Aujourd'hui, c'est la leçon de photo. Nous avions eu la vitesse rapide, pour figer le mouvement, maintenant c'est au tour de la vitesse d'obturation lente : le temps de pose, plus long, permet de suivre le mouvement. J'avais déjà plus ou moins utilisé cette technique pour photographier mon moulin à vent.

J'ai cherché longtemps mon sujet, tout en préparant les bagages (une activité que je déteste). Et c'est Paul qui est venu à mon secours, avec le light painting. Mais ça n'a pas été facile : enfermés dans la minuscule salle de douche (pour avoir le noir complet), nous avons d'abord été confrontés à un manque de distance qui surexposait la lumière. Nous sommes passés dans la chambre d'amis, volets et rideaux fermés. Et là, c'est l'appareil qui s'est mis en grève, refusant de déclencher. Il a fallu réduire la durée, de 5 à 4 secondes, et donc accélérer le mouvement. Finalement, il a réussi à le dessiner, son bateau !

Comment illustrer un sens en photo ? Pas facile… 

Hier, Marie et moi sommes allées acheter quelques tissus au Marché St Pierre (avec un trajet retour éprouvant : nous avons laissé passer un métro bondé, sommes montées dans le suivant où les distances étaient impossibles à respecter — et certains voyageurs ne portent pas de masque ! — avant d'être débarquées au bout de 3 stations pour cause de problème matériel. Nous avons préféré marcher une demi-heure plutôt que de reprendre cette ligne). J'achète très rarement des tissus sue internet, sauf ceux que je connais bien, car il m'est indispensable de les toucher, estimer la souplesse, l'élasticité, la tenue, l'épaisseur… avec désinfection des mains entre chaque magasin, évidemment.

Et même pour mes tissus, ceux qui sont rangés dans mes caisses depuis des années, et que j'ai entièrement re-triés et re-catalogués au printemps: je ne peux m'empêcher de toucher chaque échantillon, apprécier la douceur du velours, le soyeux du taffetas, la finesse du voile et suivre du doigt les motifs des broderies.

Il y a ceux de notre adolescence, que nous voyons rarement, mais que nous retrouvons avec toujours le même plaisir et la même complicité, même au bout de plusieurs années de séparation.

Ceux qui ont quitté, comme nous, leur Normandie pour l'Ile-de-France, avec lesquels nous partageons repas, balades, pique-niques ou parrainages croisés.

Ceux que nous avons rencontré ici, ces 17 dernières années.

Ceux qui nous invitent au pied levé et chez qui nous arrivons avec le plat que nous nous apprêtions à mettre au four. Ceux que l'on peut inviter pour le lendemain à un anniversaire. Ceux qui n'ont pas eu peur de nous vexer en nous invitant le matin-même à un repas de mariage, car un couple leur avait fait faux-bond… parce que nous savons très bien à quel point il est difficile d'établirr une liste restreinte d'invités. Parce qu'il nous a fallu faire ce choix, car la salle ne pouvait accueillir que 106 convives et que nous aurions voulu en recevoir le double, pour une fête que l'on n'organise que tous les 10 ans :

à une autre époque…

(Nous nous y retrouverons en janvier pour un anniversaire, on veut y croire, même si la capacité a été réduite d'un tiers, encore, à cause de ce fichu virus !)

J'ai un jour de retard pour le défi du dimanche, mais je vous assure que j'avais une excuse plus que valable. J'ai d'ailleurs pris une semaine de vacances pour m'en remettre !

Après une semaine à ne pas mettre le nez dehors, à part des trajets maison/appartement/recyclerie/magasin de bricolage, je suis sortie faire quelques courses indispensables et profiter de cet après-midi ensoleillé en admirant les arbres revêtus de leurs couleurs automnales. Parmi mes préférés, il y a les cerisiers, les tulipiers de Virginie et ce liquidambar, seul rescapé parmi ceux qui bordaient une allée (arrachés et remplacés par des sujets plus petits).

