enveloppes et demande à Marie de signer à ma place (oui, en 4e, elle a fait de remarquables imitations de ma signature…) ». Quant à la raison pour laquelle j'étais à l'opéra ce soir-là, son intérêt m'échappe quelque peu…

14 octobre 4

À 1h30, après un dîner tardif à la Chicorée, nous avons regagné l'hôtel et je me suis glissé dans un petit lit au confort relatif, libre de lire aussi longtemps que je le souhaiterais… bon, j'ai tenu 10 minutes avec La Reine Margot avant de plonger dans un sommeil entrecoupé par la soufflerie du chauffage qui s'est déclenchée toutes les 20 minutes. Réveillée par un SMS m'apportant une très bonne nouvelle, j'ai sauté sous la douche, déjeuné puis nous avons repris le train pour une nouvelle journée de travail — pas très productive, il faut l'avouer, nous aurions plutôt eu besoin d'une sieste !

14 octobre3

Bref, je suis partie en voyage professionnel, cela ne m'était pas arrivé depuis… 21 ans !

14 octobre1

* sachant que je venais à cet endroit pour la première fois et que je n'ai pas eu le temps de repérer les lieux, mais bon, personne n'est revenu pour se plaindre (ou alors, ils errent toujours dans les couloirs)

7 novembre 2015

Libérée, délivrée…

… je peux enfin ouvrir mes volets !

Ces dix jours m'ont semblé longs… pourtant, ce n'était pas si terrible que prevu : les volets bloqués par l'échafaudage ? Pas tous, heureusement. Le froid ? trois jours difficiles, lorsque toute la toiture a été "déshabillée", mais les températures ont été douces pour la saison. La météo ? Incroyablement favorable, juste une journée d'interruption en raison de la pluie et du vent. Le bruit ? Supportable mais inquiétant (quand on entend les ouvriers parler comme s'ils étaient dans la pièce et qu'on réalise que seul 1,5 cm de placo nous sépare de l'extérieur) ; deux jours de coups de marteau et de scie électrique lors de la pose du parquet. Le manque d'intimité a été supportable également (le plaquiste aurait pu se plaindre, en revanche, d'entendre jouer de la flûte pendant deux jours. Je crois qu'il connaît par cœur tout notre répertoire Calibeurdaine désormais).

Comme nous avons renoncé à pousser les murs des chambres mansardées (charpente trop fragile, trop compliqué et coûteux), seules les filles ont dû déménager.

Un mur manquant :

7 novembre01

Oui, oui, juste 10 cm de laine de verre contre le placo et le vide derrière… une partie des plafonds du rez-de-chaussée sans aucune isolation, donc !

7 novembre02

Il n'y a jamais eu de trous plus grands que ceux-là et ils étaient recouverts le soir-même

7 novembre037 novembre04

Pas très rassurant, cependant, de partir en week-end avec un échafaudage sur sa maison ! (nous avions rentré les échelles)

7 novembre05

Le parterre de rosiers a été sérieusement ratiboisé… Marie plantera ce qu'elle voudra.

7 novembre08

Le grenier, tout déshabillé également

7 novembre06

Ah, voilà l'isolant !

7 novembre07

Le grenier, côté parquet, pour quelques cartons et objets rarement utilisés (l'isolant est dessous)

7 novembre10

Et de l'autre côté, les flocons ! À l'étage, nous vivons désormais dans une couette ; pour l'instant, pas moyen de voir la différence thermique (il fait 16°C dehors, en novembre !) mais phoniquement, c'est flagrant.

7 novembre117 novembre12

Et la chambre des filles : au boulot, maintenant, c'est mon tour !

7 novembre09

Voilà une bonne chose de faite ! Et nous ne regrettons absolument pas d'avoir choisi l'entreprise la plus chère, tout s'est vraiment bien déroulé, le suivi était sérieux, le chef de chantier joignable à tout moment… maintenant, il va falloir faire le chèque !

(et la maison semble toute nue sans échafaudage, c'est fou comme on s'y habitue vite)

10 novembre 2015

10 du 10 : Simplement beau

C'est le thème proposé par J'habite à Waterford ce mois-ci : « Je vous propose ce mois-ci de rester simple. Simplement Beau. Après tout, c'est bien le but du 10/10, n'est-ce-pas ? Trouver la beauté au coeur de l'ordinaire… »

Hier, il faisait un temps radieux… ce matin, c'est grisaille et humidité. Je commence la journée par une première couche de peinture chez les filles, après les enduits et la sous-couche. Le résultat est encore trop inégal pour être beau, mais ça prend forme !

10 novembre1

Puis mon ophtalmo a accepté de me recevoir, entre deux rendez-vous, pour un petit souci qui ne pouvait pas attendre des mois… durant les 45 minutes d'attente, face à ce beau tableau, j'apprends par sa secrétaire qu'elle déménage en février à 23 km d'ici ! Que vais-je faire désormais ? *

10 novembre2

Mon nouveau projet couture commence à prendre forme également, avec de belles broderies !

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Préparation du déjeuner d'Aurore (et j'en profite pour mettre 4 barquettes au congélateur, la miss a le choix entre 6 plats cuisinés maison en ce moment), vaisselle, repassage, rangement… le soleil se montre enfin, me motivant à prendre le vélo plutôt que la voiture pour aller acheter des légumes. Et je vais passer par la forêt, il fait si beau !

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Et voilà, de beaux légumes pour un apéritif léger ! Les bâtonnets de carottes multicolores font toujours leur petit effet. J'ai pris également des betteraves crues en vue d'essayer cette recette.

10 novembre7

Avant de repartir faire le reste des courses, je fais un tour de jardin. Le rosier offert par Anne nous offre sa première belle floraison (jusque-là, il était occupé à prendre racine), profitant ce la douceur de cet automne.

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Et lorsque je reviens vers la maison, j'ai une belle surprise !

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Je profite d'un feu rouge pour capter le beau coucher de soleil
(et il suffit que je décide de refaire une meilleure photo pour avoir tous les feux verts ensuite !)

10 novembre10

Et la journée se termine par un beau concert : duo violon et alto, Mozart et Martinů.
L'occasion (trop rare) pour Aurore de voir son professeur se produire en public.

10 novembre9

 

 

 

* à entendre la secrétaire répondre au téléphone, elle semble persuadée que tous ses patients vont la suivre là-bas, puisqu'elle refuse tout nouveau patient… pour ma part, y aller tous les deux ans n'est pas insurmontable, mais plus question d'emmener Aurore à la sortie du collège ! Actuellement, nous y allons à pied.

 

 

11 janvier 2016

10 du 10 : Petits plaisirs du week-end

Me voilà repartie pour les rendez-vous mensuels de J'habite à Waterford. C'est dimanche, la semaine est passée très vite, notre samedi a été une fois de plus très rempli : musique, galette des rois, petit tour aux soldes, accident évité de justesse avec deux chevreuils qui revenaient du centre ville à 18h (font-ils les soldes eux aussi ?), soirée interculturelle avec bal folk… et la nuit agitée. Je réalise donc seulement ce matin que je vais devoir préparer un repas de fête avec ce qu'il y a dans nos réserves (heureusement, nous avons un congélateur).

Aurore a préparé des cookies hier, voilà une bonne base !

10 janvier1

Un pavé de saumon cuit au micro-ondes, une belle tranche de truite fumée, un peu de fromage blanc : voilà des rillettes de saumon express, un peu de tartare de fenouil, du pain grillé, de la mâche (qui pousse à profusion, en ce moment, nous en avons dans chaque panier de légumes), une rosace de radis noir (là aussi, nous pourrions en manger à tous les repas, ça tombe bien, c'est excellent pour la santé paraît-il) ; Aurore m'aide à confectionner de belles assiettes.

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Un excellent rôti de veau, quelques haricots verts et un risotto de quinoa aux lentilles corail, champigons et châtaignes (oh, je m'aperçois que j'ai oublié l'huile de noix !)

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Et pour finir, un café gourmand : compotée de poires à la vanille, crème courgette-chocolat-noisettes de Sécotine, cookies

10 janvier6

Au milieu de tous ces préparatifs, je suis allée courir ; vu ce qu'il est tombé comme pluie durant la nuit (et Marie qui dormait sous la tente !), je n'essaie même pas mes sentiers habituels qui doivent être transformées en mares de boue. Direction le quartier de bureaux tout proche, où je trouverai des allées gravillonées et des rues sans voitures, mais c'est moins beau que la forêt !

10 janvier2

 

Une entreprise a encore ses décorations de Noël, un peu bizarres, on dirait des cibles de tir à l'arc !

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Après le repas, je m'accorde une petite sieste, Guillaume part à un concert, Paul va récupérer sa sœur (qui a très peu dormi, quelle surprise), puis je m'attaque à quelques projets couture.

10 janvier7

(remplissage de sachets avec la lavande du jardin : la lingerie embaume)

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En fin d'après-midi, je suis satisfaite, j'ai bien avancé !

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Après une bonne soupe, le canapé nous tend les bras pour terminer le film commencé vendredi

10 janvier 1

 

Encore une journée qui est passée très vite !

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4 février 2024

52/2024 : Blanc

Après le gris, Virginie nous invite ce dimanche à photographier le blanc. C'est un peu plus facile que le noir, en tout cas je n'ai pas eu de mal à trouver du blanc, ce matin :

Comme le ciel, encore incertain sur la météo du jour : bruine ou soleil ?

3 février - 1

Comme ce tas de fil, après avoir décousu tout le matelassage d'une pièce de vêtement : j'ai enlevé une couche de molleton et j'ai re-matelassé, j'ai hâte de voir le bout de cette couture commencée fin novembre ! 

