Non mais, c'est vrai, quoi ! Je me suis acheté ce patron à l'automne ; depuis, j'ai cousu deux robes pour Aurore et je l'ai prêté à ma nièce qui s'est confectionné une fort jolie belladone orange. Alors, quand j'ai réalisé qu'il me fallait une tenue habillée pour un mariage (impossible de me fondre dans la foule des invités, j'étais en première ligne à l'église, vu que j'animais les chants, il m'a semblé évident que je tenais enfin l'occasion de me coudre MA belladone.
Bien, bien, nous sommes début août, en Normandie, nous rentrons en région parisienne le 8, la plupart des magasins du Marché Saint-Pierre risquent fort d'être fermés, je n'ai pas envie de prendre le risque de passer une commande qui va mettre 15 jours à être expédiée… direction Mondial tissus, c'est plus sûr. Acccompagnée, en plus, c'est parfait !
Là, je déchante un peu : les soldes se terminent, les tissus d'hiver sont en bonne place. Le piqué ou le satin de coton que j'avais en tête ne sont pas au rendez-vous… mais le magasin a recruté des vendeuses, semble-t-il ; l'une d'elle m'aborde, je lui décris mon patron, elle me conseille un sergé, que je n'avais pas remarqué car rangé dans les tissus d'ameublement. Parfait, c'est le tissu préconisé par Éléonore. Mon mari m'aide à choisir parmi les nombreux coloris, je repars avec un sergé corail et un saton de coton bleu nuit, trop foncé pour l'occasion mais qui me fera une superbe robe pour les fêtes de fin d'année.
L'avantage de coudre soi-même ses vêtements est de les faire sur-mesure : je fais un 38-40 en haut, 40-42 en bas ; aucun problème, j'ajusterai les deux parties l'une à l'autre. Je ne veux pas montrer mes genoux : je rallonge le patron de 6 cm (et au passage, je trouve les robes de cet été vraiment très très courtes !). J'ai commencé, sagement, par faire une toile et rectifié légèrement le dos, qui baillait, comme je l'ai lu à de nombreuses reprises : il suffit de retirer 1 cm en haut de l'encolure dos puis tracer une ligne droite jusqu'au bord du dos, au niveau de la taille et c'est parfait.
Je me suis appliquée, vraiment. J'ai commencé par coudre une toile, sagement, et rectifié un peu le patron. J'en ai un peu bavé car ce sergé est quand même assez épais et raide, il y a pas mal d'épaisseurs par endroits ; j'ai dû m'y prendre à 3 fois pour coudre précisément la fermeture invisible, sans décalage et au ras de l'ouverture du dos ; la raideur du tissu fait qu'elle n'est pas vraiment invisible, c'était ça ou il fallait s'y mettre à deux pour la remonter (déjà que je n'y arrive pas toute seule).
Comme toujours, cette robe est un plaisir à coudre, tout tombe parfaitement, les éventuels ajustements à faire sont minimes, la seule chose qui me gêne, ce sont les marges de couture comprises (mais je sais que beaucoup apprécient au contraire) : j'ai l'habitude de couper avec une marge de 7 mm, correspondant au bord de mon pied presseur ; 1,5 cm me semble énorme, surtout pour les courbes ou les petites pièces du dos, alors je recoupe le patron, c'est fastidieux. La prochaine fois, j'essaie l'astuce d'Annabelle pour couper mon patron !
Et en situation :
J'avais peur d'avoir froid, je suis allée acheter une écharpe le samedi matin mais j'aurais pu m'en dispenser, même dans l'église, il faisait chaud !
Mon orchestre personnel, toujours au rendez-vous