Le thème choisi par Virginie ce dimanche est « mon petit plaisir à moi ». En ce jour gris, pluvieux, venteux, où je viens de réinstaller mon bureau dans la chambre pour une période indéterminée mais visiblement beaucoup plus longue que 4 semaines, avec un avenir à court et moyen terme qui s'annonce sombre et triste, et pour les heures à venir, le retour d'Aurore à l'internat alors que nous n'avons eu aucune consigne officielle de son lycée et le sentiment que ces vacances ont été beaucoup trop courtes, je m'accorde une petite pause réconfortante :

Une jolie tasse pleine de thé et un carré de chocolat (j'en ai fait provision) pour remplir la page du mois de mon bullet-journal minimaliste : à portée de main, les autocollants colorés envoyés par les associations qui nous sollicitent (je ne suis pas douée du tout pour le dessin) et mes deux stylos quatre-couleurs pour donner un semblant de gaîté à une liste de tâches parfois rébarbative.

C'est le thème de Mathilde qui est à l'honneur ce dimanche chez Virginie : le sourire.

Notre sourire est caché par un masque dès que nous sortons de la maison (en vrai, on a encore le droit de sortir sans masque dans la rue ou dans la nature), il faut donc sourire encore plus largement pour que ce soit visible dans le regard ! 

J'ai un peu triché ce dimanche, en photographiant l'écran de mon ordinateur (d'où la piètre qualité), parce que le sourire du jour, c'est quand même celui-ci :

Certes, il est fatigué (et il s'est certainement fait refaire les dents), mais ce sourire est la seule bonne nouvelle de la semaine (pour le monde, en famille nous avons eu quelques sujets de réjouissance, heureusement) et nous l'avons attendu longtemps… Bon, à sa place, je n'aurais pas du tout le sourire car la charge qui l'attend est écrasante. 

Ce n'est peut-être pas l'idéal, mais c'est l'espoir d'un mieux pour le climat, pour les relations internationales, pour la santé des américains (quoique d'ici le 20 janvier, l'autre peut encore faire beaucoup de dégâts !), pour la recherche scientifique, je veux y croire un tout petit peu !

Un thème déjà abordé il y a trois ans, mais notre organisatrice était à court d'idées… c'est intéressant, après coup, de comparer ces deux journées de novembre ! Télétravail oblige, j'avais oublié que nous étions le 10 et ce n'est que dans l'après-midi que je suis allée regarder le thème, j'ai donc étalé mes photos sur deux jours.

C'était une grosse journée de travail, mais j'ai envoyé les mails qui attendaient, j'ai eu des réponses, réussi à contourner un problème technique (il me faut juste passer 4h à faire ce qui me prendrait 10 minutes normalement) et démarré un nouveau livre, je me sens plus légère que ce matin !

Légères et parfumées, les fleurs  de lavande. Maintenant qu'elles ont bien séché, je prends 15 minutes chaque jour pour les égrainer, le tas ne diminue pas vite mais c'est plutôt agréable (par petites étapes car ça devient vite entêtant)

 J'enfile mes ballerines légères pour sortir avec Marie (je vais le regretter car la pluie arrive quelques minutes plus tard). 

Toutes légères, les plantations des nouveaux massifs de la rue d'à-côté : gauras et graminées

 « Monte flamme légère », le chant scout me revient en tête tandis que j'allume le feu avec les tiges de lavande : incroyablement efficace comme allume-feu !

 Petites flocons légers pour préparer l'avent

 Légères poussières textiles… je m'attend toujours à trouver ma surjeteuse remplie de bourres lorsque je démonte le fond. Je suis surprise de voir l'intérieur aussi propre, à part un petit espece derrière le couteau !

Et comme Aurore est revenue travailler à la maison ce mercredi (l'internat est fermé les jours fériés), je lui prépare l'un de ses mets préférés : des gougères, bien gonflées et légères.

 Pour accompagner notre goûter-dinatoire (soupe, gougères et salade), un peu de cidre doux

Et on termine par un dessert moins léger mais réconfortant !

 Avant de reconduire la demoiselle à la gare

C'est le dimanche de la leçon de photo, je savais bien qu'un jour, je trouverais mes limites… ou plutôt celles de mon appareil compact, sur lequel je ne peux évidemment pas changer d'objectif.

Mais j'ai contourné la difficulté en testant le mode "panoramique" pour obtenir un effet similaire. J'ai bien galéré, les consignes sont "déplacer lentement l'appareil sur une ligne". Sauf que ça ne fonctionnait pas, j'avais toujours un message d'erreur me répétant la consigne. Et puis j'ai enfin eu une info utile "déplacez l'appareil plus rapidement". Quelques essais plus tard, j'ai pu générer une photo sur 10 essais, puis 1 sur 5. Juste à temps avant la tombée de la nuit ! 