3 février - 2

Comme les "serviettes des invités" que j'examine, pour savonner les éventuelles taches, avant de les déposer dans le lave-linge. Je n'aurai pas à frotter celles de mes visiteuses surprise d'hier midi, elles n'y ont pas touché.

3 février - 3

 

18 février 2024

52/2024 : petit

Ce dimanche, Virginie nous invite à nous pencher sur le tout petit. Cette fois, j'ai programmé mon article par précaution : j'ai eu deux pannes encore cette semaine, et je ne suis pas certaine de pouvoir être aux manettes de mon blog ce dimanche, puisque je suis partie en voyage. Quelques jours avant, j'ai consulté mon médecin et je l'ai fait rire en lui disant que j'étais une illustration au premier degré de l'expression "mal dans ma peau". Mes pieds me brûlent durant la nuit si je ne les enduis pas de crème au coucher, mes mains ne supportent plus le froid ni l'eau, mes ongles se fendillent, j'ai eu de l'eczéma au coude pour avoir porté des manches courtes sous mon gilet de laine, une couture qui frotte à un endroit sensible provoque des ravages, l'intertrigo, fléau estival, sévit désormais toute l'année… les tubes de crème et les flacons se multiplient, ma trousse de toilette déborde. Comme je ne voulais pas voyager avec trois trousses, hop, j'ai miniaturisé tout ça :

18 février - 1

Merci à ma dentiste qui, à son départ en retraite, m'a fait cadeau de quelques échantillons de dentifrice.
Je voulais employer Mathurine pour donner l'échelle, mais je n'arrive pas à la retrouver, elle ne sera donc pas du voyage…

10 mars 2024

52/2024 : piquant

Ce dimanche, Virginie nous invite à apporter du piquant dans nos photos. Et je vais encore faire dans les oiseaux, plus précisément les gallinacés : depuis le 20 avril, Bertille est toute seule et s'ennuie. Elle vient sans cesse à la fenêtre, entre dans le garage et passe, le soir, de panier en panier, à la recherche de la chaleur de sa copine. Je lui ai donc cherché une compagne et commandé une poulette rousse, que nous sommes allés chercher ce matin.
Pour qu'elle trouve ses repères, nous avions décidé de l'installer directement dans le petit enclos devant le poulailler, mais dès qu'elle est sortie de son carton, Bertille s'est jetée sur elle pour lui donner des coups de bec, et ce bec est bien piquant ! J'en sais quelque chose quand je la laisse picorer dans ma main.

Nous avons alors mis Bertille dehors pour que Lucette s'habitue un peu à son nouvel environnement, mais dès que nous avons rouvert la porte, elle s'est de nouveau jeté sur cette intruse : nous avions fait les choses à l'envers, c'est l'ancienne qu'il faut laisser sur "son territoire", et n'introduire la nouvelle qu'à la tombée de la nuit, quand elles sont bien calmes.

C'est là que le deuxième enclos, que l'on peut isoler du premier par un grillage, est bien utile. Nous avons donc une poule dans le jardin, une poule derrière la ganivelle et… elles ne cessent de se rapprocher l'une de l'autre, comme attirées par des aimants. Tant que cette clôture (pourtant bien espacée) les sépare, tout va bien.

J'espère que la guerre ne durera pas trop longtemps ! 

24 mars 2024

52/2024 : vide ?

Après "plein" dimanche dernier, Virginie nous propose le thème "vide".
Cela me permet de vous révéler que je possède un don infaillible : je sais toujours si j'ai vidé ma tasse* de thé ou de café, celle qui me suit dans toutes mes activités et dans toute la maison. Même une heure après, je SAIS que j'ai encore une demi-tasse ou un petit fond à boire.
En revanche, et cela me serait beaucoup plus utile, je n'ai pas le don de me souvenir OÙ je l'ai posée ! 

 * Une tasse seulement, pas un verre, étrange, n'est-ce pas ?

31 mars 2024

52/2024 : inspirez, soufflez

Je sais, j'ai légèrement détourné le thème proposé ce dimanche par Virginie : "inspiré". Mais mon dévouement maternel a encore frappé, lorsque j'ai vu Aurore revenir avec sa boîte de 18 œufs et m'annoncer que ses jeannettes et louveteaux allaient les vider et les peindre samedi… et se demander ce qu'elle allait faire du contenu. Je lui ai proposé de réaliser la première étape, sachant combien il est difficile de vider un œuf par un tout petit trou et qu'il en faut, du souffle ! 

Et comme j'ai trouvé ses coquilles bien fragiles, j'y ai ajouté quelques œufs bio de ma réserve, qu'il était temps de manger. J'ai congelé la plus grosse partie des œufs, bien battus, ils seront parfaits pour de futurs gâteaux. Et l'opération, longue et fastidieuse, m'a inspiré le dîner de vendredi et notre petit-déjeuner pascal

ainsi que la décoration de la table du brunch.

 

1 avril 2024

Poissons d'avril

Cette année, pas de blague sur les menus ou d'étranges créatures dans le réfrigérateur, mais une pêche miraculeuse dans mes tiroirs à chutes :

Une grande demi-heure pour chaque poisson, le temps de choisir les tissus, les couper, les coudre, les retourner (les nageoires font de la résistance), les rembourrer avec le contenu d'un vieux coussin, choisir deux minuscules boutons dépareillés (que je n'utiliserai jamais) et les coudre. 

Je les ai équipés d'un bout de lacet, afin qu'il puissent servir pour une pêche à la ligne, c'est parfait pour les accrocher. Je ne dirai pas que cela a fait baisser significativement mon stock de chutes, mais les tiroirs ferment un peu mieux.

 

 

 

3 avril 2024

Mars, bientôt le printemps

Mars a été éprouvant, j'ai poursuivi sur mon rythme de travail intensif jusqu'à l'ultime minute accordée à l'auteure pour présenter son travail (il reste de nombreux détails à fignoler), les occupations paroissiales ont immédiatement pris le relais avec les préparatifs de Pâques auxquels se sont ajoutés les obsèques d'une amie chanteuse qui laisse un grand vide dans nos cœurs. 
Notre petite poulette s'est fait une place et prend de plus en plus d'assurance, elle n'a peur de rien et rentre dans la maison dès qu'elle le peut.
Grâce au soutien bienveillant de ma diététicienne, j'ai perdu 4 kg, ce qui m'a donné le courage de reprendre la course, très modestement, et malgré la pluie quotidienne, je réussis à sortir quasiment tous les deux jours, avec des résultats encourageants. 
Le ré-aménagement du jardin, débuté l'an dernier, commence à prendre forme, les 100 bulbes plantés à l'automne fleurissent peu à peu (un peu malmenés par Bertille qui les a beaucoup piétinés à l'arrivée de Lucette), le camélia blanc fleurit abondamment et l'érable du Japon semble avoir bien supporté sa transplantation. La prochaine étape, après le potager, sera de remplacer l'althéa mort devant la maison.

1/ Je suis tellement fatiguée après ma journée que je m'installe sur mon lit avec un thé et mon livre en cours, un petit plaisir que je m'accorde rarement.
2/ Nous allons en famille voir Daaali ! au petit cinéma près de chez Marie, avant d'aller chercher des pizzas pour dîner chez elle (et comme nous sommes à vélo, nous sommes copieusement arrosés entre chaque étape).
3/ Une petite accalmie nous permet de faire un tour vers les étangs, sans pouvoir en faire le tour car ils ont largement inondé les chemins, même le petit pont est complètement sous l'eau. Les prunelliers sont en fleurs, les jacinthes sortent de terre, le printemps arrive (un jour, peut-être ?)
4/ J'écoute, au hasard de mes déplacements, quelques minutes des répétitions de mon opéra préféré : l'orchestre dans une salle, les flûtes dans une autre, un chanteur, le chœur… le bâtiment est en effervescence, mais j'ai hélas trop de travail pour en profiter.
5/ Côté Calibeurdaine, l'enthousiasme est là aussi, nous répétons gaiement pour les deux bals de la Saint Patrick.
6/ Enfin une journée ensoleillée, mes petites jonquilles sont maintenant bien fleuries le long de la clôture.

7/ Pendant que le CA de l'Amap se réunit dans le salon, Aurore nous prépare de délicieuses assiettes que nous partageons dans la cuisine.
8/ Après une grosse journée de travail (et des trajets en train bien perturbés, le matin par une panne électrique, le soir par un malaise de voyageur), nous nous retrouvons entre filles pour une soirée croque-monsieur-film (dommage que celui que j'avais réservé spécialement soit resté bloqué entre deux médiathèques).
9/ La nouvelle poulette est arrivée, pour l'instant Bertille lui fait la guerre, mais une fois séparées par un grillage, elles s'intéressent beaucoup l'une à l'autre.
10/ Une journée intense (dans une salle très sonore), joyeuse et studieuse avec les scouts.
11/ Lucette est allée se coucher toute seule dans le poulailler (au sol, ce qui satisfait l'ego de Bertille) et n'a pas été attaquée : on progresse.
12/ Le réseau s'active pour une amie en soins palliatifs depuis hier : organisation des visites (si nécessaire), messes, repas pour que sa famille puisse passer plus de temps près d'elle et trouver du réconfort en rentrant.
13/ L'église est pleine, musiciens et chanteurs sont présents, pour une messe très joyeuse (tant pis pour les règles du Carême) retransmise en direct dans la chambre d'hôpital.
14/ Notre amie Michelle nous a quittés ce matin, je suis triste mais en même temps soulagée, pour elle qui souffrait beaucoup et pour sa famille qui commençait à fatiguer. Mais elle va terriblement nous manquer.
15/ Après les jonquilles, ce sont les tulipes qui pointent le bout de leur nez, cette petite bordure commence à ressembler à quelque chose.