J'ai fait provision d'albums pour ce challenge !

Tout d'abord, celui que j'ai tenté d'acheter (et qui s'est perdu), pour compléter la collection « drôles de petites bêtes » que j'aime beaucoup et dont nous avons pas mal de titres :

Benjamin, le lutin jardinier, reçoit une lettre de Loulou le pou qui lui demande des cadeaux de Noël. Il tente de lui expliquer sa méprise, en vain. Alors les lettres se multiplient, tous les insectes du jardin le prennent pour le Père Noël, lui offrent du miel et des gâteaux et l'aident à entretenir son potager pour qu'il puisse satisfaire leurs vœux. Benjamin profite de leur crédulité, puis s'inquiète à l'approche de Noël : va-t-il être chassé du jardin lorsque la supercherie sera découverte ?

Les illustrations à la gouache, de couleurs vives, sont un régal, la richesse du vocabulaire également. Paul avait reçu Siméon le papillon lorsqu'il avait quelques mois, nous le lui avons lu jusqu'à le savoir par cœur et de nombreux titres ont suivi, tous aussi réjouissants. J'ai eu plaisir à retrouver cette série.

Lorsque les enfants étaient petits et trépignaient, le matin de Noël, devant la porte du salon, mon beau-frère essayait de leur faire croire que Befana, la méchante sorcière, avait pris tous leurs cadeaux !

Befana est une version italienne du Père Fouettard : le matin de l'Épiphanie, elle passe de maison en maison et dépose des caramels ou chocolats aux enfants sages, tandis que les enfants désobéissants ne trouveront dans leurs chaussettes que des morceaux de charbon.

Befana est dans une colère noire : les enfants ne pensent qu'à Noël, ils n'ont plus peur d'elle et le Père Fouettard a disparu depuis longtemps. Elle conçoit un plan machiavélique pour se débarrasser du Père Noël. Le soir venu, elle se change en chat et attend imatiemment le bonhomme rouge pour lui faire boire sa potion. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu, mais le Père Noël n'est pas rancunier.

Les illustrations à la gouache fourmillent de détails et rendent bien les émotions et les ambiances. Un livre pour se faire un tout petit peu peur avant Noël !

Un album que j'ai choisi pour sa couverture.

Les oiseaux déplorent que plus personne n'écoute le message qu'ils gazouillent au monde entier : le message de paix de Noël.
Mais peut-être que les enfants, qui écoutent avec leur cœur, pourraient l'entendre ?

L'histoire est assez simple et j'ai cru, un moment, que deux pages avaient été inversées lors de la traduction.

Mais si ce n'est pas pour le récit, feuilletez ce livre pour les merveilleuses illustrations, elles sont sublimes ! Les oiseaux, de toutes espèces,  sont représentés avec beaucoup de fidélité (un mélange d'aquarelle et de gouache ?) et les pages baignent dans une grande douceur.

Il est temps de faire mes bagages pour m'installer au Chalet de Chicky Poe et Samarian. Les stations de sport d'hiver ne sont pas encore ouvertes, mais le chalet bénéficie d'une exception !

J'ai eu du mal à constituer ma réserve de lecture : les médiathèques étant fermées, j'ai tout d'abord commandé le roman de la lecture commune et un album jeunesse sur un site d'occasion. J'ai profité de ma commande pour prendre quelques CD de chants de Noël, j'ai passé un long moment à choisir les albums, essayer de trouver leur contenu sur d'autres sites (pas évident pour de vieux titres), sélectionné 3 CD, puis je me suis réjouie à l'avance de recevoir ce colis et retrouver l'ambiance des Noëls de mon adolescence… j'ai attendu, espéré et le colis n'est jamais arrivé !

Entre-temps, nos médiathèques ont rouvert en drive. Toute contente, j'ai réservé d'abord quelques albums et BD (j'avais lu un peu trop vite le programme du challenge la première fois), puis cherché les livres de ma commande égarée… mais les réservations étaient limitées à 5 titres ! J'ai donc attendu que les bibliothécaires les préparent et me donnent le feu vert, j'ai pris RV pour aller chercher mes albums (la médiathèque n'est ouverte que deux demi-journées par semaine pendant ce confinement), le jour J, je n'ai pu en récupérer que trois.  Ce qui m'a permis de faire trois nouvelles réservations, en espérant qu'elles seraient vite disponibles.

Voici donc où j'en suis :

trois albums jeunesse

Deux BD (plus une autre… surprise car j'ai une réservation mystérieuse : Au buveur d'   me dit le site,
mais je n'en ai aucun souvenir, le moteur de recherche ne trouve aucun titre correspondant
et il n'y a pas la photo de la couverture. De plus, cette réservation tarde à arriver.)

Et le roman de la lecture commune

Mais en dehors du challenge, j'ai une belle pile de livres (plus sérieux) qui m'attend :

Après les 630 pages du Royaume que je viens de terminer, ça va me sembler facile
(au moins, plus facile à tenir ouvert pour lire au lit)

C'est le grand jour pour ouvrir le calendrier de l'Avent !

En 2018, nous avions un calendrier de thés et tisanes, acheté à Berlin. Je dois avouer qu'il me reste encore dans la cuisine quelques sachets jamais utilisés : entre les retours tardifs d'Aurore, ses cours à l'école de musique et mes réunions, nous avions bien peu d'occasions d'être ensemble pournous préparer une boisson chaude. Et j'avais envoyé de petits cadeaux à mon étudiante si loin de la maison. Confectionner ces décorations et préparer tous ces petits paquets était ce qui m'avait fait le plus plaisir, finalement.

L'an dernier, nous avions opté pour un calendrier de l'avent inversé, avec une double destination : les personnes à la rue et les bébés. Une collègue de Paul, bénévole à la Croix-Rouge, devait récupérer les cartons remplis en janvier. Mais plusieurs imprévus ont contrecarré notre plan, le confinement est arrivé… ce n'est qu'en juin qu'une collecte des banques alimentaires, à la gare, m'a permis de déposer mes cartons, délestés au passage de quelques produits périmés.

Cette année, après un printemps confiné, un été stressant au plus haut point, un automne qui ne l'était pas moins, j'ai eu besoin de me changer les idées. Et le message de Chouette Kit proposant son calendrier créatif est arrivé. Le temps d'y réfléchir (est-ce vraiment nécessaire ?), la date limite de commande était passée ! J'étais très déçue, mais je n'avais qu'à lire le mail plus attentivement… alors lorsqu'une  nouvelle édition a été annoncée, en octobre, j'étais prête. J'ai guetté ma boîte mail et j'ai failli le rater une fois de plus, heureusement que ma collègue m'a passé l'info qu'elle avait vue sur instagram : « Vente de calendriers super chouettes samedi à 9h ». À 8h55, j'étais devant l'ordinateur, à rafraîchir sans cesse la page. Marie s'est bien moquée de moi, mais elle était toute contente de découvrir le contenu du colis, arrivé il y a 15 jours.

Et comme en 2018, j'ai préparé des surprises à mes "petits" qui ne sont pas à la maison : un colis pour Paul et Alice, qui ne sont pas très loin mais ne peuvent plus venir les samedis et dimanches, et qui me manquent !

emballage dans des papiers kraft récupérés des noëls précédents

Et de petits paquets pour Aurore : une partie que j'ai glissée dans sa valise dimanche soir, afin qu'elle les découvre avec sa voisine de chambre *, opération à renouveler chaque semaine, si tout va bien (jusque-là, sa classe de prépa a été épargnée par le virus, l'internat également, il faut dire que passer ses journées en cours et ses soirées et week-ends à travailler est un confinement en soi). Et les deux enveloppes du week-end restent à la maison (elle rentre tous les vendredis soirs jusqu'aux vacances, chouette !), elle emportera dimanche soir les paquets de la semaine.

emballage dans des partitions bonnes à jeter (des études, des parties d'orchestre)
teintes en sepia avec du café soluble périmé

Enfin, j'ai eu la surprise dimanche de découvrir une jolie installation faite par Marie, qui trouvait qu'il fallait bien un calendrier supplémentaire pour toute la famille, le contenu étant ajusté en fontion du nombre de personnes présentes ce jour-là.

Sur la droite, un calendrier des thés déniché à la Biocoop : 24 sachets de 15 thés différents.

Ainsi, la maison commence à entrer dans l'ambiance de Noël…

 * Sauf que parfois, je me demande sur quelle planète elle vit : hier soir, après une journée un peu éprouvante (la malédiction des inscriptions universitaires a encore frappé : le site de la Sorbone est en maintenance depuis 8 jours, alors que le délai pour finaliser l'inscription expire ce soir, après une première phase qui a déjà beaucoup traîné en longueur), elle nous a envoyé une photo de sa chambre décorée pour Noël… avec le contenu des 4 premiers paquets de son calendrier !