16/ Une salle comble pour notre premier bal de la St Patrick et plein de compliments sur notre séquence chantée.
17/ Il y a foule également cet après-midi (beaucoup de gens sont venus pour soutenir notre chanteuse/danseuse accidentée) et les danseurs s'amusent beaucoup (les musiciens, en revanche, sont très fatigués — je crois que nous avons passé l'âge de la tournée internationale).

18/ Un petit rayon de soleil qui me donne envie de remettre les baskets et aller courir (en reprenant au tout début : 1 min de course, 1 min 30 de marche).
19/ Un petit groupe réuni autour de notre guitariste préférée pour répéter la messe de vendredi, qui sera chantante (20 chants) et joyeuse.
20/ Et je remets ça ce soir avec la répétition de la vigile pascale (avec quelques chants nouveaux).
21/ La vie devant soi est disponible sur Arte, je voulais le voir depuis que j'ai lu le livre !
22/ C'est dans une église pleine que nous disons adieu à notre Michelle qui nous a tant fait chanter ! Une belle messe à son image, joyeuse, priante et chantante, et un soleil radieux pour l'accompagner au cimetière.

23/ Pas de week-end de mars sans scouts : cette fois, nous aidons les chefs à enrichir leurs dossiers de camp. 
24/ Pendant qu'Aurore est promue réparatrice de tentes en chef, nous allons goûter chez Marie et l'aider à installer les rideaux qu'elle a cousus .
25/ Une petite heure de couture facile pour éliminer quelques petites chutes de tissus.
26/ Lucette a compris qu'on approchait de Pâques : elle a pondu son premier œuf !

27/ Dernière séance de kiné, au bout de presque trois ans, nous avons décidé d'un commun accord que mon pied opéré allait à peu près bien (mais je ne ferai pas la même erreur pour l'autre).
28/ Après deux jours de mal de gorge, j'ai retrouvé ce qu'il fallait de voix pour chanter mes versets solo (aidée par la tisane de thym au miel dont j'avais rempli ma gourde).
29/ Une journée de congé bienvenue, pour aller tranquillement dans la jolie chapelle des diaconesses l'après-midi.
30/ Quelques ajustements de partitions après la répétition du matin, une petite sieste pour charger les batteries et quelques courses de dernière minute, avant la longue Vigile, intense et joyeuse, où j'ai pu chanter tout du long sans tousser.
31/ Nous partageons avec les filles un délicieux brunch, puis je trouve un peu d'énergie pour aller courir juste avant un spectaculaire orage (15 minutes de grêle). Paul et Alice nous rejoignent pour une séance de cuisine libanaise et une chasse aux œufs (dont une tablette de chocolat malencontreusement cachée dans la cheminée et oubliée au moment d'allumer le feu), avant de nous attabler devant le festin préparé.

 

7 avril 2024

52/2024 : forêt

Ce dimanche, Virginie nous propose une balade en forêt. J'ai la chance, bien qu'habitant dans une grande ville, d'avoir une forêt à 380 mètres exactement de la maison. Dans ma forêt, il y a…

…ces temps-ci, des passages difficiles au milieu du chemin, causés tant par les nombreuses pluies que par les travaux de l'ONF qui nous en interdisaient l'accès ces six derniers mois.

…parmi les arbres qui n'ont pas été coupés, des sujets impressionnants et vaguement inquiétants (un reste de traumatisme de Blanche-Neige)

 

…des messagères de l'arrivée du printemps

…des sangliers et des chevreuils, qui laissent des traces de leur passage

 

…des vestiges des guerres passées

 

…des visiteurs qui n'ont pas voulu passer inaperçus

 

14 avril 2024

52/2024 : bon

Ce dimanche, Virginie nous demande ce qui est bon. Et cette semaine, c'était bon de passer une journée entière en bord de mer, coucher de soleil compris

de préparer un bon dîner et un bon gâteau pour l'anniversaire d'Aurore

Les bougies sont tellement difficiles à photographier ! J'ai soit la fille, soit le gâteau (je n'ai plus de flash)

de boucler notre randonnée parisienne par une belle journée de printemps 

ou, tout simplement, faire le premier barbecue, déjeuner dehors, lire dans le jardin…

Il paraît que le froid et la pluie reviennent, j'ai bien profité de ces quelques jours ensoleillés !

2 avril 2024

Le tour du monde en 80 livres #24

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib. En mars, j'ai lu 4 livres et visité 3 nouveaux pays. La carte s'est bien remplie ! 

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Biélorussie
Sacha Filipenko, La traque.

En enquêtant sur un oligarque russe, le journaliste Anton Piaty devient une cible. Dans cette opération de déstabilisation, rien ne sera laissé au hasard : « Aucun excès de zèle : le harceler par la norme. Tout ce qui se produit habituellement dans ce pays doit lui arriver au quotidien. Des serveurs malpolis, des conducteurs qui pètent les plombs. On va développer sa paranoïa. Je propose de lui mettre le monde entier à dos. Ce n'est pas son corps qui doit être visé par nos mesures de rétorsion, mais son esprit. » Tout est mis en œuvre pour forcer le journaliste à s'expatrier. Sacha Filipenko démonte un à un, avec virtuosité, tous les rouages de cette traque. Au départ, on est perdu devant la multiplicité des personnages et les scènes qui semblent n'avoir aucun rapport les unes avec les autres, dans un roman construit comme une sonate : exposition des thèmes, développement, contrepoints, pauses… Peu à peu, les liens apparaissent, tandis que la peur grandit et que le récit bascule dans l'horreur. Des extraits de chansons ponctuent le livre, je ne les ai pas écoutées, mais elles peuvent certainement enrichir la lecture.

« À ce moment-là, en 1998, je comprends pour la première fois ce qu'il advient d'un homme quand on lâche tous les chiens sur lui. Pas pour rire, pour de vrai. Je deviens un objet de parodie et de caricature. On me flanque des torgnoles, on m'envoie des pichenettes, on me donne des gifles et on ne me laisse plus copier. Et si ça n'avait été que ça… »
« Après le lot de félicitations de circonstance pour la naissance de ma fille, les conversations habituelles démarrent : — J'ai lu ton dernier article sur Slavine. — Qu'est-ce que tu en as pensé ?  — il me semble que tu devrais te montrer plus prudent. Va savoir ce qu'il a dans la tête. — Oh, arrête ! Qui s'intéresse à moi ? — Là n'est pas la question. Le truc, c'est que les gens dans le genre de Slavine éprouvent un sentiment d'impunité et de pouvoir. Il sait qu'en cas de besoin, il peut faire ce qu'il veut, sans en avoir à répondre d'aucune manière. »
« Pause. Les voix qui se taisent de façon temporaire. Les aiguilles qui se figent, le silence. Un discours vide de phonèmes. Une pause, c'est une vacance dans le son, mais pas dans le mouvement, car même pendant une pause, la pensée continue à se développer, de même que se prolonge le mutisme de l'hiver quand la vie se déplace aux étages souterrains. Césures de l'entendement, intervalles des impressions et fenêtres des événements. Soupirs et demi-pauses, pauses et bâtons de pause, pauses orchestrales et déplacées. »

 

France
Sophie Hénaff, Rester groupés.

Surprise : la brigade d'Anne Capestan se voit confier une enquête sérieuse, le meurtre d'un policier à la retraite. La commissaire en comprend vite la raison : la victime est son ex-beau-père. Mais très vite, d'autres affaires similaires surviennent, avec une particularité : les victimes sont prévenues la veille de leur assassinat. 
L'équipe s'est enrichie de quelques recrues, chacune avec ses talents et ses bizarreries.
« Un couinement attira leur attention. C'était le rat de Merlot qui se faufilait jusqu'à sa gamelle au pied du laurier. Les deux policiers le regardèrent grignoter quelques graines. D'une tape légère, Lebreton se débarrassa de sa cendre dans le cendrier à ses pieds. Avant de reprendre sa cigarette, il remarqua sobrement :
— Çà aurait pu être un cochon.
Capestan considéra le rongeur quelques secondes.
— C'est vrai, on ne s'en sort pas trop mal, concéda-t-elle avant de changer de sujet. »
« Assise devant La Charmeuse de serpents au musée d'Orsay, Capestan se demandait quelle malédiction planait donc sur le peuple français pour qu'à chaque fois qu'il se recueille devant une œuvre majeure, sombre et poétique du Douanier Rousseau, la Compagnie créole se mette à chanter dans sa tête : “Comme dans les, comme dans les, comme dans les tableaux...” »

Slovénie
Drago Jancar, Cette nuit, je l'ai vue.