Résumé de la conversation Whatsapp :

Marie « C'est joli, mais tu as vu où qu'on était le 1er décembre ? »

Aurore « Je suis dans l'anticipation »

Marie « Ne dis pas à Maman que tu as triché »

Moi « Heureusement que je ne t'ai pas donné les 24 paquets d'un coup »

Aurore « Ah mais je pensais que c'était pour que je les ouvre dans l'ordre »

Marie « Pas très fûtée la fille ! »

Moi « Le principe de calendrier de l'avent, tu connais ? »

Aurore « Oui mais y en avait que 4 »

Moi « Oui, puisque samedi tu rentres à la maison »

Auroe « Je suis désolée, j'avais pas compris »

Moi « Tu les remballes ! »

Au moins, ça nous aura fait rire !

Ces jours-ci… pas facile de trouver un sujet d'émerveillement : il fait froid, il fait nuit, l'avenir reste incertain, Anne Sylvestre nous a quittés, aucun cadeau de Noël n'a encore été prévu.

Mais lorsque, à la fin d'une journée de télétravail, je sors pour une petite course ou un livre à récupérer à la médiathèque (ou simplement pour marcher un peu, parce que la forêt quand il fait nuit, c'est courir le risque d'une entorse ou d'une rencontre fâcheuse de sanglier) ce spectacle ne manque jamais de m'émerveiller, tant j'ai gardé des yeux d'enfant pour les décorations de Noël. Et c'est encore mieux quand il fait froid et sec (et que le vent est tombé).

Le lundi, au chalet, c'est le jour de la photo !

Les lumières de Noël traditionnellement, ce sont celles du sapin. Et cette année, nous avons un véritable épicéa en pot. Ce n'est pas que nous en avions assez de notre “sapin en sapin”, mais Marie travaille désormais dans une entreprise de paysage qui achète, pour chacun de ses salariés, un sapin chez l'un de leurs fournisseurs.  

Et comme nous avions besoin, un peu plus que d'ordinaire, de nous plonger dans l'ambiance de Noël (et aussi parce que notre maison était la dernière à ne pas être éclairée), nous avons accroché une petite guirlande de loupiotes… ça reste très sobre, comme dans toute la rue.

C'est une nouvelle rubrique qui est proposée cette année au chalet. Je ne lis pas tellement de BD, habituellement. J'ai étudié le catalogue de la médiathèque, sélectionné celles que je pouvais obtenir rapidement (nos médiathèques fonctionnent en réseau, mais faire venir des livres d'une autre ville prend plus de temps, surtout en ce moment) et récupéré les deux dernières ce midi !

Au début du mois de janvier, Georges raccompagne son vieux voisin, Monsieur Claus, qui a un peu trop bu. Celui-ci lui raconte qu'il est le Père Noël, un "emploi" qu'il a accepté il y a 40 ans pour expier une faute qui pesait lourdement sur sa conscience. D'abord sceptique, Georges se laisse peu à peu convaincre, d'autant que de lourds remords le tourmentent lui aussi.

De beaux dessins, le noir et blanc pour raconter le passé, les rêves qui s'entremêlent à la réalité et… une fin assez inattendue.

 Le mystère de cette BD, c'est le fait que j'ai réussi à réserver le tome 1 de la série, alors qu'il n'est pas au catalogue des médiathèques (il a été perdu, ou jamais acheté, ça arrive). J'auris bien aimé lire le début de l'histoire…

Jacques Daniel (quel nom pour un barman !) travaille au Buveur d'étoiles, un café près du port. Sa vie, relativement tranquille, bascule en une nuit : sa petite amie a disparu et une jeune femme a été tuée à quelques pas de son café. Peu à peu, il sympathise avec le policier chargé de l'enquête.

Juste avant Noël, Jacques ose inviter un SDF chez lui (puisqu'il est seul et travaille de nuit). Ce sont finalement trois hommes qu'il trouvera à son retour, au grand dam de ses voisins, mais contre toute attente, il passera un très bon réveillon. En revanche, si l'enquête est élucidée, ça ne s'arrange pas pour Jacques.

L'histoire est noire, mais j'ai beaucoup aimé suivre les personnages dans la ville que je connais si bien. Le dessin est réaliste et très fidèle aux lieux.