L'un après l'autre, les cinq narrateurs se souviennent de Veronica, une jeune belle femme excentrique (elle a eu un alligator comme animal de compagnie), séductrice, éprise de liberté et peu respectueuse des conventions. Une nuit de janvier 1944, elle a disparu avec son mari, emmenée par les partisans.
«Moi, je regarde mon visage dans le miroir et je sais qu'il n'y a plus rien, plus de Veronika, plus de roi, plus de Yougoslavie, le monde a éclaté en morceaux comme ce miroir fêlé qui me renvoie des fragments de mon visage pas rasé.»
Stevo, qui fut son professeur d'équitation puis son amant, se demande ce qu'elle est devenue, pourquoi elle a cessé de répondre à ses lettres peu de temps après qu'elle soit partie retrouver son mari.
« Je reçus sa dernière lettre au printemps 38. Il s'est à peine écoulé sept ans depuis qu'elle est partie. Pour moi, c'est comme si c'était hier. Je me souviens de l'appartement vide de Maribor, jamais je ne l'oublierai. Le mobilier était là, elle n'avait rien emporté, excepté ses vêtements et quelques bibelots, mais c'était vide car elle n'y était plus, elle n'était pas là, son rire, sa démarche silencieuse, rien, dans la salle de bains, l'eau gouttait de la douche, elle s'était douchée le matin et elle était partie.  »
Et puis nous écoutons sa mère, Josipina, qui se remémore les moments heureux de sa vie et qui espère revoir sa fille, qui pense que ce médecin allemand, ami du couple, auquel elle a demandé des nouvelles, pourra la rassurer.
« Elle aurait peut-être eu l'âme en peine à Maribor, mais elle serait en vie. Je veux dire qu'en tout cas, je saurais qu'elle est en vie et en bonne santé, on pourrait se parler au téléphone. »
Horst reçoit la lettre et, à son tour, fait défiler ses souvenirs. 
« 
Pourtant, en Lombardie, chaque fois que le calme régnait, quand les explosions assourdissantes ou les sirènes qui avertissaient de l'arrivée des bombardiers et des avions de chasse se taisaient, son image m'apparaissait. Même sa voix m'accompagnait dans les moments de silence, je l'entendais nettement. J'étais peut-être amoureux d'elle ? Oui, d'une certaine façon. J'étais seul et elle était une apparition merveilleuse dans cette époque sauvage. »
Et puis c'est au tour de Jozefina, la femme de chambre dévouée, de relater cette époque, avant de laisser la parole à Jeranek, qui s'occupait si bien des chevaux, mais auquel la jeune femme n'a peut-être pas prêté assez attention. Une parole, un regard auraient-ils pu tout changer ?
« Ce ne sont pas les choses qu'on a faites qui nous accompagnent mais celles qu'on n'a pas faites. Qu'on aurait pu faire ou au moins essayer, mais qu'on n'a pas faites. »

Irak
Abbas Khider, Lettre à la république des aubergines.

Salim, jeune étudiant irakien, est arrêté pour avoir discuté de livres interdits avec ses amis de l'université. Grâce aux relations de son oncle, il est libéré mais doit quitter le pays et s'exiler en Lybie. Il a tout perdu, sa famille, son avenir, son amour. Pendant deux ans, il cherche le moyen d'écrire à Samia, lorsqu'il découvre une filière clandestine qui passe le courrier, de camion en camion, de pays en pays. C'est cette lettre que nous suivons, à travers les différents convoyeurs, chacun nous faisant partager un peu de sa vie et des souvenirs douloureux laissés par les guerres qui ont ravagé le Moyen-Orient.

« Chez nous, il n’y a presque rien à manger. Depuis l’embargo nous n’avons plus vraiment le choix. On ne fait que manger des aubergines. Les jeunes Irakiens ont trouvé un nouveau surnom à notre pays : “la République des Aubergines”. Toute l’année on se nourrit exclusivement de ce légume. Ma femme tente à chaque fois de créer des nouveaux plats à base d’aubergines : boulettes d’aubergines, soupe d’aubergines, aubergines vapeur, grillées ou sautées. Même la peau des aubergines, elle en fait des chips. Elle surnomme les aubergines “reines de la cuisine” ou “stars de la poêle”. »
« Jamila a la tête plongée dans ses papiers. Fait-elle exprès de ne ps me voir ? Je me demande pourquoi en me regardant brièvement dans le grand miroir accroché au mur en face de l'entrée. Walid a toujours voulu écrire un roman sur ce miroir : “De grandes histoires se cachent sûrement derrière ce miroir, disait-il. crois-moi ! Un miroir ne reflète pas uniquement notre image. un miroir contient les âmes qui se sont réfugiées en lui.” »
« Jusqu'en 1988, on ne m'appellait pas Abu Samira mais Abu Nori — le père de Nori. Après la mort de mon fils, les gens ont commencé à m'appeler Abu Samira car ils voyaient bien que je souffrais à la simple évocation de son prénom. »
« 
La légitimité de notre histoire réside sûrement dans le fait qu'elle n'est ni légitime ni illégitime. Elle n'est qu'une histoire mésopotamienne. »


Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine.

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Djibouti
Abdourahman A. Waberi, Aux États-Unis d'Afrique.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Gabon
Janis Otsiemi, La vie est un sale boulot.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.

Lybie 
Hisham Matar, Une disparition.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.
Nathacha Appanah-Mouriquand, Blue Bay Palace.

Mayotte
Nassuf Djailani, À tous ceux qui accusent le poète de traîtrise à la langue française, poème.
Yazidou Maandhui, Mirage, poème.

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

République démocratique du Congo
Denis Mukwege, La force des femmes.

Réunion
Aimé Césaire, Calendrier lagunaire, poème.
Myriam Cazalou, Convois vers l'usine sucrière, poème.
Agnès Gueneau, Cause à ou, poème.
Rosemay Nivard, Un quart de pomme, poème.
Patrice Treuthardt, Retour au port natal, poème.

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Somalie
Farah Nuruddin, Du lait aigre-doux.

Soudan
Abdelaziz Baraka Sakin, Le Messie du Darfour.

Tanzanie
Abdulrazak Gurnah, Près de la mer.

Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.

Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

Costa Rica
Edo Brenes, Bons baisers de Limon.

Cuba
Leonardo Padura, Adios Hemingway.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Toni Morrison, Beloved.

Guadeloupe
Jenny Archimède, Dans mon île, poème.
Daniel Maximin, Natale, poème
Max Rippon, Cataplasme, poème.
Guy Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre, poème.

Guyane
Léon-Gontran Damas, Solde, poème.
Serge Patient, Cayenne est désoléepoème.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.
René Depestre, Lettre au poète Léon Damas, poème.

Jamaïque
Kei Miller, By the Rivers of Babylon.

Martinique
Nicole Cage-Florentiny, Dans mon île ne poussent pas les saules, poème.
George Desportes, À la crinière du cyclone, poème.
Éric Pézo, On avance la peur…, poème.
Joseph Polius, Petits mots…, poème.
Julienne Salvat, Dire d'enfance rosée…, poème.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

 

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.
Mahmud Nasimi, Un Afghan à Paris.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Corée du Nord
Hyeonseo Lee, La fille aux sept noms.

Corée du Sud
Ch'oe Yun, Là-bas, sans bruit, tombe un pétale. 

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Indonésie
Pramoedya Ananta Toer, Le monde des hommes. (Buru Quartet tome 1)

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue
Zoyâ Pirzâd, On s'y fera.

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Laos
Loo Hui Phang, L'imprudence.

Ouzbékistan
Hamid Ismaïlov, Dans les eaux du lac interdit.

Népal 
Mahjusshree Thapa, Les saisons de l'envol.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Turquie
Orhan Pamuk, La femme aux cheveux roux.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Bulgarie
Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène : 1. Ils m'ont menti. 2. Terminus Malaussène.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).
Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.
Daniel Pennac, Mon frère.
Anne BihanCraquement nègre…, poème.
Alexis Gloaguen, Rien n'est plus paradoxal que la mort, poème.
Catherine C. Laurent, Regarder le payspoème.
Sophie Hénaff, Poulets grillés.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.
Goliarda Sapienza, L'Art de la joie.

Macédoine
Rumena Bužarovska, Mon cher mari.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.

Herman Melville, Bartleby le scribe.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Calédonie
Déwé Gorodé, Les mots sont des innocents, poème.
Nicolas Kurtovitch, Le sens des marées, poème.
Raymond Lacroix, Le nouveau sorcier de la grue aux requins, poème.
Frédéric Ohlen, Ils m'ont dit…, poème.
Denis Pourawa, Névarèna, poème.
Paul Wamo, L'épithète, poème.

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).
Flora Aurima Devatine, Pas d'i…, pas d'o…, poème.
Henri Hiro, Si seulement…, poème. 

Wallis-et-Futuna
Virginie Tafilagi, Mes yeux-paroles, poème.

3 mars 2024

52/2024 : douillet

Ce dimanche, Virginie a choisi le mot "douillet" pour le thème du jour. Et c'est bien ce dont j'ai envie, en ce moment : du chaud, du doux, du confortable. Hier, j'ai eu froid toute la journée et il fallait que nous soyons bien motivés pour aller au cinéma à vélo sous la pluie. En sortant, il pleuvait encore plus fort et nous avons laissé de grandes flaques sales dans le hall de l'immeuble de Marie. C'est sous la pluie que nous sommes allés chercher des pizzas et encore sous la pluie que nous sommes rentrés le soir. J'ai l'impression qu'il va me pousser des nageoires !

En cherchant l'inspiration, j'ai immédiatement pensé à un nid, et j'ai réalisé que je n'avais pas vu de mésanges dans les environs du nichoir cette année. C'est peut-être parce que nous ne l'avons pas nettoyé à l'automne  En réfléchissant, nous ne l'avions pas fait non plus l'année précédente. Je suis donc montée (sur l'escabeau dont les pieds s'enfonçaient dans la boue) décrocher le nichoir, je l'ai ouvert et… il doit y avoir au moins 3 nids superposés, là-dedans, c'est plein comme un œuf !

Je l'ai vidé, puis récuré, brossé, lavé au savon noir, essuyé. Je vais le laisser sécher, puis nous irons le raccrocher, pour, peut-être, une deuxième nichée en avril.

J'ai aussi parcouru mes photos pour voir quand il avait été squatté par des bourdons roux : c'était en 2020, je pense que le dernier nettoyage date de ce moment-là, nous sommes des propriétaires bien négligents ! 

 

28 avril 2024

52/2024 : fleuri

Cette semaine, Virginie, en accord avec le calendrier, nous propose de fleurir nos écrans. Encore une fois, c'est un dimanche pluvieux et froid et l'on se demande où est passé le printemps… mais je l'ai trouvé dans mon jardin : je n'ai pas vu fleurir le lilas et il arrive déjà en fin de course, tout comme les tulipes. Le rhododendron et l'azalée ont dû apprécier la pluie car il ont bien plus de fleurs que les années précédentes (ils ont été plantés par les anciens propriétaires dans une terre bien peu propice aux plantes de bruyère). L'oranger du Mexique a repris toute sa splendeur, malgré la coupe sévère de l'été dernier et nos manipulations pour le faire passer à toute force au travers du nouveau grillage. Du myosotis s'est semé tout seul sous le groseiller. Et, enfin, mes chers escholtzias (pff, je ne retiens jamais comment écrire ce mot, je dois chaque fois chercher sur internet) ont colonisé le bas des murs et les pavés du côté de la rue, c'est parti pour un été flamboyant ! 