Dans le charmant village de Mortefond, en Lorraine, où arrive un voyageur qui cherche le calme et le repos, la fête de Noël se prépare. Les habitants ont une tradition très originale : le 24 décembre au soir, ce sont des personnages de contes ou de légendes qui assistent à la messe de minuit, avant le festin et le bal Il était une fois à l'auberge du Grand Saint Nicolas.

Mais cette année-là, le Père Noël (enfin, celui qui remplit ce rôle) est assassiné. Et, horreur, le trésor du village a été dérobé ! Le voyageur va mener l'enquête…

Au cœur des États-Unis, une voyageuse bloquée par la neige, May, s'installe pour quelques jours. Elle est écrivain et cherchait à gagner un chalet dont elle a hérité.

Une autre femme arrive dans le village : Tallulah, qui revient s'installer pour quelque temps chez sa mère.

May et Tallulah, d'abord hostiles, vont se lier d'amitié. Et quelques jours avant Noël, alors que les trois femmes se retrouvent dans la montagne, où chacune cherche une réponse à ses questions, le passé va ressurgir d'un coup.

C'est de plus en plus difficile ce défi ! Déjà, sélectionner une de mes qualités… mais en plus, il faut qu'elle soit photographiable !

J'ai donc choisi l'optimisme, celui qui me pousse à me coudre une robe à 10 jours de Noël (poussée par Marie, qui trouve que porter la même robe depuis 5 ans, ça commence à bien faire), avec un patron jamais testé et un tissu fuyant comme je les déteste, alors que j'ai accepté de coudre pour l'une de mes voisines (une autre de mes qualités, ça, le dévouement), que je n'ai encore préparé aucun cadeau… ou comme l'idée, le 25 novembre, de lancer un calendrier de l'avent virtuel pour les scouts. Si, si, ça va le faire !

Le lundi, au chalet, c'est photo.

Alors ce soir, dans ma tasse, ou plutôt dans mon bol, c'était une soupe au potiron, avec un peu de lait de coco et de pâte de curry, des croûtons de pain d'épices* et des graines de courge.

Si vous avez beaucoup de chance, vous verrez cette photo ce soir… parce que canalblog fonctionne de façon très aléatoire depuis samedi.

* le sucre du pain d'épices a fondu dans le grille-pain, par chance, il n'a pas fait sauter les plombs (son activité favorite dès qu'on le contrarie), ni pris feu, ouf !

Aujourd'hui, journée mondiale du pull de Noël, j'aurais volontiers mis mon pull pingouin pour aller travailler, surtout que j'ai eu froid hier. Oui mais voilà… je ne retrouve plus mon pull ! C'est un comble, alors que nous n'avons qu'un seul placard dans notre chambre ! Et je suis persuadée de l'avoir vu il y a très eu de temps…

En revanche, tous les jours de décembre, j'ai porté des chaussettes de Noël !

Noël, habituellement, commence vers le 22 ou le 23 décembre, lorsque nous nous retrouvons tous dans la maison de Ste Adresse. Les cousins se lancent dans de grandes parties de La Bonne Paie, nous allons marcher au bord de la mer, effectuer les derniers achats, faire la sieste. Le 24 au soir, nous assistons à la messe où nous retrouvons nos amis du lycée et de l'aumônerie, puis nous rentrons à pied pour nous habiller avant le dîner du réveillon. Le 25, après un délicieux petit-déjeuner, c'est l'ouverture des cadeaux, puis nous nous préparons pour aller fêter Noël avec les oncles et tantes, cousins et petits-cousins, un long repas suivi de la balade à Étretat, des jeux de société et d'un souper où nous tentons en vain de terminer les splendides gâteaux d'Aline.

Cette année, il a fallu s'adapter à la situation sanitaire. Plus de maison, déjà : impossible de conserver ses distances dans le nouvel appartement. Vivre à 10, 11, 12 pendant plusieurs jours était trop imprudent. Nous avons donc décidé de faire deux groupes : pour nous, le Noël havrais a commencé le 27.

Moi qui aime tant organiser des fêtes à la maison, j'ai eu beaucoup de mal à me projeter, réfléchir à un menu, acheter les cadeaux. Grâce à Marie (qui était si contente de recevoir un vrai sapin), la décoration a été installée début décembre. Les calendriers de l'avent, le sapin, la guirlande sur la maison, puis enfin la crèche.

Pour le menu du réveillon, nous sommes restés dans la tradition : un bel apéritif, du foie-gras / faux-gras, des Saint-jacques, une bûche glacée.

Les filles ont glané en forêt des branchages pour décorer la table, Paul et Alice, après leur journée de travail, ont allumé un feu pendant que nous animions (en direct sur Youtube !) l'une des 4 messes de la paroisse (toutes les 1h30, c'était vraiment trop juste).

Et le 25, un énorme brunch, suivi d'une partie de Sherlock Holmes (enfin, le début d'une partie, en près de 4h, nous n'avons pas encore résolu la moitié de l'énigme), et un petit goûter (je n'arrive pas à la cheville d'Aline pour la bûche, mais je fais des efforts)

Ensuite, Paul et Alice sont partis (ils avaient une visite à faire avant le couvre-feu) et nous avons fait le tour de l'étang, à défaut de bord de mer, c'était beau aussi.

C'est reparti pour une année de défis photo avec Virginie. 

Je ne ferai pas de jeux de mots avec 2021, je n'essaierai pas de prédire ce que cette année nous réserve (mais si ça peut être la liberté de circuler et de voir nos proches, merci d'avance), je ne prendrai pas de résolutions, si ce n'est quelques efforts supplémentaires pour l'écologie.

Mais par curiosité, je suis allée voir ce que les Nations-Unies nous avaient concocté comme programme pour cette année… et je vous annonce que 2021 sera l'année… des fruits et des légumes !

Je fais donc le vœu d'avoir un potager aussi généreux qu'en 2021, un cerisier et un groseiller bien garnis et épargnés par les oiseaux, et que le jeune mirabellier nous fasse présent de quelques fruits. En attendant, nous consommons peu à peu les bocaux de 2020 : ratatouille (presque entièrement du jardin), cerises, coulis de tomates, sauce barbecue, compote de pommes et de coings et pickles de courgettes (un délice, découvert lors d'une raclette chez Loulou mais introuvable en France).

Et j'en profite pour vous souhaiter (tout de même) une très belle année 2021 !

J'en ai déjà parlé, le calendrier de l'avent de Chouette Kit a pris place devant ma cheminée. Chaque soir, j'ouvrais avec Marie le petit sachet du jour, en prenant garde de ne pas l'abîmer, et je découvrais une fiche créative ainsi que des fournitures pour la réaliser. De temps en temps, j'échangeais avec ma jeune collègue sur nos trouvailles du jour et nous nous félicitions mutuellement d'avoir sauté le pas, car cela nous a sauvé un mois de décembre très déprimant. Ma collègue a presque tout cousu/crocheté/cuisiné dans la foulée, offrant ses petits cadeaux autour d'elle. De mon côté, j'avais d'autres ouvrages plus urgents à terminer.

Un dimanche, j'ai guidé Marie qui s'est lancée dans l'étui à lunettes. Elle a découvert que le curseur de la fermeture à glissière pouvait gêner et fait intimement connaissance avec le découd-vite. Comme j'avais un petit coton assorti, nous avons choisi de doubler la trousse pour un résultat plus soigné.

J'y range mes "lunettes à découdre" : la presbytie n'est pas encore là, j'ai quelques années devant moi, paraît-il, mais ces lunettes-loupes me sont indispensables pour découdre, surtout du noir, voire enfiler une aiguille le soir.

Je cherchais dans ce recueil de haïkaïs * un poème sur l'hiver, à illustrer par une photo, et puis… la texture du papier bouffant, les pages que j'ai dû découper, le soleil hivernal qui vient les caresser, je n'ai rien à ajouter.

D'autres photos poèmes chez Virginie

* Je viens de découvrir le pluriel de haïku !

Je prépare régulièrement des crumbles salés, c'est une façon de donner un air de fête à un plat de légumes. L'été, pour varier les façons de manger la ratatouille bi-hebdomadaire (telle quelle, froide, en tarte…), l'hiver pour passer quelques légumes moins aimés de certains.

Cette fois, j'avais du panais, je suis la seule à aimer ça (je vais être seule tous les midis cette semaine, je vais pouvoir me faire une cure de panais et de poireaux-vinaigrette), un demi-potimarron, pas assez pour une soupe ,et un fond de bocal de châtaignes.