Butin de notre expédition du week-end dernier, avec Marie, au marché St Pierre, des tissus fleuris pour nous coudre des robes pour un mariage. Certains esprits chagrins diront que la maille polo n'est pas fleurie, mais c'est du rouge coquelicot ! (et merci à ma collègue pour m'avoir proposé une commande aux Tissus du Renard car il n'y en a déjà plus)

 

5 mai 2024

52/2024 : solitude

Ah, ce dimanche, Virginie m'a posé une colle : comment illustrer ce mot ?
La semaine prochaine, nous allons peut-être faire un tour du côté des solitaires, mais ce sera trop tard.
Alors j'ai cherché dans mes photos ce que m'inspirait ce mot et j'ai pensé à l'exposition ultra-réaliste à Pompidou Metz, et à ce petit coin de bureau, symbole de la solitude au cœur d'un open-space :

À l'inverse, les cellules de moines du couvent San Marco de Florence sont un endroit d'isolement volontaire, mais se sent-on vraiment seul avec une telle beauté sous les yeux ?

(dans la moitié des cellules, c'étaient des crucifixions, moins joyeux comme sujet…)

6 mai 2024

Le tour du monde en 80 livres #25

C'est un petit challenge lecture créé par Bidib, mais que je ferais bien de renommer : tour du monde en… 195 (pays membres de l'ONU), 206 (Comité International Olympique), 211 (FIFA), 330 (Travelers Century Club) ? De plus, j'ai été obligée de changer de carte car le site Visited Countries, après quelques semaines de dysfonctionnements, a été remanié : il est plus pratique d'utilisation et permet de varier les couleurs, mais certains pays ont disparu (dont l'Algérie). J'ai trouvé How much World, qui n'a évidemment pas la même liste de pays ni le même système de classement, mais qui me convient très bien pour l'instant (et puis tout ceci est gratuit, sans inscription ni cookies obligatoires, c'est rare de nos jours).
En avril, j'ai lu 5 livres et visité 6 nouveaux pays*, avec un accent sur l'Amérique centrale et du Sud et j'arrive à un total de 114 pays.

Petite entorse aux règles : Horacio Castellanos Moya est né au Honduras, mais est salvadorien. Comme je n'ai trouvé aucun romancier hondurien, que l'histoire se déroule entre les deux pays… je m'autorise donc à cocher les deux cases.
 

Pakistan
Daniyal Mueenuddin, La saison des mangues introuvables.

Il s'agit d'un recueil de nouvelles, chacune autour d'un personnage qui appartient à l'entourage du riche entrepreneur K. K. Harouni dans le Pakistan des années 70. Toutes ces histoires sont tristes, aucun des protagonistes n'échappe à sa condition, la vie des pauvres est extrêmement précaire et il semble que toutes les relations amoureuses sont, à terme, vouées à l'échec. 

« Je suis juge de première instance à la Haute Cour de Lahore. Autant vous le dire tout de suite, pour que vous compreniez ma position dans cette affaire, malgré ma profession, je ne crois pas à la justice et je ne suis plus animé du moindre désir d'être ce qu'en faculté de droit nous appelions "le bras armé du Prophète". Je ne prétends pas non plus avoir les mains parfaitement propres et ne peux donc me permettre d'envisager le système judiciaire autrement qu'avec un certain degré de tolérance. Je rends mes verdicts en fonction des différentes pressions qui sont exercées sur moi. »
« Elle tenta de se dire qu'elle s'était présentée devant elles sans grand espoir, avec rien au cœur, sinon sa tristesse pour la mort de leur père, lui qui l'avait aimée. Elle aurait dû dire quelque chose d'implacable, elle aurait dû refuser leur proposition insultante.
Et pour lui, j'aurais du dire : je suis venue avec rien, je repartirai avec rien. Sauf les vêtements que je porte sur moi. J'ai servi votre père alors que vous étiez loin. Que la honte soit sur vos têtes. »

« Je plaisantais, ma belle! Oublie ça! Ici, il s'agit d'un mariage, pas d'une histoire d'amour; ce n'est pas la même chose. Un mariage, c'est un processus. L'amour, c'est plus aléatoire. »

 

Équateur
Alfredo Noriega, Mourir, la belle affaire !

C'est à travers les yeux de deux personnages que nous parcourons Quito : le médecin légiste Arturo Fernandez, le narrateur, qui voit défiler sous son bistouri des victimes de tous âges et de toutes conditions, et l'inspecteur Heriberto Gonzaga, qui avait promis à une jeune fille de retrouver au chauffard et qui perd pied peu à peu en essayant de tenir sa promesse, après le suicide de celle-ci. La ville est un personnage à part entière, menaçante, située à 2850 m d'altitude à flanc de volcan, entourée des montagnes et de ravins, soumise aux caprices d'une météo extrême. La violence y règne en toute impunité et la mort semble banale. Cependant, ce roman n'est pas sombre, tant les personnages y sont décrits dans tous les aspects de leurs courtes vies, et le récit est ponctué de traits d'humour, notamment les phrases sentencieuses de sa mère, adaptées à toutes les circonstances, que se rappelle Arturo.

« Heriberto croit en Dieu, en la loi et en son métier ; il pense qu'on peut être heureux, rendre heureuse une femme, se marier, avoir des enfants et accomplir un destin. Il est persuadé que tout n'est pas que chair, qu'au-delà de la chair il y a l'âme, ma foi, mais qu'un bon verre, un bon match de football et un ami suffisent amplement. Malgré cela, ou grâce à cela, il continue de vivre à Quito, à faire son devoir. Et son devoir consiste, au fond, à faire comme s'il enquêtait, parce que, tout en étant naïf et de bonne composition, Heriberti sait que dans un pays et une ville comme ça, la majeure partie de ce genre d'affaires n'est pas résolue. Car la vérité c'est qu'à l'impossible nus n'est tenu, répète-t-il souvent. »
« Moi, par contre, ce que je préfère à l'heure du déjeuner, c'est aller marcher dans le Centro. J'aime chercher les clins où la montagne disparaît, où Quito se retrouve comme suspendue, comme abandonnée dan le cosmos, rejetée en dehors du mouvement perpétuel de l'univers, sans prise possible.[…] J'aime découvrir des endroits de la ville où la cordillère n'existe pas, où elle est cachée par les maisons ou les églises, perturbant les habitants de Quito. Sans les montagnes ,ils ont l'air de ne par marcher droit mais de travers, ils semblent plus petits et fuyants, un peu fantomatiques, le visage perdu, les mains dans les poches et les épaules relevées pour ce protéger du froid, ce temps ancestral hors du temps. »
« Il y a des noms comme ça qui apparaissent de la façon la plus insolite ; en Équateur, il y a un Semen de los Dioses ("Semence-des-Dieux") Hernandez, ainsi que quelques Leidi Di Benitez, sans parler des Tres a Cero ("Trois-à-zéro"), pour fêter la victoire du club Barcelona de Guayaquil contre l'équipe Emelec au cours de l'un de ces derbys dont nul ne se souvient plus aujourd'hui, ou encore des Lenin Estalin, Ernesto Fidel, Napoleon, Quénédi et Voltèr, écrits directement comme ça. L'ignorance et les convictions de tous ordres vont souvent de pair. »

 

Bolivie
Edmundo Paz Soldán, Norte.

« Trois destins, trois époques, une frontière.
Le roman, inspiré de personnages réels, commence en 1984, dans le nord du Mexique, avec Jesús, un adolescent obsédé par la beauté de sa sœur et qui, au fil des années, va devenir le Railroad Killer, l’un des tueurs en série les plus recherchés par le FBI à la fin du XXe siècle. » La quatrième de couverture annonce d'emblée la couleur : le parcours de Jesús bascule très vite dans l'horreur, ses crimes sont minutieusement décrits dans des passages à la limite du soutenable. La vie de Martín Ramirez, un fermier mexicain émigré en Californie, qui plonge dans la schizophrénie, semble moins violente mais les traitements qui lui sont infligés ou ses conditions d'internement en asile psychiatrique ne sont pas vraiment humains non plus. Ses dessins attirent cependant l'attention d'un éminent professeur qui l'encourage, le protège et s'emploie à exposer et placer ses œuvres dans les musées du monde entier. Enfin, en 2008, c'est Michelle, une jeune femme d'origine bolivienne, qui assiste à la descente en enfer de Fabián, son ancien professeur d'université devenu son amant, tandis qu'elle-même imagine des scénarios de plus en plus glauques pour sa future BD. L'auteur use de styles très différents pour coller au plus près de ses personnages, pour lesquels le voyage vers ce Nord américain n'a pas été positif.