Pour 4 personnes, il vous faut des légumes d'hiver, par exemple :

- un petit panais
- un gros poireau
- un petit potimarron
- 2 échalotes
- 1 gousse d'ail
- 150g de champignons de Paris
- 1 oignon

Épluchez et découpez en cubes tous vos légumes et faites-les revenir dans une cuillère à soupe d'huile, puis couvrez et laissez mijoter en remuant régulièrement. Salez et poivrez

Pour le crumble :

- 200g de châtaignes cuites à la vapeur
- 50g de farine
- 50g de parmesan
- 1 CS de graines de courge
- 2 CS de noix décortiquées
- 1 CS d'huile de noix
- 50g de crème fraîche
- sel et poivre

Préchauffez le four à 200 °C. Mixez grossièrement tous les ingrédients secs, puis ajoutez l'huile et la crème et mixez jusqu'à ce que le mélange forme des grumeaux.

Mettez vos légumes dans un plat à gratin, répartissez le crumble par-dessus. Enfournez pour 20-25 minutes.

Ce dimanche, chez Virginie, on rêve !

Et en ce moment, ce qui me fait rêver, c'est de pouvoir, dans un avenir plus ou moins proche, aller marcher à la tombée de la nuit sur la promenade du Clair de lune, sans regarder sans cesse ma montre pour rentrer avant le couvre-feu

Ou retourner dans les Alpes, prendre un chemin, se demander ou bout de deux heures si l'on ne s'est pas trompé d'itinéraire, se dire que le paysage est tout de même très beau et qu'on arrivera bien quelque part, voir un edelweiss sur le bord du sentier, arriver au lac, puis puiser dans ses dernières forces pour une descente interminable, manger une glace au village avant de reprendre la voiture.

Et j'espère bien que ce n'est pas qu'un rêve !

Facile, me suis-je dit ! Notre agglomération est la première ville nouvelle à être labellisée Ville d'Art et d'Histoire, les sculptures, ensembles architecturaux remarquables, aménagements paysagers sont présents dans tous les quartiers. J'ai pris deux exemples à dix minutes de vélo de la maison, je suis sortie entre deux averses pendant mes pauses-déjeuner pour avoir un peu de lumière :

J'ai choisi la perspective Marta Pan, parce que nous avons eu la chance de la (re)découvrir lors de journées du patrimoine, en présence de l'architecte. En principe, le bassin est rempli d'eau, dans laquelle se reflète la flèche, symbolisant les sources de la Bièvre, et une fontaine coule au travers des deux grands cercles. Mais l'œuvre nécessite une importante restauration, les études sont en cours.

En prime, une photo avec l'immeuble Louis Lumière (et mon vélo que le vent vient de jeter par terre)

Côté architecture, il y a de belles réussites : la première fois que nous sommes allés en promenade aux Arcades du Lac de Ricardo Bofill, j'ai eu la sensation fugace d'être sur la terrasse du château de Versailles, que je connaissais si bien. Quelque chose dans la proportion des fenêtres.

En revanche, parfois, c'est d'un goût plus discutable (comme mon jeu de mot : les bras m'en tombent !)

Heureusement que Virginie a précisé, la semaine dernière, que cet arbre serait notre fil rouge au long des quatre saisons ! Il m'a semblé plus pertinent de choisir un arbre fruitier. Impossible cependant, dans notre petit jardin, d'isoler un seul arbre. Le sujet principal sera le cerisier, mais le bouleau s'invite forcément en arrière-plan. Nous l'avions planté il y a une dizaine d'années : notre voisin avait proposé que nous achetions un cerisier ensemble, et que nous le plantions juste contre la clôture, afin de profiter en commun des cerises. Et je dois dire qu'à part les premières années, où les oiseaux se sont servi largement plus que leur part, et un printemps trop pluvieux où les cerises ont pourri sur les branches avant de mûrir, la nature est généreuse !

Pour l'instant, les branches dénudées servent de perchoir aux mésanges, qui ont besoin de se poser plusieurs fois, de plus en plus près de la mangeoire, afin de vérifier qu'aucun danger ne les menace. La méfiance de ces oiseaux est incroyable ! Les rouge-gorge préfèrent picorer les graines tombées au sol, bien à l'abri sous l'oranger du Mexique.
Le bouleau, lui, accueille le nichoir à balcon, assez haut perché pour être hors d'atteinte de Gribouille, le chat acrobate des voisines.