« Il essayait de contenir ses pulsions le plus violentes. Il avait choisi des maisons vides de manière délibérée. Il sentait, cependant, que ça lui était de plus en plus difficile de se contrôler. Cambrioler des baraques, voler des bagnoles, si facilement, ça lui procurait pas cette sensation de vertige et d'euphorie que lui donnait la lame à la main, prête à mettre fin à des vies qui ne servaient à rien. Quelqu'un l'avait envoyé faire ce qu'il devait faire.» « Il entendait la voix de l'Innommable puis il copiait des phrases qu'il lui avait dictées. ÉLIMINER TOUS LES IMBÉCILS. Les femmes et les enfants DABord. moitié homme et moitié ange. hommeangehommeange. »

« Il s'est mis à dessiner des trains. Des chevaux avec des ailes et des cavaliers avec des chapeaux. Des femmes nues montées sur des chevaux. Lorsque San José lui manquait, il dessinait ses maisons, ses fermes, ses églises, ses arbres, sa famille, ses bêtes, ses fêtes — où il y avait des hommes et des femmes qui dansaient et jouaient de différents instruments de musique, surtout du guitarron— ses courses de toros. Son cheval bai. Le Picacho. Des fois, il voulait faite tenir en un seul dessin toutes ces choses et alors il devait coller avec du ruban adhésif plusieurs feuilles du cahier. »
« 
Je voulais l'éloigner de moi, éviter qu'il me touche avec sa misère d'amoureux malheureux, me refile son style orgueilleux d'aborder le désespoir, me contamine avec sa manière de se vouer de toute évidence à une cause perdue. Mais il était trop tard et j'étais déjà infectée, j'étais moi aussi comme lui. Le pire de tout : il était peut-être comme ça par ma faute. Peut-être était-ce moi qui lui avait inoculé le virus. Alors, je pouvais le comprendre. On ne se sentait pas mal comme ça ; on croyait qu'on priait devant le bon autel, que la force de la prière serait telle qu'elle réussirait le miracle de transformer la réalité en ce qu'on voulait qu'elle soit. »

 

Salvador et Honduras
Horacio Castellanos Moya, Effondrement.

Ce roman commence comme une pièce de boulevard, qui deviendrait de plus en plus grinçante : Erasmo, un avocat hondurien réputé, est enfermé dans la salle de bain par son épouse, doña Lena, pour l'empêcher de se rendre au mariage de leur fille unique, Teti, à laquelle sa mère reproche d'épouser un salvadorien qui a le double de son âge et de vouloir le suivre dans son pays, emmenant un petit-fils idôlatré. Le dialogue entre les protagonistes, d'abord comique, tourne à la paranoïa et à l'hystérie. La deuxième partie est un échange épistolaire entre Teti et son père, lorsque leurs deux pays entrent en guerre l'un contre l'autre. La jeune femme tente de comprendre les événements mais n'échappe pas à l'influence de la propagande. De nouveau, doña Lena jette de l'huile sur le feu et réduit à néant toute possibilité de réconciliation. Enfin, ce sont ses derniers jours qui sont racontés, alors que sa rancune et sa virulence ont fait le vide autour d'elle, causant l'effondrement de sa famille. 
« – Tu as perdu la tête. Comment a-t-il pu te venir à  l’idée de m’enfermer ? Tu es complètement folle ! Ouvre la porte avant que les choses finissent mal, dit Erasmo en lui donnant un coup guère convaincant.  – Tu me menaces ?  – Je te dis d’ouvrir la porte idiote !  – Maintenant c’est toi qui insultes. Ce n’est pas moi qui te fais du mal. Je me défends. Et je te défends contre toi-même, bien que tu ne t’en rendes pas compte. Tu m’en seras reconnaissant plus tard. Grâce à  moi, tu ne seras pas ridicule et tu n’auras pas à  gober ce mariage bidon, le caprice de cette petite sotte. »
« au début, je croyais que tout n’était que propagande des journaux, mais Clemen est tombé sur un autocollant distribué à Tegucigalpa qui dit : « Hondurien, prends un rondin et tue un Salvadorien ! » Comment est-ce possible, tant de haine, d’irrationalité ? »
« Posséder ce qu’elle avait ne lui a servi à rien parce qu’elle n’en a presque pas profité, elle a passé sa vie à attendre ceux avec qui elle voulait le partager et ils ne sont jamais venus vivre avec elle. »

 

Uruguay
Juan Carlos Onetti, Les adieux.

Un cafetier, dans un petit village de montagne, voit passer des visiteurs particuliers : atteints de tuberculose, ils se rendent dans un hôtel proche pour être soignés par l'un des deux médecins du village, ou, pour les cas les plus graves, au sanatorium. Le narrateur parie alors avec l'infirmier sur les chances de guérison des uns ou des autres. Arrive un homme taciturne, qu'il condamne d'emblée. Celui-ci passe plusieurs fois par semaine pour retirer son courrier : l'adresse écrite à l'encre bleue sur certaines, tapée à la machine sur d'autres. Lorsqu'une femme vient séjourner à l'hôtel pour une semaine, le narrateur lui attribue d'emblée les enveloppes manuscrites. Mais peu après arrive une jeune fille, ce qui fait scandale dans le village, surtout quand l'homme s'installe avec elle dans une petite maison qu'il a louée. Mais les apparences peuvent être trompeuses…  (pour ma part, j'avais plus ou moins deviné ce qu'il en était bien avant la fin du roman).
Le livre que j'ai emprunté est à la bibliothèque depuis 1988 et un bibliothécaire y a glissé un article de journal sur Onetti, où il dit que ce roman est son préféré, même s'il ne l'a jamais relu.

« Nous en étions là, l'homme et moi, pratiquement inconnus, comme au début. Il venait encore s'installer dans le coin du comptoir, mais de moins en moins souvent ; il offrait son profil au-dessus de la bouteille de bière — toujours avec son habit de ville, sa cravate, son chapeau — pour m'affronrter dans cet éternel duel jamais déclaré, où il luttait pour me faire disparaître, pour effacer le témoignage d'échec et de malheur que je m'entêtais à rendre, et où je luttais, moi, pour la douteuse victoire de le convaincre que tout cela était réel : maladie, séparation, fin. »
« Maintenant, rendez-vous compte : et si le type n'y est pas ? Il peut aussi bine avoir reçu le télégramme et ne pas vouloir venir ; il en est capable. — Aucun télégramme n'est arrivé ; ils arrivent toujours deux jours plus tard. — Soit, insista l'infirmier, il n'est pas passé par ici, ils ne vous l'ont pas apporté à vous. Mais s'il était urgent ? Vous savez bien, parfois ils profitent d'un voyage et le remettent directement. — Et pourquoi aurait-il été urgent ? demandai-je, presque furieux. pour annoncer son arrivée ? Vous a-t-elle dit qu'elle avait envoyé un télégramme urgent ? »

 


Afrique

Afrique du Sud
Yewande Omotoso, La Voisine.

Algérie 
Kamel Daoud, La préface du nègre : le Minotaure 504 et autres nouvelles

Burkina Faso 
Roukiata Ouédraogo, Du miel sous les galettes.

Cameroun
Calixte Beyala, Le Christ selon l'Afrique.

Congo Brazzaville
Alain Mabanckou, Le commerce des Allongés.

Djibouti
Abdourahman A. Waberi, Aux États-Unis d'Afrique.

Égypte
Alaa El Aswany, L'Immeuble Yacoubian.

Gabon
Janis Otsiemi, La vie est un sale boulot.

Ghana 
Yaa Gyasi, No home.
Nii Ayikwei Parkes, Notre quelque part.

Guinée
Camara Laye, L'enfant noir.

Kenya
Ngugi wa Thiong'o, La rivière de vie.

Lybie 
Hisham Matar, Une disparition.

Mali
Aya Cissoko, N'ba.

Maroc 
Mohamed Leftah, L'enfant de marbre

Maurice
Mariam Sheik Fareed, Le syndrôme de l'accent étranger.
Nathacha Appanah-Mouriquand, Blue Bay Palace.

Mayotte
Nassuf Djailani, À tous ceux qui accusent le poète de traîtrise à la langue française, poème.
Yazidou Maandhui, Mirage, poème.

Nigeria  
Chigozie Obioma, Les pêcheurs

République démocratique du Congo
Denis Mukwege, La force des femmes.

Réunion
Aimé Césaire, Calendrier lagunaire, poème.
Myriam Cazalou, Convois vers l'usine sucrière, poème.
Agnès Gueneau, Cause à ou, poème.
Rosemay Nivard, Un quart de pomme, poème.
Patrice Treuthardt, Retour au port natal, poème.

Rwanda 
Gaël Faye, Petit pays.
Scholastique Mukasonga, L'iguifou, nouvelles rwandaises. 
Beata Umubyeyi Mairesse, Tous tes enfants dispersés.  

Sénégal
Birago Diop, Les contes d'Amadou Koumba
Fatou Diome, Celles qui attendent

Somalie
Farah Nuruddin, Du lait aigre-doux.

Soudan
Abdelaziz Baraka Sakin, Le Messie du Darfour.

Tanzanie
Abdulrazak Gurnah, Près de la mer.

Tchad
Adjim Danngar, Djarabane. 1. Au petit marché des amours perdues.

Togo
Kossi Ejoui, L'ombre des choses à venir.

Tunisie
Habib Selmi, La voisine du cinquième.

Zimbabwe
Petina Gappah, Le livre de Memory.

 

Amérique

Argentine
Gabriela Cabezón Cámara, Pleines de grâce

Brésil 
Paulo Coelho, L'Alchimiste.

Canada :
Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (prix Goncourt 2019).
Nancy Huston, Le club des miracles relatifs.

Chili 
Luis Sepúlveda, Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler et Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

Colombie 
Gabriel Garciá Márquez, La Mala Hora.

Costa Rica
Edo Brenes, Bons baisers de Limon.

Cuba
Leonardo Padura, Adios Hemingway.

États-unis  
Jack London, Martin Eden
Harper Lee, Va et poste une sentinelle.
Toni Morrison, Beloved.

Guadeloupe
Jenny Archimède, Dans mon île, poème.
Daniel Maximin, Natale, poème
Max Rippon, Cataplasme, poème.
Guy Tirolien, Prière d'un petit enfant nègre, poème.

Guyane
Léon-Gontran Damas, Solde, poème.
Serge Patient, Cayenne est désoléepoème.

Groenland
Mo Malø, Qaanaaq.
Mo Malø, Diskø.
Mo Malø, Nuunk.

Haïti
Jacques-Stephen Alexis, L'étoile absinthe.
René Depestre, Lettre au poète Léon Damas, poème.

Jamaïque
Kei Miller, By the Rivers of Babylon.

Martinique
Nicole Cage-Florentiny, Dans mon île ne poussent pas les saules, poème.
George Desportes, À la crinière du cyclone, poème.
Éric Pézo, On avance la peur…, poème.
Joseph Polius, Petits mots…, poème.
Julienne Salvat, Dire d'enfance rosée…, poème.

Mexique 
Laura Esquivel, Chocolat amer. 
Carlos Fuentes, Une certaine parenté

Pérou 
Mario Vargas Llosa,  La Tante Julia et le scribouillard.

Venezuela
Karina Sainz Borgo, La fille de l'Espagnole.

 

 

Asie

Afghanistan
Spôjmaï Zariâb, La plaine de Caïn.
Mahmud Nasimi, Un Afghan à Paris.

Arabie Saoudite
Athîr Abdallah Al-Nashmî, Une perte.

Cambodge 
Tian, L'année du lièvre (BD) : 1. Au revoir Phnom Penh. 2. Ne vous inquiétez pas. 3. Un nouveau départ.

Chine 
Qiu Xiaolong, La danseuse de Mao.

Corée du Nord
Hyeonseo Lee, La fille aux sept noms.

Corée du Sud
Ch'oe Yun, Là-bas, sans bruit, tombe un pétale. 

Inde 
Rohinton Mistry, L'équilibre du monde.

Indonésie
Pramoedya Ananta Toer, Le monde des hommes. (Buru Quartet tome 1)

Iran 
Fariba Vafi, Un secret de rue
Zoyâ Pirzâd, On s'y fera.

Irak 
Abbas Khider, Lettre à la république des aubergines

Israël
Amos Oz, Vie et mort en quatre rimes

Japon 
Haruki Murakami, Le passage de la nuit. 
Durian Sukegawa, Les délices de Tokyo.

Laos
Loo Hui Phang, L'imprudence.

Népal 
Mahjusshree Thapa, Les saisons de l'envol.

Ouzbékistan
Hamid Ismaïlov, Dans les eaux du lac interdit.

Pakistan
Daniyal Mueenuddin, La saison des mangues introuvables
.

Syrie
Niroz Malek, Le promeneur d'Alep.

Sri Lanka 
Antonythasan Jesuthasan, Friday et friday.

Taïwan
Xiaole Wu, Les enfants des riches.

Thaïlande
Rattawut Lapcharoensap, Café Lovely.

Turquie
Orhan Pamuk, La femme aux cheveux roux.

Vietnam 
Kim Thúy, Man.  

 

Europe

Albanie
Ornela Vorpsi, Buvez du cacao Van Houten !  

Allemagne 
Eduard von Keyserling, Altesses.
Marlen Haushoffer, Le mur invisible.

Autriche
Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord. 
Daniel Glattauer, La septième vague. 

Belgique 
Amélie Nothomb, Antéchrista.
Michel Van Zeveren, Le plat du loup plat.
Nadine Monfils, Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. 1. Nom d'une pipe !

Biélorussie
Sacha Filipenko, La traque.

Bosnie Herzégovine 
Miljenko Jergović, Volga, Volga.

Bulgarie
Elitza Gueorguieva, Les cosmonautes ne font que passer.

Croatie
Ante Tomic, Miracle à la Combe aux aspics.

Danemark
Jens Christian Grøndahl, Quelle n'est pas ma joie

Espagne 
Carlos Ruiz Zafón, Marina

Estonie
Andrus Kivirähk, Les secrets. 

Finlande
Sofi Oksanen, Baby Jane.
Arto Paasilinna, La douce empoisonneuse.

France 
Maurice Leblanc, Arsène Lupin
Riad Satouff, Le jeune acteur
Loïc Clément, d'après Marie-Aude Murail, illustrations Anne Montel, Miss Charity t. 1, L'enfance de l'art
Romain Gary (Émile Ajar), La vie devant soi et Les racines du ciel)
Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts. Petit traité de consolation. 
Jean Giono, Regain.
Daniel Pennac, Le cas Malaussène : 1. Ils m'ont menti. 2. Terminus Malaussène.
Isabelle Guézan, La Nouvelle Organisation du Travail (uniquement sur Kindle).
Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable.
Daniel Pennac, Mon frère.
Anne BihanCraquement nègre…, poème.
Alexis Gloaguen, Rien n'est plus paradoxal que la mort, poème.
Catherine C. Laurent, Regarder le payspoème.
Sophie Hénaff, Poulets grillés, Rester groupés.

Grèce
Vassilis Alexakis, Ap. J. C.

Hongrie 
Magda Szabó, La porte et Abigaël.

Irlande
Maggie O'Farell, Assez de bleu dans le ciel

Islande :
Audur Ava Olafsdottir, Miss Islande

Italie 
Alessandro Baricco, Novecento : pianiste. Un monologue.
Goliarda Sapienza, L'Art de la joie.

Macédoine
Rumena Bužarovska, Mon cher mari.

Moldavie
Vladimir Lortchenkov, Des Mille et une façons de quitter la Moldavie.

Norvège
Gunnar Staalesen, Le loup dans la bergerie

Pays-Bas
Toine Heijmans, En mer

Pologne
Maryla Szymiczkowa, Madame Mohr a disparu.

Portugal
Gonçalo M. Tavares, Une jeune fille perdue dans le siècle à la recherche de son père.

République Tchèque 
Kafka, Le procès et La métamorphose

Roumanie
Ioana Pârvulescu, La vie commence vendredi.
Panaït Istrati, Codine.

Royaume-uni 
Edward Morgan Forster, Avec vue sur l'Arno
Mhairi McFarlane, Et ne t'avise pas de m'embrasser.
William Makepeace Thackeray, La Foire aux vanités (Vanity Fair).
Alan Bennett, La Reine des lectrices.

Herman Melville, Bartleby le scribe.

Russie
Léon Tolstoï, La sonate à Kreutzer. Le bonheur conjugal. Le diable.

Serbie
Filip Grbic, Errance.

Slovaquie
Pavol Rankov, C'est arrivé un premier septembre.

Slovénie
Drago Jankar, Cette nuit, je l'ai vue.

Suède 
Camilla Läckberg, Femmes sans merci. 
Katarina Mazetti, Le mec de la tombe d'à côté
Jonas Jonasson, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.
Vilhelm Moberg, La saga des émigrants (7 tomes)
Stieg Larsson puis David Lagercrantz, Millenium (6 tomes) 

Suisse 
Joël Dicker, L’Affaire Alaska Sanders. 

Ukraine :
Andreï Kourkov, Le jardinier d'Otchakov.

 

Océanie 

Australie 
Joan Lindsa, Pique-nique à Hanging Rock

Nouvelle Calédonie
Déwé Gorodé, Les mots sont des innocents, poème.
Nicolas Kurtovitch, Le sens des marées, poème.
Raymond Lacroix, Le nouveau sorcier de la grue aux requins, poème.
Frédéric Ohlen, Ils m'ont dit…, poème.
Denis Pourawa, Névarèna, poème.
Paul Wamo, L'épithète, poème.

Nouvelle Zélande 
Eleanor Catton, La répétition.

Polynésie française
Célestine Hitiura Vaïte, L'Arbre à pain (Chroniques de Tahiti 1).
Flora Aurima Devatine, Pas d'i…, pas d'o…, poème.
Henri Hiro, Si seulement…, poème. 

Wallis-et-Futuna
Virginie Tafilagi, Mes yeux-paroles, poème.

7 mai 2024

Des dessous colorés

Je continue mon défi de réduction des chutes de tissu et cette fois, je me suis attaquée au jersey, après avoir constaté que certaines de mes petites culottes en coton se trouaient et que mes chutes de jersey sont souvent bien trop petites pour y couper un débardeur et trop peu assorties pour les associer dans un haut de pyjama (mon objectif premier, car là aussi, l'usure est flagrante). 
Je me suis lancée dans un renouvellement du stock en traçant tout simplement un patron à partir d'un de mes culottes. J'ai commis l'erreur de mettre de la laminette dans les ourlets, mais ce n'est pas assez élastique. J'ai donc tout décousu et utilisé de l'élastique à picots que j'avais dans mes tiroirs. Une fois la culotte rose testée et approuvée, je suis allée chez Fil 2000 prendre un peu de fournitures (élastique à picots et biais fin élastique) en blanc cassé. Les finitions ton sur ton, ce sera pour une autre fois…

La découpe et la couture de la culotte sont vraiment rapides, mais la pose des élastiques demande un peu de minutie et de temps, ce n'est d'ailleurs pas toujours parfait au niveau des coutures du gousset.

Je pense qu'il me faut un peu moins de 2 heures pour toute l'opération, c'est donc une petite couture que je peux glisser facilement de temps à autre entre deux gros projets.

J'ai même maintenant une culotte spéciale "couture" :

 

9 mai 2024

Échange standard… en mieux

À la fin de l'été dernier, nous avons constaté que la housse du barbecue (qui n'est dehors que 6 mois par an) était en fin de vie, seulement 3 ans après son achat. Même si la garantie n'est que de deux ans, je trouve que le produit ne tient guère sa promesse « Protégez votre barbecue avec cette housse robuste ».

J'ai profité d'une commande aux tissus du renard avec ma collègue pour acheter de la toile imperméable « waterproof et anti-UV » (même s'il est recommandé de ne pas la laisser exposée aux UV pendant une durée prolongée…) et je me suis rapidement attelée à la tâche. C'est tout simple, un cercle et un long rectangle, mais ça n'a pas été une partie de plaisir en raison de la raideur de la toile qui rechignait à rester sous le pied de la machine. Comme il n'est pas nécessaire d'avoir des coutures précises au millimètre, j'ai tout de même bouclé la couture en un petit après-midi, j'ai même cousu une bande de tissu à cheval sur la couture pour améliorer l'étanchéité. Je pense que je passerai un peu d'Odicoat tout de même. 

J'ai recousu le velcro qui empêche la housse de s'envoler par grand vent.

Sitôt acheté, sitôt cousu, voilà un métrage qui ne m'encombrera pas. Il reste quelques chutes, qui seront parfaites pour des trousses à outils : quand je rangerai le garage, je ferai la liste des étuis abîmés. La toile est plus épaisse que l'originale, elle devrait durer bien plus longtemps.

 

12 mai 2024

52/2024 : Créative

Ce dimanche, Virginie nous demande d'être créatifs. J'aurais pu partir vers la couture ou la cuisine, mes domaines de prédilection. Mais la semaine dernière, je suis passée, comme bien souvent, par une route bordée de pins. Et pour la première fois (en vingt ans), j'ai remarqué qu'ils étaient en fleurs. Je n'imaginais même pas que les pins fleurissaient ! Ces quelques arbres, bien qu'appartenant à la même famille, sont de diverses variétés et la nature fait preuve d'une incroyable créativité en termes de formes et de couleurs :

J'y suis donc retournée munie de mon appareil, j'ai admiré, j'ai loupé plein de photos (je ne suis pas assez grande, j'avais l'appareil à bout de bras) et j'ai profité de ma balade parfumée qui m'a rappelé les séjours de mon enfance sur l'Île de Ré.

2 mai 2024

Avril, le mois joli

Un mois d'avril plus équilibré, avec des semaines intenses alternant avec des congés, des tunnels de pluie mais aussi quelques beaux jours printaniers où nous avons pu profiter du jardin. J'ai beaucoup marché et couru, en me forçant souvent à sortir pour maintenir mon record de moyenne de pas. Un mois gourmand aussi, où les trois anniversaires ont suivi les festivités de Pâques. Un nouveau problème de santé (je ne fais jamais dans la banalité) m'a pourri les nuits des 10 derniers jours, heureusement que Mai arrive avec son cortège de jours fériés et de ponts, surtout que j'ai du pain sur la planche, autant au travail qu'en couture ou au jardin !

1/ Paul est encore là pour la journée et nous accompagne dans un grand tour des étangs (sans pluie, quelle chance !)
2/ Une semaine écourtée est bienvenue, pour se remettre du changement d'heure.
3/ Je fais connaissance de notre nouvelle dentiste, bien gentille (mais moins ponctuelle que l'ancienne).
4/ J'appréhendais un peu de me rendre seule à cette réunion scouts à La Défense, finalement une autre cléophas m'accompagne et nous sommes heureusement surprises de voir tant de monde dans la gare et dans le train à 22 heures.

5/ Une interprétation remarquable d'une pièce de théâtre glaçante (Le syndrôme de l'oiseau  – la salle était à moitié pleine, dommage)
6/ Nous partons pour notre bal annuel en Normandie, avec le désormais traditionnel déjeuner chez Papa, un stage et un bal qui font le plein et des danseurs toujours infatigables.
7/ Un beau soleil et le bord de mer, l'idéal pour récupérer d'une très courte nuit. Je trouve même l'énergie d'aller courir au bord des bassins.

8/ Rester au Havre une nuit de plus était une bonne idée, il fait beau et nous pouvons pallier les deux problèmes du jour : l'eau a été coupée durant la nuit et l'ascenseur est en panne (vive Picard pour les légumes prêts à cuire et la coursive du 7e étage permettant de prendre l'ascenseur de l'escalier voisin). La grosse fuite d'eau est réparée juste quand nous reprenons la route.
9/ Je prépare un joli buffet italien pour l'anniversaire d'Aurore, pendant que Guillaume installe une porte automatique pour les poules.
10/ Sous un beau et chaud soleil, nous bouclons notre tour de Paris par le GR 75. J'envisage aussitôt de tourner autour des arrondissements intermédiaires.

11/ Je passe la matinée chez Marie, où le plombier règle enfin le problème de la fuite de chasse d'eau. Les poules ont enfin accepté de rentrer et sortir par la trappe (enfin, Lucette a compris le truc et Bertille a suivi).
12/ Toujours dans une ambiance estivale, nous retournons à Paris, pour visiter le Musée d'Art Moderne.
13/ Premier barbecue de l'année (des sardines), nous sortons la table de jardin et le hamac.

14/ Deuxième déjeuner dehors (avant une nouvelle période de froid et de pluie) et une sieste sous le cerisier.
15/ Nous fêtons l'anniversaire de Marie avec un assortiment de plats japonais.
16/ Je passe la moitié de la journée au téléphone à aider une ancienne collègue à résoudre des problèmes techniques et l'autre moitié à retoucher ses images, ce que j'aurais dû faire il y a plusieurs mois (si seulement on avait pensé à me le demander). Au passage, j'appelle mon ancien complice et apprends une très bonne nouvelle le concernant.
17/ Lorsque je traverse le parc, les tondeuses sont en pleine action, je profite de l'odeur de l'herbe coupée.
18/ Paul m'appelle pile quand je sors courir : mes 5 minutes d'échauffement se transforment en 30 min de marche dans le bois, bien agréables ma foi (et j'ai quand même un peu couru après).
19/ Un délicieux repas préparé à 6 mains et quelques cadeaux bien choisis pour mon anniversaire.

20/ Je pars avec Marie en quête de quelques tissus, après avoir visité deux boutiques, nous trouvons notre bonheur.
21/ 5 fois 5 minutes : mon programme d'entraînement commence à ressembler à de la course. 
22/ J'ai repris mes petits batch-cooking du lundi et ce soir, j'ai été particulièrement efficace.
23/ Une nouvelle moisson de livres, vais-je réussir à tous les lire en 4 semaines ?
24/ Nous n'avons pas vu la queue d'un rat depuis plusieurs jours, pourtant le piège s'est refermé trois fois sur… rien. Un voisin semble avait été plus offensif que moi.
25/ Un déjeuner avec Aurore et son Paul, de passage pour quelques jours.
26/ Petit bilan des projets à venir : je pense avoir trois ans de travail devant moi.

27/ Une joyeuse soirée pour les 25 ans de la banque alimentaire, avec un rangement en musique efficace.
28/ Un dimanche tranquille avec Marie, et quelques commandes passées (cuisine et jardin).
29/ Sortir marcher quand je passe un long coup de fil, c'est une bonne idée (surtout quand il fait doux et sec).
30/ Rentrer, aller courir, préparer des pancakes d'épinards, saisir la nouvelle partition, me doucher, filer à l'école de musique pour applaudir une jeune violoniste (fille de mon amie défunte), revenir à temps pour cuire les pancakes et les manger avant notre répétition hebdomadaire. Ouf ! En plus, l'audtion n'était 

 

 

 

 

 

15 mai 2024

Parée pour le déluge

Ces derniers temps, j'en ai eu assez de salir mes bas de pantalon quand il pleut à verse, malgré le garde-boue et le protège chaîne. Ces minuscules taches noires sont très difficile à enlever, en plus. J'avais l'idée de me confectionner des guêtres et j'avais coupé deux rectangles dans ma réserve de chutes de montgolfière, que j'avais commencé à coudre. Et puis un semblant de printemps était arrivé et j'étais passée à autre chose. Hier matin, c'est le bruit de la pluie qui m'a réveillée. J'avais un peu de temps devant moi, je me suis assise devant ma machine, j'ai coupé 4 morceaux d'élastique et je mes ai cousus rapidement au point zig-zag aux deux extrémités des "tubes" : un aux chevilles, un juste au-dessous des genoux.
Pendant le trajet jusqu'à la gare, je n'ai fait que remonter mes guêtres qui glissaient, il allait falloir améliorer le modèle : j'ai décousu l'élastique du haut, ajouté un second rectangle au-dessus du premier, recousu l'élastique du genou et ajouté un autre élastique pour les cuisses. Cette fois, ça semble tenir en place, mais s'il le faut, j'ajouterai un velcro pour mieux ajuster le serrage.

Ce n'est pas totalement imperméable, mais le but premier de me protéger des salissures est parfaitement atteint.

Le bas est assez large pour les retirer dans le train sans avoir à enlever mes chaussures et sans trop me contorsionner, les guêtres se retournent, la partie mouillée est à l'intérieur, nickel.

Moi qui déteste enfiler un pantalon de pluie, mal coupé et qui fait transpirer, je trouve ce compromis parfait, du moins pour la belle saison, avec mon imperméable qui descend jusqu'aux genoux. Pour l'hiver, je coudrai peut-être des jambières plus hautes, j'ai encore plein de toile imperméable.

 Pour finir, j'ai cousu une petite poche plaquée à l'intérieur de chaque guêtre, pour les ranger façon Kway.

 

19 mai 2024

52/2024 : triste

Après bon/mauvais, Virginie a choisi le duo triste/gai pour ces deux dimanches. Mercredi, j'allais à Paris, j'en ai profité pour une petite exposition de rue sur l'un des événements les plus tristes qui soient : le génocide rwandais de 1994. Je me souviens d'avoir pleuré en entendant le récit de survivants qui avaient réussi à s'échapper, notamment l'histoire d'une mère forcée (avant d'être violée) d'enterrer vivant son petit garçon.
Quoi de plus triste que les dessins des enfants, traumatisés au point de ne pas savoir raconter avec des mots ce qu'ils ont vécu ?

« Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi », jusqu'au 30 septembre,
Mémorial de la Shoah, Allée des Justes parmi les Nations

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